Le Social

Bonjour,

Je suis egalement etonner de cette double agrement, mais en meme temps je me dis que les ITEP sont encore regis par les lois du handicap (la derniere etant tout de meme celle du 11 fev 2005) , alors pourquoi pas. Apres tout, si l'etablissement est agree c'est qu'il a le droit de fonctionner !
De quand date l'agrement, la question est la ?

Pour repondre a la question de la date fixe pour devenir ITEP (je suppose qu'il s'agit d'une date butoir au-dela de laquelle l'IR/IRP doit imperativement etre en conformite et donc etre un ITEP), je ne la connais pas. Mais la loi date du décret n° 2005-11, du 6 janvier 2005, fixant les conditions techniques d'organisation et de fonctionnement des Instituts Thérapeutiques, Educatifs et Pédagogiques. Il faut verifier dans le texte legislatif officiel(www.legifrance.fr).

Mais encore une fois, la question de la date l'agrement repondrait sans doute a cette question. En effet, si l'agrement est tres vieux, c'est que l'etablissement n'est pas encore passer en conformite et n'a donc pas officilellement le droit de se nommer ITEP. Mais si l'agrement est SI Vieux, peut-etre que l'etablissement n'est pas en conformite avec les normes d'aujourd'hui pour devenir ITEP. Tout cela depend de l'organisme de tutelle du departement.

PETIT RAPPEL GENERAL SUR LE FONCTIONNEMENT D'UN ITEP (a mettre entre toutes les mains):
Le financement est attribué par la CPAM (Caisse Primaire d'Assurance Maladie, dit aussi Securite Sociale). L’agrément qui habilite l’établissement est accordé par la CRAM (Commission régionale des assurances maladies) , sous la direction du Préfet de région qui en autorise le fonctionnement. Sa compétence relève de la DDASS (Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales)qui suit le SROSS (Schéma Régional d’Organisation Sanitaire et Sociale (ex CROSS et CNOSS)).

Si tu ne sens pas ton stage, parle en avant de le quitter, a ton maitre de stage dans ton centre d'apprentissage. C'est une decision importante a prendre car tu devras sans doute justifier ensuite dans ton livret de formation la raison de l'avortement de ce stage et donc par concequence, aupres du jury lors de l'examen.
C'est arrive a un copain de formation.

Enfin, pour repondre a la derniere question de Cassandra, j'ai eu mon exam avec 5/5 oral soutenance memoire et 4/5 a l'ecrit. 3/5 au questionnaire et 4/5 au devoir psychopeda.
Je suis donc diplome depuis juin 2007.

Et pour repondre a Ophelie, pour mieux connaitre le public des ITEP, je pense que les ecrits ci-dessus sont deja un bon moyen de comprendre qui ils sont rien qu'en lisant les texte qui regissent les ITEP.

Petit copier/coller :
"Auteur: Flo
Date: 19/04/2005 13:42

POPULATION
Jeunes dont les manifestations et les troubles du comportement rendent nécessaire, malgré des capacités intellectuelles normales ou approchant la normale, la mise en oeuvre de moyens médico-éducatifs pour le déroulement de leur scolarité, à l'exclusion des formes graves d'autisme et d'états déficitaires ou associés à une affection somatique trop invalidante.
Les jeunes accueillis présentent les caractéristiques suivantes :
• Des troubles du langage et de la communication
• Des troubles du comportement
• Des états psychotiques
• Des troubles névrotiques évolutifs
• Des pathologies de la personnalité

FINANCEMENT
Organismes de Sécurité Sociale

OBJECTIFS
La mission essentielle de l’I.T.E.P. consiste à pouvoir :
• répondre sur le plan éducatif et thérapeutique au mieux à la problématique des jeunes qui lui sont confiés
• permettre à l’enfant de se construire, d’accéder le plus possible à l’autonomie et de s’insérer dans le milieu scolaire et social ordinaire.

ACTIONS
L’action spécialisée s’appuie sur les potentialités d’évolution du jeune, même le plus en difficulté.
Les actions supposent la mise en oeuvre :
• d’une écoute attentive et qualifiée de la problématique du jeune et de sa famille.
• d’une prise en compte globale de l’enfant, qui articule de façon cohérente l’action éducative, l’action pédagogique et l’action thérapeutique.
• d’un suivi personnalisé qui respecte le rythme et l’évolution de l’enfant, sujet et acteur de son devenir, en relation avec sa famille.
• d’un environnement éducatif, offrant de multiples sollicitations.
• de structures contenantes et ouvertes sur l’extérieur et fonctionnant en réseaux avec les divers partenaires concernés.
• d’un travail de médiation sociale et éducative dans la relation famille-établissement.
En référence aux objectifs, elles se déclinent de la façon suivante :
• Contribuer à l’évolution de l’élaboration de la personnalité
. Aide individuelle sur le plan psychologique.
. Suivi éducatif personnalisé, dans un cadre institutionnel contenant.
. Actions thérapeutiques diverses proposées dans l’établissement ou à l’extérieur.
. Vie de groupe Internat et Semi-internat.
• Développer les capacités d’expression et de communication
. Rééducations (psychomotricité, orthophonie)
. Programme d’activités éducatives élaborées par thème.
. Des entretiens et des espaces de parole (réunions groupe enfants, commissions menu)
. Des ateliers d’expression (musique, terre, danse, peinture, théâtre, marionnettes…)
• Accroître les capacités cognitives
. L’Ecole de Champ-Goubert, conventionnée par l’Education Nationale, dispose de moyens spécialisés : instituteurs détachés de l’Education Nationale titulaires du C.A.E.I. ou C.A.P.A.I.S., pédagogie adaptée et individualisée, effectif mesuré, matériel diversifié (informatique, audiovisuel), coopérative scolaire...
. Des apports complémentaires par des éducateurs techniques et spécialisés (temps de jour).
. Pédagogie adaptée par module et cycle.
. Pédagogie par alternance pour les plus grands.
• Conduire à un changement des relations enfant-famille-environnement
. Service relations famille.
. Contrat entre famille - enfant - institution et partenaires sociaux.
. Intégration progressive de l’enfant dans des activités ordinaires de loisirs, de sports, de formations, de vacances, etc...
. Participation parentale, admission, synthèse, conseil de la vie sociale.
• Favoriser l’autonomie et la socialisation
. Progression par étapes significatives et concrétisées dans un passage « promotionnel » d’une structure à l’autre.
. Réseau de réintégration scolaire et de stages en entreprises.
. Sorties en ville.
. Participation concrète aux tâches de la vie quotidienne."

bon courage a tous.

Bonjour et merci pur vos réponses. Personne n'est capable de me dire de quand date les agréments, ensuite il n'y a toujours pas de projet éducatif rédigé, il serait en cours mais l'éducatrice qui me suit ne peut pas me dire ce qu'il contient.Et puis si je souhaite quitter le stage c'est aussi parce que j'ai du mal à supporter la violence qui régne non du coté des jeunes mais des éducs, qui malménent les gamins dès le lever en hurlant, menaçant ou faisant disons du chantage sur les activités à suivre ou autre. De même j'ai du mal à accepter que des gamins puisent voler à travers des salles. J'en ai parlé à ma tutrice pour comprendre leur position, mais elle ne comprend pas ce qui me moque, me met mal à l'aise. Selon elle c'est comme ça depuis son arrivée et il y a des résultats!!!?? Je me demande bien lesquel si les gamins sont en IR c'est pas pour rien, et surement pas pour que les éducs reproduisent des traumatismes endurés ailleurs ou en crée de nouveau.
Je sais que je devrais justfier mon changement, mais je peux pas cautionner des actes maltraitants non plus en restant là!! J'ai pris rdv avec le directeur cette semaine pour lui parler de ce que j'ai vu et lui faire part de ma décision de quitter ce stage, et des suites éventuelles. J'ai aussi informé l'école des raisons qui me poussent à vouloir partir.

cassandra

Il me parait complètement fou qu'une telle situation puisse avoir lieu dans une institution quelle qu'elle soit. La violence dans les ITEP est quelques fois, même souvent, difficile à supporter pour les éducateurs. Je le sais, j'y travaille, et pourtant nous recevons des enfants de 6 à 12 ans, et déjà la violence verbale et même physique est tout le temps présente.Mais, nous n'avons aucun droit de répondre à la violence par la violence. Je crie beaucoup car c'est bien souvent en hurlant et en s'imposant comme cela que le jeune arrive à stopper sa propre agressivité. La punition, la réparation, sont des méthodes courantes car impossible de cadrer des enfants qui partent dans tous les sens et qui crient leur détresse en agressant les autres. Mais cela doit toujours être repris et compris des enfants, même s'ils ne l'acceptent pas, c'est autre chose.
La crainte donne des résultats à court terme mais n'épanouit jamais un individu. Quand le regard de l'adulte n'est plus posé sur lui,sa violence revient au triple galops. Comment les moniteurs de stage de ton école peuvent-ils envoyer des étudiants dans cette institution? Etes vous la première à aller dans cette établissement? Je comprends votre indignation et vous souhaite bon courage pour votre démarche qui semble toute à votre honneur. Essayez d'être le plus professionnel possible, sans trop d'affects, en vous appuyant sur des faits précis si vous décidez de quitter votre srage.

Le personnel dans les Itep doit être qualifié et il me semble que si la dass mettait son nez dans cette institution elle risquerait d'être fermée. Et les parents? Où sont-ils? Que disent-ils? La démarche qualité est là pour normalement éviter toute dérive.

En espèrant avoir des nouvelles, à bientôt.

Merci Mandie pour votre réponse, les jeunes sont certes difficles à cadrer j'en conviens, je sais aussi que le fait de hausser la voix est une façon pour l'adulte de s'imposer, mais malgrè tout il y a des limites, on ne peut demander à un enfant de ne pas faire ce qu'on est en train de faire!
POur moi, la peur et la crainte de l'adulte ne sont pas éducatives.
La plupart des personnes qui passent dans cette institution se plaignent, se sont plaintes des violences des éducs, aux éducatuers concernés, aux agents de service et les éducs entre eux se plaignent des enfants certes mais aussi des collègues mais bien surs quand ils sont absents!!
Les stagiaires qui passent sont souvent en prépa et peu osent dire ce qu'elles voient!
Mon rdv avec le directeur a été courtois, je lui ai rapporté les faits vus, dis ce qui me dérangeait, il en a pris note. J'ai aussi appris que le passé de l'institution n'était pas rose rose et que des faits similaires avaient déjà été dénoncés par des instits et couverts par les éducs....Bref je lui aussi fait part de mon étonnement de voir plus d'amp en poste que de ME et d'ES et là il a tiqué car cet homme est apparemment un fervent défensuer des textes de lois, qu'ils n'appliquent pas.
Les parents sont souvent démunis, peu au courant de ce qui se passe dans l'institution car les enfants ne parlent pas beaucoup de ce qu'ils vivnet et quand les éducs les reçoient ils sont bien différents de ceux qui travaillent avec leurs enfants. Bref j'ai décidé de mettre par écrit toutes les choses que j'ai vues et de faire un courier officiel au directeur et au président de l'assoc et de quitter cette institution. Je le regrette car j'adorerai le travail avec les jeunes malgrè leur violence verbale et physique

Je trouve votre geste bien courageux et votre lettre au directeur et au président de l'association peut en effet faire bouger quelque chose. La peur que la dass ou le prefet ne soit mis au courant fera agir peut-être cette institution. Les violences sur les enfants sont maintenant et heureusement traqués et la violence dans une institution peut la faire fermer. Dommage qu'il faille en arriver jusque là.

Il y a sans doute d'autres itep dans votre région. J'espère avoir des nouvelles de vos démarches. A bientôt.

bonjour Cassandra

l'ITEP ou je bosse est en general assez open pour les stragiaires. Bien sur, tout n'y est pas rose, mais et la violence est inevitablement presente, mais les educs ne sont pas maltraitants.
si tu souhaites avoir l'adresse, va voir sur le site de l'entraide universitaire et recherche l'ITEP qui est a Limours (91) ou contacte moi par mail prive.
bon courage dans tes recherches

je suis éduc spé, je travaille depuis bientot un an en externat dans un IME/ITEP et le travail me semble de plus en plus complexe. l'établissement accueille environ 170 ados(80 entre 12 et 16ans; 90 entre 16 et 18 ou plus) tous troubles confondus (handicap mental léger, trouble du comportement, jeunes sur la pente délinquante... caratériels,...) et cela forme un méli-mélo extrêmement difficile à assumer au quotidien. j'avais réalisé mon mémoire sur la violence en itep, depuis que je suis arrivée dans ce centre je me dis que la violence c'est ça. un établissement où l'on n'arrive pas à répondre aux besoin des jeunes car trop peu d'adultes (1 ES pour environ 30 jeunes... 1 instit, 3 éduc techniques); trop peu de temps de réunion; trop peu de temps d'échanges interdisciplinaires; j'ai souvent l'impression d'être totalement impuissante, malgré nos efforts pour essayer de se caler, nous travaillons beaucoup trop dans l'urgence; trop peu de travail avec les familles. les règles ne sont pas clairement posées,il est très dur d'avoir une prise sur ces jeunes, hormis ce qui sont concrètement en demande d'aide et avec lesquels un lien s'est établi avec le temps. au niveau sanctions et réparations... c'est le néant. pour l'instant la principale réponse est le renvoi souvent immédiat et non réfléchi en équipe, gouffre dans lequel se glissent volontier les jeunes qui souhaitent rentrer chez eux...
j'ai l'impression d'être dans un chantier en construction qui n'en finit plus et dont les bases sont friables... :crying:

Merci Remanta pour votre proposition, mais hélas Limoges est bien trop loin de chez moi!! Mais bon peut-être plus tard, une fois le diplome acquis!! Je suis sure que tous les ITEP ne sont pas des lieux où les éducs sont maltraitants et heureusement.
Cela m'a appris à me positionner, à dire ce que je pense et pourquoi. Je peux comprendre les difficultés du travail, le ras le bol des éducs ...mais je ne peux pas comprendre que des éducs deviennent violents envers des jeunes qu'ils sont censés protéger et éduquer! Et surtout j'ai du mal à comprendre qu'un éduc se déresponsabilise totalement de ses actes!! Ni qu'il refuse de parler de ses positions éducatives alors que j'aurais voulu comprendre...enfin là je cherche un autre stage toujours aussi motivée.

bonsoir,
je m'appelle patrice et tout comme toi je suis éduc en ITEP depuis 15 ans, l'institut "le clos LEVALLOIS" dans le val D 'oise. Pourrais tu me dire quelle prise en charge avez vous pensés pour les jeunes décrits commme extrêmements difficiles dans la circulaire du 14 mai 2007? Ces jeunes placés en ITEP ne s'inscrivent plus dans aucun projet, qu'il soit scolaire ou educatif.Ils sont une nouvelle fois en marge d'un système qui en théorie devait être adapté à leur prolématique. Ils sont pourtant orientés par la MDPH pour des troubles du comportement.
Cordialement
patrice

Patrice,

Moi je travaille en itep depuis leur création à peu près. Nous acceuillons des enfants de 6 à 12 ou à défaut d'orientation 14 ans. Notre orientation de travail est comme le stipule la loi 2002 et 2005 que les enfants présentants des handicaps doivent rester en partie dans leur école d'origine et nous faisons tout pour que chaque enfant puisse garder un lien avec leur école.Bien sûr si le trouble du comportement est trop important nous prenons l'enfant à plein temps mais essayons qu'il soit pris aussi en charge par des partenaaires autres de type hopital de jour quelques temps dans la semaine pour des soins particuliers. Ce n'est pas simple et nous n'avons pas d'ados qui d'autres problèmes. Mais le méli mélo de plusieurs types de difficultés dans une même institution engendre à mon avis des réponses inapropriées pour les jeunes.
Les portes de sorties pour ces enfants ne sont pas nombreuses et je crois que c'est toujours l'inscription sur l'extérieur qui peut les aider le mieux. Nous sommes dans une démarche nouvelle avec beaucoup d'incertitude et notre expérience sur les intégrations en milieu scolaire même sur un temps très court est récente et nous n'avons encore pas la possibilité de juger de cette expérience. Cela demande aussi une disponibilité et une organisation à ce tirer les cheveux sur la tête. Mais je suis effarée de constater les differences entre itep et je me dis que je n'ai vraiment pas de raison de me plaindre quand je vous lis. Mais je sais aussi que les itep sont dans la ligne de mire car nous coûtons trop cher pour une politique sociale en voie de démobilisation.