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Décès

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mimi

Re: Décès

Message non lu par mimi » 07 mai 2013 13:58

Aucun soutien psycho non plus dans mon association. En plusieurs années d'activité je n'ai jamais été confrontée à la situation. Je pense que je réagirais comme toi Mariélo, mais qui sait ? C'est arrivé à une collègue qui à l'air d'avoir encaissé, elle savait la personne en fin de vie et s'attendait à la situation. Elle m'a dit que le plus dur avait été de perdre une intervention importante en heures et chez des gens gentils.
On se croit solide mais au fond comment savoir comment on réagirait ?

marielo

Re: Décès

Message non lu par marielo » 08 mai 2013 00:34

Bonsoir .

Il ne faut pas que notre expérience malheureuse ( celle de "flowerse " et la mienne ) vous stresse ,car je pense que ces faits sont relativement très rares .

Accompagner quelqu'un qui est âgé ,malade , en fin de vie ,et qui décède ,n'a pas le même impact sur nous , que se trouver de façon totalement impromptue et inattendue face à une personne décédée sans que l'on s'y attende .

Et puis ,comme le dit "mimi" ,nulle ne sait comment on peut réagir ,tant que l'on n'est pas confronté à ce genre de situation .
Chaque situation est un "cas particulier " ;et nous sommes en plus , toutes des "cas particuliers" ! cela fait beaucoup de "combinaisons " possibles !

Autant ne pas y penser et se stresser pour rien !

Du coup , je regrette presque d'en avoir parlé !

flowerse

Re: Décès

Message non lu par flowerse » 08 mai 2013 08:34

Non, au contraire, "mariélo", il faut en parler.
Devant cette situation attendue ou pas, notre réaction professionnelle est responsable et irréprochable.
Mais, il devrait y avoir cette cellule psychologique comme dans les hôpitaux et autres comme lorsqu'il y a des catastrophes de la vie, hélas, (école, etc...)pour cette reconnaissance que nous sommes, avant tout, des personnes et non des machines sans coeur.
Il faut en parler, rien que d'en parler, cela me fait, psychologiquement du bien, car je n'en n'ai pas eu l'occasion avec des personnes qui ont été confrontées à ces situations sans douleur sur le moment mais qui, à la longue, peut faire des dégâts.
Il est vrai, qu'il ne faut pas en faire une généralité car chaque personne n'a pas les même réactions. Les personnes plus fragiles(comme moi)ont a un moment donné cette difficulté à accumuler des émotions.
Mais,avec du courage, et j'en ai, je vais m'en sortir. J'apprends à l'accepter, peut-être un peu tardivement, mais en parlant et en ne me voilant pas la face, du fait de se dire qu'il n'est pas honteux de ressentir cette peur, que c'est humain et normal.
Bien souvent,je me suis cachée derrière une carapace de "pro" mais qui pouvait se casser à tout moment. je sais aujourd'hui,que de pleurer est normal, que de se poser des questions n'arrangera rien, que face à ma fragilité je devrai lâcher du lest.
Je pense qu'il est important d'en parler pour que chaque professionnelle puisse se retrouver si il y a cette difficulté à surmonter cette angoisse, car chacune d'entre nous a pensé, à un moment ou un autre qu'elle sera confrontée au décès d'une personne dont il a la charge d'aider.
Je crois, que si mon employeur, avait réellement compris mon besoin d'aide psychologique, je n'aurai pas vécu ce trop plein d'émotions.
Car, aujourd'hui, je ressens de la colère vis à vis de lui, car lui-même, derrière son bureau, loin de tous nos problèmes, pendant qu'il encaisse les prestations financièrement, nous on encaisse nos difficultés du terrain car nous nous montrons exemplaires.
Mais tout "pro" quel qu'il soit à des ressentis et ça il doit en être responsable, lui qui doit faire en sorte que nos conditions de travail soient bonnes aussi bien que pour notre santé psychologique ou physique.
Merci pour ce soutien, mais n'ayons pas peur d'en parler, car ce stress est normal et je dois l'affronter au lieu de le cacher.
Ce que je fais, aujourd'hui, en mi-temps thérapeutique, qui me permet, petit à petit d'affronter cette peur pour devenir plus forte.
Avec de la Sophrologie, de la psychologie, de la méditation et mon médecin qui accepte de me voir à chaque fois que j'en ressens le besoin, je reprends le chemin de rester moi-même sans me voiler.

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