Marielo rejoint ce que je dis en plus "cash"... Je savais qu'elle réagirait à ce message, je pense au fil des lectures que je fais ici qu'elle est sur la même longueur d'ondes que moi la plupart du temps.

J'appuie ses dires en précisant que je suis AVS et j'ai un bac +3... Eh oui ce n'est pas incompatible, et ce n'est pas parce qu'on est AVS qu'on laisse son cerveau à la maison. Ça surprend parfois les gens, mais qu'est ce que j'en ai à faire? J'ai choisi ce métier, personne ne m'a dicté et si je veux partir, je partirai, je n'attends pas les avis des uns et des autres et je regarde devant!"vous auriez pu travailler dans une banque ou faire ceci ou cela". Ben non, ça ne m'intéresse pas de rentrer dans une case!Et c'est le matier que je choisis, pas le fait qu'il soit à bac+2 ou b Ou alors je la choisis!

J'ai bac +3, pour autant je respecte beaucoup toutes mes collègues quel que soit leur niveau d'études, car de toute façon, diplôme ou pas et DEAVS ou pas, nos qualités humaines restent essentielles; respect de soi-même, des bénéficiaires et des collègues... On peut avoir bac +12 et être un parfaitement infect sur le plan humain...
Ce n'est pas non plus parce qu'on n'est pas cultivé qu'on n'est pas intelligent. De plus, je dirais que pour faire ce métier, il faut une sacrée dose de courage et ne pas avoir peur de se relever les manches, tout ça pour un salaire peu enthousiasmant et une reconnaissance faible voire inexistante!
Je dirais aussi qu'on respecte les gens parce qu'ils sont respectables et pas parce qu'ils ont bac +10, ont un salaire de tant, ou sont président de ceci ou de cela. On peut respecter une fonction ou un métier, mais on respecte avant tout les personnes elles-mêmes et non leurs titres ou leur position sociale!
Et quand j'entends mes collègues parler des personnes chez qui elles interviennent, ce qui ressort avant tout, ce n'est pas le fait qu'elles soient diplômées ou pas, qu'elle aient bac +18 ou qu'elles fassent des fautes en écrivant dans les cahiers de liaison, non, ce qui ressort avant tout, c'est leur envie de bien faire, d'apporter quelque chose aux gens et de faire leur travail le mieux possible en ayant le souci des personnes aidées; oui, c'est ça qui ressort. Eh bien que l'on puisse exercer ce métier sans diplôme, je ne crois pas qu'il soit à la portée de tout le monde si on veut bien le faire car il faut des qualités et un dévouement dont tout le monde n'est pas capable loin de là.
Pour moi, on ne peut pas "s'en foutre" dans ce métier, car même sans diplôme, on a une responsabilité et sans se prendre pour ce que nous ne sommes pas, il ne faut jamais perdre de vue que nous travaillons avec des gens et pas avec des boîtes de conserve!
Personnellement, je n'oublierai pas certaines paroles et certains regards de personnes aidées qui m'ont touchée et c'est là que notre métier prend tout son sens. Il ne faut parfois pas attendre grand chose des gens sous peine d'être déçu et nous ne devons pas voir les gens aidés comme des faire-valoir, n'empêche que ça fait toujours plaisir quand une personne vous exprime sa gratitude.
On se sent utile, tant pis pour les grincheux et pour ceux qui ne nous voient que comme des femmes de ménage (encore que j'aie remarqué certains disent ça sans le moindre mépris) et nous prennent de haut, ma foi ce sont eux que je plains, perso, je n'ai pas besoin d'eux, je continuerai ma route quand même. On a aussi la valeur que l'on se donne après tout.
Bon assez de blabla, laissons la parole à d'autres.