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Entretien aide à domicile
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Déborah
Re: Entretien aide à domicile
Jamais plus je ne serais aide à domicile
J'ai travaillé en temps qu'aide à domicile durant 6 ans. Un jour, on m'a envoyé chez un veuf âgé de 85 ans. C'était un monsieur très gentil, très sociable et très instruit. Il s'appelait Maurice. Je fais le travail que j'ai à faire. Je m'en vais et lorsque la semaine suivante je suis allée chercher mon planning au bureau, j'ai eu la surprise d'y voir son nom et de me voir confier par la secrétaire que ce monsieur avait été très satisfait de mon travail et voulait désormais que je sois son aide à domicile attitrée. J'étais à la fois contente mais aussi embarrassée car je prenais le client d'une collègue et cela me mettait mal à l'aise. Lorsque je rencontre cette dite collègue prénommée Lucile, je me confond en excuses tentant de me justifier dans le fait que je ne suis pour rien dans ce remplacement mais elle m'interrompt tout de suite me disant que ça n'a pas d'importance, qu'elle n' en est vexée ou blessée d'aucune manière. Par contre elle me met en garde par rapport à un conflit qui existe entre lui et sa fille unique mais ne m'en dit pas plus.
Donc je commence ce travail chez "Maurice" et dés le départ, les choses se passent merveilleusement bien. Malgré son âge avancé, Maurice est une personne très ouverte d'esprit et qui s'intéresse à tout et principalement à la spiritualité, notamment au sujet de la réincarnation, de la vie après la mort ce qui est plutôt rare chez une personne âgée. Chaque semaine, lorsque mon travail est fait, nous consacrons le peu de temps qu'il me reste à des discussions passionnantes sur le sujet. Nous échangeons des livres. Je suis époustouflée par son intelligence et sa capacité à s'intéresser à des sujets tels que ceux là, la mort étant plutôt considérée comme tabou chez le troisième âge. Les semaines s'écoulent, puis les mois. Je découvre aussi avec plaisir que Maurice peignait dans le passé. Il me fait visiter son grenier qui est rempli de chevalets entassés les uns sur les autres, de toiles peintes; des toiles vierges mais jaunies ou ondulées, d'une multitude de pinceaux dont certains sont pris à jamais dans un liquide qui s'est solidifié avec le temps. Et puis surtout il y a des livres. Un nombre incroyable de livres traitant du sujet. Je suis vraiment impressionnée, la peinture étant une de mes passions. Décidément, nous avons beaucoup de points communs. Il y a longtemps que je voudrais un chevalet mais ces derniers coûtent chers dans le commerce et je me dis que Maurice à beaucoup de chance d'en disposer d'autant. Il me vient l'envie de lui proposer de lui en acheter un mais je ne le connais pas encore suffisamment pour le lui demander.
Les semaines s'écoulent. Je prend toujours autant de plaisir à le retrouver chaque semaine. Je note cependant qu'il n'y a pas une seule fois ou durant mon intervention il ne me parle de sa fille avec qui, il semble entretenir, comme m'avait prévenu Lucile, des relations difficiles. Un jeudi après midi lorsque j'arrive chez lui, je fais la rencontre de sa fille qui est venu passer quelques jours. Elle a une soixantaine d'année environ. Elle restera chez son pèreune huitaine de jours durant lesquels elle va absolument tout chambouler. Déplacer le contenu d'une armoire du rez de chaussée pour le mettre dans une armoire située au premier étage et vice versa... ranger... trier... jeter... et tout ce rangement sera fait dans chacune des pièces de la maison. Moi même je ne cessais de chercher tout ce dont j'avais besoin pour travailler et perdais beaucoup de temps. Dieu sait combien il faut éviter ce genre de chose chez une personne âgée car cela suffit à la déstabiliser.
C'est à partir de ce moment là que les évènements ont pris une tournure malsaine et que mon destin s'est scellé. Un après midi, je constate que sa fille est parti. Je lui en fais la remarque et il me répond qu'en fait, sa fille était venue s'installer chez lui définitivement après avoir quitté son mari. Mais d'après lui, elle ne l'avait pas prévenu et pensait à tord qu'il finirait pas comprendre de lui même et par l'accepter. Ce qui était faux. Maurice là renvoya chez elle sans plus de ménagement lui rappelant qu'elle était mariée et que sa place était auprès de son mari!
Quelques semaines plus tard, je demande à Maurice s'il accepte de me vendre un chevalet. Ce dernier refuse et préfère me le donner parce que de toutes façons, lorsqu'il sera mort me dit-il, sa fille brûlera tout. Je suis choquée. Je trouve que c'est un beau gâchis, ne me cache pas de lui dire, mais je n'y peux rien, c'est ainsi. J'obtiens un très beau chevalet. La fois suivante, Maurice me fait cadeau d'un autre chevalet. Un vieux chevalet datant des années 60 et qui sert à la peinture en extérieur. Je ne veux pas lui dire que je n'en ai pas l'utilité car je ne peins pas les paysages mais j'accepte le cadeau tout en sachant que je ne m'en servirais pas.
A partir de ce jour, rien n'a plus été comme avant. Maurice à commencé à constater la disparition de plusieurs objets. Au début, je n'y prête guère d'attention. Je le rassure en lui disant qu'il va les retrouver. Et c'est ce qui se passe en général. Il les retrouve quelques jours plus tard. Mais le problème perdure. Ces disparitions augmentent. Ce sont des petits objets, des bibelots, des objets utiles et pratique. Cela devient inquiétant d'autant plus que c'est une période ou je suis souvent absente (vacances ou arrêt maladie) et ou je suis remplacée par des nouvelles venues. Sa fille lui garanti ne pas être à l'origine de ces disparitions et affirme n'avoir rien emporté lors de son départ. J'ai quelques doutes et une petite voix intérieure me dit qu'il est fort possible qu'elle ai pris certaines choses, qu'elle se soit servit sans rien lui dire, un peu par vengeance pour s'être fait rejeter de son père. Cette même petite voix me dit que la situation commence à sentir mauvais et qu'il serait peut-être bon de demander au bureau à ce qu'on me retire le dossier de Maurice avant que ce ne soit moi qui soit accusée de vol. L'avant dernière fois que je suis allée travailler chez lui, alors qu'il me confiait qu'une fois de plus des objets avaient disparut, son regard vis à vis de moi avait changé.Il était devenu soupçonneux. Cette fois ci, l'objet en question était bien plus gros qu'à l'accoutumé puisqu'il s'agissait d'une " tête de loup " qui avait la particularité de se plier en deux afin de faciliter le dépoussiérage des poutres. . Je lui recommandais vivement mais gentiment et sans me laisser intimider de se rendre au bureau et de signaler ces disparitions. Puis lors de mon dernier passage, son regard n'était plus soupçonneux mais accusateur. Cette fameuse tête de loup disparue avait été la goutte d'eau en trop. Une fois de plus je lui recommandais de se rendre au bureau sans plus tarder et de dénoncer ces faits.
Quelques jours plus tard, j'étais convoquée et je pris la gifle de ma vie! J'étais accusée de vol bien entendu mais aussi d'abus de faiblesse sur personne fragile et pour finir d'avoir demandé à Maurice de me coucher sur son testament en ce qui concerne son matériel de peinture. J'étais toute retournée. Déjà fragilisée par ledécès durant mon intervention d'un monsieur dont je m'étais occupé pendant des années, mais aussi par les insultes ou les brutalités de personnes âgées diminuées, ces accusations m'ont anéanties. Dans un premier temps je me suis défendu puis j'ai fini, non pas par avouer, mais par accepter qu'il en soit ainsi et j'ai été licenciée. Juste avant de signer mon licenciement ma supérieure me demande; "Alors Debbie, vous restez avec nous ou vous partez ? Je lui ai répondu; "Je pars ". Si ma supérieure avait pris au sérieux les propos de ce monsieur, elle ne m'aurait pas laissé le choix.
Aujourd'hui, quand j'y repense, je me dis que tous ses objets disparus ont soit été réellement volés, soit ils sont toujours chez lui et il les a retrouvé après mon licenciement, soit ils sont chez sa fille. Quoi qu'il en soit, les dégâts engendrés par cette affaire ont été beaucoup plus importants qu'il n'y parait. Car ma réputation est aujourd'hui, pour certaine personne, celle d'une croqueuse d'héritage! Certaine personne ne me parlent plus et ne m'ont jamais laissé l'occasion de m'exprimer.
C'est un métier très très difficile et pour celles qui voudraient se lancer, si elles ne sont pas armées d'une certaine force de caractère et d'unoptimisme constant, elle n'y arriveront pas! Il faut savoir faire face à la mort des personnes que l'on aime; aux insultes; parfois aux coups! Eviter de se retrouver, comme je l'ai été, le bouc-émissaire parfait d'un conflit qui durait depuis toujours entre un père et sa fille. Maurice s'était mis en tête que je ne pouvais être que la seule qui pouvait être à l'origine de ces vols ce qui l'a sans doute poussé à la colère, à la révolte surtout après les cadeaux qu'il m'avait fait. Plus jamais je ne serais aide à domicile. Je préfère avoir faim et ne plus me soigner que de replonger dans ce cauchemar.
Voilà, je vous ai fais part de mon expérience.
J'ai travaillé en temps qu'aide à domicile durant 6 ans. Un jour, on m'a envoyé chez un veuf âgé de 85 ans. C'était un monsieur très gentil, très sociable et très instruit. Il s'appelait Maurice. Je fais le travail que j'ai à faire. Je m'en vais et lorsque la semaine suivante je suis allée chercher mon planning au bureau, j'ai eu la surprise d'y voir son nom et de me voir confier par la secrétaire que ce monsieur avait été très satisfait de mon travail et voulait désormais que je sois son aide à domicile attitrée. J'étais à la fois contente mais aussi embarrassée car je prenais le client d'une collègue et cela me mettait mal à l'aise. Lorsque je rencontre cette dite collègue prénommée Lucile, je me confond en excuses tentant de me justifier dans le fait que je ne suis pour rien dans ce remplacement mais elle m'interrompt tout de suite me disant que ça n'a pas d'importance, qu'elle n' en est vexée ou blessée d'aucune manière. Par contre elle me met en garde par rapport à un conflit qui existe entre lui et sa fille unique mais ne m'en dit pas plus.
Donc je commence ce travail chez "Maurice" et dés le départ, les choses se passent merveilleusement bien. Malgré son âge avancé, Maurice est une personne très ouverte d'esprit et qui s'intéresse à tout et principalement à la spiritualité, notamment au sujet de la réincarnation, de la vie après la mort ce qui est plutôt rare chez une personne âgée. Chaque semaine, lorsque mon travail est fait, nous consacrons le peu de temps qu'il me reste à des discussions passionnantes sur le sujet. Nous échangeons des livres. Je suis époustouflée par son intelligence et sa capacité à s'intéresser à des sujets tels que ceux là, la mort étant plutôt considérée comme tabou chez le troisième âge. Les semaines s'écoulent, puis les mois. Je découvre aussi avec plaisir que Maurice peignait dans le passé. Il me fait visiter son grenier qui est rempli de chevalets entassés les uns sur les autres, de toiles peintes; des toiles vierges mais jaunies ou ondulées, d'une multitude de pinceaux dont certains sont pris à jamais dans un liquide qui s'est solidifié avec le temps. Et puis surtout il y a des livres. Un nombre incroyable de livres traitant du sujet. Je suis vraiment impressionnée, la peinture étant une de mes passions. Décidément, nous avons beaucoup de points communs. Il y a longtemps que je voudrais un chevalet mais ces derniers coûtent chers dans le commerce et je me dis que Maurice à beaucoup de chance d'en disposer d'autant. Il me vient l'envie de lui proposer de lui en acheter un mais je ne le connais pas encore suffisamment pour le lui demander.
Les semaines s'écoulent. Je prend toujours autant de plaisir à le retrouver chaque semaine. Je note cependant qu'il n'y a pas une seule fois ou durant mon intervention il ne me parle de sa fille avec qui, il semble entretenir, comme m'avait prévenu Lucile, des relations difficiles. Un jeudi après midi lorsque j'arrive chez lui, je fais la rencontre de sa fille qui est venu passer quelques jours. Elle a une soixantaine d'année environ. Elle restera chez son pèreune huitaine de jours durant lesquels elle va absolument tout chambouler. Déplacer le contenu d'une armoire du rez de chaussée pour le mettre dans une armoire située au premier étage et vice versa... ranger... trier... jeter... et tout ce rangement sera fait dans chacune des pièces de la maison. Moi même je ne cessais de chercher tout ce dont j'avais besoin pour travailler et perdais beaucoup de temps. Dieu sait combien il faut éviter ce genre de chose chez une personne âgée car cela suffit à la déstabiliser.
C'est à partir de ce moment là que les évènements ont pris une tournure malsaine et que mon destin s'est scellé. Un après midi, je constate que sa fille est parti. Je lui en fais la remarque et il me répond qu'en fait, sa fille était venue s'installer chez lui définitivement après avoir quitté son mari. Mais d'après lui, elle ne l'avait pas prévenu et pensait à tord qu'il finirait pas comprendre de lui même et par l'accepter. Ce qui était faux. Maurice là renvoya chez elle sans plus de ménagement lui rappelant qu'elle était mariée et que sa place était auprès de son mari!
Quelques semaines plus tard, je demande à Maurice s'il accepte de me vendre un chevalet. Ce dernier refuse et préfère me le donner parce que de toutes façons, lorsqu'il sera mort me dit-il, sa fille brûlera tout. Je suis choquée. Je trouve que c'est un beau gâchis, ne me cache pas de lui dire, mais je n'y peux rien, c'est ainsi. J'obtiens un très beau chevalet. La fois suivante, Maurice me fait cadeau d'un autre chevalet. Un vieux chevalet datant des années 60 et qui sert à la peinture en extérieur. Je ne veux pas lui dire que je n'en ai pas l'utilité car je ne peins pas les paysages mais j'accepte le cadeau tout en sachant que je ne m'en servirais pas.
A partir de ce jour, rien n'a plus été comme avant. Maurice à commencé à constater la disparition de plusieurs objets. Au début, je n'y prête guère d'attention. Je le rassure en lui disant qu'il va les retrouver. Et c'est ce qui se passe en général. Il les retrouve quelques jours plus tard. Mais le problème perdure. Ces disparitions augmentent. Ce sont des petits objets, des bibelots, des objets utiles et pratique. Cela devient inquiétant d'autant plus que c'est une période ou je suis souvent absente (vacances ou arrêt maladie) et ou je suis remplacée par des nouvelles venues. Sa fille lui garanti ne pas être à l'origine de ces disparitions et affirme n'avoir rien emporté lors de son départ. J'ai quelques doutes et une petite voix intérieure me dit qu'il est fort possible qu'elle ai pris certaines choses, qu'elle se soit servit sans rien lui dire, un peu par vengeance pour s'être fait rejeter de son père. Cette même petite voix me dit que la situation commence à sentir mauvais et qu'il serait peut-être bon de demander au bureau à ce qu'on me retire le dossier de Maurice avant que ce ne soit moi qui soit accusée de vol. L'avant dernière fois que je suis allée travailler chez lui, alors qu'il me confiait qu'une fois de plus des objets avaient disparut, son regard vis à vis de moi avait changé.Il était devenu soupçonneux. Cette fois ci, l'objet en question était bien plus gros qu'à l'accoutumé puisqu'il s'agissait d'une " tête de loup " qui avait la particularité de se plier en deux afin de faciliter le dépoussiérage des poutres. . Je lui recommandais vivement mais gentiment et sans me laisser intimider de se rendre au bureau et de signaler ces disparitions. Puis lors de mon dernier passage, son regard n'était plus soupçonneux mais accusateur. Cette fameuse tête de loup disparue avait été la goutte d'eau en trop. Une fois de plus je lui recommandais de se rendre au bureau sans plus tarder et de dénoncer ces faits.
Quelques jours plus tard, j'étais convoquée et je pris la gifle de ma vie! J'étais accusée de vol bien entendu mais aussi d'abus de faiblesse sur personne fragile et pour finir d'avoir demandé à Maurice de me coucher sur son testament en ce qui concerne son matériel de peinture. J'étais toute retournée. Déjà fragilisée par ledécès durant mon intervention d'un monsieur dont je m'étais occupé pendant des années, mais aussi par les insultes ou les brutalités de personnes âgées diminuées, ces accusations m'ont anéanties. Dans un premier temps je me suis défendu puis j'ai fini, non pas par avouer, mais par accepter qu'il en soit ainsi et j'ai été licenciée. Juste avant de signer mon licenciement ma supérieure me demande; "Alors Debbie, vous restez avec nous ou vous partez ? Je lui ai répondu; "Je pars ". Si ma supérieure avait pris au sérieux les propos de ce monsieur, elle ne m'aurait pas laissé le choix.
Aujourd'hui, quand j'y repense, je me dis que tous ses objets disparus ont soit été réellement volés, soit ils sont toujours chez lui et il les a retrouvé après mon licenciement, soit ils sont chez sa fille. Quoi qu'il en soit, les dégâts engendrés par cette affaire ont été beaucoup plus importants qu'il n'y parait. Car ma réputation est aujourd'hui, pour certaine personne, celle d'une croqueuse d'héritage! Certaine personne ne me parlent plus et ne m'ont jamais laissé l'occasion de m'exprimer.
C'est un métier très très difficile et pour celles qui voudraient se lancer, si elles ne sont pas armées d'une certaine force de caractère et d'unoptimisme constant, elle n'y arriveront pas! Il faut savoir faire face à la mort des personnes que l'on aime; aux insultes; parfois aux coups! Eviter de se retrouver, comme je l'ai été, le bouc-émissaire parfait d'un conflit qui durait depuis toujours entre un père et sa fille. Maurice s'était mis en tête que je ne pouvais être que la seule qui pouvait être à l'origine de ces vols ce qui l'a sans doute poussé à la colère, à la révolte surtout après les cadeaux qu'il m'avait fait. Plus jamais je ne serais aide à domicile. Je préfère avoir faim et ne plus me soigner que de replonger dans ce cauchemar.
Voilà, je vous ai fais part de mon expérience.
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SISSI
Re: Entretien aide à domicile
Desormais il n'y a plus aucune humanité ! on nous envoie a droite à gauche, sans tenir compte des besoins de la personne ni de son caractère ou du notre. C'est du remplissage de case sans plus. Moi je fais ma vae amp et je démissionne dés que possible ! trop dégoutée de ce système
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Déborah
Re: Entretien aide à domicile
J'ai pourtant travaillé avec des handicapés mentaux et physiques très lourds (myopathie de Duchenne; autisme et trisomie profond; paraplégie; tétraplégie... etc...) et ce , pendant des années, mais jamais je n'ai fais de métier plus difficile que celui d'aide à domicile. Aujourd'hui je suis inscrite à la chambre du handicap de mon département après m'être tant donné à mon prochain. Je n'ai jamais donné pour recevoir, ça a toujours été dans ma nature que de donner et malgré tout, j'ai reçu. Mais ce que j'ai reçu n'était pas bon pour moi. Choisir de faire du social demande une force de caractère à bien des épreuves et un optimismeconstant. Surtout ne pas se laisser faire. J'ai été confronté à des voisines ingrates et insolentes qui me disaient comment faire mon métier et qui semaient la zizanie. J'ai été confronté à lamort, aux insultes (tocarde; ... etc...) J'ai été prise dans le tourbillon des conflits familiaux qui, bien que je me gardais bien de ne pas m'en mêler, je n'en ressortais pas indemne. J'ai été témoins de la maltraitance grave d'enfant sur un parent, de l'abandon. L'aide à domicile a bon dos !!! Elle peut devenir le bouc émissaire d'enfants ou de petits enfants mal intentionnés. Il y a bien sûr des personnes âgées qui sortent du lot et dont la gentillesse n'a d'égal que leur grand coeur. Mais la plupart du temps, j'ai eu à faire à des gens à problème. J'ai travaillé 6 ans avec un couple avec lequel je m'entendais parfaitement bien. Jamais le moindre conflit, ni avec lui ni avec ses enfants et je me sentais aimée et appréciée. Lorsque j'ai été licenciée puis remplacée par une autre aide à domicile, j'ai été aussi remplacée dans leur coeur et ce très rapidement. Ils ont très vite fait d'oublier ces 6 années ou j'ai tant donné de ma personne et parfois dans des situation très désagréable sans pour autant que me vienne l'envie de les lâcher. Pourtant ce sont eux qui l'ont fait. Non, décidément je ne ferais plus jamais ce métier trop ingrat. Je ne veux plus donner comme je l'ai fais. Dailleurs cela fait 2 ans que je ne donne plus et je m'en porte très bien. Au chômage depuis 2 ans, je me suis retrouvée et j'ai découvert que penser à soi faisait aussi beaucoup de bien. J'ai la visite régulière d'une ancienne collègue qui a 54 ans et qui est à bout, qui n'en peux plus, qui aimerait être licenciée et je là comprend car je suis passée par là. Quand j'étais enfant ( j'ai 48 ans) mon vieil instituteur me disait que plus tard je ne serais bonne qu'à nettoyer l'cul des vieux et à tordre la serpillière. J'y ai cru pendant un temps puis je suis réveillée . Quittez tous ce métier avant qu'il ne soit trop tard et que vous soyez complètement lessivée.
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André
Re: Entretien aide à domicile
Bonjour
Si vous vous penchiez sur la sociologie des professions vous pourriez analyser le fait que ce n'est pas une profession mais un agglomérat de fonctions (DEAVS, TISF.....)c'est un leurre qui a été porté par les grandes fédérations pour rendre noble ce qui ne l'est pas
André
Si vous vous penchiez sur la sociologie des professions vous pourriez analyser le fait que ce n'est pas une profession mais un agglomérat de fonctions (DEAVS, TISF.....)c'est un leurre qui a été porté par les grandes fédérations pour rendre noble ce qui ne l'est pas
André
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le point de vue de l'usager
Re: Entretien aide à domicile
c'est le point de vue d'une fille dont les parents ont été accompagnés pendant 5 ans, jusqu'à leurs décès, par des auxiliaires de vie sociale.Ces personnes étaient en cdi.
ce qui m'a frappé:
des personnes formées à ce métier de façon très inégale.
elles étaient 3 ou 4 à se succéder dans la semaine pendant les dernières années, de 8h30 à 17h, sauf le week end.
une seule avait un diplôme ou une formation d'aide soignante.
les autres venaient d'horizons divers n'ayant aucun rapport avec ce métier, elles l'avaient pris après un chômage de longue durée ou un surendettement.
L'une d'elles que je n'ai pas gardée au delà de la période d'essai,n'était pas d'une intelligence normale et faisait n'importe quoi.Une autre avait envoyé sa soeur jumelle plus débrouillarde qu'elle pendant la période d'essai!
Je trouve que c'était courageux de leur part de faire ce métier mais ce qui m'a frappé chez certaines c'est le manque total de formation, un minimum de connaissances médicales qui leur faisait faire des bourdes dangereuses pour la santé des personnes.
(ex: donner une compote de 500g de pruneaux à un diabétique)
elles gardaient la même blouse d'une personne âgée à une autre qu'elle soignait et ont ainsi transmis une maladie contagieuse,, une hépatite, qui a provoqué le décès)( je ne l'ai su évidemment qu'après coup mais dans un village tout finit par se savoir) et leur refus de se former.
elles refusaient les formations proposées par leur employeur,qui n'étaient peut -être pas payées.
elles auraient pu y apprendre des techniques propres à les aider dans leur métier.
Je reconnais que c'est un métier difficile. mais elles ne faisaient pas les toilettes faites par des infirmiers dont certains s'abstenaient de venir par manque de temps et facturaient quand même leur prestation.
Il faut supporter la mauvaise humeur, les difficultés liées à l'état des malades.
Je suis reconnaissante à l'une d'entre elles de la patience et de l'affection qu'elle a pu manifester à ma mère.
Je reconnais que j'ai soupçonné sans le lui dire l'une d'entre elles d'avoir subtilisé une alliance alors que je me suis rendu compte bien plus tard que c'était ma propre fille qui l'avait prise.
ce qui m'a frappé:
des personnes formées à ce métier de façon très inégale.
elles étaient 3 ou 4 à se succéder dans la semaine pendant les dernières années, de 8h30 à 17h, sauf le week end.
une seule avait un diplôme ou une formation d'aide soignante.
les autres venaient d'horizons divers n'ayant aucun rapport avec ce métier, elles l'avaient pris après un chômage de longue durée ou un surendettement.
L'une d'elles que je n'ai pas gardée au delà de la période d'essai,n'était pas d'une intelligence normale et faisait n'importe quoi.Une autre avait envoyé sa soeur jumelle plus débrouillarde qu'elle pendant la période d'essai!
Je trouve que c'était courageux de leur part de faire ce métier mais ce qui m'a frappé chez certaines c'est le manque total de formation, un minimum de connaissances médicales qui leur faisait faire des bourdes dangereuses pour la santé des personnes.
(ex: donner une compote de 500g de pruneaux à un diabétique)
elles gardaient la même blouse d'une personne âgée à une autre qu'elle soignait et ont ainsi transmis une maladie contagieuse,, une hépatite, qui a provoqué le décès)( je ne l'ai su évidemment qu'après coup mais dans un village tout finit par se savoir) et leur refus de se former.
elles refusaient les formations proposées par leur employeur,qui n'étaient peut -être pas payées.
elles auraient pu y apprendre des techniques propres à les aider dans leur métier.
Je reconnais que c'est un métier difficile. mais elles ne faisaient pas les toilettes faites par des infirmiers dont certains s'abstenaient de venir par manque de temps et facturaient quand même leur prestation.
Il faut supporter la mauvaise humeur, les difficultés liées à l'état des malades.
Je suis reconnaissante à l'une d'entre elles de la patience et de l'affection qu'elle a pu manifester à ma mère.
Je reconnais que j'ai soupçonné sans le lui dire l'une d'entre elles d'avoir subtilisé une alliance alors que je me suis rendu compte bien plus tard que c'était ma propre fille qui l'avait prise.
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Nathalie
Re: Entretien aide à domicile
Bonsoir Déborah,
Je vous remercie beaucoup de votre partage d'expérience. Effectiviment, vous avez vécu des choses très dures que je ne souhaite à personne. Et que la reconnaissance du travail que l'on fait soit identifiée. Comme vous le dites, vous avez beaucoup donné de votre personne, pour quoi en retour parfois ? Ma vision du métier depuis que je travaille dessus à pris un virage très différent.
Je vous souhaite de trouver une voie qui vous permettra de vous épanouir.
Bien sincèrement,
Nathalie
Je vous remercie beaucoup de votre partage d'expérience. Effectiviment, vous avez vécu des choses très dures que je ne souhaite à personne. Et que la reconnaissance du travail que l'on fait soit identifiée. Comme vous le dites, vous avez beaucoup donné de votre personne, pour quoi en retour parfois ? Ma vision du métier depuis que je travaille dessus à pris un virage très différent.
Je vous souhaite de trouver une voie qui vous permettra de vous épanouir.
Bien sincèrement,
Nathalie
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marielo
Re:
"le point de vue de l'usager" ,
Bonsoir .
(J'espère que vous êtes franche ,et que l'on n'a pas avoir à faire à un "fake"!)
Votre message qui fait part de votre expérience n'est pas en notre faveur ,mais je vous comprends tout à fait pour avoir vécu les deux "côtés" du miroir ! ( c'est à dire ,moi auxiliaire de vie sociale en Bretagne ,et mon père Alzheimer , "bénéficiant" dans le même temps , d'aides à domicile en région parisienne ,durant 1 an et demi environ ,et ce,pour une fortune qui plus est sur ! ).
Vous abordez le sujet du manque de formation des personnes qui intervenaient chez vos parents :une auxiliaire de vie a forcément fait une formation d'environs 9 mois pour obtenir son diplôme ,ou alors , elle a obtenu son diplôme par la voie de la VAE ,et cela ne s'obtient pas comme cela non plus ,même avec de l'expérience ,j'en sais quelque chose .
Vous n'avez sans doute pas eu à faire à des personnes compétentes et formées ,donc ,d'après moi , pas à des " auxiliaires de vie sociale" comme vous le dites .
Qui ne sait pas ce que l'on ne doit pas donner à un diabétique ?...
Mon père ,ce n'est pas moi qui m'en occupais ,mais mon frère et sa femme( ex-aide-soignante ),qui vivaient à proximité.
Quand les plannings ne sont pas respectés ,on peut mettre l'association en cause ( et cela a été fait maintes fois ), mais quand l'aide à domicile ( auxiliaire de vie ? je ne pense vraiment pas !!!)téléphone à ma belle soeur ,sur son lieu de travail , pour dire que l'aspirateur ne marche plus ... car elle n'a même pas pensé à vérifier si le sac était plein ...( ce qui était le cas !) ,cela met en colère et jette le discrédit sur notre métier .
Quand mon père bien " désorienté",est resté deux ou trois jours et deux ou trois nuits avec plus aucune ampoule ,dans aucune pièce de son appartement ,alors que les courses étaient faites régulièrement par une aide à domicile .
Personne n'a eu de scrupule à le laisser ainsi dans le noir.
(On s'est même demandé comment certaines interventions le matin et le soir avaient pu avoir lieu dans la pénombre ...)
Cela nous a révolté mon frère ,ma soeur et moi .
Et j'en passe d'autres !
Mon frère et ma soeur étaient partants pour porter plainte .
Mon père est décédé en maison de retraite 6 mois après .
Nous avons laissé tomber l'idée de porter plainte .
Dans le même temps ,j'étais moi même AVS .Cela m'a fait me poser des questions !.
Donc ,je vous comprends Madame , ,et je regrette que des témoignages d'usagers ne soient pas plus fréquents sur ce forum, ,dans la mesure ou ils sont sincères et sont le reflet de la réalité ...
Bonsoir .
(J'espère que vous êtes franche ,et que l'on n'a pas avoir à faire à un "fake"!)
Votre message qui fait part de votre expérience n'est pas en notre faveur ,mais je vous comprends tout à fait pour avoir vécu les deux "côtés" du miroir ! ( c'est à dire ,moi auxiliaire de vie sociale en Bretagne ,et mon père Alzheimer , "bénéficiant" dans le même temps , d'aides à domicile en région parisienne ,durant 1 an et demi environ ,et ce,pour une fortune qui plus est sur ! ).
Vous abordez le sujet du manque de formation des personnes qui intervenaient chez vos parents :une auxiliaire de vie a forcément fait une formation d'environs 9 mois pour obtenir son diplôme ,ou alors , elle a obtenu son diplôme par la voie de la VAE ,et cela ne s'obtient pas comme cela non plus ,même avec de l'expérience ,j'en sais quelque chose .
Vous n'avez sans doute pas eu à faire à des personnes compétentes et formées ,donc ,d'après moi , pas à des " auxiliaires de vie sociale" comme vous le dites .
Qui ne sait pas ce que l'on ne doit pas donner à un diabétique ?...
Mon père ,ce n'est pas moi qui m'en occupais ,mais mon frère et sa femme( ex-aide-soignante ),qui vivaient à proximité.
Quand les plannings ne sont pas respectés ,on peut mettre l'association en cause ( et cela a été fait maintes fois ), mais quand l'aide à domicile ( auxiliaire de vie ? je ne pense vraiment pas !!!)téléphone à ma belle soeur ,sur son lieu de travail , pour dire que l'aspirateur ne marche plus ... car elle n'a même pas pensé à vérifier si le sac était plein ...( ce qui était le cas !) ,cela met en colère et jette le discrédit sur notre métier .
Quand mon père bien " désorienté",est resté deux ou trois jours et deux ou trois nuits avec plus aucune ampoule ,dans aucune pièce de son appartement ,alors que les courses étaient faites régulièrement par une aide à domicile .
Personne n'a eu de scrupule à le laisser ainsi dans le noir.
(On s'est même demandé comment certaines interventions le matin et le soir avaient pu avoir lieu dans la pénombre ...)
Cela nous a révolté mon frère ,ma soeur et moi .
Et j'en passe d'autres !
Mon frère et ma soeur étaient partants pour porter plainte .
Mon père est décédé en maison de retraite 6 mois après .
Nous avons laissé tomber l'idée de porter plainte .
Dans le même temps ,j'étais moi même AVS .Cela m'a fait me poser des questions !.
Donc ,je vous comprends Madame , ,et je regrette que des témoignages d'usagers ne soient pas plus fréquents sur ce forum, ,dans la mesure ou ils sont sincères et sont le reflet de la réalité ...
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Nathalie
Re: Entretien aide à domicile
Bonjour,
Je vous remercie pour votre témoignage Déborah qui est très personnel. Merci également à Sissi pour votre post ainsi qu'à André pour votre piste de réflexion.
Nathalie
Je vous remercie pour votre témoignage Déborah qui est très personnel. Merci également à Sissi pour votre post ainsi qu'à André pour votre piste de réflexion.
Nathalie
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Nathalie
Re: Entretien aide à domicile
Bonjour,
Je vous remercie pour vos posts et vos pistes de réflexion. Je suis toujours à la recherche d'entretien, si vous êtes toujours d'accord, je peux vous contacter par téléphone. J'ai laissé ma boîte mail pour que nous échangions.
A bientôt,
Nathalie
Je vous remercie pour vos posts et vos pistes de réflexion. Je suis toujours à la recherche d'entretien, si vous êtes toujours d'accord, je peux vous contacter par téléphone. J'ai laissé ma boîte mail pour que nous échangions.
A bientôt,
Nathalie