Le Social

maintenant ne generalisons pas j interviens chez une dame 2 fois par semaine pour du menage et depuis 4 ans quand je pars elle me dit merci bon sang ca coute quoi un petit mot gentil?

Marinelo
Ou ais-je dit : "si nous faisons ce métier,c'est parce que nous nous sentons proches des gens ,que notre désir le plus cher est de les aider et de les "accompagner "

Je me répète, ce n'est aux personnes qui faut en vouloir mais au système. On est dans un monde de consommation, on utilise des services dont on a pas besoin, et le service a domicile en fait partie. Mais pourquoi se préverait-on d'un service dont on peut bénéficier? (Même si le besoin est infondé).

Je ne suis pas AVS, mais j'ai bien longtemps travaillé dans le milieu...je suis toujours travailleur social mais avec des toxicomanes, SDF et des personnes souffrant de troubles psys...alors les situations difficiles je connais...

Je suis certainement dans la mesure, mais c'est pour vous faire prendre conscience que personne ne vous doit rien.
Vous êtes payée pour une intervention pas pour vous sentir bien dans vos baskets, pas pour avoir un sourire, un merci, un café ou autre (Même si dans les règles de savoir vivre, cela serait de rigueur!). Non vous êtes la pour accompagner, aider, soutenir, comprendre, faire évoluer...

Patétik

Je pense que tu as raison ;
C'est nous en fait qui devrions remercier toutes ces personnes ,car c'est bien grâce à elles que nous gagnons notre vie ...

personne ne nous doit rien ??? tu plaisante j'espere quand tu dit cela.
Je me donne a fond pour mon boulot, je pourrais utiliser le systeme constamment pour laisser mes beneficiaires dans la panade si je le voulais. Je sacrifie beaucoup pour mon métier, je ne vois mon fils que par intermitence dans la journée, je suis 100% disponible et si un de mes beneficiaire m'apelle, j'accours. Quand l'un d'eux a eut besoin de se faire hosptaliser il y a peu, j'ai tout pris en charge, j'ai fait venir l'ambulance, j'ai fait les papiers, j'ai prevennu la famille qui habite dans le sud de la france, ensuite j'ai préparé la venue de la famille, preparé la chambre d'ami, et je suis venu leur donner les clefs de l'appart de leur fils a 23h30 alors que je reprenais a 5h30 le lendemains. rien ne m'obligeais a faire tout ça, mais tu as raison, cela ne merite aucun merci et aucune gratitude, comme tu nous le fait comprendre, on est que des merdes et on est la pour ça. on doit être reconaissant a un medecin mais pas a l'avs qui est la pour empecher qu'une personne dependante baigne dans ses excrements pendant des heures. Tu oublie qu'on est le maillon d'une chaine et que notre plaçe est importante, et franchement quand je vois tes réaction et qu'en plus tu dit bosser dans le social ben je me dit que je plains les personne dont tu t'occupe.

Je suis d'accord avec pathétique jusqu'à une limite et cette limite est que quand on ne peut plus supporté on demande le droit de retrait. Les paroles blessantes nous donne le droit à ce droit de retrait, on est pas obligé de tout supporté non plus car quand on est mal on ne peut pas faire du bon boulot, or on est payé pour faire du bon boulot
Voilà la limite

NOMANE, ATTENTION DANGER
Tu te sacrifie pour ton boulot au détriment de ton fils ? alors attention. Je connais une personne qui n'avait que son boulot qui lintéressait et ses enfants étaient livrés à eux meme, ils ont très mal tournés. De plus sa mari n'a pas supporté. Il faut savoir faire une limite entre son travail qui peut etre passionnant et sa vie familiale si on a de la chance d'en avoir une.
Nomane, ou sont tes priorités dans la vie ?

Pathétique bonjour!

La première des priorités serait de mettre en place une prévention efficace des risques afin d’en finir avec la pénibilité tant physique que psychique du travail . C’est ce qu’expriment mes collègues, ni plus ni moins : la pénibilité notoire de ce métier qui fait que les salariés n’arrivent pas à la retraite et quittent leur travail pour incapacités.

Les employeurs ont un devoir moral et devraient se comporter comme des employeurs responsables garants de conditions décentes dans lesquelles les salariés s’y retrouveraient .
Actuellement, c’est peu dire qu’on en est loin !
L’isolement, le manque de reconnaissance sont des traits récurrents du secteur alors que la promiscuité avec l’usager est importante et répétitive. Ce secteur, pour des salariés contraints par le principe de réalité, n’est pas attractif.

Le coût social de cette pénibilité pèse sur la collectivité et les chiffres d’eux mêmes parlent en faisant de la question du bien-être au travail, une question émergente de société.
Bien sûr , cette société est déjà en prise ,avec les difficultés économiques et sociales, y compris avec son vieillissement , mais elle ne pourra faire l’impasse des conditions de travail.
Que vous le vouliez ou non Pathétique, le manque de reconnaissance de certains usagers,doublé de celui de l'employeur est à repérer comme une contrainte limitant la marge de manœuvre de l’intervention du salarié. On appelle ça : la "fébrilisation" de l’intervention. Vous travailleriez longtemps, en étant fébrile sans y laisser votre santé ?
Dans le cadre de l ‘évaluation de l’agrément qualité, il devrait être introduit un item portant sur la mise en œuvre de la prévention des risques et du stress au travail.
Plusieurs points à travailler sur cet item :
le salaire d’une part, les temps effectifs à disposition de l’employeur pris en compte, l’adéquation entre temps d’intervention et besoins réels, les véhicules de service ou alors une juste indemnisation des coûts , le livret d’accueil précisant les modalités d’intervention et respect des limites pour l’usager, des cadres de secteur bien formés aux ressources humaines( on en est loin), le soutien professionnel avec les référents sociaux,la médecine du travail,les CHSCT , les plannings, le respect de la vie privée des salariés et surtout les plans de formation et d’évolution des salariés…
Aujourd’hui, on assiste à un recul du peu d’acquis en cours avec surtout, la mise en gel des plans de formation !

Oui, avec vous , je dis que les usagers ;parce qu'avant tout ils sont fragiles ou dysfonctionnent ;ne sont pas responsables entièrement du mal-être . C'est aux employeurs de promouvoir le respect des salariés en posant clairement les conditions de bien-traitance à chaque mise en place de nouveaux dossiers et au besoin, de faire le rappel qui s'impose.

Noname,
"préférer" intervenir chez des personnes au détriment de sa vie personnelle, tu ne trouve pas cela pathétique toi?

Je ressens bien que tu aimes ton métier, et je ne doute pas que tu le fasses bien, mais a faire au dela de ses compétences on se "bouffer"...et toi tu t'es fait manger tout cru.

Je maintiens, personne ne te dois rien, si ce n'est ton employeur qui te dois ton salaire.
Tu cherches de la reconnaissance dans ton travail, mais on fait du social pour les autres pas pour soi.
Le social, c'est donner sans rien attendre.

Quant aux personnes dont je m'occupes ou dont je m'occupais, elles ne sont pas à plaindre.
Merci de t'inquièter pour elles!

Je n'intervient pas au détriment de ma vie personelle, mais c'est un fait pour vivre a peu prés correctement de notre métier il faut travailler a plein temps, or avec les temps de trajet, cela veut dire journée a rallonge, donc peu de disponibilités, je te remercie de t'inquieter pour ton fils, mais si il vrai que j'ai trés peu de temps a lui consacrer en semaine, j'ai negocier TOUT mes week-ends, et je suis alors rien qu'a lui ces deux jours la, ma famille ne passera jamais avant mon boulot, et si ma femme ou mon fils me demandent de le quitter pour eux je le fait sans hésitation. en attendant ca fait vivre la famille dignement et mon fils a de la viande tout les jours dans son assiette.
Si je me rend aussi disponible, c'est peut être aussi parceque je n'ai pas la même conception que vous de mon métier, je pense vraiment qu'on est la pour aider la dépendance d'une personne au quotidien, le quotidien ca ne peut pas être les heures de bureau je suis désolé. Pour te donner un exemple, la semaine derniere on m'apelle pour une intervention de 15 minute a presque minuit juste pour une personne qui n'avais pas de pistolet et qui devait uriner. La situation peut paraitre bizarre et beaucoup auraient peut être refusé de s'y rendre, mais reflechissez-y, qu'auriez vous fait :
option 1 : laisser la personne se debrouiller au pretexte que c'est "hors-delai", ce qui voulait dire retrouver le lit innondé au petit matin, devoir faire une toilette complete a ce monsieur, et voir notre relation se deteriorer car j'imagine qu'il n'aurait pas apprécié l'experience, sans compter l'image de l'entreprise qui m'emploie qui en aurait pris un coup.

option 2 : y aller, au detriment de son propre repos, mais savoir que la personne se sentira bien et sera satisfaite de mon service, mais surtout avoir fait preuve d'humanité, car personellement j'aurais pas pu dormir en sachant que j'aurais laissé une personne baigner une nuit entiére dans son urine.

Alors je vais mettre de l'eau dans mon vin, car au final vous n'avez pas tout a fait tort, c'est vrai qu'il y a un vrai probleme et que les structure qui nous gére ne savent pas suffisament bien gerer. Nous on fait de l'humain, eux ils font du chiffre et c'est bien la le probleme.

Mais de la a dire qu'on ne nous doit rien, je persiste, bien souvent ces gens si on etaient pas la, ne pourraient pas beneficier d'un maintien a domicile, dans leur cadre de vie habituel et croyez moi ils sont bien mieux chez eux que dans les mouroirs, ho pardon je voulais dire les maison de retraite, ou en general les personnes se laisse aller et attendent la mort dans une usine a soins.

Je crois aussi que tu ne prend pas en compte le fait qu'on entre dans la vie des gens, au bout d'un moment on as moins de facilité a faire son boulot froidement car des liens se crée plus que dans l'importe quel autre métier je pense, et l'affectif fait qu'on vit plus mal le manque de reconaissance

pathetique je reprends ton raisonnement sur la gratitude...tu dis n qu une personne mourrante peut eprouver de la gratitude pour son medecin c est normal mais pas pour l avs qui est a ses petits soins pourtant ca devrait etre le contraire apres tout il n a jamais attendu de nous que nous le guerissions ...