Re: Mort annoncée
Publié : 09 juin 2009 21:29
je travaille dans les bureaux mais dans une autre association d'aide à domicile.
Je suis de tout coeur avec vous.
Par contre je ne peux pas vous laisser dire que dans les bureaux on ne pense qu'aux chiffres, c'est totalement faux.
On pense aux usagers mais aussi à vous, nos aides à domicile.
Voilà la réalité aujourd’hui :
Nous n’avons pas assez d’heures à donner à nos aides car les usagers préfèrent aller à la concurrence moins chère.
Nos aides sont payées 120 heures (modulation du temps de travail) même si elles n’ont fait que 50 heures ce mois-là (= 70 heures payées pour rien !!). Imaginez si c’est comme cela tout les mois (désolé, ce n’est pas aussi facile de mettre des remplacements, certaines ne jouent pas le jeu).
Les partenaires (conseil général, caisses de retraite…) baissent les heures et les aides financières accordées aux usagers.
Les heures payées par les partenaires sont inférieures au coût réel des interventions de nos aides à domicile.
Dans les bureaux, aujourd’hui nous devons gérer les plaintes des usagers (prise en charge qui baisse, heures trop chères…), les plaintes des aides à domicile (n’ont pas leur contrat ou qui souhaitent augmenter leur contrat…) , la baisse des interventions (les usagers n’ont pas les moyens financiers, les aides à domiciles refusent d’intervenir, les usagers ne veulent pas de remplaçante même si leur aide s’absente un mois…), la modulation des aides à domicile (respecter les contrats de travail, mettre des remplacements à celles qui sont en dessous…), les alertes de la direction sur la situation financière (pas assez d’activité…).
La vie n’est pas rose pour nous.
Pour notre survie, nos seules armes contre cela :
S’agrandir pour devenir un acteur important de la région et inciter les usagers et partenaires à nous faire confiance
Entamer une démarche qualité qui atteste de la qualité de notre personnel, de notre expérience et de nos services (c’est pourquoi on doit appeler les usagers « des clients » maintenant).
Rentabiliser les interventions des aides selon leur qualification même si cela déplaît aux aides à domiciles qui n’ont plus leurs usagers habituels et vice versa. (et je peux vous dire que certains ne nous facilitent pas le travail !!!)
Tout ce qui est entrepris est dans le seul but de maintenir l’activité et donc d’assurer nos salaires et VOS salaires.
Mais si je ne doute pas qu’il y ait eu des problèmes de gestion à l’adar de Lille, je tiens à vous dire que dans les bureaux, cela nous écoeure de ne pas donner plus de travail à nos aides à domicile, qui pour la plupart sont des femmes seules avec enfants.
Alors ne croyez pas que la vie dans les bureaux est plus facile.
Car si on en avait la possibilité de satisfaire tout le monde, on se serait empressé de le faire. Alors arrêter de nous dénigrer.
Même si nous ne faisons pas le même travail, nous travaillons ensemble et pas les uns contre les autres.
Car sans nous vous ne pourriez pas travailler et sans vous nous ne pourrions pas travailler non plus.
Et n’oubliez pas que si l’association se plante, TOUT le monde se plante.
Je suis de tout coeur avec vous.
Par contre je ne peux pas vous laisser dire que dans les bureaux on ne pense qu'aux chiffres, c'est totalement faux.
On pense aux usagers mais aussi à vous, nos aides à domicile.
Voilà la réalité aujourd’hui :
Nous n’avons pas assez d’heures à donner à nos aides car les usagers préfèrent aller à la concurrence moins chère.
Nos aides sont payées 120 heures (modulation du temps de travail) même si elles n’ont fait que 50 heures ce mois-là (= 70 heures payées pour rien !!). Imaginez si c’est comme cela tout les mois (désolé, ce n’est pas aussi facile de mettre des remplacements, certaines ne jouent pas le jeu).
Les partenaires (conseil général, caisses de retraite…) baissent les heures et les aides financières accordées aux usagers.
Les heures payées par les partenaires sont inférieures au coût réel des interventions de nos aides à domicile.
Dans les bureaux, aujourd’hui nous devons gérer les plaintes des usagers (prise en charge qui baisse, heures trop chères…), les plaintes des aides à domicile (n’ont pas leur contrat ou qui souhaitent augmenter leur contrat…) , la baisse des interventions (les usagers n’ont pas les moyens financiers, les aides à domiciles refusent d’intervenir, les usagers ne veulent pas de remplaçante même si leur aide s’absente un mois…), la modulation des aides à domicile (respecter les contrats de travail, mettre des remplacements à celles qui sont en dessous…), les alertes de la direction sur la situation financière (pas assez d’activité…).
La vie n’est pas rose pour nous.
Pour notre survie, nos seules armes contre cela :
S’agrandir pour devenir un acteur important de la région et inciter les usagers et partenaires à nous faire confiance
Entamer une démarche qualité qui atteste de la qualité de notre personnel, de notre expérience et de nos services (c’est pourquoi on doit appeler les usagers « des clients » maintenant).
Rentabiliser les interventions des aides selon leur qualification même si cela déplaît aux aides à domiciles qui n’ont plus leurs usagers habituels et vice versa. (et je peux vous dire que certains ne nous facilitent pas le travail !!!)
Tout ce qui est entrepris est dans le seul but de maintenir l’activité et donc d’assurer nos salaires et VOS salaires.
Mais si je ne doute pas qu’il y ait eu des problèmes de gestion à l’adar de Lille, je tiens à vous dire que dans les bureaux, cela nous écoeure de ne pas donner plus de travail à nos aides à domicile, qui pour la plupart sont des femmes seules avec enfants.
Alors ne croyez pas que la vie dans les bureaux est plus facile.
Car si on en avait la possibilité de satisfaire tout le monde, on se serait empressé de le faire. Alors arrêter de nous dénigrer.
Même si nous ne faisons pas le même travail, nous travaillons ensemble et pas les uns contre les autres.
Car sans nous vous ne pourriez pas travailler et sans vous nous ne pourrions pas travailler non plus.
Et n’oubliez pas que si l’association se plante, TOUT le monde se plante.