Le Social

Bonjour, j'ai une question un peu bete. Dans quel tenue ft il se présenter au stage d'observation?

Didounette,

Ta question est surprenante mais pas forcément bête. Il n'y a pas d'uniforme à la PJJ. Donc pas de tenue spécifique à adopter, seule celle dans laquelle tu seras le plus à l'aise.

Puis-je savoir ce qui te questionnait réellement dans la façon de se vêtir?

Cordialement,

Bonjour !!

Pas encore eu la possibilité d'observer tout cela, le stage commence pour moi demain !
Et je suis très impatiente de voir ce que l'on va pouvoir découvrir.

Pas d'autres impressions de votre part ?

Bon lundi à tous!

merci de ta reponse, déformation professionnelle sans je doute, je viens d'un millieu pro ou on doit tres habillé, du coup j'hésiteais un mettre un jean, ou une veste etc..

Bonjour,

Je viens de terminer mon stage, il y aurait pas mal de choses à dire ou de remarques à faire, mais c'est difficile pour une personne extérieure de le faire alors qu'elle n'est pas du métier car on le sait bien, entre la théorie et la pratique, il y a un monde.
Alors, ce qui m'a interpellé entre autre, c'est le fait que les jeunes fument des substances illicites, sans que les éducateurs puissent faire grand chose. J'ai eu l'impression qu'il y avait une sorte de consensus. Et pourtant, je suis sûre que si à l'oral, on exprime ce consensus, ce sera mal reçu.
Ensuite, la question de la violence physique, quelle marge a un éducateur, s'il se fait agresser physiquement? Implicitement, j'ai cru comprendre qu'il ne fallait pas riposter, car selon certains, la prime de risque est faite pour ça, je trouve ça un peu cynique.
Et pourtant, c'est une expérience qui m'a plu, les activités avec les jeunes, le fait d'échanger avec eux, et de faire abstraction de leurs actes parce qu'en tant que stagiaire concours, je pouvais me le permettre.
Les équipes soudées que j'ai rencontré, des éducateurs qui malgré tout aiment profondément ce qu'ils font.
Alors une question, pourquoi quand certains éducs parlent de la profession, ils n'évoquent que les difficultés et d'autres au contraire disent leur amour pour ce qu'ils font.
J'espère ne froisser personne, ce n'est pas mon intention, j'aimerais bien qu'on échange là dessus.

Merci

Aline,

Tu as observé la réalité de notre quotidien et notamment en hébergement.

La question de consommation de stupéfiant est un sujet récurrent, face auquel nous sommes souvent démunis. Pourquoi?
Peut-être parce que nous nous trouvons souvent sans réponse face à leur consommation et que nous possédons que peu de levier afin d'endiguer ce point. Le travail a réalisé est un vrai travail de prévention au quotidien avec les jeunes, afin de les accompagner vers le soin. Du côté sanction, c'est très réduit, le commissariat n'intervient peu ou en général pas du tout pour des consommations de stupéfiant et faire des notes d'incident répétitives, cela a t-il vraiment du sens?
C'est une vrai difficulté que l'ensemble des hébergements rencontrons et même en détention. Je ne parlerais pas de consensus, mais j'imagine que lorsque certaines équipes sont dépassées sur ce genre de comportement et n'ayant pas de réponse concrète à apporter, finissent par laisser faire les choses.
Cela fait également parti des problématiques de ces mineurs, et nous savons néanmoins qu'une décision de placement ne résoudra pas tout en arrivant.

Concernant la question de la gestion de la violence, nous ne pouvons pas en effet répliquer face à la violence d'un mineur. D'une part d'un point de vu éthique mais également afin de ne pas être en miroir avec ce dernier et de ne pas induire la loi du plus fort dans le service. Mais cela ne doit pas non plus venir empêcher un éducateur de venir contenir un jeune qui tenterait de le violenter. La question de la contention est très délicate, mais à mon sens parfois nécessaire afin d'assurer la sécurité de tous (précisons quand même que pour les âmes les plus sensibles que la contention n'est pas une solution éducative, mais un acte visant la sécurité de chacun). Cependant, nous ne sommes pas formés à la PJJ sur ce genre de pratique qui est extrêmement contre versé.
De plus, l'agent qui a été violenté à le choix de pouvoir porter plainte pour l'agression physique ou verbale qu'il a subit.

Sur ta dernière question, sur les différences de discours sur le métier et bien je dirais que la réponse revient à chacun sur la manière dont il vit le métier.

Ton message est très intéressant et reflète une partie de la réalité de notre travail, auquel tu seras peut-être confrontée bientôt. Je te remercie de nous avoir fais ce retour, en espérant que ma réponse étayera un peu plus ta réflexion.

Cordialement,

Bonjour à tous et à toutes,

Voilà, voilà je termine donc mon stage découverte de la PJJ, avec fortes impressions et forte motivation!
J'y ai découvert un métier passionnant et sur le fil.
Pour ma part, je n'ai (presque) pas été confrontée à des jeunes fumant de la drogue, j'étais même très surprise, comme quoi, tous les jeunes ne fument pas, et heureusement. Par contre à chaque dossier que j'ai pu lire j'ai découvert des histoires compliquées et bouleversantes, que ces jeunes, par pudeur et dignité laissent rarement transparaître, si ce n'est dans les faits commis. En tant que stagiaire ça a été dur de retenir ma langue et de ne pouvoir échanger avec ça sur eux, mais pourtant, par respect pour eux c'est ce qu'il a fallu faire. Ça m'a d'ailleurs gênée parfois, tant cela s'apparentait presque à du voyeurisme de lire leurs dossiers, sans qu'eux même n'y consentent, je ne sais pas si d'autres stagiaires ont vécu ça ainsi...
C'est par contre légitime en tant qu'éducateur bien sûr, et c'était là ma plus grande frustration, j'avais déjà envie d'y être, découvrir une histoire, celle d'un jeune, et l’amener à en parler, à y réfléchir, à avancer.
C'était intéressant de voir ce travail de fourmi des éducateurs, et particulièrement en hébergement pour le coup.
Après chaque type de structure et de service a ses spécificités, j'ai aimé la PEAT pour le caractère urgent, la relation aux magistrats, l'hébergement pour la dimension du quotidien...
Au niveau des éducateurs rencontrés j'ai moi aussi eu affaire à 2 types de discours, d'un côté les passionnés idéalistes, et de l’autre (néanmoins passionnés d'ailleurs) ceux qui sont usés par les querelles de service, le poids de la hiérarchie, le manque de moyens. Au moins si on est déclaré admis, on ne pourra pas dire qu'on ne le savait pas.
Je note aussi quelque chose; c'est très très probablement pour des raisons évidentes de sécurité (etc) mais chose étrange on ne nous propose pas la découverte des CEF ou des EPM ou QM... et surtout on ne nous en parle pas non plus! Ce non dit m'a paru révélateur du fait que la PJJ est de plus en plus dépossédée de sa mission première, et que c'est mal vécu par les professionnels qui peut être préfèrent ne pas en parler. (?)
En tous cas, chapeau à tous les éducs, vous faites un métier vraiment pas simple mais ô combien nécessaire, j'espère vraiment pouvoir venir grossir vos rangs très bientôt,

Bon courage à tous!

Bonjour à tous et à toutes!

Je suis ressortie de ce stage confortée dans mon idée qui est que ce public m'interesse vraiment.
Par contre, comme j'ai pu le lire plus haut, il est vrai que certains comportements m'ont surpris mais ce public reste néanmoins très très intéressant.
Cependant je ne m'attendais pas à ce que l'éducateur PJJ traite autant de dossiers, notes, comptes-rendus. Il faut être vraiment très bien organisé, rigoureux et savoir travailler en équipe. Ce stage m'a réellement conforté dans mon choix. Et même si les oraux s'avèrent négatifs, je pense postuler comme contractuelle.

Machikosand,

Ton retour est également très intéressant. Je suis ravi de lire des personnes motivées de ce qu'ils ont pu observer pendant leur stage de découverte. Et j'ai plus particulièrement apprécié l'une de tes remarques "Au moins si on est déclaré admis, on ne pourra pas dire qu'on ne le savait pas." Car malheureusement, certains ont l'air de découvrir les difficultés du terrain un fois titularisés, mais tu t'en doutes il est un peu tard pour faire marche arrière facilement.

Concernant ta remarque sur la découverte des CEF, EPM et QM. Seuls les CEF sont accessibles dans le cadre des stages découvertes, l'EPM et le QM ne l'étant pas pour des questions de sécurité.

Si tu as aussi peu entendu parlé de ces trois services, c'est bien regrettable car ils constituent à eux trois des dispositifs importants proposés à la PJJ. Il est possible que tu ai rencontré des agents qui ne soient pas actuellement en capacité de pouvoir aborder le sujet sans être dans la négative, car la question de l'enfermement, peu importe lequel provoque encore pas mal de réticences voire de fantasmes. Il serait certainement intéressant de mieux préparer les futurs agents, à leur éventuel intervention dans ce genre de service et notamment dans les CEF, cela minimiserait peut-être la souffrance rencontrée chez certains.

J'espère néanmoins que les "mœurs" vont évolués car n'oublions pas que même si l'enfermement n'est peut-être pas la meilleure des solutions c'est l'une des réponses qui est cependant existante. Là où il y a des jeunes, il doit y avoir des éducateurs, à nous professionnels (autant que faire ce peut) d'apporter du sens à notre intervention.

Par contre, pourrais-tu préciser ta pensée, lorsque tu écris que la PJJ est de plus en plus dépossédée de sa première mission. C'est à dire?

Cordialement,

Bonjour,

Pour ma part, j'ai terminé le stage ce lundi 22. J'ai réellement apprécié le fait de découvrir les différents services, et de voir que chacun avait sa spécificité. J'ai été directement "plongée dans le bain", dans la mesure où les professionnels que j'ai pu suivre n'hésitent pas à parler de leurs difficultés sans tabou. Il est vrai que dans tous les services, c'est un peu le même discours qui est ressorti (manque de communication de la hiérarchie, équipes usées, manque de cohérence...) mais avec toujours cette combativité et cet investissement fort. J'ai trouvé ce stage riche, car on réalise l'ampleur de la tâche, même si le but du stage n'est pas de tout saisir, mais plutôt de s'imprégner de ce que l'on voit, et de questionner bien sûr. J'ai apprécié l'après-midi en UEAJ, le volet de l'insertion étant fondamental pour ces jeunes. J'en ai retiré qu'il faut donner envie au jeune d'être présent au-delà de l'obligation. Il s'agit pour lui de réapprendre un rythme de vie, avec des horaires, des règles à respecter... (Ré)intégrer les réalités professionnelles en quelque sorte. La variété des activités m'a également interéssée. Concernant la PEAT, c'est une autre approche de la fonction d'éducateur, on est plus dans l'urgence si on peut dire; mais néanmoins, c'est enrichissant, d'autant plus que c'est à ce niveau que "commence" l'ordonnance de 45. Les 2 jours en EPE ont été assez animés ! Dés l'arrivée, réunion d'équipe, avec notamment à l'ordre du jour l'agression d'un éducateur. Beaucoup de mouvement, de colère aussi (compréhensible), avec des éducateurs qui ne savent plus où ils vont, considérant que leur action ne veut plus rien dire. Moment que j'ai apprécié car c'est lors des réunions d'équipe que l'on prend la "température", etc. Et c'est aussi bien de ne pas se voiler la face, et d'avoir conscience des réalités du métier (bien qu'il faille du temps pour en prendre la mesure je pense). Bref, je m'égare. Donc 2 jours prenants, ceux que j'ai peut-être le plus apprécié, car le quotidien apporte quelque chose en plus. Parfois un peu étrange de ne pas savoir comment se comporter en tant que stagiaire par rapport au jeune, mais cela passe. Très interéssant de pouvoir lire des dossiers, en étant auprès des jeunes. Certains comportements faisant écho aux écrits, etc. Les jeunes testent beaucoup les éducateurs, tantôt dans la provocation, la recherche du conflit, mais aussi dans la discussion, le partage parfois. Autre dimension interéssante, celle du groupe. La gestion de groupe, la question du leader, beaucoup d'idées importantes selon moi. Enfin, le milieu ouvert, avec des éducateurs présents sur tous les fronts. Je dirais que la relation avec les jeunes est peut-être plus formelle, lors des entretiens par exemple. Mais un autre volet, celui des démarches à l'extérieur avec le jeune est encore différent (dans la relation). Je trouve prenant le travail d'investigation fourni, le travail pluridisciplinaire également.
Deux éléments généraux que j'ai pu relever : la prise en charge de plus en plus importante de jeunes ayant des problèmes d'addiction, avec tout ce que cela implique en terme de suivi, d'obligation de soins, et de positionnement des professionnels; et d'autre part, la prise en charge croissante de jeunes ayant des troubles psychologiques/psychiatriques.
Il y aurait encore beaucoup de choses à dire, mais je m'arrête là, mon pavé étant assez long. Juste dire que le stage a conforté mon projet professionnel, et je souhaite également remercié les éducateurs, ainsi que les autres professionnels pour leur accueil.

Bon courage à tout le monde !