Le Social

Bonjour,

J'interviens sur ce post un peu tard mais peut être cela relancera t-il le sujet... Je pense que l'on peut tout à fait enchainer une formation d'éduc puis le caferuis.

J'ai moi même enchainé une formation de CESF avec une formation de gestion des établissements sanitaires et sociaux. Aujourd'hui je suis directrice adjointe dans un foyer logement et tout se passe bien avec l'équipe, car l'on a établi une relation de confiance et d'échange.

Le fait d'avoir un cursus de travailleur social avant de passer "chef" (sans formation d'ailleurs) fait partie des anciennes traditions qui ont évolué depuis la mise en place du CAFERUIS ou d'autres diplomes de niveau II. Je dirais qu'avoir une formation initiale de travailleur social est un plus mais pas une obligation.

Un responsable est un manager ce qui sous entend des tâches spécifiques totalement différentes du travailleur social. Je ne pense pas qu'il faille obligatoirement avoir été aide soignante ou infirmière pour pouvoir diriger un EHPAD?!!? sous pretexte de comprendre la réalité de terrain. Ce ne sont pas les mêmes métiers!!! Cependant la formation initiale de travailleur social est sans contexte un plus.

Bonjour,

je suis intéressée par les personnes qui ont enchainé la formation d'educateur ou autre formation sociale avec la formation CAFERUIS. Quel financement vous été accordé, ou comment avez vous payé votre formation ? Je vous laisse mon mail, j'aimerais avoir ces renseignements : melle.elodie@hotmail.fr

Bonsoir,
Je suis en troisième année de formation d'assistante de service sociale, et je suis également intéressée par la formation CAFERUIS.

Je me pose les mêmes questions que Lex, avec une question en plus : Même si la légitimité ne dépend en rien de l'âge, ne vais-je pas me mettre en difficulté de faire une formation de cadre à 22 ans sans expérience pro ?

Si vous souhaitez en discuter, voici mon mail : la_nini_84@hotmail.fr

Quelles sont les motivations de ceux et celles qui souhaitent devenir "Chef"? "Manager une équipe", "gérer les services", "vendre son produit", euh, pardon "vendre les projets", "parader auprès des élus et autres cadres "importants": ouah, quelle ambition...
Oh non, surtout pas d'expériences de terrain avant, c'est pas moderne, ça n'a rien à voir: nous on gère, les autres font... Faut pas tout mélanger.

Ainsi est devenu le secteur social, avec son lot de managers et de gestionnaires qui voient en leur fonction une possibilité d'exercer leur ambition hiérarchique, sans se poser la question du lien entre connaissance pratique et justesse des représentations, positionnements et décisions...

Et voilà bien quelqu'un qui fait sentir à plein nez une belle frustration...

Comme il est simple de taper sur des idées toutes faites et visiblement peu développées...

Etes vous adepte des éducs scoot toujours ou "peace and love" en leur temps où seul l'amour de son prochain guidait l'action de l'aide à la personne... ah...le monde des bisounours...

ça se dit "capable" d'accompagner des personnes en souffrance et/ou en manque d'autonomie, mais refuse toute autorité hiérarchique pour soi-même...

Soyons cohérents, dans toute organisation il y a des encadrants, justement pour éviter certaines dérives, pour porter certaines responsabilités permettant aux autres intervenants de bien se consacrer à leurs fonctions pour le bien de l'usager. Garantir et protéger des partenaires, des usagers, mettre en place de moyens et de ressources organisées pour en faire bénéficier du mieux possible les personnes prises en charges mais aussi l'équipe de soignant.

Le travail d'un chef de service ou d'un directeur n'a rien à voir avec celui d'un éducateur.

Bien-sûr, la sensibilité sera meilleure si celui-ci connait les fonctionnement d'un établissement, de la population qu'il accueille et les fondements de la relation d'aide et de l'éducatif ou du soin. Pour autant, faut-il selon vous qu'il ait travaillé comme éducateur ? mais alors comme aide soignant aussi? et comme psychologue ? ergo? medecin ? assistante sociale ? Et bien, il sera chef de service à 80 ans et ma foi pas terriblement efficace finalement!

Faut il avoir été cancéreux pour être oncologue ?

Le travail de gestion d'un personnel, d'un établissement a aussi sa spécificité et si savoir où on met les pieds et avec qui on travaille est essentielle pour être à l'écoute, il ne me semble pas qu'exercer pendant 10 ans garantisse un bon chef de service !

Vous aussi en tant qu'éducateur vous avez (logiquement) évolué au contact des usagers et des diverses pathologies rencontrées dont vous n'étiez pas spécialiste avant de vous en occuper... tout comme vous, un chef de service peut aussi évoluer avec son équipe, le fonctionnement de l'institution (qui diffère d'ailleurs de l'une à l'autre).

Tout est une question de personnalité, de sensibilité, d’intérêt pour son travail et de capacité d'adaptation... Il y a des personnes qui sont habiles et capables de faire ça en ayant autre chose en tête qu'un salaire qui honnêtement, au regard de l'investissement et des responsabilités d'un chef de service ou d'un directeur n'est pas à la hauteur selon moi!

Nous avons besoin de cadres, pas pour nous diriger, mais pour nous aider, nous cadrer et nous accompagner en tant que professionnel sur des plans qui ne relèvent pas de la fonction et de la mission d'un éduc...

PS: pour ceux qui voudrait "exercer leur ambition hiérarchique" avec un salaire motivant : visez le domaine de la banque ou du bâtiment, évitez le social

Il ne s'agit pas d'être spécialiste ou d'avoir exercé toutes les fonctions dans un établissement mais il me semble qu'avant de pouvoir prétendre encadrer/gérer..., il faille un minimum de pratiques d'accompagnements, tant pour la connaissance des problématiques des personnes accueillies que pour la connaissance de l'exercice d'une fonction d'accompagnant dans un cadre donné.
Je ne dis nulle part qu'à elle seule l'expérience d'accompagnement et d'accompagnant garantit toutes les qualités et compétences requises pour exercer correctement une fonction d'encadrement, mais ça doit être selon moi un prérequis indispensable.
pourquoi? Je ne crois pas non plus aux bisounours et laissons cet argument "tendance" à ceux et celles qui assimilent chaque critique à une vision irréfléchie, sans vraiment cependant relever le problème précis.
Pourquoi donc? Car justement, si l'on regarde les transformations du secteur social, on s'aperçoit que ce secteur développe de plus en plus des logiques manageriales classiques avec des conséquences assez lourdes en terme de bien-être des salarié-e-s et en terme aussi de qualité pour les personnes accueillies.... Si en évoquant ce type d'observation, on est rangé dans la catégorie "scoot toujours", c'est qu'il y a réellement un problème.

Le rôle d'un chef de service devrait être celui de la coordination. Connaître un minimum le terrain, avoir eu soi-même un rôle d'éduc, d'AS, de psy, d'AMP... permet, je pense, d'éviter certaines dérives gestionnaires et autoritaires.

Alors oui, je me méfie des ambitions de "chef"..(avec petit ou gros salaire) J'aimerais me tromper..

Quand au besoin de personnes cadres, tout dépend des personnes non cadres.

PS: Tout coup de gueule n'équivaut pas une frustration: méfiez vous des idées toutes faites!

Et ben, que d'agressivité, ça me fait penser au forum sur les éducs en libéral !!! lol
Comme dans tous les domaines il y a des personnes plus honnêtes, meilleures que d'autres.

Attention à la généralisation !

Poussez un coup de gueule peut être; mais ce forum semble un lieu d'échanges sur le sujet du CAFERUIS et des possibilités de le passer.

Inutile de venir "lyncher" les personnes qui se renseignent ou en tous cas de leur prêter de mauvaises intentions. Il est possible de donner son avis sans pour autant réprimer. Que vous vous méfiez des gens malhonnêtes et de la mercantilisation du secteur social, ok, mais il y a de formes pour le dire.

Je suis éduc avec un parcours varié (11 institutions et publics différents) et en questionnement sur une évolution de carrière.
Exercer une fonction d'encadrement dans le domaine du social sans expérience de terrain constitue un risque.

Faire simplement la démarche du "pourquoi" on accompagne et de fait l'intérêt de manager les "accompagnants" évite les rigidités institutionnelles, la perte de sens dans les décisions et l'incapacité à donner suffisamment d'autonomie et de confiance à des professionnels dont on ne comprend pas les missions.

Le management passe-partout est maltraitant.

d'accord avec vous....Même s'il existe des personnes non issues du secteur qui peuvent s'avérer valable (mais elles sont les exceptions qui confirment la règle).
certaines écoles dispensant le CAFERUIS commence à en faire le constat : pas mal de non-issus du secteur n'obtenant pas le diplôme, stoppant en cours de route, ou ayant de grandes difficultés à trouver un emploi car aucune expérience de terrain. Les 'stoppant en cours de route" avaient souvent l'idée pré-conçue du travail social plus simple que l'entreprise, et ne comprennent pas ce qui leur arrive...Le management par la clinique sans base n'est pas gagné!!! Les "bonnes intentions" ne suffisent pas...