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pas d'engagement en travail social - 2
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Maya
Re: pas d'engagement en travail social - 2
Tout le monde peut apporter à un autre, j'ai surement eu la chance de prendre un jour conscience de ça, de rencontrer des gens qui m'ont montré que je pouvais faire autre chose que consommer et attendre. Et je me bat pour que tout le monde en ait conscience.
Mais là, trés cher(e ?) O. ... on s'écarte un peu du sujet, non ?
Mais là, trés cher(e ?) O. ... on s'écarte un peu du sujet, non ?
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Kahina
Re: pas d'engagement en travail social - 2
Je suis très contente d'être tombé sur ce débat
L'engagement il me semble que cela doit être une de nos fonctions principales.
Ce qui manque aujourd'hui me semble t-il c'est des personnes capables de remettre en question le fonctionnement de la société et si on n'oublie ça je pense que l'on sera juste bon à apaiser les personnes en difficultés alors que je suis convaincu que notre fonction c'est de leur donner les moyens de réfléchir à notre société, son fonctionnement...
Je revien à une remarque de O quand tu parles de réparation je pense pas que cela doit-être un moteur moi ce qui me fais réagir c'est l'injustice sociale mais je pense qu'il est important de ne pas éssayer de trouver chez les autres des réponses à ses propres problèmes puisque tu risques de l'oublier de le nier...
Pour conclure je pense que la réponse aux problkèmes de la société se résoudront par une révolution...
En tant que travailleurs sociaux ont n'a les moyens (ensemble) de constater ce qui ne va pas de le faire remonter et de réfléchir à des alternatives...
Vive l'utopie et l'humilité
L'engagement il me semble que cela doit être une de nos fonctions principales.
Ce qui manque aujourd'hui me semble t-il c'est des personnes capables de remettre en question le fonctionnement de la société et si on n'oublie ça je pense que l'on sera juste bon à apaiser les personnes en difficultés alors que je suis convaincu que notre fonction c'est de leur donner les moyens de réfléchir à notre société, son fonctionnement...
Je revien à une remarque de O quand tu parles de réparation je pense pas que cela doit-être un moteur moi ce qui me fais réagir c'est l'injustice sociale mais je pense qu'il est important de ne pas éssayer de trouver chez les autres des réponses à ses propres problèmes puisque tu risques de l'oublier de le nier...
Pour conclure je pense que la réponse aux problkèmes de la société se résoudront par une révolution...
En tant que travailleurs sociaux ont n'a les moyens (ensemble) de constater ce qui ne va pas de le faire remonter et de réfléchir à des alternatives...
Vive l'utopie et l'humilité
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biloute
Re: pas d'engagement en travail social - 2
Bonjour à vous tous,
Je suis très heureuse de voir qu'il y a des travailleurs sociaux mobilisés.
Je suis éducatrice spé et je me sens concernée par votre débat : être engagée pour moi est de défendre les droits des usagers afin que nous puissions faire un travail de qualité, ce qui n'est pas le cas dans beaucoup de structures quelles qu'elles soient.
Je souhaite faire part de mes expériences de terrain :
Actuellement, je travaille dans une maison d'enfants, qui dépend d'un conseil général.
Nous avons des locaux "pourris" (délabrés par la vieillesse, pas adaptés : juste un exemple, des douches collectives avec boutons poussoirs, des toilettes turcs,...). Nous sommes deux éducateurs pour 12 enfants,comment pouvoir répondre à la demande, comment donner un peu de temps pour parler sans être interpeller, comment aider un enfant à faire ses devoirs quand d'autres hurlent dans la salle de bain collective, ...le quotidien !!!
Bref, je peux vous en parler des heures.
La loi 2002 (entre autre) parle de "citoyenneté, de respect de la dignité,de l'intégrité,de vie privée, intimité et de sécurité" et aussi de projet d'établissement, de conseil de vie sociale, de livret d'accueil..."
Mais on est à 100 000 lieux de pouvoir faire en tant qu'éduc UN ACCOMPAGNEMENT DE QUALITE, tel que la loi peut le penser.
Effectivement quelles solutions pouvons-nous envisager ? (dites moi ce que vous en pensez !!!)
-interpeller les politiques afin qu'ils prennent conscience par les gens du terrain de la réalité de vie des enfants et du travail au quotidien des éducs (mettons nous à la place des jeunes juste un instant?)
-créer des petites structures (6-8 enfants max)dans des locaux adaptés et bien situés géographiquement (quelque chose de penser!!!)
-mettre en place des projets d'établissement, avec des fiches de poste...etc (qui fait quoi ?)et des réglements intérieurs
-mettre en place des commissions d'admission (est ce que l'enfant correspond à la population accueillie, peut-on travailler par rapport à sa situation,...)
Les locaux "pourris", la grande collectivité,le manque de moyens humains et financiers,...génèrent de la violence, de l'agressivité et souvent je me rapelle que ma première mission d'éduc est LA PROTECTION DE L'ENFANCE, qui n'est malheureusement pas réelle.C'est pourquoi je suis pour un engagement dans le travail social, car ce sont les personnes dont on s'occupe qui payeront, un jour ou un autre.
Mais comment pouvons nous faire pour s'unir et aller dans la rue ? (si c'est une solution? )
Merci pour votre attention
Biloute
Je suis très heureuse de voir qu'il y a des travailleurs sociaux mobilisés.
Je suis éducatrice spé et je me sens concernée par votre débat : être engagée pour moi est de défendre les droits des usagers afin que nous puissions faire un travail de qualité, ce qui n'est pas le cas dans beaucoup de structures quelles qu'elles soient.
Je souhaite faire part de mes expériences de terrain :
Actuellement, je travaille dans une maison d'enfants, qui dépend d'un conseil général.
Nous avons des locaux "pourris" (délabrés par la vieillesse, pas adaptés : juste un exemple, des douches collectives avec boutons poussoirs, des toilettes turcs,...). Nous sommes deux éducateurs pour 12 enfants,comment pouvoir répondre à la demande, comment donner un peu de temps pour parler sans être interpeller, comment aider un enfant à faire ses devoirs quand d'autres hurlent dans la salle de bain collective, ...le quotidien !!!
Bref, je peux vous en parler des heures.
La loi 2002 (entre autre) parle de "citoyenneté, de respect de la dignité,de l'intégrité,de vie privée, intimité et de sécurité" et aussi de projet d'établissement, de conseil de vie sociale, de livret d'accueil..."
Mais on est à 100 000 lieux de pouvoir faire en tant qu'éduc UN ACCOMPAGNEMENT DE QUALITE, tel que la loi peut le penser.
Effectivement quelles solutions pouvons-nous envisager ? (dites moi ce que vous en pensez !!!)
-interpeller les politiques afin qu'ils prennent conscience par les gens du terrain de la réalité de vie des enfants et du travail au quotidien des éducs (mettons nous à la place des jeunes juste un instant?)
-créer des petites structures (6-8 enfants max)dans des locaux adaptés et bien situés géographiquement (quelque chose de penser!!!)
-mettre en place des projets d'établissement, avec des fiches de poste...etc (qui fait quoi ?)et des réglements intérieurs
-mettre en place des commissions d'admission (est ce que l'enfant correspond à la population accueillie, peut-on travailler par rapport à sa situation,...)
Les locaux "pourris", la grande collectivité,le manque de moyens humains et financiers,...génèrent de la violence, de l'agressivité et souvent je me rapelle que ma première mission d'éduc est LA PROTECTION DE L'ENFANCE, qui n'est malheureusement pas réelle.C'est pourquoi je suis pour un engagement dans le travail social, car ce sont les personnes dont on s'occupe qui payeront, un jour ou un autre.
Mais comment pouvons nous faire pour s'unir et aller dans la rue ? (si c'est une solution? )
Merci pour votre attention
Biloute
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Lilie
Re: pas d'engagement en travail social - 2
Kahina parle d'une révolution, O parle du Ché, je ne sais pas ou ces idées peuvent nous mener. Il est très tentant de penser à une révolution, ou les nouvelles pratiques seront les notres, ou nous idées seront en accord avec le nouveau gouvernement. Bref, une société ou tout le monde aura sa place.
Cela s'appelle l'utopie et c'est très beau, c'est même indispensable.
Par contre je voudrais d'abord préciser que révolution peut signifier un tour complet donc finalement retour au point zéro...à méditer.
Ensuite, il faut reconnaitre que ça fait chaud au coeur de participer à des débats ou nous semblons tous à peu près d'accord. Mais nous ne rentrons jamais dans le vif du sujet, quelle politique pour soutenir quelles idées? Serions nous d'accord entre nous? Une révolution peut-elle se faire sans violence, l'acceptons nous vraiment?
Personellement, je rejoins Brassens "mourir pour des idées d'accord mais de mort lente".
J'allais dire qu'une révolution n'à lieu que quand il n'y à plus d'autre alternative mais justement, que nous reste t'il? La démocratie se prostitue, les médias ne font plus d'information objective ni d'investigation, on à beau aller voter (et ça je le ferais jusqu'au bout)le pouvoir de l'argent est superieur au pouvoir des urnes. Et c'est bien plus compliqué que ça, tout est fait pour qu'on soit esclave de cette société de consommation; prets, crédits. Les gens ne feront pas la révolution car ils ont le 4/4 à rembourser. Parfois je me demande même si le RMI/A, les aides au logement, etc, ne sont pas maintenues pour que les gens ait encore un minimum de confort de dignité afin que justement ils ne se retournent pas contre la classe dominante.
En 68 le peuple s'est soulevé sauvagement pour la liberté, 36 ans plus tard nous soulèverons nous contre le libéralisme sauvage?
Cela s'appelle l'utopie et c'est très beau, c'est même indispensable.
Par contre je voudrais d'abord préciser que révolution peut signifier un tour complet donc finalement retour au point zéro...à méditer.
Ensuite, il faut reconnaitre que ça fait chaud au coeur de participer à des débats ou nous semblons tous à peu près d'accord. Mais nous ne rentrons jamais dans le vif du sujet, quelle politique pour soutenir quelles idées? Serions nous d'accord entre nous? Une révolution peut-elle se faire sans violence, l'acceptons nous vraiment?
Personellement, je rejoins Brassens "mourir pour des idées d'accord mais de mort lente".
J'allais dire qu'une révolution n'à lieu que quand il n'y à plus d'autre alternative mais justement, que nous reste t'il? La démocratie se prostitue, les médias ne font plus d'information objective ni d'investigation, on à beau aller voter (et ça je le ferais jusqu'au bout)le pouvoir de l'argent est superieur au pouvoir des urnes. Et c'est bien plus compliqué que ça, tout est fait pour qu'on soit esclave de cette société de consommation; prets, crédits. Les gens ne feront pas la révolution car ils ont le 4/4 à rembourser. Parfois je me demande même si le RMI/A, les aides au logement, etc, ne sont pas maintenues pour que les gens ait encore un minimum de confort de dignité afin que justement ils ne se retournent pas contre la classe dominante.
En 68 le peuple s'est soulevé sauvagement pour la liberté, 36 ans plus tard nous soulèverons nous contre le libéralisme sauvage?
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biloute
Re: pas d'engagement en travail social - 2
votre débat est très intéressant mais pas très structuré ...ce qui est le plus difficile !!!
alors comment faire ? Peut-être se rencontrer au niveau régional ou départemental ? aussi, déjà répertorier dans chaque branches du social les incohérences et les difficultés dont vous parlez (car un éduc de foyer ne rencontre pas les memes choses qu'un éduc en insertion ...)
alors comment faire ? Peut-être se rencontrer au niveau régional ou départemental ? aussi, déjà répertorier dans chaque branches du social les incohérences et les difficultés dont vous parlez (car un éduc de foyer ne rencontre pas les memes choses qu'un éduc en insertion ...)
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Maya
Re: pas d'engagement en travail social - 2
Je crois que le débat que nous avons aujourd'hui n'a pas encore besoin d'être trop "structuré". Il me parait important que l'on arrive à débattre, à échanger nos points de vue, nos sentiments, nos coups de gueule, nos illusions ou désillutions... Il me parait surtout capital que chacun se rende compte qu'un travailleur social aujourd'hui n'est pas qu'un électron libre auquel on demande de tout résoudre. C'est souvent le cas aujourd'hui mais j'ai juste envie aujourd'hui que d'autres professionnels croient sincèrement que ça n'est pas inévitable.
A ceux là, après, de se structurer pour trouver des solutions, là, aura lieu le débat des moyens d'action.
Pour ma part, je reste profondément convaincu qu'il y a beaucoup de choses à changer, que combattre ce qui écrase nos usagers est possible. Je crois aussi que la société ne demande qu'à changer les choses (ne croyez-vous pas que nos usagers ont envie que les choses changent, ne croyiez -vous pas que les enseignants sont fatigués de faire les flics ? ne croyez-vous pas que les commerçants sont fatigués de mettre des systèmes d'alarme de plus en plus sofistiqués ? ne croyiez-vous pas, enfin, que nos voisins seraient rassurés de mieux nous connaître ?...) Je veux dire par là que lorsqu'on regarde autour de nous, lorsqu'on prend le temps de discuter et de rencontrer les gens, on se rend compte que tous sont fatigués d'être coincés dans cette société. Il n'y a pas que les travailleurs sociaux qui ont envie de réagir. Il n'y a paut-être que les travailleurs sociaux et nos usagers qui ne savent pas encore où et comment se regrouper. La tâche est d'autant plus difficile pour les travailleurs sociaux qu'il s'agit aussi pour nous de représenter (ou de mobiliser) nos usagers... alors que nous ne savons pas nous même nous mobiliser au niveau professionnel. C'est surement là que la tâche nous dépasse.
Voilà, moi, ce que je pense. Je suis sure qu'il est possible, non pas de changer le monde, mais au moins de faire évoluer notre pays. Nous avons la chance d'être en France, nés sur un terreau propice au social. Il nous faut éviter que ce terreau ne soit enseveli sous des couches de poussière confortable.
Les gens ne sont pas si aveugles que ça.
Ils se rendent compte qu'ils sont écrasés, préssés, contraints. Ils se rendent compte qu'ils ont peur en prenant le bus, le métro. Ils voient que c'est pas normal d'avoir peur des flics qu'ils croisent. Et je suis sure que la majorité des flics en ont marre eux-mêmes, de faire le boulot qu'ils font aujourd'hui, que les délinquants en ont marre eux-mêmes de commettre des délits et de vivre avec la peur de la sanction...
Les seuls qui ne sont pas fatigués et qui s'en contente sont ceux qui en profitent (pour ne citer que quelques exemples: les fabriquants de système d'alarme, les constructeurs auto qui dirigent les automobilistes vers des infractions, qui obligent les fabriquants de radar a créer des systèmes de plus en plus perfectionnés et , qui entrainent les flics à faire de la répression plutôt que de la prévention, chose qui arrange les caisses de l'Etat, percées en toutes part... Voilà les seuls que ce système arrange. Ils sont un poignée face à une masse.
Je reste persuadée que la masse a encore plus de pouvoir que l'argent. Seulement au jour d'aujourd'hui, le pouvoir de l'argent nous sépare (concurrence). Une masse en compétion n'est plus rien. Et l'expression d'une masse unie, n'a pas besoin d'être violente ou agressive. (Le Che est parti avec 12 hommes en Révolution... Il n'y a pas que 12 personnes en France qui veulent que les choses évoluent...)
Je ne suis pas utopique, je crois sincèrement à tout ça. Aussi, de mon coté, la Révolution n'est pas à faire. Il suffit juste de ramener chacun vers son intéret personnel. C'est comme ça que la société réagit aujourd'hui. On nous vend des produits individualistes, on pousse à la concurrence entre tout et entre tous et on nous endort, comme tu le dis Lilie, avec le minimum de survie. (les animaux n'attaquent pas s'ils n'ont pas faim...).
Je crois qu'il nous faut réagir avec les mêmes armes que celles qui marchent aujourd'hui: les médias, donner en "cadeau-gratuit sans obligation d'achat" un peu de lien, de reconnaissance, de communication...
Voilà. L'utopie n'est pas se dire que les choses peuvent évoluer. L'utopie serait de croire que tout ça se fera en une semaine.
A ceux là, après, de se structurer pour trouver des solutions, là, aura lieu le débat des moyens d'action.
Pour ma part, je reste profondément convaincu qu'il y a beaucoup de choses à changer, que combattre ce qui écrase nos usagers est possible. Je crois aussi que la société ne demande qu'à changer les choses (ne croyez-vous pas que nos usagers ont envie que les choses changent, ne croyiez -vous pas que les enseignants sont fatigués de faire les flics ? ne croyez-vous pas que les commerçants sont fatigués de mettre des systèmes d'alarme de plus en plus sofistiqués ? ne croyiez-vous pas, enfin, que nos voisins seraient rassurés de mieux nous connaître ?...) Je veux dire par là que lorsqu'on regarde autour de nous, lorsqu'on prend le temps de discuter et de rencontrer les gens, on se rend compte que tous sont fatigués d'être coincés dans cette société. Il n'y a pas que les travailleurs sociaux qui ont envie de réagir. Il n'y a paut-être que les travailleurs sociaux et nos usagers qui ne savent pas encore où et comment se regrouper. La tâche est d'autant plus difficile pour les travailleurs sociaux qu'il s'agit aussi pour nous de représenter (ou de mobiliser) nos usagers... alors que nous ne savons pas nous même nous mobiliser au niveau professionnel. C'est surement là que la tâche nous dépasse.
Voilà, moi, ce que je pense. Je suis sure qu'il est possible, non pas de changer le monde, mais au moins de faire évoluer notre pays. Nous avons la chance d'être en France, nés sur un terreau propice au social. Il nous faut éviter que ce terreau ne soit enseveli sous des couches de poussière confortable.
Les gens ne sont pas si aveugles que ça.
Ils se rendent compte qu'ils sont écrasés, préssés, contraints. Ils se rendent compte qu'ils ont peur en prenant le bus, le métro. Ils voient que c'est pas normal d'avoir peur des flics qu'ils croisent. Et je suis sure que la majorité des flics en ont marre eux-mêmes, de faire le boulot qu'ils font aujourd'hui, que les délinquants en ont marre eux-mêmes de commettre des délits et de vivre avec la peur de la sanction...
Les seuls qui ne sont pas fatigués et qui s'en contente sont ceux qui en profitent (pour ne citer que quelques exemples: les fabriquants de système d'alarme, les constructeurs auto qui dirigent les automobilistes vers des infractions, qui obligent les fabriquants de radar a créer des systèmes de plus en plus perfectionnés et , qui entrainent les flics à faire de la répression plutôt que de la prévention, chose qui arrange les caisses de l'Etat, percées en toutes part... Voilà les seuls que ce système arrange. Ils sont un poignée face à une masse.
Je reste persuadée que la masse a encore plus de pouvoir que l'argent. Seulement au jour d'aujourd'hui, le pouvoir de l'argent nous sépare (concurrence). Une masse en compétion n'est plus rien. Et l'expression d'une masse unie, n'a pas besoin d'être violente ou agressive. (Le Che est parti avec 12 hommes en Révolution... Il n'y a pas que 12 personnes en France qui veulent que les choses évoluent...)
Je ne suis pas utopique, je crois sincèrement à tout ça. Aussi, de mon coté, la Révolution n'est pas à faire. Il suffit juste de ramener chacun vers son intéret personnel. C'est comme ça que la société réagit aujourd'hui. On nous vend des produits individualistes, on pousse à la concurrence entre tout et entre tous et on nous endort, comme tu le dis Lilie, avec le minimum de survie. (les animaux n'attaquent pas s'ils n'ont pas faim...).
Je crois qu'il nous faut réagir avec les mêmes armes que celles qui marchent aujourd'hui: les médias, donner en "cadeau-gratuit sans obligation d'achat" un peu de lien, de reconnaissance, de communication...
Voilà. L'utopie n'est pas se dire que les choses peuvent évoluer. L'utopie serait de croire que tout ça se fera en une semaine.
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Lilie
Re: pas d'engagement en travail social - 2
Il est vrai que notre débat n'est pas structuré. Mais je crois que ce qui est important aujourd'hui c'est de se chercher, de discuter, de se rencontrer. Si tout était structuré ce serait du fascisme, ici tout le monde peut venir parler de ce qui lui tient à coeur, le révolte ou le passionne. C'est un début, on tatonne, on se prépare aussi. à quoi? C'est très dificile de le dire.
J'apprécie l'optimisme de Maya qui pense que tout le monde en à marre. C'est vrai que tout le monde en à marre, mais la difficulté est de faire passer ce "ras-le-bol" de l'individuel au collectif. C'est d'ailleur ce qui fait les divisions poilitiques. Tout le monde est contre le chômage (pas si sur) mais quels moyens emploie t'on pour le faire diminuer? c'est à ce moment la que tout se corse.
Maya, quand tu parles de ramener chacun à son intêret personnel, ça peut signifier plusieurs choses car je crois que chacun connait son intêret personnel à court terme.
Je pense à l'institution ou je fais un stage et ou les délégués du personnel sont contre les camps pour toute l'institution car ils ne veulent pas en faire, ce qui est leur droit. Pour préserver leurs intêtrets personnels ils empiettent sur leur devoir de délégués du personnel, sur les droits des autres professionnels qui luttent pour continuer à faire des camps, même si c'est loin de leur domicile, que c'est moins bien payé, et surtout sur leur tache professionnelle qui est d'accompagner un public en difficulté à plus d'autonomie, à une revalorisation de soi, etc.
Je pense que quand tu parles d'intérêt personnels tu pense à du long terme. Avoir une voiture qui fonctionne avec une energie propre donc qui roule moins vite peut me contrarier à court terme pourtant sur le long terme, si je pense à la planète que je vais laisser à mes petits enfants, à ma sécurité et à celle des autres je peut (je dois) y trouver un ou des intérets personnels. Mais je crois que je m'éloigne du sujet
J'apprécie l'optimisme de Maya qui pense que tout le monde en à marre. C'est vrai que tout le monde en à marre, mais la difficulté est de faire passer ce "ras-le-bol" de l'individuel au collectif. C'est d'ailleur ce qui fait les divisions poilitiques. Tout le monde est contre le chômage (pas si sur) mais quels moyens emploie t'on pour le faire diminuer? c'est à ce moment la que tout se corse.
Maya, quand tu parles de ramener chacun à son intêret personnel, ça peut signifier plusieurs choses car je crois que chacun connait son intêret personnel à court terme.
Je pense à l'institution ou je fais un stage et ou les délégués du personnel sont contre les camps pour toute l'institution car ils ne veulent pas en faire, ce qui est leur droit. Pour préserver leurs intêtrets personnels ils empiettent sur leur devoir de délégués du personnel, sur les droits des autres professionnels qui luttent pour continuer à faire des camps, même si c'est loin de leur domicile, que c'est moins bien payé, et surtout sur leur tache professionnelle qui est d'accompagner un public en difficulté à plus d'autonomie, à une revalorisation de soi, etc.
Je pense que quand tu parles d'intérêt personnels tu pense à du long terme. Avoir une voiture qui fonctionne avec une energie propre donc qui roule moins vite peut me contrarier à court terme pourtant sur le long terme, si je pense à la planète que je vais laisser à mes petits enfants, à ma sécurité et à celle des autres je peut (je dois) y trouver un ou des intérets personnels. Mais je crois que je m'éloigne du sujet
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Maya
Re: pas d'engagement en travail social - 2
Je ne crois pas que t'éloignes du sujet. Tu y es en plein et je suis franchement agréablement intéressée par le fait que tu abordes cette notion d'intérêt à "court" ou "long" terme. C'est je crois la clef de beaucoup de portes.
Je pense que la grosse différence entre les gens aujourd'hui se situe à ce niveau.
Je crois que la nature humaine est de fonctionner par intérêt. On se bat toujours parce qu'on a un intérêt PERSONNEL pour le faire. On a un intérêt à mener un combat. Ce qui diffère d'une personne à l'autre c'est le type d'intérêt personnel. Je crois, par contre utopique la notion d'intérêt collectif: je ne vois comment on pourrait convaincre suffisamment de gens en leur disant: ne prenez plus de bain, préservez l'eau... Il n'y a qu'à voir le nombre de personnes qui respectent les restrictions d'arrosage en cas de sécheresse (ils sont fiers de le faire la nuit en cachette...). Je ne crois donc pas que cette notion d'intérêt collectif soit fiable.
Je m'explique par un exemple (qui est très général, tout le monde n'est pas comme ça):
Si on dit à Mr X: acceptez-vous de ne pas arroser votre pelouse pendant 2 mois, sinon, il n'y aura plus d'eau pour arroser les cultures ? Il y a de fortes chance pour que Mr X nous fasse comprendre que non, il va continuer à arroser parce qu'il veut une jolie pelouse verte pour l'été. C'est un intérêt collectif, il n'a aucun intérêt personnel immédiat à arrêter...
Si on lui dit: acceptez-vous de ne pas arroser votre pelouse pendant 2 mois, sinon, vous risquez de ne plus avoir d'eau dans 1 mois et demi ?
Si Mr X a conscience de son intérêt personnel à long terme, alors, il dira oui et comprendra que c'est important pour lui ; mais il y a quant même de fortes chances que Mr X ne le fasse pas parce qu'il a un intérêt, certes, mais il est très loin et très peu concret. (il n'a pas d'intérêt immédiat à le faire)
Si on lui dit: acceptez-vous de ne pas arroser votre pelouse pendant 2 mois, sinon, demain, vous n'aurez plus d'eau? Alors, on a de fortes chances pour qu'il dise oui sans trop de retenue... C'est un intérêt personnel IMMEDIAT.
Je crois, malheureusement que la société aujourd'hui fonctionne comme ça: prête à faire un effort si on lui garanti un résultat demain.
J'ai la sensation que la première étape est de lui faire prendre conscience des intérêts à long terme pour qu'elle approuve des intérêts collectifs.
En gros, le fond de ma pensée, c'est qu'il faut prendre conscience que l'intérêt collectif est un intérêt personnel A LONG TERME... Et, comme tu le dis... C'est là que tout se corse...
Je pense que la grosse différence entre les gens aujourd'hui se situe à ce niveau.
Je crois que la nature humaine est de fonctionner par intérêt. On se bat toujours parce qu'on a un intérêt PERSONNEL pour le faire. On a un intérêt à mener un combat. Ce qui diffère d'une personne à l'autre c'est le type d'intérêt personnel. Je crois, par contre utopique la notion d'intérêt collectif: je ne vois comment on pourrait convaincre suffisamment de gens en leur disant: ne prenez plus de bain, préservez l'eau... Il n'y a qu'à voir le nombre de personnes qui respectent les restrictions d'arrosage en cas de sécheresse (ils sont fiers de le faire la nuit en cachette...). Je ne crois donc pas que cette notion d'intérêt collectif soit fiable.
Je m'explique par un exemple (qui est très général, tout le monde n'est pas comme ça):
Si on dit à Mr X: acceptez-vous de ne pas arroser votre pelouse pendant 2 mois, sinon, il n'y aura plus d'eau pour arroser les cultures ? Il y a de fortes chance pour que Mr X nous fasse comprendre que non, il va continuer à arroser parce qu'il veut une jolie pelouse verte pour l'été. C'est un intérêt collectif, il n'a aucun intérêt personnel immédiat à arrêter...
Si on lui dit: acceptez-vous de ne pas arroser votre pelouse pendant 2 mois, sinon, vous risquez de ne plus avoir d'eau dans 1 mois et demi ?
Si Mr X a conscience de son intérêt personnel à long terme, alors, il dira oui et comprendra que c'est important pour lui ; mais il y a quant même de fortes chances que Mr X ne le fasse pas parce qu'il a un intérêt, certes, mais il est très loin et très peu concret. (il n'a pas d'intérêt immédiat à le faire)
Si on lui dit: acceptez-vous de ne pas arroser votre pelouse pendant 2 mois, sinon, demain, vous n'aurez plus d'eau? Alors, on a de fortes chances pour qu'il dise oui sans trop de retenue... C'est un intérêt personnel IMMEDIAT.
Je crois, malheureusement que la société aujourd'hui fonctionne comme ça: prête à faire un effort si on lui garanti un résultat demain.
J'ai la sensation que la première étape est de lui faire prendre conscience des intérêts à long terme pour qu'elle approuve des intérêts collectifs.
En gros, le fond de ma pensée, c'est qu'il faut prendre conscience que l'intérêt collectif est un intérêt personnel A LONG TERME... Et, comme tu le dis... C'est là que tout se corse...
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biloute
Re: pas d'engagement en travail social - 2
Quand je parle "être structuré", c'est qu'il est bien de réfléchir, d'échanger sur des points de vue, ... tout ce qu'on fait mais c'est après arriver à trouver des méthodes pour agir...
Quand tu dis que "la nature humaine fonctionne par intérêt" je suis tout à fait d'accord, et dans un sens c'est un peu logique. "Je fais quelque chose par intérêt, je le fais mieux car j'en ai envie". Maintenant, notre action est difficile car il s'agit de faire entendre aux politiques que faire du social n'est pas s'en foutre dans les poches ou d'être réélu aux prochaines élections (intéret personnel) mais plutôt intérêts à long terme (+ d'éducation adaptée, + d'éducation de qualité et de priximité, + d'insertion ... pour diminuer la délinquence, le chômage, et les difficultés des personnes.
Je m'interroge toujours : comment pouvoir faire bouger les choses... toute seule, c'est impossible...alors comment se réunir et se mobiliser ?????
Quand tu dis que "la nature humaine fonctionne par intérêt" je suis tout à fait d'accord, et dans un sens c'est un peu logique. "Je fais quelque chose par intérêt, je le fais mieux car j'en ai envie". Maintenant, notre action est difficile car il s'agit de faire entendre aux politiques que faire du social n'est pas s'en foutre dans les poches ou d'être réélu aux prochaines élections (intéret personnel) mais plutôt intérêts à long terme (+ d'éducation adaptée, + d'éducation de qualité et de priximité, + d'insertion ... pour diminuer la délinquence, le chômage, et les difficultés des personnes.
Je m'interroge toujours : comment pouvoir faire bouger les choses... toute seule, c'est impossible...alors comment se réunir et se mobiliser ?????
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biloute
Re: pas d'engagement en travail social - 2
Je suis toujours en questionnement sur le sujet de l'engagement en travail social, je peux vous conseiller d'être voir le site d'un lieu de vie...il en parle :
http://arc.en.ciel.free.fr
très intéressant
continuons notre réflexion
http://arc.en.ciel.free.fr
très intéressant
continuons notre réflexion