Le Social

"florence" bonsoir !

Par rapport à ton témoignage du 28 /04 ,sur ton intervention chez une personne qui t'a demandée de débarrasser la table du petit déjeuner de ses enfants et petits enfants ,en disant à sa fille "laisses ça ,la femme de ménage va le faire " ...

= tu laisses supposer dans ton mail que tu l'as fait ( à contre coeur !?,mais tu l'as fait quand même !)

Je voudrais te dire que si, quand nous sommes confrontées à de telles situations ,nous faisions "bloc" en nous tenant les coudes , toutes autant que nous sommes ,et que nous refusions d'intervenir de la sorte dans des situations abusives qui ne rentrent pas dans le cadre de notre travail d'aide à la personne , cela contribuerait peut être à la longue à une meilleure connaissance de notre métier et à un meilleur respect de nos fonctions ...

Je suis de MOINS EN MOINS d'accord pour accepter tout et n'importe quoi de la part de nos bénéficiaires ,et je vous encourage à faire de même ( en toute politesse et avec psychologie bien sûr !)

Je pense que c'est PRIMORDIAL pour que l'on se fasse respecter ,nous personnellement , notre travail ,notre mission ;et que l'on respecte notre formation et nos diplômes ;afin qu'il n'y ait plus d'amalgame et de confusion un jour peut être ...

TANT QUE CERTAINES CONTINUERONT ( et il y en a encore beaucoup trop à ce jour !) à s'abaisser ,à se laisser abuser et se laisser considérer comme des " bonnes à tout faire " sans réagir ouvertement auprès des bénéficiaires ,nous n'arriverons jamais à cette reconnaissance de notre métier à laquelle nous aspirons pourtant toutes !

Faites un effort ,il y va de notre respect et d'une meilleure image de notre métier ,non?

La théorie et la pratique sur le terrain sont tout autres,mais c'est à nous et à nous seules de faire bouger les choses ( puisque nos responsables ne le font pas ... )

Mobilisez-vous pour expliquer votre rôle auprès des bénéficiaires ,afin qu'il y ait une vraie prise de conscience qui ( même si cela prend du temps ) , finira, il faut y croire ,par porter ses fruits un jour .

= oeuvrons pour nous personnellement ,pour nos collègues,et pour la profession tout entière

je tiens juste à apporter un petit mot : je travaille donc en tant qu 'ADVF chez des personnes qui ont aussi des aides soignantes alors là il va falloir qu'elles aussi ne nous prennent pas pour leur "bonniche" j' ai entendu des personnes me répéter que les AS avaient dit vous avez "une femme de ménage " alors elle le fera ; là j'ai la haine car on doit travaillée main dans la main avec ces filles et elles nous méprisent alors qu'elles , elles ne font rien d'autre que la toilette de la personne .....(et elle nous rajoutent du boulot) mais nous aussi on en est capable j' entends plus souvent les personnes se plaindrent de leurs AS que de nous " employée à domicile " mais comme ces personnes me disent on " subit" je leur explique qu'il y a une responsable des AS et qu'il faudrait lui dire .
En tou tcas moi mon association est avertie car normalement une AS devrait faire le lit de la personne et comme chacun sait on reparts en laissant un endroit propre et bien non , moi j'ai droit au nettoyage des bassines , linge sale qui trainent par terre , wc vraiment sale ou évier draps souillé dans la douche pendant 3 jours (alors aprés 3 jours essayer de ravoir le drap !!!)bref je vous promets quu'avec les personnes aidées on peut expliquer notre rôle mais les AS nous prenne de haut alors que pardon mais on pourrait faire ce qu' elles font !!!!!!!

bonjour Fabienne,
Un peu de modération ! Ce n'est pas nouveau ce problème, mais hélas il faut essayer de gérer son travail en bonne intelligence. Le travail de chacun doit être respecté,m ais il faut aussi de la diplomatie dans tout....Moi aussi je travaille, je suis professionnelle AVS, je fais aussi des toilettes qui normalement devaient etre faites par une AS, mais certaines circonstances m'imposent de le faire pour le bien être de mon bénéficiaire...Notre métier n'est pas facile, nous devons avoir une grosse dose de patience et d'indulgence, et le principal est que la personne aidée soit satisfaite, non ?
Allez courage et surtout....réflexion...

Bonsoir Fabienne,

Si vous ne respectez pas les collègues, ne vous attendez à en avoir en retour, ni même de la part de la famille. Je ne vois pas ce qu'il y a de dégradant à refaire un lit et à nettoyer les bassines vue que notre d'intervention est différent et que notre intervention est complémentaire. Votre réaction est stupéfiante !!!

Bien à vous h!:

bonjour sardine ,
je pense qu'il y a un malentendu dans mes propos , je respecte tout le monde mes collégues , les autres intervenantes et surtout les personnes chez qui j 'interviens , je voulais juste dire que moi je respecte tout le monde mais que les aides soignantes qui interviennent chez les mêmes personnes que moi , ne me respecte pas elles!!! on devrait travailler main dans la main mais là ce n'est pas le cas ...dire aux personnes aidées "vous avez une femme de ménage " elle aura qu'à le faire elle est là pour ça , trouves _tu ça normal!!!! c'est révolu le temps des bonnes je disais donc que les personnes aidées sont bien plus respectueuse du travail que nous faisons que certains autres intervenants voilà ...j' adore mon travail , je me donne à 100% et je ne trouve aucun travail dégradant ...je dis juste que certaines AS nous méprisent car elle, elles sont AS et nous employée à domicile ..

Bonsoir,
Il m'est arrivé de proposer à l'AS de laisser le "nettoyage bassine,etc...)" ,car elle était en retard et que je savais que moi,j'avais le temps de le faire .

MAIS ,je suis d'accord avec "fabienne" sur le fait que les AS n'ont en principe pas à nous laisser leur travail à faire ( encore moins si elles nous manquent de respect et qu'elles nous nomment "la femme de ménage" ,car là,elles savent ce qu'elles disent !).

"sardine" ,je ne vois pas en quoi cette réaction est stupéfiante =

"fabienne" a peut être la malchance de "travailler" avec des AS qui sont incorrectes et méprisantes ? peut être qu'une explication et une mise au point pourrait arranger la situation ,entre elle et ses "collaboratrices "AS ?

Bonjour, je suis "bénéficiaire". Mon AVS vient pendant l'heure de ma sieste, dont j'ai besoin puisque je dors très peu la nuit, ce qui ne fait plus d'Elle une auxiliaire de vie d'après vos commentaires, alors dans ce cas, Elle est quoi ? Je fais de l'emphysème pulmonaire, j'habite au 3ème étage, et Elle ne descend pas les poubelles, c'est normal ? (soit dit en passant). L'APA m'a désigné une AVS pour ME FAIRE 9 HEURES DE MENAGE PAR MOIS, pas du soutien psychologique. Et pourquoi parler d'une petite formation comme si il s'agissait de "grandes études" ? il fallait les faire, les études, si on ne veut pas etre considérée comme une femme de ménage, ce que vous faites. Ne soyez pas aigries, et ne vous prenez pas pour des médecins ou des psy, ce que vous n'etes pas !

L'AVS vient à l'heure qu'on lui a indiquée, si ça ne plaît pas, c'est au bénéficiaire d'en faire part à l'association pour que l'horaire soit changé!
Comme je dis souvent aux personnes "ce n'est pas moi qui fait les plannings!". L'AVS peut faire remonter les doléances des bénéficiaires auprès du bureau, mais c'est aussi à la personne de prendre son téléphone et d'exprimer ses désaccords s'il y a! Après, il y a des personnes qui râlent devant nous mais n'osent pas appeler, du coup, on peut leur proposer d'appeler quand on est là pour les rassurer, faire le relais et expliquer la situation si la personne a du mal. Étant sur le terrain, nous sommes en première ligne car c'est à nous que les personnes ont affaire, nous sommes la vitrine de l'asso ou de l'entreprise, mais nous ne sommes pas personnel administratif et les horaires et plans d'aide ne sont pas de notre ressort.
Quant au fait de faire des études, je veux juste faire remarquer(par exemple) que le diplôme d'AVS est un diplôme de même niveau que celui d'aide-soignante... A bon entendeur...
De plus, il faut arrêter de penser qu'on a fait le métier d'auxiliaire de vie parce qu'on est trop cruche pour faire autre chose!
Et faut-il encore le répéter, le métier d'AVS implique de devoir faire du ménage, et celle qui pense le contraire se trompe. En revanche, nous avons aussi un rôle d'accompagnement et de préservation de l'autonomie. Il y a de toute façon une adaptation au profil de la personne. On en fait pas le ménage pour nous, mais pour la personne; il faut donc s'adapter à ce que veut la personne et j'ai presque envie de dire qu'il y autant de façons de faire le manage que de personnes. Ainsi, si je viens faire du ménage au 1 rue des chênes chez Mme Untel, que cette personne déménage et que je reviens ensuite à cette même adresse pour faire le ménage chez le nouveau locataire, je ne ferai pas de la même façon bien que le lieu soit le même, car je m’adapterai à la personne qui y vit. Telle chose est très importante pour certaines, alors que pour une autre, c'est tout autre chose qui est essentiel. On ne fait pas le ménage pour que le logement nous plaisir à nous, mais pour que le personne qui y vit s'y sente bien. Chez nous, on fait ce qu'on veut, mais chez les gens on s'adapte à leur façon de voir les choses, aux produits qu'elles utilisent, etc.
Notre métier requiert une adaptation constante aux caractères des uns et des autres, à l'évolution des personnes. Il faut énormément de patience, de l'empathie, être capable d'être proche des gens tout en restant professionnel, leur apporter le côté humain dont beaucoup sont demandeurs tout en gardant à l'esprit que nous ne faisons partie ni de la famille ni des amis. Proximité mais sans tomber dans la familiarité, il faut une alchimie entre ces éléments pour rester professionnelle, ceci dans l'intérêt des bénéficiaires mais aussi du nôtre.
Le ménage reste au cœur du métier, mais notre façon d'être et de nous comporter demeure essentielle auprès de personnes dépendantes (plus ou moins certes) qui sont parfois, avant la première rencontre, dans la crainte de savoir à qui elles vont ouvrir leur porte, qui elles vont faire rentrer dans leur intimité.
En formation, on nous avait dit "Il faut faire en sorte que l'aide soit dans un premier temps acceptée et même ensuite désirée et souhaitée, recherchée". Certaines personnes ont besoin d'aide mais il leur est difficile d'accepter de l'aide à la maison, car il ne faut pas oublier que même si nous sommes là pour les aider, nous sommes de ce fait le miroir de leur dépendance, ce qui n'est pas toujours facile à admettre (tout comme certains ne veulent pas entendre parler de la maison de retraite parce que consciemment ou non, c'est un pas de plus vers la fin, l'antichambre de la mort disent certains).

Donc "Fournier", je te trouve peu respectueux de notre travail. Faire du ménage n'a rien de honteux, rien de dévalorisant et nous méritons le respect me semble-t-il.
Les infirmières ou aides-soignantes qui nous prennent de haut devraient se rendre compte que sans nous à domicile, elles n'y seraient pas non plus, puisque nous permettons à la personne de garder un cadre de vie décent, de rester chez elles.

Pour ton AVS: tu dis qu'elle ne te descend pas les poubelles; le lui as -tu demandé, fait remarquer? C'est un service que tu es en droit de demander, mais il est vrai que certains d'entre nous sont capables de faire preuve d'initiative et même de faire preuve de jugeote pour proposer des choses à la personne en plus de celles qu'elle a demandées , d'autres moins et ont alors plus besoin d'être guidées pour arriver à ce que le personne aidée souhaite.
D'autre part, il y a un temps d'adaptation à la personne aidée et au logement; toi, c'est ton lieu de vie, un lieu familier que tu t'es approprié. Pour l'AVS, c'est un lieu de travail à appréhender, elle n'a pas la même vision et n'y est pas en permanence. Comme dans tous les métiers, il y a des employé(e)s bien, sérieuses, et d'autres non, et comme dans tout ce qui touche à l'humain, on peut "accrocher" avec certaines personnes et moins avec d'autres, personnellement, j'ai plus ou moins d'affinités avec les uns et les autres mais je garde toujours une distance raisonnable et je m'efforce de rester professionnelle avec ces gens qui ne m'ont pas choisie mais que je n'ai pas choisies non plus!

En aucun cas nous ne devons nous substituer(pour répondre à ta dernière remarque) aux autres professionnels ni à la famille, il faut savoir rester à sa place, sans cela nous dépassons notre cadre de compétences et sommes en faute! La frontière est parfois délicate à trouver, car nous sommes appelées à faire de nombreuses choses dans un cadre parfois mal défini!

Et je sais que j'ai des collègues qui ont du mal à trouver les distances et quand j'en entends qui disent "les personnes chez qui je travaille sont devenues des amies", je me dis que là, il y a un loupé quelque part... Il ne faut pas tout mélanger!

Voilà, j'ai été longue, pardon pour le pavé, mais je crois avoir répondu gentiment...

PS: il paraît que c'est la journée de la gentillesse aujourd'hui...

Bonjour "fournier"

Si ce n'est pas de la provocation (???) , pourquoi tant de mépris dans vos propos ?
... de vous à nous ,je ne sais qui est le plus aigri !.

En tous cas,nous,NOUS aimons les gens ,puisque nous sommes là pour les aider et que nous travaillons dans le secteur social .

Je ne connais aucune AVS qui se prenne pour une psy ou pour un médecin comme vous le sous-entendez .
Vous méprisez notre "petite formation" ,méprisez-vous aussi les aides-soignantes dont vous avez peut -être besoin pour vos problèmes de santé ? et bien ,notre diplôme et de même niveau ,et vous semblez méconnaître totalement le contenu de la formation d'AVS , ainsi que les connaissances requises pour l'obtention de ce diplôme d'état .( je vous invite à aller chercher sur internet pour votre information )

Vous faites peut être partie des personnes qui se demandent pourquoi on a besoin d'une formation de 9 mois et d'un diplôme d'état pour être "femme de ménage" ? à vous de vous informer alors ... et ne vous regardez pas le nombril en pensant que le travail d'une AVS se résume à celui que fait la vôtre à votre domicile ( avec tout le mépris et le dédain qui vous animent ; pas étonnant qu'elle ne descende pas les poubelles ,vu le respect que vous semblez avoir pour elle )

Pour terminer ,je vous dirais qu'il y a certaines AVS qui se sont orientées vers ce métier suite à un accident de la vie ( seules avec des enfants ),et n'ont pas eu la possibilité de reprendre leur ancien métier qu'elles n'exerçaient plus depuis longtemps ) ,ni de reprendre des études ,ou de changer de région ;d'autres ont été licenciées et "réorientées" vers un secteur porteur ...
Eh oui,il y a des AVS qui ont des diplômes ,et peut être supérieurs aux vôtres ,allez savoir !?

C'est un peu "bas" et mesquin de penser que puisque nous n'avons pas fait les " grandes études " dont vous parlez ,nous nous devons d'accepter d'être considérées comme des femmes de ménage .
Nous n'avons pas de mépris pour les femmes de ménage ,nous aimerions juste que notre métier qui n'est pas le leur , soit plus reconnu qu'il ne l'est ,et ce n'est certes pas des bénéficiaires comme vous qui allez nous aider .

Je vous souhaite juste de ne pas vous retrouver un jour dans la nécessité de faire appel à nous ,pour votre aide à la toilette ,vous habiller ,vous mettre au lit ,préparer vos repas et vous donner à manger à la petite cuillère ,vous sortir en fauteuil roulant ,vous sortir du lit avec un verticalisateur pour vous mettre sur le montauban ,en vous stimulant afin de maintenir le peu d'autonomie qu'il vous reste ,et vous éviter d'aller en maison de retraite ...( à moins que ce ne soit parce-que vous êtes touchée par la maladie d'Alzheimer ,de Parkinson ...)

Bonne réflexion sur ce plaidoyer .