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Re: Travail précaire et titre de CIP

Publié : 03 nov. 2007 18:32
par zipo
Salut,
Je suis d'accord avec Mohamed...Oui le secteur de l'insertion est bien le "Commonwealth" des profils professionnels les plus improbables.
Ce qui pourrait être perçu comme une richesse, donne finalement une impression de fourre-tout.
"Tout le monde peut le faire, pas besoin de diplômes ni de qualifications...Voilà la représentation que s'en fait le public, ainsi que de nombreux employeurs, dont le recrutement déborde rarement le réseau d'amis et de connaissances.
Alors, qu'elle légitimité pour le CIP? quelle éthique? quel avenir? Je pense que nos collègues travailleurs sociaux, A.S et éducspé. sont passés par les mêmes galères avant d'obtenir la reconnaissance de leur métier. Vous rappelez-vous seulement le temps où l'assistante sociale était une infirmière, réligieuse, bénévole...Je pense qu'il en ira de même pour la reconnaissance professionnelle du CIP qui devra nécessairement sortir de l'informel, pour intégrer le diplôme et la qualification.
Cela est à mon sens une question éthique fondamentale et une marque de respect pour le public que nous accompagnons.
N'ayez pas peur et faites un peu de place aux CIP dans vos structures...
Cordialement!

Re: Travail précaire et titre de CIP

Publié : 03 nov. 2007 19:01
par karine
c'est bon YOS calme toi pas la peine de te mettre dans cet état là, cela dépent des structures. Dans celle ou j'ai fait mon stage une conseillere avait le bac et de l'experience et une autre avait juste le bep et beaucoup d'experience.

Re: Travail précaire et titre de CIP

Publié : 05 nov. 2007 11:29
par Mohamed
bonjour a toutes et a tous!

Une nouvelle semaine pleine de bonheur et de deception nous attend!
Je ne voulais pas lancer une polémique ni dévalorisé le travail du CIP. je voulais juste signifier que c'est un métier qui evolue et c'est cette difference dans les diplomes et les experiences qui peut le faire evoluer.
A terme j'ai peur que ce métier devienne trop bureaucratique, qu'il faille suivre une cursus pour y entrer! nous ne sommes ni comptable, ni juriste, ni commerciaux! Nous travaillons sur de l'humain.
Je ne comprends pas la reaction de YOS, il n'y a pas de sot métier!
je ne généralise pas! je fait juste un constat de ce que j'ai vu au cours des formation que j'ai suivi. J'ai eu la chance de discuter avec des collegues du reseau IDF et on avait tous des cursus different. Mais il est vrai que depuis quelques années on tente de formaliser le métier, et les directeur on tendance a recruter des bac+3 meme...(rien qu'a voir les annonces du reseau).
j'ai eu plaisir a discuter avec une collegue qui est CIP depuis 1982...dans les débuts me disait elle c'etait du volontariat, on était animé par une fibre social. Aujourd'hui? il ne reste plus que la fibre politique! On nous demande de faire du chiffre, des entrées dans CIVIS, et des sortie en emplois quasi immediate! l'insertion c'est du cas par cas, on ne peut traiter de l'humain par des données chiffrés. Enfin tout ca pour dire qu'avoir des diplomes et une experience c'est bien, mais cela ne démontre aucunement la capacité de travail, encore moins de l'intelligence! Je persiste a dire que c'est un beau métier,mais le rabaisser à un simple niveau d'etude et à une experience c'es totalement aberrant!...J'ai été recruté sur mes diplomes, mais je voit qu'il ne me servent a rien! a part peut etre avoir des point supplémentaire sur mon salaire...et mon experience? j'en avais pas au début..et maintenant? je suis degouté par le social...aujourd'hui il rime avec argent..quand vous entendez dire un directeur: un jeune inscrit=500euro dans les caisses...ya de quoi etre choqué, meme si on dépend des subventions.
Tu as raison ZIPO, je te rejoint dans tes propos on doit se faire reconnaitre!
Excusez si j'etais long mais il le fallait!
a bientot!

Re: Travail précaire et titre de CIP

Publié : 05 nov. 2007 14:01
par Yos
Bonjour,

Je suis complètement d'accord avec toi Mohamed. Il n'y a pas de sot métier. Ce que je voulais dire c'est que non, selon moi, "n'importe qui" ne peut pas bosser en ML. Mais je n'ai absolument rien contre les épicières ou autres...

Pour les chiffres, je te rejoins à 100%. Je suis de formation sociale et, je n'irais pas jusqu'à dire que je suis dégoutée du social, mais nous aussi on nous met la pression pour faire des chiffres! C'est lamentable.

En réunion équipe c'est "intel tu as fait 20 mises à l'emploi, alors que machin en a fait 50, comment ça se fait?!". Le côté, lien social, accompagnement, écoute passe à la trappe.
En caricaturant à peine, chez nous un CIP peut dire merde à un jeune, du moment qu'il fait du chiffre c'est forcément un bon CIP...Quel dommage!

Bon courage et bonne continuation à tous.

Yos

Re: Travail précaire et titre de CIP

Publié : 05 nov. 2007 17:12
par LARBI
Je pratique le métier de conseiller en insertion depuis 5 ans sans diplômes professionnels et je suis acctuellement en CNE (bientôt rompu par l'employeur). Il n'y a donc pas que les jeunes et les RMISTES qui sont touchés par la précarité.
Il y a quelques mois, l'ANPE me propose un CDD dans une agence en faisant des éloges sur mon profil, dix minutes après avoir reçu mon CV, l'ANPE me rappelle et me dit que cela ne va pas être possible car mon diplôme bac +2 est obtenu à l'étranger et c'est contraire à la législation.
(On le sait les bons vins et les bons medecins sont français)et je leur ai demandé si cela changer quelques choses si j'étais "Bac +2 en géographie, on m'a répondu oui et même un Bac +2 en chimie ça passerait.
Touché par disposition discriminatoire, j'ai décidé, à l'âge de 54 ans, de passer une VAE CIP pour continuer à vivre de mon métier et faire profiter les plus démunis de mon expérience professionnelle.

Re: Travail précaire et titre de CIP

Publié : 06 nov. 2007 22:18
par paul gisors
Je suis ravi de constater que je ne suis pas le seul à trouver pesant le poids irréaliste des politiques et la course aux chiffres des placements. Il n'en demeure pas moins que le métier de CIP est l'un des plus beaux dans le social, surtout pour ceux que j'ai pu aider. C'est pour reconnaître l'autre que j'ai choisi ce métier. Ceci implique qu'il faut négocier au sein de sa boîte une autonomie d'actions sur son propre secteur, sans aucune interférence. Il n'y a pas d'autre moyen pour rester dans l'axe de la relation d'aide. La seule chose qui compte et qui me pousse à aller au boulot le matin, c'est le bonheur enfin retrouvé de ceux qui sont fiers de ce qu'ils sont après quelques semaines d'accompagnement. C'est leur regard neuf, leur nouvelle vie, celle qu'ils ou qu'elles ont vraiment choisi. Je sais bien que tout ceci échappe complètement aux politiques, aux médias, parce qu'ils vivent trop dans une bulle, ils ne comprennent rien parce qu'ils sont incapables de constater ce que toux ceux qui travaillent dans le secteur constatent chaque jour. On ne gère pas des gens comme des machines à coup de stat pour faire chic ou choc selon les tendances. Le métier de CIP est un super job dans un environnement entouré d'illuminés, de financeurs "délicats", d'employeurs intéressés par les embauches à coût réduit (il n'y a pas que de ça tant mieux!). Aucun métier n'est facile en soi, mais au regard de ce qu'il offre aux personnes accompagnées, j'y resterai encore longtemps, rien que pour le plaisir de les voir heureuses aussi!

Re: Travail précaire et titre de CIP

Publié : 08 nov. 2007 15:02
par LN
et dire que j'ai tout plaqué pour intégrer mes nouvelles focntions de chargé de mission dans qq semaines, tous vos propos, bien que j'en ai conscience ne sont pas optimistes. Pour ma part c'est une reconversion professionnelle et je me pose bcp de questions
Mais, pour ma part je pense que c'est un mal pour un bien. Je verais bien quand j'y serais...
bonne continuation
LN

Re: Travail précaire et titre de CIP

Publié : 09 févr. 2009 21:58
par zaza
est-toujours d'actualité?

As-tu trouvé un poste de cip

Mercie de me répondre.
Cordialement.

Re: Travail précaire et titre de CIP

Publié : 25 juin 2011 10:42
par johar
Bonjour

J'ai obtenu le titre AFPA de formateur Professionnel d'Adultes qui contient 3 CCP dont un concernant l'accompagnement socio-professionnel, où l'on a traité les difficultés sociales, sanitaires et professionnelles des publics.

Ce CCp est un module commun aux deux formations : FPA et CIP.

Un CIP n'est pas ignorant des problématiques autres que l'emploi, et n'a pas moins de compétences qu'une CESF pour intervenir en mission locale. C'est une représentation réductrice ...


J'ai travaillé dans la formation dès l'obtention du titre, après moins de trois mois de démarches sans réseau.

Maintenant, je travaille en Mission Locale dans le cadre du plan de relance, en CAE (cherchez l'erreur ???).
Après des entretien d'évaluation élogieux et un renouvellement, on m'indique que certains dans l'équipe ne sont pas en accord avec ma philosophie, c sûr je conteste les représentations pauvres des jeunes, les contrats civis signés sous la contrainte, les faux entretiens et fausses propositions saisis pour grossir les chiffres ...

Une mission locale où quelques anciens font la loi avec des pratiques et des formations hors du sujet ... Une politique d'état qui permet de pervertir l'accompagnement en un placement sans logique dont le seul but est de pérenniser la structure.

Mon travail c'est d'entretenir P3 et de construire un fichier de jeunes employables ... Aucun sens du social, une logique comptable et des détournements de fonds inadmissibles.

Et quel salaire ? Quelles perspectives d'évolution ? Que nenni.

On ronronne, on saisit pour les stat, on relance pour les stats, on bosse vraiement PAS pour les gens, mais pour justifier les salaires de quelques incompétents pistonnés qui mériteraient bien une immersion dans la vraie vie du jeune !

Plus jamais ça !

Re: Travail précaire et titre de CIP

Publié : 27 juin 2011 00:57
par nina
Bonsoir Johar tu travailles toujours là-bas aujourd'hui?