Merci Josef,
En te lisant, je ne peux être que d'accord avec toi dans l'ensemble, j'avoue

ups!:
Là où nos opinions, ou notre vision des choses, différent c'est au départ :
c'est vrai que je n'interviendrai pas forcément dés le début.
Il y a un tas de choses qui se joue dans un groupe et qui permet à chacun de se construire. Pour un enfant, pouvoir faire face à l'agressivité d'un autre (ou à l'indifférence, à la moquerie, une amitié trop envahissante, à l'amour, bref à tous les sentiments qui interviennent dans une relation) est important et je ne crois pas qu'en tant qu'adulte nous devons intervenir systématiquement.
Attention, je ne dis pas qu'il faut laisser un enfant se faire taper dessus sous pretexte qu'il doit apprendre à se défendre !
Mais si nous intervenons dés le premier signe de conflit, nous ne leur laissons pas la possibilité de le régler eux même.
Alors bien sûr, la limite n'est pas forcément évidente, mais je crois que nous sommes en général en capacité de voir cette petite lumière rouge s'allumer qui nous dit "là il faut intervenir"
Dans notre exemple, la limite a été franchie.
Je suis d'accord avec toi dans le fait de s'interroger sur ce que Jéméry a pu faire avant. Souvent d'ailleurs, il est impossible de savoir "qui a commencé".
Mais il me semble tout de même important de sanctionner l'acte de violence, même si c'est demander à Jérémy de rester assis 2mn.
En fait, je me rends compte, en écrivant ce mess (et parceque le tien me fait vraiment réfléchir, depuis que l'ai lu, et qu'il y a quelquechose qui me chiffonnait) que depuis le début j'ai dans la tête une situation vécue trés précise. Je ne sais pas si c'est trés clair, mais je viens de me rendre compte que Max et Jérémy sont dans un cadre bien précis que j'ai connu et que ma réflexion sur les "bienfaits" de la sanction font référence à ce cadre :
J'ai travaillé comme directrice en périscolaire il y a quelques temps dans une école, le temps du midi et le temps du soir. Il y avait une violence (physique et verbale) dans cette école !...
Au début, je fonctionnais de la manière que tu as décrite, mais les enfants avaient tellement intégré la violence dans leur mode de communication que ça a été un échec total. Je suis donc devenue beaucoup plus ferme et donc "sanctionnante".
Evidemment, ça n'a pas changé du tout au tout tu t'en doute bien, mais ça a permis d'en rassurer certains et d'en canaliser d'autres.
Le souci c'est que cette violence était présente tant sur le temps périscolaire que sur le temps scolaire.
C'était un remplacement, je n'ai donc pas pu réellement essayé de faire un travail "de fond" avec l'équipe (surtout avec les enseignants qui de toutes façon voyaient le périscolaire de façon assez péjorative, donc dialogue franchement moyen)
En revanche, je pense quand même que la frustration qui découle d'une sanction peut être constructive tout comme peut l'être le fait de recevoir un preuve de confiance et d'estime comme tu dis.
Alors c'est peut-être de la psychologie de forum...
Mais cela ne dépend-il pas de l'enfant, de la situation, du contexte ?
Je voudrais aussi revenir sur ce que dit kikoo et sur le questionnement d'Elia.
Kikoo, tu dis que tu as été en échec parceque tu as puni un enfant.
Mais le dialogue ne peut pas toujours tout résoudre non plus et ce n'est pas pour ça que tu es en échec. Si tu en arrives à punir un enfant, c'est que tu as essayé autre chose avant et que l'enfant n'a pas été "réceptif" à ce que tu as mis en place.
Pourquoi c'est forcément toi qui est en échec ? L'enfant a aussi des "responsabilités" dans l'histoire non ? Il ne faut pas les dédouaner de tout non plus, ils ne sont pas bêtes et savent bien souvent ce qu'ils font et jusqu'où ils peuvent aller.
Je ne dis pas ça pour te contredire, mais pour y réfléchir.