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Maladie d’Alzheimer.
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Miss
Re: Maladie d’Alzheimer.
Tiens! Dans mon énervement j'ai oublié de citer des références de bouquins :hapfac:
-Alzheimer : le guide des aidants ( disponible sur le site France Alzheimer ou dans les antennes de proximité)
-Humanitude de Yves Gineste et Jerome Pelissier
La chaleur de coeur empêche le corps de rouiller de Marie de Hennezel
Voilà ce qui me vient à l'idée mais il en existe pas mal, je crois, sur le sujet.
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tutut
Re: Maladie d’Alzheimer.
voici ce que j’ai trouvé il y a déjà longtemps sur le forum des tisf… il s’agit du message de lisa qui désire partager ses découvertes et connaissances… elle explique dans le post que je recopie ici l’esprit de la méthodologie d’Yves Gineste et de Rosette Marescotti… cette méthodologie était accessible sur le net il y a plusieurs années, maintenant ce n’est plus le cas, mais vous pouvez trouver pleins d’infos en tapant « gineste-marescotti » sur le moteur de recherche de google.
alors voici ce message de lisa qui devrait intéresser tous ceux qui sont confrontés à l’aide aux personnes atteintes de la maladie d’alzheimer, je ne résiste pas moi non plus à vouloir partager l’esprit de cette méthodologie qui intéresse de plus en plus le secteur de la gérontologie.
Re: Partager ses découvertes et connaissances
Auteur: lisa
Date: 27/04/2008 23:52
« Les gestes et comportements qui apaisent »
Il y a quelques mois M6 diffusait dans l’émission ZONE INTERDITE un reportage sur « le scandale des personnes âgées maltraitées en maisons de retraite ». Dans ce reportage il était question d’une méthode de soins « révolutionnaire » qui nous vient du Canada, et qui s’adresse en particulier aux personnes atteintes de démences. Il s’agit de la méthode « Gineste-Marescotti ». Avez-vous vu l’émission ? Connaissez-vous cette méthode ? Moi j’ai voulu en savoir plus et en tapant « Gineste-Marescotti » sur google et j’ai découvert le site http://www.cec-formation.net ou la méthodologie est largement expliquée.
Pour ma part je n’interviens pas au niveau des soins aux personnes âgées, mais tous les jours je suis témoin de mille et une actions anodines qui si on les analysaient, révèleraient la maltraitance à laquelle sont soumis quotidiennement les pensionnaires… Et le personnel de soins, dans son ensemble plutôt bien intentionné n’en a même pas conscience d’être maltraitant…
Cette approche de la personne âgée démente pourrait très bien s’appliquer aussi à d’autres publics, je pense par exemple à certaines personnes souffrant de handicaps mentaux, et auprès de qui vous êtes amenés à intervenir, en famille ou en structures…
Je voudrais donc vous apporter ici un petit condensé de la méthode. Mais avant de vous la présenter il me semble important de préciser ce qu’est la démence, la maladie d’Alzheimer et la mémoire.
1/ Qu’est ce que la démence ?
Le dictionnaire dit : « trouble mental grave caractérisé par un affaiblissement progressif des fonctions intellectuelles. Conduite insensée, bizarre. »
Yves Gineste et Rosette Marescotti précisent : « La démence se caractérise par un trouble de la mémoire associé à un autre trouble des fonctions supérieures »
Il existe plusieurs maladies dégénératives qui touchent le cerveau et s’attaquent aux facultés intellectuelles, la plus connue et la plus fréquente chez les sujets âgés est la maladie d’Alzheimer.
2/ Qu’est ce que la maladie d’Alzheimer ?
C’est une maladie neurologique dégénérative de cause inconnue, présénile, caractérisée par une atrophie diffuse du cortex cérébral provoquant une démence progressive.
La maladie d’Alzheimer est la cause la plus fréquente de démence. On tend à la regrouper avec les démences séniles sous le terme de démences de type Alzheimer ou DTA. Elle commence souvent de manière discrète, par des troubles de la mémoire, notamment par une perte de la mémoire à court terme. Ensuite, progressivement une confusion mentale s’installe, et en quelques années, apparaissent le déficit intellectuel, évoluant vers la démence, les troubles du comportement social, du langage (aphasie), de la motricité (apraxie), de la perception (agnosie). Plusieurs traitements sont expérimentés, parfois avec succès.
3/ Qu’est ce que la mémoire ?
Pascal disait déjà : "La mémoire est nécessaire à toutes les opérations de l'esprit". Il est bien vrai qu'elle régit l'essentiel de nos activités qu'elles soient scolaires, professionnelles, quotidiennes ou de loisirs. Elle construit aussi bien l'identité, les connaissances, l'intelligence, la motricité et l'affectivité de chacun de nous.
La mémoire est la fonction qui permet de capter, coder, conserver et restituer les stimulations et les informations que nous percevons. Elle met en jeu aussi bien les structures physiques que psychiques.
IL N’EXISTE PAS UNE, MAIS DES MEMOIRES. En première analyse, on distingue la mémoire sensorielle, la mémoire à court terme et la mémoire à long terme.
a - La mémoire sensorielle : il s’agit de la mémoire des perceptions captées par les sens dont les plus importantes sont celles liées à la vue, l’ouie et le toucher. C'est la combinaison de ces différentes perceptions qui permet l'identification de l'information.
b - La mémoire à court terme: Également baptisée mémoire de travail, nous la sollicitons en permanence; c'est une mémoire immédiate et temporaire qui nous sert par exemple à composer de tête le numéro de téléphone que l’on vient de relever sur l’annuaire et que l’on retiendra durant quelques dizaines de secondes, le temps de le taper sur le cadran téléphonique, puis qui s’effacera.
c - La mémoire à long terme ou mémoire secondaire. Contrairement aux précédentes qui effacent les données aussitôt après leur traitement, la mémoire à long terme ou MLT stocke les informations pendant une longue période et même pendant toute la vie. D'une capacité considérable, la MLT est dépositaire de nos souvenirs, de nos apprentissages, en résumé, de notre histoire. Concernant cette mémoire on peut encore parler de mémoire des faits récents où les souvenirs sont encore fragiles, et de mémoire des faits anciens où les souvenirs ont été consolidés.
Les informations reçues ne sont pas déversées en vrac dans le réservoir de notre crâne. Elles sont organisées et régies par des systèmes qui fonctionnent en relation permanente.
Parmi ces systèmes de MLT notons :
- La mémoire épisodique qui permet de se souvenir des évènements, des noms, des dates et des lieux qui nous sont propres. Elle est liée au contexte affectif.
- La mémoire sémantique est impliquée dans la connaissance du monde et du langage. C'est la mémoire des mots, des idées, des concepts. La capacité du patient à savoir qu'un thermomètre est un instrument qui sert à mesurer la température relève de la mémoire sémantique. C'est la capacité à se rappeler les faits connus de tous, par exemple, le nom des anciens présidents de la République.
- la mémoire déclarative : c’est celle du savoir dire. Elle permet d’évoquer de façon consciente des souvenirs sous la forme de mots.
- la mémoire procédurale : c’est la mémoire des gestes habituels, de la routine. C'est cette mémoire qui permet, par exemple, de conduire sa voiture, ou de manger sans avoir à être totalement concentré sur ces tâches.
- Il y a encore la mémoire limbique ou la mémoire des émotions, et de l’ambiance affective…
Dans les Démences de Type Alzheimer (DTA), les mémoires se détruisent dans l’ordre suivant :
1. Mémoire immédiate
2. Mémoire récente
3. Mémoire ancienne (faits biographiques, savoir, sens des mots, des objets)
4. Mémoire procédurale, gestes automatiques de la vie quotidienne
5. Mémoire limbique : émotions (pénibles, agréables), l’ambiance affective
(Vous pourriez retrouver sur le net, si vous êtes curieux, l’échelle de Reisberg détaillant l’évolution de la maladie d’Alzheimer)
Le patient souffrant de DTA perd progressivement la mémoire. Mais, cela ne veut pas dire qu’il perd toutes ses capacités mnésiques. Certaines mémoires, notamment la mémoire affective, est longtemps accessible au patient. Le soignant a donc avantage à solliciter les mémoires encore actives dans la planification de l’acte de soin.
4/ « Les gestes et attitudes qui apaisent » ou la gestion des Comportements Agressifs Perturbateurs (ou CAP)
La méthodologie « Gineste / Marescotti »
Yves Gineste et Rosette Marescotti sont co-fondateurs et directeurs d’un Centre de Formation en Méthodologie des Soins de Montréal. Ils ont conceptualisé une autre forme de gestion des troubles, basée sur une philosophie de soin, des techniques de communications verbales et non verbales, des techniques de séquences de soins au cours de la toilette, ainsi que des techniques de nursing particulières. Ils ont appelé cette approche particulière « Philosophie de l’humanitude » (*)
(*) Humanitude est un terme que l’on doit au professeur Albert Jacquard (ingénieur, généticien, professeur d'humanistique à l'université du Tessin – Université du 3ème âge suisse à Genève).
L'humanitude est la somme des particularités qui permet à un homme de se reconnaître comme faisant partie de l'humanité.
Yves Gineste et Rosette Marescotti disent :
« … Comme pour toutes les espèces, la nécessité de se reconnaître comme membre de l'espèce est une nécessité vitale.
Nous posons le postulat que les conduites régressives (syndrome d'immobilisme de la personne âgée), ainsi que les conduites "agressives" des personnes démentes apparaissent lorsque ces conditions d'appartenance, de reconnaissance dans l'espèce, ne sont plus suffisantes.
Lorsqu'un chien rencontre un autre chien, même très différent, il sait qu'il rencontre un animal de son espèce.
Les signaux d'appartenance à l'espèce, soit innés, soit acquis, sont indispensables et à la survie immédiate et au développement. Ils sont présents dès la naissance, et s'enrichissent lors de l'éducation. Il est possible de penser que le manque de signaux conduise la régression, et que l'agressivité des personnes âgées n'est souvent qu'une tentative désespérée de résistance, de survie… »
Yves Gineste et Rosette Marescotti expliquent que les signaux d’appartenance à l’espèce, signaux qui permettent aux individus de communiquer entre eux et donc d’exister, passent essentiellement par :
1. Le regard
2. la parole
3. le toucher
A un certain stade d’évolution de la démence quand la communication ne semble plus exister chez la personne âgée, Yves Gineste et Rosette Marescotti enseignent à communiquer avec les sens, à parler à l’histoire du corps, à se référer à la mémoire limbique :
« …La mémoire limbique est la mémoire des émotions, la mémoire de l'ambiance affective.
Depuis notre plus tendre enfance des évènements ont suscité des émotions. Les évènements sont oubliés mais les émotions sont ancrées au plus profond de nous. La douleur d'une gifle, la douceur d'une caresse, la peur du noir, le plaisir d'une voix, mais d'autres évènements et d'autres émotions encore qui appartiennent à chacun.
Cette mémoire persiste tant que la vie persiste
On peut facilement en conclure que si cette mémoire émotionnelle est intacte, c'est par elle que nous entrerons en communication. En diffusant le plaisir à travers les cinq sens.
La douceur du regard, la douceur de la voix, la douceur du toucher sont aussi des attitudes permanentes et donc du rôle de chacun. Ces principes sont à définir dans le projet de soin…
Les autres points parmi les plus importants de l'entrée en humanitude sont la verticalité, le développement de l'intelligence conceptuelle, le rire, sourire, humour, le vêtement, les habitudes sociales (repas, vêtements, vie en groupe..), la perception de la finitude (mort), etc.
La découverte de leur approche m’a révélé ce qu’inconsciemment je ressens lorsque j'aborde une résidante cataloguée de « démente sénile ». En la saluant d’une voix douce, en lui parlant gentiment, en effleurant sa main d’une caresse, en posant mon regard sur elle comme je le posais sur ma grand mère, avec affection et en souriant… je sens bien qu’en face mes gestes et mon attitude sont bien accueillies et qu’une communication même non verbale peut s’établir…
Et c’est exactement dans cet esprit que j’ai compris la méthodologie Gineste / Marescotti. Elle m’a tellement séduite que je ne résiste pas au plaisir de vous en recopier des extraits. Pour ceux qui veulent aller plus loin encore, la méthodologie est largement diffusée sur Internet à l’adresse suivante : http://www.cec-formation.net.
lisa
c'est très long je sais, merci de publier quand même car les avs ne peuvent être qu'intéressées par ce sujet
alors voici ce message de lisa qui devrait intéresser tous ceux qui sont confrontés à l’aide aux personnes atteintes de la maladie d’alzheimer, je ne résiste pas moi non plus à vouloir partager l’esprit de cette méthodologie qui intéresse de plus en plus le secteur de la gérontologie.
Re: Partager ses découvertes et connaissances
Auteur: lisa
Date: 27/04/2008 23:52
« Les gestes et comportements qui apaisent »
Il y a quelques mois M6 diffusait dans l’émission ZONE INTERDITE un reportage sur « le scandale des personnes âgées maltraitées en maisons de retraite ». Dans ce reportage il était question d’une méthode de soins « révolutionnaire » qui nous vient du Canada, et qui s’adresse en particulier aux personnes atteintes de démences. Il s’agit de la méthode « Gineste-Marescotti ». Avez-vous vu l’émission ? Connaissez-vous cette méthode ? Moi j’ai voulu en savoir plus et en tapant « Gineste-Marescotti » sur google et j’ai découvert le site http://www.cec-formation.net ou la méthodologie est largement expliquée.
Pour ma part je n’interviens pas au niveau des soins aux personnes âgées, mais tous les jours je suis témoin de mille et une actions anodines qui si on les analysaient, révèleraient la maltraitance à laquelle sont soumis quotidiennement les pensionnaires… Et le personnel de soins, dans son ensemble plutôt bien intentionné n’en a même pas conscience d’être maltraitant…
Cette approche de la personne âgée démente pourrait très bien s’appliquer aussi à d’autres publics, je pense par exemple à certaines personnes souffrant de handicaps mentaux, et auprès de qui vous êtes amenés à intervenir, en famille ou en structures…
Je voudrais donc vous apporter ici un petit condensé de la méthode. Mais avant de vous la présenter il me semble important de préciser ce qu’est la démence, la maladie d’Alzheimer et la mémoire.
1/ Qu’est ce que la démence ?
Le dictionnaire dit : « trouble mental grave caractérisé par un affaiblissement progressif des fonctions intellectuelles. Conduite insensée, bizarre. »
Yves Gineste et Rosette Marescotti précisent : « La démence se caractérise par un trouble de la mémoire associé à un autre trouble des fonctions supérieures »
Il existe plusieurs maladies dégénératives qui touchent le cerveau et s’attaquent aux facultés intellectuelles, la plus connue et la plus fréquente chez les sujets âgés est la maladie d’Alzheimer.
2/ Qu’est ce que la maladie d’Alzheimer ?
C’est une maladie neurologique dégénérative de cause inconnue, présénile, caractérisée par une atrophie diffuse du cortex cérébral provoquant une démence progressive.
La maladie d’Alzheimer est la cause la plus fréquente de démence. On tend à la regrouper avec les démences séniles sous le terme de démences de type Alzheimer ou DTA. Elle commence souvent de manière discrète, par des troubles de la mémoire, notamment par une perte de la mémoire à court terme. Ensuite, progressivement une confusion mentale s’installe, et en quelques années, apparaissent le déficit intellectuel, évoluant vers la démence, les troubles du comportement social, du langage (aphasie), de la motricité (apraxie), de la perception (agnosie). Plusieurs traitements sont expérimentés, parfois avec succès.
3/ Qu’est ce que la mémoire ?
Pascal disait déjà : "La mémoire est nécessaire à toutes les opérations de l'esprit". Il est bien vrai qu'elle régit l'essentiel de nos activités qu'elles soient scolaires, professionnelles, quotidiennes ou de loisirs. Elle construit aussi bien l'identité, les connaissances, l'intelligence, la motricité et l'affectivité de chacun de nous.
La mémoire est la fonction qui permet de capter, coder, conserver et restituer les stimulations et les informations que nous percevons. Elle met en jeu aussi bien les structures physiques que psychiques.
IL N’EXISTE PAS UNE, MAIS DES MEMOIRES. En première analyse, on distingue la mémoire sensorielle, la mémoire à court terme et la mémoire à long terme.
a - La mémoire sensorielle : il s’agit de la mémoire des perceptions captées par les sens dont les plus importantes sont celles liées à la vue, l’ouie et le toucher. C'est la combinaison de ces différentes perceptions qui permet l'identification de l'information.
b - La mémoire à court terme: Également baptisée mémoire de travail, nous la sollicitons en permanence; c'est une mémoire immédiate et temporaire qui nous sert par exemple à composer de tête le numéro de téléphone que l’on vient de relever sur l’annuaire et que l’on retiendra durant quelques dizaines de secondes, le temps de le taper sur le cadran téléphonique, puis qui s’effacera.
c - La mémoire à long terme ou mémoire secondaire. Contrairement aux précédentes qui effacent les données aussitôt après leur traitement, la mémoire à long terme ou MLT stocke les informations pendant une longue période et même pendant toute la vie. D'une capacité considérable, la MLT est dépositaire de nos souvenirs, de nos apprentissages, en résumé, de notre histoire. Concernant cette mémoire on peut encore parler de mémoire des faits récents où les souvenirs sont encore fragiles, et de mémoire des faits anciens où les souvenirs ont été consolidés.
Les informations reçues ne sont pas déversées en vrac dans le réservoir de notre crâne. Elles sont organisées et régies par des systèmes qui fonctionnent en relation permanente.
Parmi ces systèmes de MLT notons :
- La mémoire épisodique qui permet de se souvenir des évènements, des noms, des dates et des lieux qui nous sont propres. Elle est liée au contexte affectif.
- La mémoire sémantique est impliquée dans la connaissance du monde et du langage. C'est la mémoire des mots, des idées, des concepts. La capacité du patient à savoir qu'un thermomètre est un instrument qui sert à mesurer la température relève de la mémoire sémantique. C'est la capacité à se rappeler les faits connus de tous, par exemple, le nom des anciens présidents de la République.
- la mémoire déclarative : c’est celle du savoir dire. Elle permet d’évoquer de façon consciente des souvenirs sous la forme de mots.
- la mémoire procédurale : c’est la mémoire des gestes habituels, de la routine. C'est cette mémoire qui permet, par exemple, de conduire sa voiture, ou de manger sans avoir à être totalement concentré sur ces tâches.
- Il y a encore la mémoire limbique ou la mémoire des émotions, et de l’ambiance affective…
Dans les Démences de Type Alzheimer (DTA), les mémoires se détruisent dans l’ordre suivant :
1. Mémoire immédiate
2. Mémoire récente
3. Mémoire ancienne (faits biographiques, savoir, sens des mots, des objets)
4. Mémoire procédurale, gestes automatiques de la vie quotidienne
5. Mémoire limbique : émotions (pénibles, agréables), l’ambiance affective
(Vous pourriez retrouver sur le net, si vous êtes curieux, l’échelle de Reisberg détaillant l’évolution de la maladie d’Alzheimer)
Le patient souffrant de DTA perd progressivement la mémoire. Mais, cela ne veut pas dire qu’il perd toutes ses capacités mnésiques. Certaines mémoires, notamment la mémoire affective, est longtemps accessible au patient. Le soignant a donc avantage à solliciter les mémoires encore actives dans la planification de l’acte de soin.
4/ « Les gestes et attitudes qui apaisent » ou la gestion des Comportements Agressifs Perturbateurs (ou CAP)
La méthodologie « Gineste / Marescotti »
Yves Gineste et Rosette Marescotti sont co-fondateurs et directeurs d’un Centre de Formation en Méthodologie des Soins de Montréal. Ils ont conceptualisé une autre forme de gestion des troubles, basée sur une philosophie de soin, des techniques de communications verbales et non verbales, des techniques de séquences de soins au cours de la toilette, ainsi que des techniques de nursing particulières. Ils ont appelé cette approche particulière « Philosophie de l’humanitude » (*)
(*) Humanitude est un terme que l’on doit au professeur Albert Jacquard (ingénieur, généticien, professeur d'humanistique à l'université du Tessin – Université du 3ème âge suisse à Genève).
L'humanitude est la somme des particularités qui permet à un homme de se reconnaître comme faisant partie de l'humanité.
Yves Gineste et Rosette Marescotti disent :
« … Comme pour toutes les espèces, la nécessité de se reconnaître comme membre de l'espèce est une nécessité vitale.
Nous posons le postulat que les conduites régressives (syndrome d'immobilisme de la personne âgée), ainsi que les conduites "agressives" des personnes démentes apparaissent lorsque ces conditions d'appartenance, de reconnaissance dans l'espèce, ne sont plus suffisantes.
Lorsqu'un chien rencontre un autre chien, même très différent, il sait qu'il rencontre un animal de son espèce.
Les signaux d'appartenance à l'espèce, soit innés, soit acquis, sont indispensables et à la survie immédiate et au développement. Ils sont présents dès la naissance, et s'enrichissent lors de l'éducation. Il est possible de penser que le manque de signaux conduise la régression, et que l'agressivité des personnes âgées n'est souvent qu'une tentative désespérée de résistance, de survie… »
Yves Gineste et Rosette Marescotti expliquent que les signaux d’appartenance à l’espèce, signaux qui permettent aux individus de communiquer entre eux et donc d’exister, passent essentiellement par :
1. Le regard
2. la parole
3. le toucher
A un certain stade d’évolution de la démence quand la communication ne semble plus exister chez la personne âgée, Yves Gineste et Rosette Marescotti enseignent à communiquer avec les sens, à parler à l’histoire du corps, à se référer à la mémoire limbique :
« …La mémoire limbique est la mémoire des émotions, la mémoire de l'ambiance affective.
Depuis notre plus tendre enfance des évènements ont suscité des émotions. Les évènements sont oubliés mais les émotions sont ancrées au plus profond de nous. La douleur d'une gifle, la douceur d'une caresse, la peur du noir, le plaisir d'une voix, mais d'autres évènements et d'autres émotions encore qui appartiennent à chacun.
Cette mémoire persiste tant que la vie persiste
On peut facilement en conclure que si cette mémoire émotionnelle est intacte, c'est par elle que nous entrerons en communication. En diffusant le plaisir à travers les cinq sens.
La douceur du regard, la douceur de la voix, la douceur du toucher sont aussi des attitudes permanentes et donc du rôle de chacun. Ces principes sont à définir dans le projet de soin…
Les autres points parmi les plus importants de l'entrée en humanitude sont la verticalité, le développement de l'intelligence conceptuelle, le rire, sourire, humour, le vêtement, les habitudes sociales (repas, vêtements, vie en groupe..), la perception de la finitude (mort), etc.
La découverte de leur approche m’a révélé ce qu’inconsciemment je ressens lorsque j'aborde une résidante cataloguée de « démente sénile ». En la saluant d’une voix douce, en lui parlant gentiment, en effleurant sa main d’une caresse, en posant mon regard sur elle comme je le posais sur ma grand mère, avec affection et en souriant… je sens bien qu’en face mes gestes et mon attitude sont bien accueillies et qu’une communication même non verbale peut s’établir…
Et c’est exactement dans cet esprit que j’ai compris la méthodologie Gineste / Marescotti. Elle m’a tellement séduite que je ne résiste pas au plaisir de vous en recopier des extraits. Pour ceux qui veulent aller plus loin encore, la méthodologie est largement diffusée sur Internet à l’adresse suivante : http://www.cec-formation.net.
lisa
c'est très long je sais, merci de publier quand même car les avs ne peuvent être qu'intéressées par ce sujet
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francis
Re: Maladie d’Alzheimer.
Bonjour miss/
Encore une fois , la pratique de l'auxiliaire de vie ne va ensemble avec la théorie.
Dans cette même formation j'ai relevé ce problème, et le formateur me répond formellement: si on se pique avec une aiguille contaminé, c'est un accident vu que nous ne devons pas toucher aux déchés infirmiers. ainsi va pour tout le reste.
Merci de ta réponse.
Encore une fois , la pratique de l'auxiliaire de vie ne va ensemble avec la théorie.
Dans cette même formation j'ai relevé ce problème, et le formateur me répond formellement: si on se pique avec une aiguille contaminé, c'est un accident vu que nous ne devons pas toucher aux déchés infirmiers. ainsi va pour tout le reste.
Merci de ta réponse.
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Francis
Re: Maladie d’Alzheimer.
Coucou.
Merci de ta réponse très explicite.
Moi aussi j'ai toujours agi avec la douceur, et j'ai obtenu des très bons résultats. Mais j'ai eut aussi d'autres plus difficiles,
Tant donnée que je me sent bien avec ces personnes, que j'ai voulu une formation pour devloper mes capacités et corriger les situations là ou j'ai pou échouer.
Bon wwe kend
Francis
Merci de ta réponse très explicite.
Moi aussi j'ai toujours agi avec la douceur, et j'ai obtenu des très bons résultats. Mais j'ai eut aussi d'autres plus difficiles,
Tant donnée que je me sent bien avec ces personnes, que j'ai voulu une formation pour devloper mes capacités et corriger les situations là ou j'ai pou échouer.
Bon wwe kend
Francis
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francis
Re: Maladie d’Alzheimer.
Bonjour.
Une petite information en ce que concerne les stades de la maladie d'Alzheimer
D’âpres notre formateur ce présenterait en 4 stades:
1) Stade léger =premiers symptômes perte de mémoire, perturbé au cours de la conversation.
2)Stade modéré = troubles de la mémoire majeurs,etc.
3) Perte de la mémoire massive, affectant le récent et l'ancien.
coordination motrice très altéré, la personne ne fait plus rien toute seule.
4) Final.
les niveaux de la maladie, et les GIRS son des évaluations différentes. actuellement je ne peu pas vous faire un copie cole de ces information, mais je le ferait le moment venu.
Merci pour toutes les pistes que vous m'avais postés ,elles son précieuses.
Bon wee kend a vous toutes.
Une petite information en ce que concerne les stades de la maladie d'Alzheimer
D’âpres notre formateur ce présenterait en 4 stades:
1) Stade léger =premiers symptômes perte de mémoire, perturbé au cours de la conversation.
2)Stade modéré = troubles de la mémoire majeurs,etc.
3) Perte de la mémoire massive, affectant le récent et l'ancien.
coordination motrice très altéré, la personne ne fait plus rien toute seule.
4) Final.
les niveaux de la maladie, et les GIRS son des évaluations différentes. actuellement je ne peu pas vous faire un copie cole de ces information, mais je le ferait le moment venu.
Merci pour toutes les pistes que vous m'avais postés ,elles son précieuses.
Bon wee kend a vous toutes.
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marielo
Re: Maladie d’Alzheimer.
Bonsoir!
"tutut "
Je lirai tes écrits à tête reposée ce week-end ou la semaine prochaine durant ma semaine de congé !
C'est trop long pour moi ce soir !
"miss"
Par rapport au secret médical ,je suis d'accord 100% avec toi sur le fait que certaines maladies devraient nous être communiquées ,quand elles présentent des risques pour notre propre santé ...et aussi si nous nous trouvons dans une situation d'urgence qui nécessite d'en connaitre un minimum sur sa pathologie ,sur son traitement ...
J'ai fait des interventions ,il y a quelques années ,chez une femme d'environs mon âge ;on ne m'avait rien dit d'elle ( alors que l'asso savait de quoi elle souffrait !)
C'est cette femme , très sympa ,qui ,dès ma première intervention ,m'a demandée si l'asso m'avait mise au courant de "sa maladie" ?!( et bien ,réponse ,non !...)
Je n'étais au courant de rien ,et c'est elle qui m'a dit quelle avait le sida .
Elle m'a rassurée (!!!) et m'a fait tout "un cours " sur la maladie ,les précautions à prendre , les risques de transmission ...
Bon,il se trouve que je connaissais déjà et n'étais pas stressée à l'annonce de sa maladie ,mais bon! j'étais contente quand même qu'elle m'informe ! (et en colère que mon asso ne m'ait rien dit !)
Elle n'aurait rien dit sur sa pathologie ,je pouvais mettre ma vie en danger ?!le secret professionnel dans ces cas là !???
Toujours est-il que =
Après une coupure dans mes interventions chez cette personne ( amélioration de son état ) ,c'est une collègue (copine ) qui a pris le relais au bout d'un an en gros ,( après dégradation de son état , et séjours à l'hôpital ...)
Et là , ma collègue ,avant le début de ses interventions , a été convoquée au bureau ,et on l'a tenue secrètement informée de la maladie de cette femme ... !!!
Mon expérience avait servi de leçon chez cette personne !...( il faut dire que j'avais parlé de ce cas en réunion ! et fait part de mon étonnement et ... de mon indignation !)
Quant aux personnes présentées comme "désorientées "( on sait que cela est Alzheimer ou apparenté !) ,on nous a par contre toujours tenues au courant !alors que l'on ne tarde pas à cerner la personne ,même non prévenues ! et que cela n'a aucune incidence potentielle sur notre santé !
Allez trouver une logique ?!!!
"tutut "
Je lirai tes écrits à tête reposée ce week-end ou la semaine prochaine durant ma semaine de congé !
C'est trop long pour moi ce soir !
"miss"
Par rapport au secret médical ,je suis d'accord 100% avec toi sur le fait que certaines maladies devraient nous être communiquées ,quand elles présentent des risques pour notre propre santé ...et aussi si nous nous trouvons dans une situation d'urgence qui nécessite d'en connaitre un minimum sur sa pathologie ,sur son traitement ...
J'ai fait des interventions ,il y a quelques années ,chez une femme d'environs mon âge ;on ne m'avait rien dit d'elle ( alors que l'asso savait de quoi elle souffrait !)
C'est cette femme , très sympa ,qui ,dès ma première intervention ,m'a demandée si l'asso m'avait mise au courant de "sa maladie" ?!( et bien ,réponse ,non !...)
Je n'étais au courant de rien ,et c'est elle qui m'a dit quelle avait le sida .
Elle m'a rassurée (!!!) et m'a fait tout "un cours " sur la maladie ,les précautions à prendre , les risques de transmission ...
Bon,il se trouve que je connaissais déjà et n'étais pas stressée à l'annonce de sa maladie ,mais bon! j'étais contente quand même qu'elle m'informe ! (et en colère que mon asso ne m'ait rien dit !)
Elle n'aurait rien dit sur sa pathologie ,je pouvais mettre ma vie en danger ?!le secret professionnel dans ces cas là !???
Toujours est-il que =
Après une coupure dans mes interventions chez cette personne ( amélioration de son état ) ,c'est une collègue (copine ) qui a pris le relais au bout d'un an en gros ,( après dégradation de son état , et séjours à l'hôpital ...)
Et là , ma collègue ,avant le début de ses interventions , a été convoquée au bureau ,et on l'a tenue secrètement informée de la maladie de cette femme ... !!!
Mon expérience avait servi de leçon chez cette personne !...( il faut dire que j'avais parlé de ce cas en réunion ! et fait part de mon étonnement et ... de mon indignation !)
Quant aux personnes présentées comme "désorientées "( on sait que cela est Alzheimer ou apparenté !) ,on nous a par contre toujours tenues au courant !alors que l'on ne tarde pas à cerner la personne ,même non prévenues ! et que cela n'a aucune incidence potentielle sur notre santé !
Allez trouver une logique ?!!!
-
Francis
Re: Maladie d’Alzheimer.
Bonsoir Marielo:
Dans mon service,pour une majorité des cas nous sommes aussi informés des maladies, pathologies ou infections, contagieuses, si la personne ou la famille à bien voulu e divulguer. Pour ma part cela ne me freine pas a exécuter cette intervention, car je suis averti. cela serait mieux que soit une obligation,et non protégé par le secret médicale.
Bonne soirée
Dans mon service,pour une majorité des cas nous sommes aussi informés des maladies, pathologies ou infections, contagieuses, si la personne ou la famille à bien voulu e divulguer. Pour ma part cela ne me freine pas a exécuter cette intervention, car je suis averti. cela serait mieux que soit une obligation,et non protégé par le secret médicale.
Bonne soirée
-
bichon
Re: Maladie d�Alzheimer.
la maladie d,alzheimer?
des cours pour tous!!
des formations et des formations!!
et moi je dis:de la theorie,enseignee par des formateurs qui ne connaissent pas forcement cette maladie...
je rejoins les propos de marielo:de la patience,de la douceur,ne pas contrarier leurs propos incoherents,les aider du mieux que l,on peut!!!
etre aidant c,est une chose,et je suis convaincue que c,est à la maison ,dans leurs souvenirs que ces personnes sont le mieux!!!!mais,etre enfant d,un parent atteint de cette maladie,c,est autrement douloureux!!!!!!!
pour avoir perdu maman de cette maladie cette annee,le conseil que je peux vous donner:
ayez de la patience,de la douceur,inutile de faire quelque chose contre leur gre! c,est le feeling!!!!!
et bon courage pour tous ceux et celles qui accompagnent ces malades
des cours pour tous!!
des formations et des formations!!
et moi je dis:de la theorie,enseignee par des formateurs qui ne connaissent pas forcement cette maladie...
je rejoins les propos de marielo:de la patience,de la douceur,ne pas contrarier leurs propos incoherents,les aider du mieux que l,on peut!!!
etre aidant c,est une chose,et je suis convaincue que c,est à la maison ,dans leurs souvenirs que ces personnes sont le mieux!!!!mais,etre enfant d,un parent atteint de cette maladie,c,est autrement douloureux!!!!!!!
pour avoir perdu maman de cette maladie cette annee,le conseil que je peux vous donner:
ayez de la patience,de la douceur,inutile de faire quelque chose contre leur gre! c,est le feeling!!!!!
et bon courage pour tous ceux et celles qui accompagnent ces malades
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Nina
Re: Maladie d’Alzheimer.
Bichon, marielo,
Je rejoins toutes deux vos propos. Il faut des doses de patience, de douceur, ne pas contrarier leurs propos incohérents, inutile de faire quelque chose contre leur gré.
mais de là à les laisser en pyjama parce qu'ils ne veulent pas s'habiller, se laver. Les laisser au lit parce qu'ils ont déambulé dans le couloir toute la nuit et qu'à 11 h le matin ils ne veulent toujours pas se lever, les laisser toute la journée dans une protection souillée. En structure tu ne peux pas te permettre.
Le regard, la parole, le toucher, le sourire, facile à dire, facile à appliquer mais pas toujours suivi du résultat espéré. Et pourtant de la douceur et de la patience j'en ai à revendre.
Tous ne réagissent pas ainsi heureusement, Chaque cas est différent,d'autres à l'inverse sont hyper affectueux et nous suivent docilement,nous cherchent dans les couloirs, nous proposent leur aide. Quelle drôle de maladie qu'ALZHEIMER!!!
Je suis en repos pour le week-end et je pense à eux, c'est vous dire comme j'aime mon métier.
Je rejoins toutes deux vos propos. Il faut des doses de patience, de douceur, ne pas contrarier leurs propos incohérents, inutile de faire quelque chose contre leur gré.
mais de là à les laisser en pyjama parce qu'ils ne veulent pas s'habiller, se laver. Les laisser au lit parce qu'ils ont déambulé dans le couloir toute la nuit et qu'à 11 h le matin ils ne veulent toujours pas se lever, les laisser toute la journée dans une protection souillée. En structure tu ne peux pas te permettre.
Le regard, la parole, le toucher, le sourire, facile à dire, facile à appliquer mais pas toujours suivi du résultat espéré. Et pourtant de la douceur et de la patience j'en ai à revendre.
Tous ne réagissent pas ainsi heureusement, Chaque cas est différent,d'autres à l'inverse sont hyper affectueux et nous suivent docilement,nous cherchent dans les couloirs, nous proposent leur aide. Quelle drôle de maladie qu'ALZHEIMER!!!
Je suis en repos pour le week-end et je pense à eux, c'est vous dire comme j'aime mon métier.