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Re: la réalité

Publié : 27 janv. 2006 20:00
par louise.alexandra
Bonjour Jane06,
Je vais tenter de repondre à vos questions.
Par les propos écrits de ma part il faut, c’est vrai,savoir lire entre les lignes et cela à du quelque part vous échapper J’ai bien sûr effectue la formation de 9 mois et j’avoue que les differents metiers que j’ai pratiques precedemment, mes differents centres d’interets, mes activites benevoles, mes nombreuses lectures et rencontres m’ont permis d’avancer plus facilement dans la formation et d’evoluer autrement auprès des differentes personnes chez qui j’interviens.
Passer un balai ne veut pas dire ne pas se remettre en question bien au contraire… Et c’est là tous mes propos sur les quelques exemples cités. A vous de repondre avec votre vision de cette profession exposée dans mon intervention, dans ce forum sur ce sujet.
Je suis pour le moment la seule personne de l’association pour laquelle je travaille à être diplomee, ce qui me permet d’avoir d’office des interventions « interessantes » (même si c’est pour faire le menage…..) J’ai aussi travaille avec des personnes atteintes de la maladie de Parkinson, Alhzeimer, AVC (gir 1),personne vivant avec un fils handicape mental, etc…Bien evidemment que je ne passe pas que le balai et les mots, et les regards, et les sourires, et l’humour, et les confidences, et tout ce qui va avec un balai… ! ! !
Je m’adapte facilement ce qui me permet de faire des interventions courtes pour des retours d’hospitalisation, moment de fatigue, demande episodiques,…mais j’ai aussi « mes » personnes attitrees.
Ce que j’apporte aux personnes chez qui je vais ? Mais c’est à elles qu’il faut le demander !. Mais sans doute la même chose qu’avant : moi-même avec des connaissances, des conseils, des rencontres, des echanges, des recherches sur l’être en general, leur environnement quotidien, leur culture dans laquelle elles ont vécues, grandies et maintenant vieillissent. Si tu n’essaies pas de connaître de deviner tout cela tu ne peux pas etre a meme d’aider ceux chez qui tu vas. Excuse moi, je tutoie, c’est plus simple. Et c’est en faisant mon rapport de stage que j’ai eu confirmation de cela.
A moi de poser les questions maintenant
Je prends connaissance des sujets traités dans le forum les questions et les réponses bien evidemment et je constate que tu interviens regulierement, tu y exprimes bien des analyses mais tu évites de donner des réponses qui engagent et tu évites soigneusement de donner des indications qui puissent définir qui tu es, AVS, Aide a domicile, formatrice, responsable…etc.
De quelle specificite parles tu? Si c’est juste le diplôme , ça n’en ai pas une, c’est un diplôme, un point c’est tout. A ton tour de me dire ce que t’a apporte la formation puisque tu sembles l’avoir.
Je suis une AVS avec mon sourire et ma manière de personnaliser mes interventions tout en gardant en mémoire mes connaissances avec également le sens de mes responsabiltés.…
Bien à toi
Louise- Alexandra

Re: la réalité

Publié : 30 janv. 2006 18:00
par Dominique
Bonjour Louise-Alexandra
J'ai cru me reconnaître dans ton message:on y note une véritable passion pour ce métier,certes d'avenir mais ô combien mal perçu, donc mal reconnu!!!
Titulaire d'un DEUG lettres et civilisation étrangère, je me suis consacrée à mes enfants durant 20 ans puis,ai intégré le CCAS de la commune voisine.
Après 3 années d'expérience auprès des personnes âgées, de passion,de lectures diverses sur cette étape de la vie,j'ai obtenu mon DEAVS par VAE et sans formation (présentée par mon CCAS ).A 2 reprises, j'ai participé aux examens du DEAVS comme membre de jury; de plus, j'aide mes collègues à la: préparation de cet examen qui est tout sauf difficile: il faut AIMER LES PERSONNES AGEES!!!!Le 4ème âge est une étape de la vie au même titre que le 1er...mais il faut bien reconnaître que trop souvent la partie ménage reste prédominante et peut décourager les meilleures volontés; trop de dossiers,à mon avis, ne relèvent pas de l'AVS; dans ce cas,les aides à domicile, considérées comme des femmes de ménage,ne s'investissent plus, démotivées par des salaires trop bas et une pénibilité excessive : j'en sais quelque chose puisque DEAVS ou pas, je fais la même chose qu'en 2001, je m'écroule tous les week-ends ou presque, épuisée par 6 aspirateurs successifs,6 lavages de sols et des courses à répétition...Il n'y a pas que cela heureusement!mais la "relation d'aide" reste minoritaire il faut bien l'avouer.Cependant,il faut absolument s'accrocher, s'informer, ne pas baisser les bras; les choses vont évoluer et seules les personnes sur le terrain seront à même de les faire évoluer; c'est la raison pour laquelle j'invite toutes les aides à domicile de ce site à persévérer dans leurs démarches; je suis prête à les aider.
BON COURAGE ET A BIENTOT!

Re: la réalité

Publié : 01 févr. 2006 13:15
par louise- alexandra
bonjour Dominique,
Tout à fait d'accord avec toi, le DEAVS n'a absolument rien de compliqué, suffit de s'informer, d'écouter, de lire, de vivre auprès du public concerné pour que les cours coulent de source. Je suis heureuse que les boulons soient un peu resserres pour entrer en formation et j'espere que la formation va etre validee un peu plus serieusement. Jusqu'à present, elle etait donnee. Quand tiendra t on compte du francais, c'est grave de voir comment les futures auxiliaires s'expriment et ecrivent, je m'inquiete franchement pour elles. Comment font elles pour aider les beneficiaires dans leurs demarches administratives? et de quoi parlent elles chez les beneficiaires : la pluie, le beau temps. Je ne dis pas que je n'ai que des conversations d'intellectuelle, loin de la mais d'avoir un minimum de culture, ca aide à ne pas toujours dire la meme chose et à aider les beneficiaires à s'interesser à autre chose qu'eux memes.
Je viens d'arriver dans un autre departement et pour l'instant je teste mais je sais qu'aujourd'hui je peux refuser certaines vacations qui ne sont plus de mon ressort. Ex : faire le menage chez une aide à domicile en arret, j'ai donne, maintenant c'est fini sauf si c'est grave et long.
bonne continuation et merci de ton message
Louise-Alexandra

Re: la réalité

Publié : 01 févr. 2006 18:06
par Danielle
Louise-Alexandra,

J'ai passé le diplôme du DEAVS l'an dernier. Il ne faut pas croire, il n'est pas donné, mais mérité. En effet si tu ne t'impliques pas un minimum dans l'apprentissage tu n'est pas accepté. Les collègues de formation ont toutes été persévérantes et nous avons été solidaires pour aider celles qui étaient en difficulté.Mais surtout il permet à des personnes qui ont été obligé d'abandonner leurs études de reprendre goût aux études. De plus il n'y a pas que l'intellect. dans la vie mais le coeur. Je pense qu'il est préférable qu'une pesonne parle avec son coeur aux bénéficiaires qu'avec des mots pompeux. Toutefois, je suis d'accord qu'il est nécessaire d'avoir un minimum de culture pour accomplir certaines tâches dans notre métier (remplir des papiers et puis parler ). Mais je pense que nous sommes là, nous qui avons eu la chance d'apprendre pour aider les autres. J'ai monté une association qui est là entre autre pour aider mes collègues auxiliaires de vie et je pense que je peux faire passer un message dans ton sens.
Amicalement
Danielle

Re: la réalité

Publié : 01 févr. 2006 20:16
par joelle 12
bonsoir danielle,je suis diplomée depuis peu (25/11/05)par la vae,je suis d'accord avec toi quand tu dis que notre deavs il est mérité!peut tu m'en dire+ sur ton association,ça m'interèsse.merci.mon email joellericard@free.fr

Re: la réalité

Publié : 02 févr. 2006 11:26
par Dominique
Bonjour Louise-Alexandra, Danielle et Joelle,

N'entrons pas dans la polémique!!! l'obtention de votre DEAVS n'est aucunement remis en cause mais il faut reconnaître que Louise-Alexandra est réaliste lorsqu'elle affirme qu'il fut trop souvent "donné". Tel ne semble plus être le cas dorénavant. Fort heureusement, les examinateurs deviennent plus exigeants.En tant que membre de jury à deux reprises, je suis à même de témoigner:je me suis trouvée face à des personnes profondément correctes, ne manipulant pas la langue de Molière mais honnêtes,reconnaissant leurs limites en toute humilité, désireuses avant tout de persévérer dans cette voie.L'entretien peut durer une heure et le candidat en sort épuisé;le jury, lui,s'il est intègre,aura tout tenté pour tirer le meilleur de la personne:il ne s'agit pas d'enfoncer la personne sous prétexte que son niveau scolaire se limite à un niveau 4èmè...Il faut la tirer vers le haut mais, lorsque vous avez devant vous des personnes
(car cela arrive) incapables de faire une phrase sans la truffer de mots vulgaires, croyez-moi, vous êtes mal à l'aise: cette personne a peut-être des connaissances mais a-t-on le droit de lui délivrer un diplôme sachant qu'elle sera amenée à "communiquer"?
Personnellement, je suis réticente et je pense que Louise-Alexandra sera de mon avis...Certes,on peut travailler avec "son coeur" mais, à mon avis, cela ne suffit pas.Vous-est-il déjà arrivé d'entendre:" elle est adorable,toujours prête à rendre service mais la conversation reste limitée:la pluie, le beau temps et sa petite vie..." Pour certaines personnes aidées, cela suffira, pour d'autres en revanche,il y aura un malaise car aucune stimulation...
J'ai encore beaucoup à dire car passionnée par les personnes âgées .Ce métier est beaucoup plus complexe qu'on le dit et ne doit pas être pris à la légère.Ce n'est pas de la prétention ni une leçon de morale; Le DEAVS n'est pas une fin en soi mais un passeport pour l'apprentissage de ses connaissances...
A très bientôt

Re: la réalité

Publié : 04 févr. 2006 22:20
par delphine
j'ai eu le même sentiment lors de mes stages à dom mais maintenant comme avs cela continu alors je pense déja à une porte de sortie!

Re: la réalité

Publié : 05 févr. 2006 12:14
par Dominique
Bonjour tout le monde!
Oui ce métier mal perçu peut être passionnant et très enrichissant pour les AVS; mais voilà,le public soi-disant concerné n'est pas (excusez-moi du terme) à la hauteur de nos objectifs...
Depuis juillet 2001,je fais EXACTEMENT la même chose:femme de ménage chez plus de la moitié de mes personnes attitrées (soit 6 sur 10)!!!
Ménage chez des personnes autonomes et parfaitement intégrées socialement (voiture personnelle, tournois d bridge,vacances,etc....; et puis,celles dont les enfants habitent à proximité et qui se méfient de vous, surveillent votre travail et ne se gênent pas pour appeler le service lorsqu'ellent estiment que "le ménage laisse à désirer"!Dernière en date:intervention chez Mme X : sa fille est présente, discute avec Maman, lui fait une mise en plis...vous,c'est MENAGE, et comme cela ne suffit pas,madame fille vient vous trouver: "surtout, n'oubliez pas de nettoyer derrière la poubelle, ce n'est pas souvent fait..."Signalement à la reponsable qui bien sûr trouve cela inadmissible et puis ...rien!!!Après 4 années d'observation,et devant l'immobilisme de nos responsables j'envisage sérieusement ,soit de quitter cette profession, soit de recueillir des témoignages et d'établir un manifeste à l'usage des familles qui peut-être ne se rendent pas compte...En l'état actuel des choses,les connaissances acquisent sur le terrain et en formation doivent servir de tremplin;surtout ne pas désespérer et continuer à s'enrichir dans le domaine de la gérontologie, il y a des portes de sortie.
Bon courage.

Re: la réalité

Publié : 05 févr. 2006 19:39
par cphsab
Bonjour à toutes les intervenantes sur le sujet réalité.
Il existe plusieurs sources d'attributions d'aides attribuées aux personnes chez qui sont réalisées des interventions par des aides à domicile, notamment par des auxiliaires de vie sociale (Conseils Généraux, Mutuelles, CAF...). A chacune d'elle correspond un cahier des charges spécifiques.
Laquelle d'entre vous s'en soucie ?
Laquelle d'entre vous va rechercher l'info au lieu de l'attendre ?
Laquelle d'entre ne fait pas un complexe d'infériorité vis à vis de son employeur ?
Laquelle d'entre vous ose expliquer aux personnes ou à leur famille chez qui sont réalisées leurs interventions ce en quoi consiste la profession d'auxiliaire de vie sociale et sa différence avec une femme de ménage ?
Laquelle d'entre vous sait refuser auprès de son employeur une intervention où il n'est mention de n'effectuer que du ménage ?
De la réponse à ces quelques questions, à d'autres également qui sont latentes vous saurez mieux si vous devez ou non penser à une porte de sortie... C'est à chacune d'entre vous d'évaluer ses propres limites dans le domaine de la reconnaissance et de l'application de la profession d'AVS. Cphsab.

Re: la réalité

Publié : 05 févr. 2006 21:22
par dominique
Croyez-vous que la situation soit si claire? Croyez-vous vraiment que les différentes organisations soient si bien structurées au point que le personnel puisse choisir librement ses interventions?
Permettez-moi d'en douter...
Croyez-vous également que les AVS soient idiotes au point de tout accepter sans discernement sans broncher,soumises? Quelle part donnez-vous aux responsables qui acceptent des dossiers simplement parce ,que le futur bénéficiaire a un problème de dos?...Effectivement il faudra aider cette personne,jusque là,tout est normal mais là où le bât blesse, c'est que trop souvent cette personne n'aura guère besoin d'un soutien, non, juste du ménage et puis comme elle aura confiance puisque tout de même, elle pourra se retouner contre l'association ou le ccas en cas de problème,elle vous laissera seule dans l'appartement...Quel est le rôle de l'AVS dans ce cas là ?Tous ces cas sont évoqués lors de réunions bi-mensuelles, il ne faut pas croire...Les responsables sont informés,promettent de remédier à cette situation, mais le dossier est bel et bien là et il faudra bien assumer l'intervention même si l'on doit changer l'avs; qu'importe, une autre avs assurera et puis une autre...Une solution:la grève!!!Ne serait-il pas plus judicieux d'informer le public du rôle réel de l'avs puisque par souci de rentabilité des responsables pratiquent la politique de l'autruche? Attention,il existe des personnes charmantes chez qui faire le ménage est une joie ,tout n'est pas noir dans ce métier, mais ces personnes sont bien rares...Voyez-vous, les AVS "ne sont peut-être pas bien finaudes" comme on l'entend un peu trop souvent, mais elles ont le mérite de ne pas être au chômage, et de ne pas vouloir mettre un service en péril en refusant en bloc tout ce qui leur déplaît...Elles en parlent et cherchent des solutions...
Merci