Le Social

Re,

Après tintinmilou et son aversion des personnes qui ne sont pas du sérail, voici maintenant Pat et son aversion des "jeunes dirigeants".

Donc, si je vous suis, le directeur idéal, c'est un éduc spé qui a la cinquantaine ?

Et bien, il est temps que du sang neuf arrive dans ce secteur pour régénérer nos valeurs fondatrices que les "vieux éduc" ayant fini directeur ont visiblement totalement perdu de vue !

Salutations,

Bonjour donni,
je te trouve un peu définitif dans tes jugements ! En effet, je ne crois pas avoir tenu les propos que tu me prètes (j'ai parlé d'aversion, moi ?)
Ce n'est pas le jeunesse qui est en cause mais le manque d'expérience, en effet, j'ai le droit de penser (me semble-t-il, nous sommes là pour débattre) qu'il est nécessaire d'avoir une certaine expérience, en plus des formations, pour exercer la profession de cadre. Le management des personnes, avec tout ce que cela implique, entre autre de psychologie, de tact, de retenue, d'humilité, d'autorité et de légitimité nécessite d'avoir été confronté aux difficultés des relations humaines.
Personnellement, j'en fais l'expérience tous les jours.
Dans mon expérience, j'ai fais le constat que malgré la formation, je suis constamment confrontée à des situations qui nécessitent de l'introspection et de l'expérience.
Maintenant, je suis prête à être contredite par d'autres arguments ! Encore faut-il qu'il y en ai !
Bonne journée.

Un grand merci à tous de vos réponses et partages d'expérience. Je suis preneuse de vos points de vue sur ma situation et j'en sors avec beaucoup d'éléments constructifs.

Le conseil de DIVERSIFIER avant le Cafdes me parait effectivement à suivre. Initialement je voulais passer directement à l'étape "spécialisation" mais cela serait dommage, à la fois pour moi car je me priverai de voir large dans un premier temps, et aussi dommage pour les nombreuses connaissances et compétences que je dois acquérir dans un milieu encore nouveau pour moi.

Pour vous répondre Andée :
non je n'avais pas envisagé de Master, mais j'envisage tout de même plusieurs mois d'immersion dans DES établissements avant de me présenter à l'oral du Cafdes en mars 2012. Ce qui revient finalement à ce que vous souhaitez faire, c'est à dire vous imprégner un maximum avant de vous lancer dans le CAFDES. L'oral étant en mars 2012, cela me laisse le temps d'explorer si je réussi à rentrer dans un établissement.
Je suis comme vous j'appréhende l'accueil qui me sera réservée lors de ma recherche de stage, mais tout dépend de l'ouverture de la personne en face de vous. Tout dépend également, je dirais même surtout, de la motivation et la détermination que vous pourrez montrer à votre recruteur. Je pense qu'il ne faut pas hésiter à frapper aux portes, à montrer sa motivation et EXPLIQUER SON PROJET après l'avoir clairement défini. Je me dis que c'est le 1er stage qui sera difficile à déccrocher, convaincre une 1ère personne et gagner sa confiance malgré un profil "moins" habituel sera le plus dur à faire, mais c'est possible, même si cela nécessite probablement encore plus de volonté et de travail que les autres.
Il y a de plus en plus de profils "atypiques" dans le social, tout comme d'autres domaines d'activité, fort heureusement le monde professionnel s'ouvre et ne reste pas figé.
Nous avons un ami proche qui était ingénieur il y a 5 ans en région parisienne, il est aujourd'hui directeur d'une maison de retraite à Avignon. Il a obtenu son Cafdes l'année dernière. Il est très satisfait de sa reconversion et assume pleinement une charge de travail considérable.

SEUL un message m'a beaucoup déçu, celui considérant que nous devons rester dans nos cases. Un message aussi qui prétend que seul l'échec nous orienterait vers un métier complexe, difficile mais passionnant comme celui de responsable d'EPHAD. Je partage entièrement la réponse qui a été précédemment formulée (message de "pffff"), je n'ai rien d'autre à rajouter. C'est désolant de ne pas percevoir la richesse apportée par la diversité des bagages, des expériences, des cultures...
J'ai beaucoup à apprendre et à développer, j'ai également beaucoup à apporter.

Merci encore à vous tous et n'hésitez pas si vous avez de nouveaux conseils à me suggérer.

Bonne chance Andrée, donnez-vous des nouvelles

Bjr Pat,

Je n'ai en effet pas argumenté car j'étais en réaction à des propos qui, personnellement, me dépassent totalement.

Mais je peux argumenter, en m'appuyant sur ton développement : tu décris les qualités qui te paraissent nécessaire pour diriger : "psychologie, de tact, de retenue, d'humilité, d'autorité et de légitimité". Un jeune peut être psychologue, il peut aussi avoir aussi avoir du tact et faire preuve de retenue, je ne savais pas non plus que l'humilité était l'apanage des anciens, tout comme l'autorité et la légitinité. Je ne vois rien dans ton développement qui est cohérent au regard d'un critère d'âge.

Personnellement, j'ai été en fonction de direction avant 30 ans. Et je n'ai jamais eu aucun problème d'autorité ou de légitimité. Ceci est avant tout une question de PERSONNALITE. Et je connais pas mal de professionnels expérimentés qui en manque cruellement. De même, je pense avoir toujours fait preuve d'humilité, de tact, de retenue, etc.

Bref, je ne partage pas du tout ton point de vue, et encore moins celui de tintinmilou, sur ce qui fait un "bon" manager ou dirigeant d'établissement médico-social.

Maintenant, là où je peux te rejoindre, mais c'est tellement banal et vrai pour TOUS métiers, c'est sur l'expérience. Il est évident que l'expérience est utile dans ce métier. Mais elle est aussi pour les éducs, tout comme les coordonniers. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle l'ancienneté (et docn l'expérience) est prise en compte en matière de rémunération.

Pour conclure, j'ai sans doute fait un raccourci un peu hâtif entre inexpérience et jeunesse, mais le deuxième entraînant automatiquement le premier, il me semble qu'il y a un lien.

Et dernier point sur lequel je te rejoins : vive le débat !

Salutations,

Re

Pat, Donni, me voilà davantage rassurée par vos réactions au message de Tintinmilou...
Vos propos sont encourageants pour des personnes comme moi qui font mûrir leur projet de reconversion.
Néanmoins le point de vue de Tintinmilou reflète simplement une mentalité malheureusement assez répandue dans le milieu professionnel en général. Peut-être en voie de disparition justement grâce à la multiplication des parcours d'études ou pro ces dernières années.

Merci à vous.

D.

Bonjour à tous,
Expérience, sans expérience, être du secteur ou pas, ces différents profils se retrouvent en formation.C'est justement ce qui est très riche.Après, je pense que chacun s'approprie la formation de façon différente, en tout cas un âne ne deviendra jamais un cheval de course avec ou sans formation.
Pour donni,
La nad(note d'aide à la déscision) à été mise en place lors de la dernière mouture du cafdes.Celle-si est en lien avec le 1er stage.Il s'agit de réaliser une étude diAgnostique d'unE population d'abord au niveau du territoire, ( type d'accueil pour ce public, qu'est ce qui existe) ensuite de voir dans l'établissement d'accueil du stagiaire quels sont les diff de prise en charge ou quels sont les manques.A partir de là définir clairement la pro et présenter des préconisations.
Donni pensez vous que le thème dont je vous ai parlez peut convenir?
Bien cordialement

Re Julie,

Ok pour la NAD, je vois la commande.

Ton sujet, a priori, me paraît coller à la commande dans son principe, mais je ne suis pas certain qu'il soit très intéressant à traiter. Car, de part mon expérience tout du moins, je n'ai pas le sentiment que l'obésité soit un "problème" spécifique aux personnes handicapées. Nous rencontrons cette difficulté bien sur, mais pas plus que dans la population en générale, voire beaucoup moins pour les personnes accompagnées par des institutions "bienveillantes" depuis de nombreuses années, ce qui est le cas généralement des personnes en FHTH.

Les questions de mixité (mixité hommes / femmes, mixité des publics, ...), d'insertion vers l'autonomie sociale, du vieillissement (quid après le FHTH quand le TH est en retraite ou perte d'autonomie, etc) me paraissent plus d'actualité et prégnantes dans nos préoccupations du moment.

Maintenant, tout dépend du "poid" de la NAD dans votre formation : si c'est juste histoire de vous "faire la main" dans l'attente du mémoire, ton sujet peut être intéresssant car beaucoup plus simple et plus rapide à traiter.

C'est donc aussi une question de "stratégie" personnelle par rapport à votre formation.

Par ailleurs, ce sujet élude la question du territoire, car à moins de considérer que dans le sud ouest, on grossit plus que dans le nord (ce qui reste à démontrer!), la notion de territoire n'apportera ici pas grand chose d'intéressant, si ce n'est en terme de "réseaux locaux", ce qui est déjà pas si mal tu me diras!


Salutations,

Bonjour Donni,
merci pour tes conseils, il est vrai que pour cette NAD, je pars de mon expérience d'éduc et des questions auxquelles j'étais confrontée en tant qu'éducateur.En effet la questin du veillissement des TH se pose dans bien des établissements, mais j'ai l'impression que c'est le sujet que tout le monde traite, et j'avais envie de bosser sur une prob moins "d'actualité".Finalement, je vais me laisser surprendre lors de mon premier stage.
Encore merci
bien cordialement

Bonjour,
je pense en effet donni qu'il y a eu méprise entre jeunesse et expérience mais l'un va difficilement sans l'autre ceci dit !
Pour en revenir au thème de la reconversion, je trouve ça plutôt positif. Une personne qui s'engage dans un processus de reconversion démontre son dynamisme, sa faculté à aller de l'avant, à ne pas rester dans une situation difficile par manque de détermination et de courage. Il est évident que le facteur "manque d'expérience" est à prendre en compte mais je suis d'accord avec pff concernant les transfert de compétences : cordonniers et éducateurs par exemple (smill).
J'ai tout de même connu le cas d'une personne qui s'est complètement plantée dans son établissement car il s'est heurté à une opposition très forte des éducs qui ne lui reconnaissait aucune légitimité (dés le début, sans lui laisser une chance), il s'est braqué et ça s'est mal passé. Je crois qu'il faut donc être prudent. Il y a également des cas d'anciens éducs qui se plantent aussi et c'est souvent sur le plan du management que ça pêche : il ne suffit pas d'avoir été un "super travailleur social".
Quand j'ai abordé le sujet des qualités requises, c'était surtout pour mettre en avant le fait qu'il avoir les "épaules larges" et savoir encaisser quand on met les pieds dans un bureau de directeur d'un ESMS. C'est ma conviction car je l'ai vécu, peut-être me trompe je !

Re,
je suis surprise par le rejet des profils atypiques que tu décris Lecompte. En effet, quand j'ai commencé dans le social, il y a plus de 20 ans, j'ai eu un chef de service qui avait un CAP de chaudronier, j'ai travaillé avec un ancien menuisier reconverti après un accident du travail. La plupart des éducs avaient exercé avant dans des professions complètement différentes. C'était plutôt bien vu à l'époque. D'ailleurs, la moyenne d'age était plutôt élevée en école d'éduc, ça a évolué avec le temps, sans doute.
Ce qui fait peur, je crois, ce sont les cadres qui viennent du secteur marchand. Pour un TS, le secteur marchand, c'est le "diable". Je crois pour ma part que c'est une vision sectaire (Tintinmilou) et que le secteur associatif n'a pas de leçons à donner en terme d'irrégularité des modes de gestion. Pour conclure, je pense qu'il y a des compétences bonnes à prendre un peu partout, l'idéal, c'est la mixité : un dirigeant ayant des compétences de gestionnaire et de management qui s'entoure de chefs de service qui maîtrisent les enjeux du terrain, le tout formant une vrai équipe de direction.