Le Social

réponse à tactus : Bonjour Monsieur,
votre message est intéressant, mais il m'inspire une reflexion : quel a été
le poids des syndicats lors la mise en place des décrets en 1990-91 ? Nulle.
Il est impensable que l'on soit astreint depuis lors à un tel parcours du
combattant (diplôme ministère de la culture, liste d'aptitude de la fonction
publique territoriale) pour exercer notre beau métier....Jamais le corps
enseignant de l'éducation nationale ne se serait laissé imposer cela ! Il
est sain que les victimes du mauvais déroulement se groupent pour protester,
parce que les syndicats, il ne faut pas compter sur eux pour lever le petit
doigt ! Cherchez les nuls !

A Tactus et à hrf001

Ne dérivons pas le sujet. Il est vrai que cette VAE donne pied à l'étrier pour monter sur le cheval des problèmes généraux de l'enseignement musical en France et dans le monde. Il est certain que si nous avions, NOUS, LES PROFESSEURS DE MUSIQUE DE TERRAIN (et pas des OVNIS des stratosphères), une organisation qui arrive à nous unir, syndicat ou autre, on serait plus fort. Mais les profs ont du métier diverses appréciations et visions qui empêchent l’union.
Le métier de professeur est d’enseigner. MAIS QUOI ? et jusqu’où ? avec quelles activités ?
Avez-vous déjà vu un programme d’instrument (officiel) digne de ce nom ? moi non.
Des listes de morceaux à jouer (fantaisistes pour les débutants en guitare), ou des listes d’objectifs généraux (FFEM) très vagues ou des programmes poétiques généraux comme le « Schéma directeur » j’en ai vu. Un programme avec Objectifs généraux, globaux, spécifiques (de la spécialité FM, guitare, piano, flûte, direction chorale etc.) des suggestions d’activités, déterminant les divers niveaux par une évaluation avec des barèmes clairs (même s’il y a plusieurs formes de le faire) etc… JE N’EN AI JAMAIS VU EN France. Encore moins un programme qui détermine le niveau MINIMUM qu’un prof de musique doit savoir pour exercer. A l’occasion de cette VAE les autorités ont fait un effort et ont sorti un « Référentiel de compétences » avec des objectifs généraux et globaux, mais ils n’ont jamais PRODUIT un PROGRAMME SPECIFIQUE de la spécialité, ces deux programmes auraient dû être confrontés à l’expérience, les formations, les diplômes du candidat à la lumière d’une Grille d’analyse. J’ai demandé un DE de professeur de guitare, prof de musique je le suis déjà (j’ai une licence), d’où la nécessité d’un programme spécifique de guitare pour pouvoir me juger. CA ! c’est un scandale car dans l’évaluation et dans la formation, VAE, il était indispensable d’avoir un programme (quelqu’un peut me dire où se trouve un programme de guitare ? car Mme REGNARD directrice du Cefedem, chargé de la formation des candidats par le Ministère de la Culture et de la Communication, se déclare incompétente à me le transmettre). Sinon la tendance générale est d’évaluer les candidats a maxima : Il faut qu’ils sachent tout, et surtout il faut qu’ils obtempèrent aux visions de quelque jury :
Les carriéristes : cet examen est concours car il permet de passer les CNFPT et d’entrer à la FPT
Les musiciens ratés = un concert (le plus virtuose)
Les professeurs ratés = pédagogie (avec ou sans élève cobaye)
Les mal intentionnés = il ne sait pas ça (les variations de Beethoven sur des thèmes de Diabelli par ex.), il est donc inapte.
Les faignants je m’en fous = je vote pour la tendance.

Or que ces mêmes jurys sont incapables de penser et d’organiser un enseignement de la musique en France ils nous demandent de « Concevoir et réaliser un enseignement musical pour des élèves de tout profil et âge, du niveau débutant jusqu'au cycle d'orientation professionnelle ».
C’est beaucoup !!! hein ?

La syndicalisation a le défaut de ne considérer que les aspects salariaux et de carrière des professeurs salariés, peu importe le métier de musicien enseignant.
Tous ces problèmes nous égarent de notre lutte actuelle : La VAE du DE de prof de musique et de danse 2006/2007 fut une énorme escroquerie et nous demandons réparation et que justice soit faite en annulant des décisions hâtives et injustes.
Si les syndicats nous donnent une aide, pour régler ce problème, qu’ils soient les bienvenus.

Entièrement d'accord avec Lalo sur les questions de programme et d'incompétence des jurys.
Mais je suis désagréablement surpris par cette phrase : "Mais les profs ont du métier diverses appréciations et visions qui empêchent l’union."

Deux solutions :
- Tout est dit, au revoir.
- N'y a-t-il pas des points communs qui permettraient de construire une union ?

j'avoue que je suis perplexe. Les difficultés que nous rencontrons, ne sont-elles pas identiques ou similaires ?
Les humiliés de cette VAE ont bien subi le même traitement honteux, ou bien ai-je mal lu la plupart de vos messages ?

Ne subissons-nous pas un parcours que Michèle Worms a qualifié "d'humiliant" dans un de ces editos ?

Je vous rappelle que la "diversité" aujourd'hui, est un mot d'ordre : dans la nature, dans les peuples, dans la culture.
Pourrais-tu nous expliquer en quoi cette diversité de "visions" serait un obstacle à l'union ?

Au contraire, Je ne peux m'empêcher d'y voir une chance, celle de démontrer à nos "pédagogistes" du ministère de l'Acculture, que l'enseignement artistique n'est pas un long fleuve tranquille, mais une mosaïque de pratiques pédagogiques qui reflètent une richesse culturelle.

Lorsque je discute avec mes collègues, je constate souvent que nous rencontrons les mêmes problèmes. Seulement, je déplore un manque "d'esprit de corps". Encore que je suis une fois de plus excessif, mais ce qui m'inquiète, c'est que pendant que nous sommes éparpillés, des personnages qui n'ont aucune vision fondée de notre métier, sont en train de décider à notre place.
Mes réactions excessives sont à la hauteur de mes inquiétudes et de mes révoltes.

Cette seule perspective, d'un métier qui nous échappe alors que nous sommes les mieux placés pour en parler, devrait suffire à nous unir.

La voie syndicale n'est peut-être pas la seule voie, en particulier du point de vue pédagogique, je suis d'accord, mais elle est tôt ou tard indissociable d'une action globale. Même une association devra en passer par là.
Et si jamais, le ministère de l'Acculture devait accorder du crédit à une association de profs, tant mieux, mais nous pourrions nous interroger sur l'éventuelle volonté d'affaiblir toujours un peu plus la légitimité des syndicats, avec tous les risques que cela pourrait entrainer par la suite.

Beaucoup de vos remarques sont judicieuses. Certes, envoyer du courrier à la Lettre du musicien, engager un recours, c'est un commencement qui mérite une action concertée de longue durée.
S'il s'agit d'une action temporaire, je crains que cette escroquerie ne se reproduise.

Pour Tactus,

Vos réflexions seconde mouture (plus chaleureuses, quand même) sont tout à fait pertinentes. Au-delà de nos métiers, il y a la difficulté engendrée par le système d'enseignement français et napoléonien, entre "les grandes écoles" et "la fac", deux vitesses de savoirs... Tant que ce hiatus sera toujours présent, le terme VAE aura bien du mal à s'imposer. Autant le sérail a dû se sentir attaqué par cette horde sauvage de musiciens insoupçonnés puisque n'étant pas "répertoriés" pour beaucoup (donc certains jurys ont joué l'hécatombe, logique), autant les réactions sont salutaires pour notre profession. En matière de VAE, une responsable VAE tous métiers (citée dans un de mes posts plus haut) me disait être impressionnée par l'action des musiciens, une première visiblement dans le domaine VAE (qui semblerait en avoir besoin pour d'autres métiers). Les syndicats sont peut-être incontournables, mais SNEA ? FO ? SAMUP ? Alors un embryon de volontés, associative ou non, syndiquée ou non, c'est une très bonne chose.
Certes, comme vous dites, envoyer un courrier collectif à la ministre, envoyer du courrier à la Lettre, c'est un commencement. Mais c'est bien plus aussi.

A bientôt

Afin d'avoir quelques éclaircissements au sujet de la délivrance d'un diplôme autre que l'attestation (valable un an pour le CNFPT) et la mention vae sur cette dite attestation, voici les courriers envoyés (deux courriers, le premier n'ayant pas eu de réponse) et la réponse un peu brutale!

_______________________
Bonjour,
>
> Suite à l'obtention du D.E de violoncelle (VAE),je voudrais savoir si un diplôme
> me sera adressé, l'attestation n'étant valable qu'une année pour le CNFPT?
> De plus, contrairement à ce qu'on nous avait annoncé, la mention VAE figure sur
> l'attestation émanant de votre DRAC. (Mais pas sur les attestations de la DRAC
> Ile de France!)
> Les résultats officiels paraîtront-ils au Journal officiel?
>
> Merci pour vos réponses.
>
> Cordialement

__________________

Réponse de JP Daragon (suite au deuxième courriel)

Mon Assistant, Daniel Lafaye vous a déjà répondu par téléphone, il me
semble.
Je vous répéterai donc qu'il n'y a pas de diplôme à encadrer mais une
attestation définitive qui est le DE.
Nous notifions le DE par VAE puisque c'est le cas. Il n'y a pas de honte
à avoir le DE par VAE et beaucoup aimeraient l'avoir. Mais rien ne vous
empêchait de passer le DE par la voie "normale".
Il n'y a aucune raison que le Journal Officiel publie les noms des reçus.

Bien sincèrement

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Ma réponse :

Merci de m'avoir répondu cette fois-ci, votre assistant ne m'ayant pas contacté
par téléphone…
Le ton de votre réponse me semble déplacé mais je l'excuse volontiers au regard
des problèmes que vous devez rencontrer actuellement au sujet de cette VAE !
Je suis très heureux d'avoir obtenu le DE par le biais de la VAE, d'ailleurs je
ne m'en cache pas!
Il me semble toujours très surprenant que d'une DRAC à l'autre, vous ne soyez
pas à même d'accorder vos violons!

Cordialement


PS : le CNFPT n'acceptant pas d'attestations de plus d'une année, bon courage
pour les duplicatas …

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A la DRAC de Toulouse, ils m'ont l'air très tendu!

Bonjour,
J'ai déjeuner hier avec une amie musicienne qui, d'après une de ses connaissances, m'a dit que les personnes ayant obtenu le DE par VAE étaient directement rejetéés à l'entrée des CNFPT. Elle-même craint pour son prochain concours car elle y participe avec une REP.
Info ou intox?

Elisabeth,

Je pense qu'il ne faut vraiment pas écouter tout ce qu'il se dit! Mais il sera très facile de le vérifier. J'ai un collègue qui va être jury lors d'un prochain concours cnfpt.

Pour accroître ses chances lors d'un concours CNFPT, il suffit de faire ouvrir un poste d'AES par sa collectivité, à condition d'être déjà sur un poste.

Pour info, le concours est prévu lors de la dernière semaine de juin pour les cordes!

A tous :

Si quelqu'un a porté recours au Tribunal Administratif il est prié de le faire savoir.

En plus, je recherche désespérément un programme d’enseignement de la guitare. Je l’ai demandé au Cefedem d’Ile-de-France mais sa directrice se déclare incompétente, à me le communiquer. Seule la DRAC d’Ile-de-France, selon cette directrice, serait compétente. La DRAC par retour de courrier m’envoie un « Schéma d’orientation pédagogique de l’enseignement de la musique dans les conservatoires » (Document de travail- Version du 13-03-2006). Or ce « schéma » n’est en aucun cas un programme d’enseignement, spécifique, de la guitare.
Si quelqu'un possède ou sait où trouver un programme d'enseignement de la guitare (émanant du Cefedem d'Ile de France ou du CESMD de Toulouse), pour des élèves de tout profil et âge, du niveau débutant jusqu'au cycle d'orientation professionnelle, est aussi prié de le faire savoir.

Merci

bonjour,

est-ce que quelqu'un possège un programme d'enseignement tel que le demande Lalo pour la guitare ou pour d'autres disciplines ? et spécifiques à chacune de ces disciplines ?
( autres que les très généralistes "schémas d'O" )
Ni la Drac, ni les Cefedem ne peuvent répondre
pour l'instant ...comment a t-on pu juger et évaluer réellement en référence à quelque chose d'introuvable ?

merci de vos réponses.

Au sujet des programmes d'enseignement : je vois le professeur de guitare de l'école demain, je lui demande. Mais je crains qu'il n'existe que des programmes généraux, applicables à chaque instrument.
Réponse demain soir

A bientôt,

Sylvie