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Re: il était une fois:.
Publié : 12 janv. 2010 08:32
par Dream
Kate,
Relisez ce que j'ai écrit.
Je ne remets pas en cause votre diplome. Je dis juste qu'avecv un niveau V on ne peut pas dire que l'on est super-formé...CE QUI N'EMPECHE PAS de faire du bon travail.
Je suis donc Ok pour dire : Les AVS sont formées
mais je suis contre le fait de dire : Les AVS sont super-formées.
Re: il était une fois:.
Publié : 12 janv. 2010 20:32
par sanjuma
Bonsoir à toutes,
Tout d'abord merci Caro , heureusement que nous aimons notre métier et que beaucoup de choses nous passent au dessus car sinon qui s'occuperait de nos anciens. Il faut faire savoir à certain que le DEAVS équivaux à un niveau CAP comme un boucher, un pâtissier ect ...!!! Et même un ingénieur super dîplomé peu très bien être incompétent..
Nous sommes formées par l'acquisition de note dîplome, mais rien ne remplacera le travail que nous faisons sur le terrain. S'occuper d'autrui avec le coeur ne s'apprends pas .
Re: il était une fois:.
Publié : 18 févr. 2010 00:40
par caro
Sanjuma,
Réponse tardive... mais comme vous avez raison.
Rien ne remplacera le travail que nous faisons sur le terrain...s'occuper d'autrui avec le coeur ne s'apprend pas.
Pour ce qui est de "formée" ou "super formée" ça ma laisse rêveuse...
Tout dépend de quel côté on se place.
Beaucoup d'entre nous ont quelques cordes à leur arc et ce n'est pas forcément dû à l'âge.
Question de maturité peut-être...
A bientôt.
Caro.
Re: il était une fois:.
Publié : 25 févr. 2010 22:28
par soizic29
oh là méprise, lorsque je dis super formée, je tiens compte bien entendu que ce n'est pas le bac + 5, mais que malgré tout, puisque nous intervenons auprès de personnes, nous devons être très équilibrés, pouvoir faire face à la douleur humaine au quotidien, à la solitude, point n'est besoin d'e^tre super diplômée pour exercer ce métier, je parlais essentiellement de qualité de formation, d'aptitudes à s'adapter à différentes situations, à prendre du recul, à cadrer son métier. Nous partageons avec la personne un moment d'intimité, nous entrons dans son chez soi, je pense que cela n'est pas donné à tout le monde et que la formation est indispensable pour optimiser l'aide,et je rajouterais ceci, tiré d'un livre de Grégory Degenaers :
AVS : fonction sociale, profession sociale avec des compétences techniques,formation consistance...
Re: il était une fois:.
Publié : 27 févr. 2010 13:42
par céline
Dans un 1er temps je tiens à féliciter caro pour son texte... très sympa et surtout très réaliste...!!!
Alors moi je suis de l'autre côté, du moins j'étais...
Je suis rentrée dans le secteur de l'aide à domicile par la petite porte (aide à domicile non-formée pour les remplacements d'étés..) et puis j'ai découvert un métier et surtout un secteur proche de l'humain.
Je me suis dis... aller hop ma grande, laisses ta licence de côté et rentre dans le social. Mets ta petite pierre à l'édifice!!!
Donc BTS ESF en alternance en tant qu'assistante de secteur. La Responsable était inhumaine, tant avec les salariés qu'avec les bénéficiaires.
J'ai donc décidé de passer le diplôme de CESF. Je me suis dis qu'en tant que travailleur social et notamment l'approche spécifique que l'on a de l'accompagnement, je pourrais enfin faire changer tout ça...
Que nenni...!!! Après quelques entretiens d'embauche où l'on me rétorque que je suis trop dans l'aspect social... j'ai décidé de laisser tomber. Effectivement, rendre les personnes âgées indépendantes c'est du COMMERCE et j'en ai marre de me battre. J'ai certainement tort. Je devrais me battre pour mes idées mais je n'ai plus le courage!!!
Le secteur est gangrené... Ce n'est pas tant vos directeurs ou vos responsables les fautifs mais notre société toute entière... Le profit, toujours le profit. C'est pas grave si des humains souffrent, meurent, tant que je pourrai m'en mettre plein les poches!!! Le gouvernement s'en mêle lui aussi. Ça leur coûte trop chère d'aider ce qui les élisent, ce qui payent leurs salaires. Laissons-les dans la merde, à force de souffrir ils n'auront plus la force d'ouvrir leur gueule mais laissons-leur quand même un peu de force pour se rendre dans les urnes!!!
Alors c'est la faute de qui?
De nous, membre d'une société qui se déshumanise au profit de l'argent. De nos chères élus qui pour sauver les banques et autres libéraux diminuent les subventions "sociales". De nos directeurs qui pour faire survivre leurs associations tendent vers la commercialisation de l'accompagnement... Des RDS, qui respectent les ordres de la direction sous peine de se retrouver dans l'immense foule des bénéficiaires du pôle emploi!!!
Alors oui... j'en ai marre de me battre contre plus fort que moi... et à mon niveau je dis stop!!!!
Alors n'attendez pas de vos ResponsableS de faire du social. C'est VOUS qui devez le faire. C'est vous qui êtes au plus près des personnes et c'est à vous qu'ils demandent de l'aide. Alors battez-vous: OUI, mais pas contre vos supérieurs (c'est peine perdu) mais pour les bénéficiaires que vous accompagnez...
Re: il était une fois:.
Publié : 27 févr. 2010 15:55
par Claude
Bonjour Céline,
Sur un point je suis pleinement d'accord avec vous. Oui le secteur associatif est gangréné, et j'explique ce point de vu sur le sujet Article du Monde.fr.
Il m'étonnerait fort que Caro rejoigne cette prise de position car il m'a semblé comprendre qu'elle est bien dans la mouvance de l’*****, le réseau de proximité n°1 français, en grand péril d’effondrement pour cause de gangrène justement.
Quant à l’esprit « social », il n’y a guère que les intervenantes de terrain à y croire encore, ces braves AVS et autres aides à domicile. Les intellectuels du secteur démissionnent tous (comme vous) ou se compromettent pour des questions de pouvoirs et d’argent.
Pourtant c’est avec des travailleurs sociaux comme vous Céline que le secteur pourrait se reconstruire à partir de petites structures à échelle humaine. Une CESF RDS et une équipe d’AVS très soudées, bien introduites sur leur terrain d’action, et qui saurait s’appuyer sur la population demandeuse de services….
Re: il était une fois:.
Publié : 01 mars 2010 14:13
par odalixe
Bonjour Claude !
De manière linéaire ; s’il fallait me décrire ;j’appartiens à ce monde des "braves "!
A vous lire, j’ai été heurtée. Ai-je eu tord ?
Aurais-je mal interprété ou serais-je de celles et ceux qui sur ce forum souffrent d’un narcissisme important voir invalidant pour s’offenser d’un tel qualitatif comme« brave » en opposition à celui d’ « intellectuel » ?
Cet adjectif a subi depuis plusieurs décennies un retournement de sens, et à ne pas trop en douter vous devez vous classer parmi ces intellectuels de base.
Et à cet égard vous auriez dû en tant que tel, limiter votre style à une expression plus heureuse, non ?
Dans cette masse informe de ces « braves » il y en existe qui savent lire entre les mots et les lignes. Dans la masse des intellectuels, il existe aussi des apathiques de la pensée, bornés à leur condition de dominants . Il est des braves au sens noble du terme, courageux , capables de relever la tête et de s’interroger et de se rebeller contre le malaise du monde . Monde qui n’est pas à décliner en noirs, blancs, valides, invalides, femmes , hommes, « braves » intellectuels…etc .C’est plus complexe que cela !
Vous ne pouviez l’ignorer Claude : si le mot brave signifie des qualités de droiture, de loyauté, d’honnêteté, s’exprime aussi derrière ce mot, une nuance de supériorité condescendante pour celui qui l’utilise à l’égard d’un Autre ou d’un groupe.
Je me suis beaucoup interrogée sur certains de vos « intellectuels » et sur la manière dont ils peuvent sévire lorsqu’ils infiltrent le bénévolat .
Je rejoins parfaitement la pensée de Lacan lorsqu’il affirme que ce bénévolat est parfois constitué de « dames patronnesses » dont la condescendance est de s’occuper de « leur Bien(S) chers pauvres ». On retrouve là tout l'aspect dessuet d’après guerre de l ‘***** et la condescendance à l’égard des pauvres ( pauvres bénéficiaires et salariés )
En appliquant le pluriel au mot BIEN, Lacan a juste voulu signifier qu’il y avait dans la logique de certains bienfaiteurs de l’humanité , des motivations inconscientes . Rien à voir avec l’abnégation et l’amour du prochain mais bien plus à voir avec la haine et le mépris voire avec une volonté de posséder le contrôle et la toute puissance sur les autres. En tant qu’intellectuel, je vous invite à lire ses écrits et Séminaires !
Claude, votre nature d’intello devrait être apte à me montrer que je me suis laissée aller à une erreur d’interprétation .Vous appartenez aux braves , montrez le moi cordialement (Dit autrement ça change non ?)
Re: il était une fois:.
Publié : 02 mars 2010 01:20
par claude
Bonjour Odalixe,
Avez-vous eu tort ? oui et non
Vous connaissez mon analyse au sujet des difficultés du secteur associatif de l’aide à domicile. Ma réaction à l’article du Monde fait surtout référence à ma connaissance du système *****, et plus particulièrement encore à l’*****29. En répondant à Céline je me croyais en fait sur le forum « Plan de sauvegarde pour **** 29 ». Si vous visitez ce sujet vous comprendrez mieux le sens que je donne au mot BRAVE accolé à AVS. J’y démontre l’imposture de nombre de dirigeants **** du 29, les procédés utilisés pour usurper le pouvoir et s’y maintenir, le mépris manifeste de ces personnes envers les salariés et les personnes aidées…
Comme vous, je donne deux sens au mot Brave.
Le premier est bien dans l’esprit de Lacan, et j’attribue cette pensée à nombre de bénévoles et administrateurs ****. Et beaucoup d’avs et ad le ressentent ainsi et se plaignent du mépris de leurs supérieurs, les témoignages foisonnent sur ce forum.
Le deuxième sens vous le définissez aussi, et dans nos pensées respectives nous sommes d’accord, je n’en doute point, pour reconnaître « du courage et des capacités à relever la tête, à s’interroger et se rebeller contre le malaise du monde » aux AVS et AD. Là encore sur le forum elles sont nombreuses à dire tout le cœur et l’enthousiasme qu’elles accordent à leurs missions auprès des personnes âgées, et il faut reconnaitre que leurs conditions de travail et de rémunération sont très loin d’être faciles.
J’apprécie fort vos remarques qui ont le don de mettre des mots aux maux et d’élever la pensée. Je n’ai pas étudié Lacan, vous me donnez l’envie d’en savoir plus. Je ne suis pas un intello. J’ai des lacunes mais je m’intéresse au monde et j’essaye de me cultiver et de comprendre. En tous cas je refuse que d’autres me dictent mes pensées.
Re: il était une fois:.
Publié : 02 mars 2010 15:52
par claude
Il était une autre fois...
L’article suivant trouvé sur le site de la CFDT date de quelques années. Hormis la mensualisation par la modulation, ce qui y est dénoncé est toujours d’actualité et la situation s’est considérablement dégradée dans le Finistère où les délégués du personnel et délégués syndicaux de l'*****29 subissent des pressions telles qu’ils en tombent malades !
CONDITION DE TRAVAIL DES AIDES A DOMICILE EN MILIEU RURAL
La CFDT lutte contre la souffrance au travail
En Bretagne, la CFDT a initié un chantier PME pour améliorer les conditions de travail des salariés de l’aide à domicile en milieu rural, marquées par la précarité et la pénibilité.
Quand on pose la question des conditions de travail des “ ***** ” (aides à domicile en milieu rural) à Roselyne Dupuy, « ça ne passe pas » : « On en voit beaucoup trop travailler pour des contrats d’une poignée d’heures par mois, avec des horaires éclatés, y compris les dimanches, sans respect de la convention collective ni de la personne, pour des salaires de misère. » Pour cette militante – TISF (technicienne d’intervention sociale et familiale) depuis vint-quatre ans et responsable du chantier PME pour les ***** en Bretagne –, la situation est inacceptable.
Précarité maximale, horaires et salaires variables, pénibilité physique autant que psychologique, pratique professionnelle dans des conditions de sécurité parfois “ limites ”, solitude voire isolement… La liste des difficultés rencontrées par ces femmes (la profession est à 90 % féminine) est longue. Question précarité, difficile de faire pire. La majorité n’a pas de contrat fixe. « Sur les 1800 salariées de l’***** d’Ille-et-Vilaine, à peine 250 sont mensualisées. Les autres travaillent à l’heure. Et, par crainte des représailles, par peur qu’on leur réduise leurs heures, elles n’osent rien dire. » Sans compter que, pour ces femmes, souvent seules avec des enfants, les horaires variables représentent un véritable casse-tête pour la garde des enfants. « Certaines n’ont pas le choix : elles laissent leurs enfants seuls le temps d’une intervention. »
Le quotidien est rude. Intervenir auprès de personnes âgées, dépendantes, handicapées, en très longue maladie, voire en fin de vie, est éprouvant. « C’est dur physiquement, quand il faut les porter par exemple. Les associations fournissent rarement des lève malades. Psychologiquement aussi, c’est éprouvant. On entre dans l’intimité des personnes, des familles. On doit parfois subir leur agressivité. » Tout cela sans pouvoir en parler la plupart du temps, avec un fort sentiment d’isolement, « car il n’existe pas de collectif pour partager, traiter ou analyser les difficultés rencontrées », souligne Laurence Théry, secrétaire confédérale en charge des conditions de travail.
Manque de reconnaissance. « Actuellement, le seul moment où la salariée rencontre un responsable de son association, c’est une heure par mois, pour lui remettre les bordereaux de présence au travail. Dans un but uniquement administratif.» C’est pourquoi la CFDT Bretagne se bat pour que les salariées des ***** puissent bénéficier du « temps d’aide » qui, bien qu’inscrit dans la convention collective, n’est jamais respecté. Avec un âge moyen de départ pour incapacité ou décès à 47 ans, chiffre donné par l’institut national de prévoyance des ***** pour 2003, on prend toute la mesure de la pénibilité du métier.
Malgré cela, la grande majorité des aides à domicile trouvent leur métier « passionnant, enrichissant », comme l’indique Patricia Lepretre, 36 ans, aide à domicile depuis cinq ans, “ reconvertie ” après une dizaine d’années comme blanchisseuse. « Je suis fière de mon métier. Ce sont plutôt les dysfonctionnements de la profession et le manque de reconnaissance de la part des employeurs qui sont usants. »
Ces ***** sont en effet salariées d’associations – on en compte 63 en Ille-et-Vilaine, dont une majorité de micro-structures de quelques salariées – gérées par des bénévoles. « Ces employeurs bénévoles n’ont pas forcément les compétences nécessaires », relève Roselyne. Autant dire que le respect de la convention collective ou les questions de formation et de qualification sont le plus souvent ignorés.
Pour améliorer tous ces aspects, tant du point de vue des conditions de travail que des questions juridiques, la CFDT a initié en 2001 un chantier expérimental en Bretagne, piloté par la Confédération, la fédération, l’Uri, des Unions départementales, l’UPR de Bretagne et plusieurs syndicats Santé-Sociaux. Démarré en Ille-et-Vilaine, où il a d’ores et déjà porté ses fruits en termes de développement – avec un doublement du nombre d’adhérentes entre 2001 et 2005 –, il sera progressivement élargi à l’ensemble des départements bretons. Priorités : lutter contre la précarité en annualisant les contrats de travail, faire reconnaître le métier d’aide à domicile et améliorer les qualifications. Le renforcement du dialogue social est aussi au programme. « Nous avons réussi à mettre en place une commission locale de concertation au niveau d’un “ pays ”, entre la CFDT et les employeurs, pour régler les problèmes et les conflits, notamment sur les questions d’application de la convention collective et des accords de branche », indique Roselyne Dupuy. Prochaine étape : créer une commission de concertation pour chaque pays de Bretagne. Quant à l’Uri, elle est aussi très active sur les questions de qualification des *****. « Sur le terrain, on note quelques avancées, mais il reste tant à faire. »
À savoir
Une usure très précoce
Chez les salariées *****, on quitte le métier pour “ incapacité ou décès ” à 47 ans en moyenne. « C’est bien le signe d’une usure précoce au travail », souligne Claudine Villain, de la fédération Santé-Sociaux. Les conditions de travail, l’isolement sont principalement responsables. Mais le fait d’avoir plusieurs employeurs pour parvenir à un salaire décent est aussi un facteur majeur d’usure. « Les salariées ne s’arrêtent pas lorsqu’elles sont malades et elles ne prennent leurs congés autant qu’elles le devraient, parce que c’est trop complexe à organiser. Nous avons calculé qu’elles prennent en moyenne seulement 12 jours de congés par an. »
Re: il était une fois:.
Publié : 17 mars 2010 10:16
par nénette
Il était une fois, l’***** dans le Loir et Cher...
« C A R T O N R O U G E »
Les personnes en situation de handicap du Loir et Cher qui utilisent actuellement l'association du service à domicile *****-41, viennent de se voir signifier par courrier une augmentation de 17,42% du taux horaire des interventions !
La colère est grande parmi les personnes handicapées en particulier et leurs familles.
Ces personnes en situation de handicap qui ont besoin d'aide humaine quotidienne bénéficient de la Prestation de Compensation du Handicap (PCH) du Conseil Général-41 via la MDPH.
Les aidants de l'*****, qui ne sont pas forcément tous titulaires du diplôme d'Auxiliaire de Vie, sont des salarié(e)s de cette association du service à domicile et interviennent au domicile avec leur compétence, efficacité et gentillesse. Par accord contractuel, les interventions s'effectuent selon le nombre d'heures d'aide définies et jugées nécessaires par la MDPH (toilette, habillage, et éventuellement: mise en place d'un appareillage, accompagnement à la vie sociale).
A la mi-novembre dernier, cette association du service à domicile a envoyé une lettre-circulaire à tous ses clients bénéficiaires de la PCH pour les informer que le taux horaire de 17,59€ pour 2010 (contre 17,43€ en 2009) fixé par le Conseil Général, ne leur permettait plus de couvrir l'ensemble des frais de l'***** et qu'elle ne pouvait plus assurer le déficit qui en découle, faute d'avoir pu trouver de financements complémentaires, explique t-elle par la plume de son président, et ce dernier d'ajouter dans son courrier, que le conseil d'administration de l'*****-41 avait décidé d'augmenter son taux horaire de + 3,06€ avec une mise en application au 01/01/2010.
NDLR: +3,06€ représente une revalorisation du taux horaire de 17,42%.
Mais devant la colère des clients consternés et concernés face à cette annonce faite seulement à 3 semaines des fêtes de fin d'année, et dans l'impossibilité, dans un si court délai avant la mise en application de faire des démarches auprès de certains autres organismes, l'association du service à domicile a dû reculer de 1 mois son échéance de mise en application de sa décision.
La dite association annonce frôler une situation financière difficile pour elle; Dont acte.
Il y a peut-être des moyens de faire des économies, comme ces exemples: de ne pas envoyer par la Poste deux fois le même planning hebdomadaire dans la même semaine, ou, compte tenu des circonstances actuelles, de ne pas envoyer à ses clients un message de "Bonne Année" (avec affranchissement à 0,56€) comme cela a été fait fin décembre dernier; Non seulement c'est plutôt maladroit vu le contexte, mais cela a encore engagé des frais inutiles pour l'association.
Avant d'augmenter les tarifs, l'organisation n'est-elle pas à revoir? Un audit interne ne serait-il pas opportun à réaliser ?
Pour la plupart des clients de cette association du service à domicile et bénéficiaires de la PCH, et selon le nombre d'heures d'interventions effectuées à leur domicile, l'augmentation du taux horaire représente une somme importante qui va rester à leur charge chaque mois: de +100€ ou 150€ par mois pour certaines personnes, voire même +300€ par mois pour d'autres, ce qui va mettre en difficultés beaucoup de personnes qui ne vont pas pouvoir payer ce surcoût considérable.
Pour atténuer "la douleur", l'association "Handi-Cap-Vie" intégrée dans la structure *****-41 et dont les clients sont d'emblée cotisant-adhérent, a décidé d'aider financièrement -et partiellement- certains de ses adhérents pour Février et Mars prochains. Certes c'est à saluer, mais c'est une maigre consolation ponctuelle pour une désolation générale.
Les dirigeants de cette association du service à domicile accepteraient-ils d'avoir soudainement une augmentation équivalente sur le prix de leur loyer mensuel de location de leur appartement ou sur l'abonnement de leur facture d'électricité, sous prétexte que le tarif précédent était trop bas?
Evidemment non, ils crieraient au scandale !.
Depuis la mise en place de la PCH, le Conseil Général aide, donc ici ou là, c'est du pain béni pour des associations du service à domicile: l'argent rentre facilement pour une bonne quote-part de leurs recettes.
Pour une personne handicapée par exemple, se faire aider pour la toilette, pour s'habiller, etc... ce sont les gestes courants de la vie quotidienne indispensables qu'elle ne peut plus faire par elle-même pour vivre "presque" comme les autres.
Ce n'est pas un luxe mais un réel besoin, en sachant que de toute manière ces personnes ne veulent jamais se faire aider plus que ce qui est strictement nécessaire.
Au nom de quoi la rentabilité ferait-elle oublier l'esprit social qui est le terreau de l'activité d'une telle association...d'AIDE à domicile?
Constat écœurant.
Sur son site internet, le Conseil Général affiche le Guide des organismes certifiés "agréés de qualité" (certifications faites par la Préfecture). L'organisme certifié "agréé de qualité" est celui qui est apte à s'occuper des personnes en situation de handicap en particulier (aidants: Auxiliaires de Vie).
Dans le département, il y a le choix pour trouver autre chose et changer d'association, ou d'opter pour une autre formule: mandataire ou "de gré à gré" où dans ce cas la personne en situation de handicap (= le client) est l'employeur direct de l'Auxiliaire de Vie.
Des hommes politiques ont paraît-il été interpellés récemment par un certain nombre d'associations (APF, service à domicile, etc.) pour leur signifier que le taux horaire fixé par le Conseil Général-41 était bien en dessous du coût réel des interventions du service à domicile.
Et alors? Quelle suite? Il y a urgence de connaître les résultats de ces entrevues.
Vu le contexte économico-social, on pourrait même se laisser tenter de croire que le Conseil Général aimerait peut-être bien que les personnes en situation de handicap choisissent la formule du service à la personne à domicile"de gré à gré", ce qui, bien entendu, reviendrait moins cher à financer de la part de cette Administration de l'Etat (pas de frais de structure d'association à payer par exemple), mais sûrement pas la solution la plus adéquate pour les personnes qui ont besoin d'avoir un service d'aide à domicile assuré chaque jour (remplacements en cas d'absence de l'aidant, etc).
On peut aussi loyalement se poser la question suivante: Où passe l'argent du fameux "Lundi de Pentecôte" , fonds récoltés grâce à la générosité des citoyens et prévus pour être affectés en faveur des besoins pour les personnes handicapées et pour les personnes âgées (aide, équipements, etc) ?.
Mais dans l'immédiateté des préoccupations, il faut savoir que la forte augmentation du taux horaire de l'*****-41 engendre une vraie angoisse et détresse morale auprès des personnes en situation de handicap qui bénéficient d'aide humaine chaque jour de leur service.
Le Service Médico-social du Conseil Général de Loir et Cher a été alerté, ainsi que le SAMSAH-41, l'APF-41, le siège social de l'Association des Paralysés de France à Paris.
Reste maintenant à ce que toutes les personnes en situation de handicap et leurs proches se donnent la main, se mobilisent et se conseillent mutuellement.
"Que vous soyez riche ou misérable..."