Re: Tester vos connaissances sur le métier (DEAVS)
Publié : 03 août 2005 09:13
Bonjour Jean-Marius,
le 26 juillet 2005, je t'ai envoyé un message personnel, que tu n'as peut-être pas reçu, puisque sans réponse, ou alors le sujet était déplacé par rapport à cette discussion (merci de me le dire si c'est le cas).
voici en bref ma situation :
- je vais passer une sélection en septembre en espèrant être prise dans un centre de formation privé mais agréé, pour passer la formation du DEAVS qui dure 9 mois ici sur clermont-fd.
A 45 ans, 2 filles de 19 et 11 ans, après 15 ans de métier d'infographiste (dans lequel je me suis éclatée, exprimée, et où j'ai toujours satisfait les clients de mes employeurs tant techniquement que commercialement, et humainement), aujourd'hui après deux ans de chômage sans succès (seulement 2 offres sérieuses mais auquelles je n'ai pas satisfait), je me trouve en concurrence face à de jeunes graphistes aux idées modernes et nouvelles et qui ne mettront pas des années à me rattraper au niveau technique.
De plus, ma dernière expérience professionnelle comme infographiste a fini de me dégouter du métier. J'ai finalement eu de tels mauvais rapports avec mon employeur que j'ai été renvoyée (pour un motif non réel), j'ai concilié avec l'employeur avant le procès car nous ne souhaitions pas aller plus loin, je suis repartie avec une indemnité de 8 mois de salaire brut. Aujourd'hui, je ne dirais pas que je n'ai plus de motivation pour ce métier, mais je n'ai plus le fight, ni la détermination.
Depuis un peu moins de 10 ans, je sentais venir le ras-le-bol du métier, du milieu de l'imprimerie, des arts graphiques au service de la publicité, du fric, de la consommation, de la compétition, avec des rapports humains entre collègues et employeurs de plus en plus inexistants.
Aujourd'hui, ma décision est mûrement réfléchie et je souhaite intégrer la carrière du social. Précisément dans l'aide aux personnes à domicile pour les raisons suivantes :
- j'ai une expérience ancienne mais acquise dans un service de gériatrie où j'ai travaillé deux ans de suite (comme ASH pendant les congés d'été, j'avais 18 ans à l'époque.) J'ai pris une bonne claque mais j'ai appris la vie (ou plutôt la fin de la vie de ces personnes). J'ai communiqué avec elles alors que certaines d'entre elles étaient jugées grabataires et muettes, sourdes, etc. J'ai fait les tâches ingrates que les aides soignantes me confiaient avec délicatesse, alors en ce qui concerne les personnes âgées je crois que je sais aujourd'hui où je mets les pieds.
- j'ai accompagné l'un de mes frères cancéreux à l'hôpital il y a 3 ans, (aidée de mes soeurs), pendant sa fin de vie (6 mois). J'ai vécu durement l'horreur et la réalité de la maladie et de son traitement, puis sa fin.
- j'ai toute ma vie soutenu et aidé, mon deuxième frère alcoolique et handicapé, alors que le reste de ma famille avait tendance à le rejeter et à le faire culpabiliser. Aujourd'hui, il est sorti de son alcoolisme, et je suis heureuse de pouvoir parler avec lui du passé sans qu'il y ait le moindre soupçon d'amertume.
J'ai souhaité faire des études d'assistante sociale il y a 8 ans de cela mais, comme nous étions tous les 2 au chômage mon mari et moi-même, et que la priorité était au travail et pas à la formation, j'ai renoncé et j'ai continué l'infographie.
Je suis certainement plus faite pour aider (pas assister) les autres, naturellement généreuse et ouverte d'esprit. L'injustice, l'exclusion, l'ignorance des autres et de leurs différences (sous toutes leurs formes), me répugnent dans le monde où nous vivons, qui privilégie la puissance de l'argent et du pouvoir.
J'ai conscience que l'allongement de la vie, l'incitation à favoriser le maintien des personnes dépendantes (malades, handicapées, âgées) à leur domicile afin de préserver leur cadre de vie personnel, les difficultés à les prendre en charge dans des structures d'accueil publiques qui ne sont aujourd'hui que des des "mouroirs", entraîne un développement de la profession d'AVS et des mesures pour permettre la formation du personnel adéquat.
Je m'interroge effectivement sur le contenu et la forme de l'entretien de sélection, il dure 20 minutes, et c'est court pour convaincre un jury.
De plus, je crains que malgré ma motivation, on m'estime trop diplômée et sans expérience durable dans un domaine ayant rapport avec le métier de DEAVS.
Comment puis-je me préparer à l'entretien étant donné que j'ignore comment il sera structuré ?
NB : le dernier entretien (de recrutement certes) que j'ai passé fut une véritable torture, un interrogatoire, déroutant, car à chacune de mes réponses les recruteurs cochaient des cases sur leur listing !).
Merci des conseils ou du témoignage que tu voudras bien m'apporter.
Cordialement, Michelle.
le 26 juillet 2005, je t'ai envoyé un message personnel, que tu n'as peut-être pas reçu, puisque sans réponse, ou alors le sujet était déplacé par rapport à cette discussion (merci de me le dire si c'est le cas).
voici en bref ma situation :
- je vais passer une sélection en septembre en espèrant être prise dans un centre de formation privé mais agréé, pour passer la formation du DEAVS qui dure 9 mois ici sur clermont-fd.
A 45 ans, 2 filles de 19 et 11 ans, après 15 ans de métier d'infographiste (dans lequel je me suis éclatée, exprimée, et où j'ai toujours satisfait les clients de mes employeurs tant techniquement que commercialement, et humainement), aujourd'hui après deux ans de chômage sans succès (seulement 2 offres sérieuses mais auquelles je n'ai pas satisfait), je me trouve en concurrence face à de jeunes graphistes aux idées modernes et nouvelles et qui ne mettront pas des années à me rattraper au niveau technique.
De plus, ma dernière expérience professionnelle comme infographiste a fini de me dégouter du métier. J'ai finalement eu de tels mauvais rapports avec mon employeur que j'ai été renvoyée (pour un motif non réel), j'ai concilié avec l'employeur avant le procès car nous ne souhaitions pas aller plus loin, je suis repartie avec une indemnité de 8 mois de salaire brut. Aujourd'hui, je ne dirais pas que je n'ai plus de motivation pour ce métier, mais je n'ai plus le fight, ni la détermination.
Depuis un peu moins de 10 ans, je sentais venir le ras-le-bol du métier, du milieu de l'imprimerie, des arts graphiques au service de la publicité, du fric, de la consommation, de la compétition, avec des rapports humains entre collègues et employeurs de plus en plus inexistants.
Aujourd'hui, ma décision est mûrement réfléchie et je souhaite intégrer la carrière du social. Précisément dans l'aide aux personnes à domicile pour les raisons suivantes :
- j'ai une expérience ancienne mais acquise dans un service de gériatrie où j'ai travaillé deux ans de suite (comme ASH pendant les congés d'été, j'avais 18 ans à l'époque.) J'ai pris une bonne claque mais j'ai appris la vie (ou plutôt la fin de la vie de ces personnes). J'ai communiqué avec elles alors que certaines d'entre elles étaient jugées grabataires et muettes, sourdes, etc. J'ai fait les tâches ingrates que les aides soignantes me confiaient avec délicatesse, alors en ce qui concerne les personnes âgées je crois que je sais aujourd'hui où je mets les pieds.
- j'ai accompagné l'un de mes frères cancéreux à l'hôpital il y a 3 ans, (aidée de mes soeurs), pendant sa fin de vie (6 mois). J'ai vécu durement l'horreur et la réalité de la maladie et de son traitement, puis sa fin.
- j'ai toute ma vie soutenu et aidé, mon deuxième frère alcoolique et handicapé, alors que le reste de ma famille avait tendance à le rejeter et à le faire culpabiliser. Aujourd'hui, il est sorti de son alcoolisme, et je suis heureuse de pouvoir parler avec lui du passé sans qu'il y ait le moindre soupçon d'amertume.
J'ai souhaité faire des études d'assistante sociale il y a 8 ans de cela mais, comme nous étions tous les 2 au chômage mon mari et moi-même, et que la priorité était au travail et pas à la formation, j'ai renoncé et j'ai continué l'infographie.
Je suis certainement plus faite pour aider (pas assister) les autres, naturellement généreuse et ouverte d'esprit. L'injustice, l'exclusion, l'ignorance des autres et de leurs différences (sous toutes leurs formes), me répugnent dans le monde où nous vivons, qui privilégie la puissance de l'argent et du pouvoir.
J'ai conscience que l'allongement de la vie, l'incitation à favoriser le maintien des personnes dépendantes (malades, handicapées, âgées) à leur domicile afin de préserver leur cadre de vie personnel, les difficultés à les prendre en charge dans des structures d'accueil publiques qui ne sont aujourd'hui que des des "mouroirs", entraîne un développement de la profession d'AVS et des mesures pour permettre la formation du personnel adéquat.
Je m'interroge effectivement sur le contenu et la forme de l'entretien de sélection, il dure 20 minutes, et c'est court pour convaincre un jury.
De plus, je crains que malgré ma motivation, on m'estime trop diplômée et sans expérience durable dans un domaine ayant rapport avec le métier de DEAVS.
Comment puis-je me préparer à l'entretien étant donné que j'ignore comment il sera structuré ?
NB : le dernier entretien (de recrutement certes) que j'ai passé fut une véritable torture, un interrogatoire, déroutant, car à chacune de mes réponses les recruteurs cochaient des cases sur leur listing !).
Merci des conseils ou du témoignage que tu voudras bien m'apporter.
Cordialement, Michelle.