Le Social

Mirette, j'ai bcp aimé ce que tu as ecrit..j'ai souvent l'impression d'etre une grande idéaliste, passionnée par ce metier , je crois en certaines valeurs apres 15 ans ds ce metier et j'entends les défendre!! je suis rassurée de voir qu'il y a des gens qui partagent mes valeurs ...je te reprends je fais ce que j'ai à faire et je construis...oui bien sur et je rajouterais je sais pourquoi et pour qui je le fais..l'usager!!

Pouren revenir à la stratégie, je comprend parfaitement ce que tu expliques, Mirette, dans le contexte dans lequel tu te trouves, tu dois savoir où tu met les pieds et où tu vas. Mais le terme stratégie est péjoratif car il est associé à manipulation,il est donc important d'expliquer où on veut aller, ce que l'on attend d'eux, de valoriser l'expérience des gens car même s'ils ne sont qualifiés, ils ont néanmoins des compétences, des savoirs-faire, des savoirs-être, c'est à nous de les découvrir et de les valoriser.

A fannygwen: des idéaux, il en faut. Dans la gestion, il faut avoir l'esprit pragmatique. Les idéaux, ce sont des moteurs. Je crois que ça devient préoccupant qd il n'y en a plus. Pour avancer, j'appuie sur l'accélérateur. Ceux qui freinent dans les virages quand la machine est lancée, ils vont ds le mur. Chacun est responsable de ce qu'il pilote. J'aime bien l'image du barreur (ou de la barreuse!). Le cap est fixé, le / la CDS barre. Si tu laisses en pilote auto, que tu reviens, et que le navire amorce un changement de cap, tu t'harnaches à la barre et tu fais ce que t'as à faire. Tout est ds la lecture des cartes avant, la météo, l'état du bateau, les marins, les passagers. Sur un bateau il y a qu'un capitaine. Ah, en cas de tempête, le capitaine peut être amené à prendre la décision de faire un repli stratégique. C'est toujours lui qui barre. On appelle ça en mer "se mettre en fuite". C'est à tort connoté négativement. C'est en fait un moyen sûr de protéger son bâtiment et de mettre en sécurité toutes les âmes. Merci d'avoir lu. Et, fannygwen, j'ai aussi fait une réponse sur une autre conversation je crois.

A Pat. Vous associez "stratégie" et "péjoratif". Quelle définition donnez vous du mot "stratégie"?
Connaissez vous les définitions des notions de stratégies développées en psychosociologie ou en ergonomie? Celles de stratégies identitaires, de stratégies d'acteurs? Un peu trop complexe pour préciser ici (auteurs de réf. dans l'ouvrage coll. "stratégies identitaires" sous la direction de Camilleri, etc.). Ce sont mes référentiels conceptuels. Entre autres.
J'ai attrapé mon ami le Petit Robert. A "stratégie" il dit: "ensemble d'actions coordonnées, de manœuvres en vue d'une victoire". Peu importe. La question de fond, en communication, et en tant que cadre, c'est un domaine où l'on se doit d'être bon, c'est très important, avant toute conversation, de s'entendre (au sens propre): tu dis quoi là? ce mot, qd tu le dis, tu y mets koi, toi? Et là, on peut échanger. Oui. Appliquée à l'image du paquebot que j'ai donnée à Fannygwen, je dirai que le capitaine élabore, oui, une stratégie pour conduire tout le monde à bon port. Il lit les cartes, étudie le ciel et les étoiles, s'assure que tout est en ordre de marche des cales au pont, du pont aux cales, que les marins sont à pied d'oeuvre, que les passagers sont à leur aise. Une croisière, ça se prépare, oui. Et attention, il y a aussi des pirates en mer, des tempêtes potentielles, des risques de collision, des rats sur le bateau, et le chat est pas toujours là. Bien que aucun navire ne doit appareiller sans un chat à son bord. J'ai un chat. Enfin une chatte. Et plutôt chasseuse. lol Merci aux lecteurs / trices. Je ne sais pas si vous avez eu du plaisir. Moi, oui!

Patricia ,c'est bien pour cela que j'ai voulu faire préciser le terme stratege car effectivement c'est un terme qui renvoie davantage à une technique de manipulation , qu' à une technique de management.
Mais l'explication donné reflete davantage la réalité de terrain.
je rejoinds patricia , la non formation des gens ne signifient pas qu'ils n'ont aucune compétence...
dans le discours on vous sens patricia davantage proche a l ecoute de votre équipe , que mirette , mais chacun sa façon de faire....

Ben, j'invite à lire le post écrit à l'attention de Patricia. Il aborde l'importance de la définition des mots que l'on emploie. Si nous ne parlons pas de la même chose alors il peut y avoir incompréhension. Vous estimez que je ne suis pas dans une posture d'écoute. Sur quoi repose votre affirmation? Je vous propose l'exercice suivant. Quel type de management envisageriez vous en direction d'une équipe sans qualification, en poste depuis 25, 20, 15 ou 10 ans, sans formation en cours d'emploi, sans autre expérience pro, sans autre expérience du salariat, chargée de la prise en charge de personnes hébergées et auprès desquelles doivent être prodigués des actes techniques hautement qualifiés?
Je travaille avec un postulat compétences. Je pose en ppe que les acteurs ont du talent. C'est aussi mon mode d'approche des hébergés. L'équipe est en souffrance profonde, sans outil. J'ai joué la carte de sécuriser les procédures, transmettre, pratiquer, autoriser ds le discours le "je sais pas", ou "je me suis trompée" (je le dis souvent pour moi même), je dis "ça peut arriver" qd il y a une erreur, faire de l'analyse des pratiques, inciter à la formation, transmettre des lectures, associer à des réunions à l'extérieur, fixer le cadre pour que les professionnels se construisent... J'en oublie sûrement. Bref, les huitres ont eu une fenêtre météo. Il y a de belles perles dedans. Elles se sont refermées. Je crois qu'elles ont peur, qu'elles manquent de confiance. Et bien, oui, je n'ai pas réussi. Et bien oui, là, j'ai renoncé. Vous auriez peut être réussi, vous? C'était la première fois pour moi que je manageais une équipe aussi ancienne, sans sang neuf, aussi fermée, ne communiquant rien. Je pense que cela croise le management antérieur et des problématiques personnelles. Ces personnes ont un boulot là, à côté de chez elles, sans qualif. Elles s'accrochent peut-être d'autant plus à ça que ds le social, elles sont inemployables. A terme, elles ne pourront pas rester de tte façon. Ça m'intéresse bcp de savoir ce que vous auriez fait, vous.

Il est très difficile de dire comment nous aurions fait car on ne connait pas le contexte mais une chose est sure, chacun de nous se serait peut-être planté parce qu'il n'y a pas de recette dans ce boulot, c'est clair ! Ce que tu décris de ta première approche me semble cohérent. Je sais que parfois, en voulant bien faire avec beaucoup d'enthousiasme, on est pas forcément compris parce que cela peut faire peur, ou impressionner, ou peut-être que cette situation est inextricable car il y a trop de "branches mortes" dans cette équipe et que l'étincelle n'a pas prise mais je pense que, malgré de la bonne volonté et des compétences, on peut se planter ! Juste, y'a un moment ou il faut savoir jeter l'éponge.
N.B. : le terme "branche morte" a été employé par un de mes profs de management, je crois qu'il est inutile de l'expliquer.
Courage.

Patricia, le contexte a été décrit. Quelle méthodologie préconisez vous? Vous faites référence à la bonne volonté. je précise que cette approche ne fait pas partie de mes chois techniques. Merci pour l'expression "branches mortes". C'est une image intéressante. Donc, chouette, on va pouvoir faire un magnifique barbecue! lol

Le management s'apprend sur le tas.
Débarqué dans une structure sans direction depuis 1 an, je rame, on en prend plein la face mais les choses évoluent.
Pareil, les gens freinent le changement. Mon secret est de garder le cap, j'ai annoncé une politique (stratégie)et je m'y tiens. Les choses ne sont pas évidentes et parfois on peut renoncer. Je garde le cap en m'adaptant et en faisant participer les professionnels (même non diplômés)