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faut-il guérir le fou?
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mobidick
Re: faut-il guérir le fou?
plus on est de fous,plus on rit..il y avait dans des temps reculés le fou du village,c'est vrai certains termes ont changés ça fait plus propres..les "fous" amenent un autre regard sur la vie..la difference entre un fou et un genie?merci pour ceux qui auront la reponse..amicalement mobidick..j'allais oublier..! salvador dali (fou ou genie)peu.etre une histoire de fous cette question.....!
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Renatus
Re: faut-il guérir le fou?
Il me semble que deux critères essentiels permettent de déclarer quelqu'un "malade mental", à savoir qu'il souffre de son état et qu'il n'a plus l'autonomie requise pour vivre sans la médiation d'un tiers ! Dali ne répondait ni à l'un ni à l'autre critère, CQFD
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mobidick
Re: faut-il guérir le fou?
DALI devait etre si insignifiant que l'un des plus grands psychanaliste "jacques LACAN"s'est occupé a decripter le personnage,un psychologue a aussi realisé un memoire a ce sujet,notamment les coups de folies de mysteur DALI..
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pouf
Re: faut-il guérir le fou?
- l'original, l'exentrique, le décalé
- le rebelle, l'anticonformiste
- le simple
- l'illuminé
En bref, une déviance par rapport à une normalité représentée, la mienne ? celle d'un groupe (dominant), celle de la culture dans laquelle nous sommes plongés ?
Votre "bleu" n'est pas mon "bleu" mais nous sommes plusieurs à définir cet objet comme bleu. Il s'agit d'un apprentissage, d'un consensus aussi. Un moyen de classement et d'échange. Est ce à qualifier ainsi la réalité, une certaine forme de vérité ?
En contournant, transformant ces termes du langage courant, qu'est ce que j'approche ?
Et si je ne dis pas les choses comme la plupart des autres, qu'arrive-t'il ?
- le rebelle, l'anticonformiste
- le simple
- l'illuminé
En bref, une déviance par rapport à une normalité représentée, la mienne ? celle d'un groupe (dominant), celle de la culture dans laquelle nous sommes plongés ?
Votre "bleu" n'est pas mon "bleu" mais nous sommes plusieurs à définir cet objet comme bleu. Il s'agit d'un apprentissage, d'un consensus aussi. Un moyen de classement et d'échange. Est ce à qualifier ainsi la réalité, une certaine forme de vérité ?
En contournant, transformant ces termes du langage courant, qu'est ce que j'approche ?
Et si je ne dis pas les choses comme la plupart des autres, qu'arrive-t'il ?
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mobidick
Re: faut-il guérir le fou?
afin d'etre au plus juste pour debattre d'un sujet..il faut en premier lieu definir ce que l'on entend par "fou"!!!apres on peut y aller de son petit discours et introduire un "grain de folie"ou y mettre son "grain de sel".
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philippe gaberan
Re: faut-il guérir le fou?
salut à tous,
Le "fou", et je continue à utiliser ce terme de façon non péjorative et de préférence à celui de "malade mental", est celui qui porte un autre regard sur le monde. Pourquoi? Les médecins, les psys ne le savent pas toujours malgré la science et les progrès de la médecine. Mais attention, pas d'angélisme ni de naïveté! Tous les fous ne sont ni poètes ni heureux dans leur folie... Cet "autre" regard (étrange, décalé, excentrique pour reprendre les termes employés par Pouf) que le fou porte sur le monde le fait souvent souffrir et cette souffrance il n'y a pas autre chose pour la soulager que les soins et les murs "contenants" d'un hôpital psychiatrique. Et je crois savoir de quoi je parle. J'invite ceux que ce thème intéresse à lire le passage "Naître à mon frère malade", dans l'ouvrage collectif "Frères et soeurs de personnes handicapées", chez érès.
Il y a aussi le numéro que Lien Social vient de consacrer à la psychiatrie, n°738 du 27 janvier.
Le "fou", et je continue à utiliser ce terme de façon non péjorative et de préférence à celui de "malade mental", est celui qui porte un autre regard sur le monde. Pourquoi? Les médecins, les psys ne le savent pas toujours malgré la science et les progrès de la médecine. Mais attention, pas d'angélisme ni de naïveté! Tous les fous ne sont ni poètes ni heureux dans leur folie... Cet "autre" regard (étrange, décalé, excentrique pour reprendre les termes employés par Pouf) que le fou porte sur le monde le fait souvent souffrir et cette souffrance il n'y a pas autre chose pour la soulager que les soins et les murs "contenants" d'un hôpital psychiatrique. Et je crois savoir de quoi je parle. J'invite ceux que ce thème intéresse à lire le passage "Naître à mon frère malade", dans l'ouvrage collectif "Frères et soeurs de personnes handicapées", chez érès.
Il y a aussi le numéro que Lien Social vient de consacrer à la psychiatrie, n°738 du 27 janvier.
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pouf
Re: faut-il guérir le fou?
Il existe la "classification internationale des handicaps et santé mentale" (CIH), disponible sur internet ; site cnterhi.com
Personne n'est obligé de répondre aux questions posées. L'idée ici était d'approcher les questions concernant des représentations, mais aussi, et de façon éloignée, une situation de décalage, qui permet d'entrevoir nos (mes ?) réactions par rapport à quelqu'un à propos duquel je me dirais que quelque chose ne va pas, n'est pas habituel, etc...
Salutations
Personne n'est obligé de répondre aux questions posées. L'idée ici était d'approcher les questions concernant des représentations, mais aussi, et de façon éloignée, une situation de décalage, qui permet d'entrevoir nos (mes ?) réactions par rapport à quelqu'un à propos duquel je me dirais que quelque chose ne va pas, n'est pas habituel, etc...
Salutations
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ladunea
Re: faut-il guérir le fou?
Pensez-vous qu'un schizophrène, est un de ces fous au regard seulement décalé, aux actes poétiques alors qu' il PEUT faire du mal , allez jusqu'à tuer quelqu' un de sa famille... ?
Le décalage par rapport au monde doit etre volontaire, conscient, non subit... non?
Le décalage par rapport au monde doit etre volontaire, conscient, non subit... non?
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pouf
Re: faut-il guérir le fou?
Bonjour Ladunéa,
En ce moment, en effet, c'est d'actualité, se pose la question de l'intrication, folie et criminalité (peut-être le point commun est-il une sortie du système, ainsi que le lien entre l'étrange et la dangerosité). A ce propos, je suis en fin de lecture d'un livre intitulé "psychologie du criminel - logiques de l'irréparable" de j-m Labadie (pr psycho sociale clinique). Cependant, il ne s'agit pas forcément d'un livre de référence, bien sûr, mais je l'ai trouvé intéressant car il reprend des témoignages (individuels), l'histoire (au niveau social, médical et juridique), et pose (et se pose toujours) de nombreuses questions. Statistiquement, il n'y aurait pas plus de shizophrènes criminels en part relative que dans la population criminelle globale. De nombreuses questions se posent quant aux diagnostics ainsi que des réactions adéquates du système (social, juridique, psycho-médical,... ) pour y répondre entre sécurité et respect, entre sanction et soins), des responsabilités, des expertises, de la "tolérance" sociale, des prises en charge (prison ou hôpital, quel suivi, quelles obligations, quelle efficacité), des moyens actuels et ceux attendus ou souhaitables.
Je n'ai pas de réponse à votre question concernant la volonté ou non de se retrouver ou de se situer en décalage par rapport à la norme (si c'est là votre question deuxième question). A la première, je répondrais dans un premier temps qu'il n'y a pas, que la personne "atteinte de troubles shizophréniques" qui peut attenter à la vie d'autrui, chacun en a la capacité et il n'y a pas de "causalité directe, on dit aussi -linéaire-, entre ces troubles et un comportement "catastrophiquement néfaste".
Par ailleurs, je ne sais pas, si le poète choisit d'être poète, vécu comme tel, ou ressenti-désigné par autrui comme tel, et non plus la part du choix, ni même la part de rationalité (bénéfice/perte ; conscient/inconscient,etc) dans le comportement de chacun (ni même dans le mien, malgré ma capacité, comme chacun, de réflexion !) ; on peut aussi élargir à "la part de conscience".
Salutations
En ce moment, en effet, c'est d'actualité, se pose la question de l'intrication, folie et criminalité (peut-être le point commun est-il une sortie du système, ainsi que le lien entre l'étrange et la dangerosité). A ce propos, je suis en fin de lecture d'un livre intitulé "psychologie du criminel - logiques de l'irréparable" de j-m Labadie (pr psycho sociale clinique). Cependant, il ne s'agit pas forcément d'un livre de référence, bien sûr, mais je l'ai trouvé intéressant car il reprend des témoignages (individuels), l'histoire (au niveau social, médical et juridique), et pose (et se pose toujours) de nombreuses questions. Statistiquement, il n'y aurait pas plus de shizophrènes criminels en part relative que dans la population criminelle globale. De nombreuses questions se posent quant aux diagnostics ainsi que des réactions adéquates du système (social, juridique, psycho-médical,... ) pour y répondre entre sécurité et respect, entre sanction et soins), des responsabilités, des expertises, de la "tolérance" sociale, des prises en charge (prison ou hôpital, quel suivi, quelles obligations, quelle efficacité), des moyens actuels et ceux attendus ou souhaitables.
Je n'ai pas de réponse à votre question concernant la volonté ou non de se retrouver ou de se situer en décalage par rapport à la norme (si c'est là votre question deuxième question). A la première, je répondrais dans un premier temps qu'il n'y a pas, que la personne "atteinte de troubles shizophréniques" qui peut attenter à la vie d'autrui, chacun en a la capacité et il n'y a pas de "causalité directe, on dit aussi -linéaire-, entre ces troubles et un comportement "catastrophiquement néfaste".
Par ailleurs, je ne sais pas, si le poète choisit d'être poète, vécu comme tel, ou ressenti-désigné par autrui comme tel, et non plus la part du choix, ni même la part de rationalité (bénéfice/perte ; conscient/inconscient,etc) dans le comportement de chacun (ni même dans le mien, malgré ma capacité, comme chacun, de réflexion !) ; on peut aussi élargir à "la part de conscience".
Salutations
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philippe gaberan
Re: faut-il guérir le fou?
Laure,
La vie serait simple si la réalité était comme à la télé ! Le problème de la médiatisation de l’affaire de Pau c’est que, dans la tête de l’opinion publique, l’image (la représentation) du schizophrène sera désormais associée à celle de l’individu dangereux voir criminel. Or tous les schizo sont loin d’être criminels même si ce sont souvent de « grands souffrants ». En revanche, n’importe qui peut « péter les plombs » et tuer quelqu’un de sa famille, un proche ou un voisin.
Ce que je veux dire et ce qui est en jeu dans cette discussion que tu as bien fait d’impulser c’est que la frontière entre le « normal » et le « pathologique » est beaucoup moins marquée et beaucoup plus poreuse que ce que l’on veut bien croire ou penser. Le poète ou l’artiste ou parfois même le savant marche sur le fil de cette frontière invisible. Mais ces personnes là,, qui sont des créateurs, choisissent-elles vraiment d’être originales dans leur façon de porter leur regard sur le monde ? Ne sont-elles pas parfois dépassées par leur propre création ? Ne nous arrive-t-il pas de poser un acte (dénoncer une injustice, manifester, faire grève, s’opposer à une expulsion) sans réfléchir aux conséquences (un blâme, des insultes, des coups, etc.) mais parce que, au fond de nous, nous savons que nous devons le faire. Des proches vont nous dire « mais c’est de la folie ! De quoi te mêles-tu ! T’es fou ! » Les actes que nous posons sont-il toujours aussi volontaires, conscients et non subis que nous le disons ou le croyons ?
Pour nous rassurer, nous avons besoin de loger les gens dans des petites cases et nous avons besoin de simplifier le monde parce que celui-ci est trop complexe.
La vie serait simple si la réalité était comme à la télé ! Le problème de la médiatisation de l’affaire de Pau c’est que, dans la tête de l’opinion publique, l’image (la représentation) du schizophrène sera désormais associée à celle de l’individu dangereux voir criminel. Or tous les schizo sont loin d’être criminels même si ce sont souvent de « grands souffrants ». En revanche, n’importe qui peut « péter les plombs » et tuer quelqu’un de sa famille, un proche ou un voisin.
Ce que je veux dire et ce qui est en jeu dans cette discussion que tu as bien fait d’impulser c’est que la frontière entre le « normal » et le « pathologique » est beaucoup moins marquée et beaucoup plus poreuse que ce que l’on veut bien croire ou penser. Le poète ou l’artiste ou parfois même le savant marche sur le fil de cette frontière invisible. Mais ces personnes là,, qui sont des créateurs, choisissent-elles vraiment d’être originales dans leur façon de porter leur regard sur le monde ? Ne sont-elles pas parfois dépassées par leur propre création ? Ne nous arrive-t-il pas de poser un acte (dénoncer une injustice, manifester, faire grève, s’opposer à une expulsion) sans réfléchir aux conséquences (un blâme, des insultes, des coups, etc.) mais parce que, au fond de nous, nous savons que nous devons le faire. Des proches vont nous dire « mais c’est de la folie ! De quoi te mêles-tu ! T’es fou ! » Les actes que nous posons sont-il toujours aussi volontaires, conscients et non subis que nous le disons ou le croyons ?
Pour nous rassurer, nous avons besoin de loger les gens dans des petites cases et nous avons besoin de simplifier le monde parce que celui-ci est trop complexe.