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Re: agression educateur

Publié : 05 nov. 2009 13:30
par jysmax
chris, ça me parait évident, si tu as la chance de ne pas périr lors d'une agression, tu es un lâche... :blabla:

Re: agression educateur

Publié : 06 nov. 2009 20:34
par Korigany
Bonjour Chris,
En fait c'est tout simplement une boutade. On a tendance à souhaiter bonne chance à tout va, j'ai simplement voulu dire que s'il compte sur la chance pour régler son problème, c'est pas gagné. Et oui, je pense que ceux qui subissent et attendent sans agir que leurs problèmes ses résolvent sont plus lâches que courageux. Mais ça, c'est un point de vue qui n'engage que moi...

Re: agression educateur

Publié : 06 nov. 2009 20:47
par Korigany
jysmax,

Merci de ne pas interpreter mes propos à ta sauce! Je suis ATE en CPI, le travaille de nuit est ma spécificité et je sais tout à fait ce qu'est de ce faire agresser par un mineur. De plus, je ne parlais pas des jeunes, mais des rapports avec les collègues et la hierarchie.

Re: agression educateur

Publié : 07 nov. 2009 11:17
par Guillaume
Bonjour Morice, bonjour à tous.

Actuellement en disponibilité, j’ai été éduc en foyer et ai été victime plusieurs fois d’agressions physique par des jeunes. Il parait que c’est parce que j’étais le seul homme dans un équipe de dix éducatrices; j’ai tendance à penser que c’est d’abord un dysfonctionnement institutionnel et d’équipe qui explique autant d’agressions…
Ces réflexions mises à part, je te répondrai sur deux points :

Le premier est que chaque agression a donné lieu a un dépôt de plainte, à titre individuel (dans mon département, jamais les directions n’ont porté plainte pour une agression sur un personnel…). Pour ma part, chaque plainte déposée au commissariat a donné lieu à un jugement, mais le conseil de jysmax est intéressant si tu veux être certain que la procédure suive son cours. De plus, en passant par le parquet, tu bougeras peut-être un peu ta direction.
C’est moi qui ai chaque fois annoncé et expliqué le dépôt de plainte au jeune concerné. J’ai chaque fois été présent au jugement, même après mon départ en disponibilité, et ai pris la parole pour donner mon point de vue sur les faits, mais surtout pour que le jeune entende une parole qui restait professionnelle.
J’insiste. C’est en m’efforçant de rester professionnel que j’ai été entendu tant par le jeune, que par mes collègues et finalement par le tribunal.
Je n’ai jamais demandé ne serait-ce qu’un euro symbolique, mais ai reçu 4 fois sur 5 une lettre d’excuse (qui pour, ma part, m’ont suffit).

Le deuxième point est que, en dehors des démarches judiciaires, là tu dois faire passer le « personnel » avant le professionnel. Ne retourne au boulot que si tu le sens et fais prolongé ton arrêt s’il le faut. De plus, demande à être reçu par ta direction pour savoir comment sont envisagés ton retour et celui du jeune et s’il y lieu de mettre au point une sorte de protocole de retour… Enfin , il me semble qu’une réunion d’équipe est nécessaire pour clarifier tes ressentis et ceux de tes collègues.
Que tu sois soutenu ou pas par tes collègues, que ceux-ci le comprennent ou non, tu dois d’abord te dire que si tu retourne au boulot sans y être prêt, c’est toute l’équipe qui en pâtiras.

Pour l’anecdote, chaque préfecture dispose d’une enveloppe annuelle sensée permettre des consultations psy aux fonctionnaires victimes sur leur lieu de travail. Dans mon département, cette enveloppe est vide dès fin Février… Pensez à vous faire agresser plutôt en Décembre ou Janvier!