Re: mémoire SDF et rapport au corps
Publié : 17 mai 2010 10:47
salut!
j'ai bosser deux ans avec les "grands marginaux" comme tu dis sur paris. si tu penses que c'est la durée de vie dans la rue qui détermine un " grand marginal", je ne pense pas. il y a son parcours de rue, ses rencontres, son état d'esprit, ses échecs, ses expériences au vu des propositions que l'on peut faire comme moyen d'hébergement..... c'est un tout qui va le contraindre à l'être ou le conforter à le devenir.
tu sais, le 115 propose parfois des nuits dans des centres où reigne un climat trés particulier. par exemple beaucoup préfère dormir dehors plutot que dans un grand centre d'hébergement d'urgence sur paris ou banlieue trés connu sur paris que je ne nommerais pas ( la bapsa les y amènent mais eux en repartent)
il y a de la violence biensur mais de la prostitution, pédophilie.... tu dors dans des draps en papier pour l'hygiène dans des lits superposés dans des box de 10..... certains te vomissent dessus..... tu te fais piquer tes affaires, CI, argent, sécu..... toutes les démarches que tu as galérer à faire pour ouvrir tes droits sont à refaire......;
bref je te dit le tableau le plus noir mais s'il commence par ce tye d'hébergement, crois moi il ne veulent plus entendre parler du 115 et préfère dormir dans la rue ou bien une chambre d'hotel payé par le 115 mais c'est bcp plus rare...
il existe d'autre centre plus agréable, tout dépend des premières expériences.
ceux avec les chiens n'ont pas bcp de possibilité donc il reste dehors, les couples sont souvent séparé s'il veulent dormir au chaud.
je sais pas si ca va t'aider mais voilà un bout de leur réalité et leur quotidien.
quand au rapport au corps, pour te donner une idée, j'avais un de mes suivis avec qui j'ai mis un an pour faire la carte d'identité.... car il fallait qu'il se rappelle d'où il est nait pour l'extrait de naissance puis quelques mois pour prendre une photo: ce qui fait appel à son image, d'ailleurs il m'avait dit " je vais la prendre émilie mais faut que je me rase avant et que je me laves"
puis lors de la photo il tourne les yeux pour ne pas se voir et m'a donné toutes les photos sans les voir( à l'envers)
c'est une personne qui ne venait pas souvent au bureau, il m'attendait sur banc où je passais devant tous les matins pour aller au boulot, et c'est là qu'il souhaitait qu'on discute, difficile de faire un entretien mais on s'adpate....
bon courage, public trés interressant mais difficile à aborder je pense.
j'ai bosser deux ans avec les "grands marginaux" comme tu dis sur paris. si tu penses que c'est la durée de vie dans la rue qui détermine un " grand marginal", je ne pense pas. il y a son parcours de rue, ses rencontres, son état d'esprit, ses échecs, ses expériences au vu des propositions que l'on peut faire comme moyen d'hébergement..... c'est un tout qui va le contraindre à l'être ou le conforter à le devenir.
tu sais, le 115 propose parfois des nuits dans des centres où reigne un climat trés particulier. par exemple beaucoup préfère dormir dehors plutot que dans un grand centre d'hébergement d'urgence sur paris ou banlieue trés connu sur paris que je ne nommerais pas ( la bapsa les y amènent mais eux en repartent)
il y a de la violence biensur mais de la prostitution, pédophilie.... tu dors dans des draps en papier pour l'hygiène dans des lits superposés dans des box de 10..... certains te vomissent dessus..... tu te fais piquer tes affaires, CI, argent, sécu..... toutes les démarches que tu as galérer à faire pour ouvrir tes droits sont à refaire......;
bref je te dit le tableau le plus noir mais s'il commence par ce tye d'hébergement, crois moi il ne veulent plus entendre parler du 115 et préfère dormir dans la rue ou bien une chambre d'hotel payé par le 115 mais c'est bcp plus rare...
il existe d'autre centre plus agréable, tout dépend des premières expériences.
ceux avec les chiens n'ont pas bcp de possibilité donc il reste dehors, les couples sont souvent séparé s'il veulent dormir au chaud.
je sais pas si ca va t'aider mais voilà un bout de leur réalité et leur quotidien.
quand au rapport au corps, pour te donner une idée, j'avais un de mes suivis avec qui j'ai mis un an pour faire la carte d'identité.... car il fallait qu'il se rappelle d'où il est nait pour l'extrait de naissance puis quelques mois pour prendre une photo: ce qui fait appel à son image, d'ailleurs il m'avait dit " je vais la prendre émilie mais faut que je me rase avant et que je me laves"
puis lors de la photo il tourne les yeux pour ne pas se voir et m'a donné toutes les photos sans les voir( à l'envers)
c'est une personne qui ne venait pas souvent au bureau, il m'attendait sur banc où je passais devant tous les matins pour aller au boulot, et c'est là qu'il souhaitait qu'on discute, difficile de faire un entretien mais on s'adpate....
bon courage, public trés interressant mais difficile à aborder je pense.