Odalixe, je trouve que votre proposition d'un "accompagnateur médico-social" est intéressante. C'est exactement ça l'idée du métier unique (ou commun) entre aide et soin.
J'en profite pour faire un appel large à toute la communauté des aides à domicile : si demain on invente un nouveau métier (n'en déplaise aux esprits chagrins qui ont renoncé à croire en l'idéal), qui allierait toutes les fonctions actuelles des AS, des AMP et des AVS, pour faire reconnaître un savoir-faire nouveau, qui n'est pas seulement sanitaire, mais aussi social, familial, domestique, quotidien, le tout fondé sur les notions d'accompagnement et d'autonomie, comment souhaitez-vous que l'on nomme cette nouvelle profession ?
Toutes les idées, mêmes les plus fantaisistes, sont les bienvenues...
Pour être notifié de nouveaux messages, entrer dans un forum puis cliquer sur "S'abonner au forum" (+ infos)
métier unique AS et AVS à domicile ?
-
Rose
Re: métier unique AS et AVS à domicile ?
Bonsoir.
Moi je suggérerait, ''mère de famille'' c'est la seule métier ou une seule personne peut tu faire a la fois: lever du lit, toilette, habillage, ménage, cuisine, courses, aide a l'alimentation, soigner les bobos,appeler le médecin, donner les médicaments, coucher,faire la surveillance nocturne,etc...
Pour moi le métier d'auxiliaire de vie, est déjà bien rampli
Mon rôle o social, est assez vaste, je ne sent pas le besoin de m'envestir dans le soin pour être réalisé professionnellement.
Bien entendu, quand j'enterviens a domicile pour un coup de balai, et l'aide soignante vient pour accompagner la dame a la douche, je considère qui c'est une perte de temps, une seule personne peut bien faire les deux prestations.
Mais il y a aussi les prestations lourdes, ou il y est très important travailler en équipe, pouvoir partager les moments difficiles, pouvoir discuter afin de trouver la solution adéquate pour le bien etre de la personne aidee.
Entre une aide soignante et une auxiliaire de vie, il peut avoir un dialogue, une
AVSsoignante, c'est un monologue.
Il ne faut pas nous isoler d'avantage,car c'est un metier difficile ou il est impérative de travailler en équipe.
Amicalement,
Rose
-
cosmos
Re: métier unique AS et AVS à domicile ?
"Accompagnateur médico-social", c'est pas mal, comme appelation.
Mais, dans le concret, et dans la pratique, je vois mal une seule et même personne faire tout ce que font les AS, AVS et aides à domicile confondues.....
Mais, je vois ce que tu veux dire, Frigg, et c'est tout à fait louable...
J'ai déjà pensé aussi que trop d'intervenants tournaient autour de la personne aidée... mais pas facile à mettre en place, .....concrétement...
-
flory
Re: métier unique AS et AVS à domicile ?
aah d'accord, ça concernerait les as avs amp
dans " toute la communauté des aides a domiciles", vous avez oublié ....les aides a domicile
vous savez qu'il existe des cat A et B, des employees non qualifiés qui font ce metier ?
elles deviennent quoi dans votre projet ?
bon ce n'est pas grave, laissez-les moi, je m'occupe deja de leurs conditions de travail, ça touche les vôtres aussi d'ailleurs ( les assoc.) soit dit-en passant
dans " toute la communauté des aides a domiciles", vous avez oublié ....les aides a domicile
vous savez qu'il existe des cat A et B, des employees non qualifiés qui font ce metier ?
elles deviennent quoi dans votre projet ?
bon ce n'est pas grave, laissez-les moi, je m'occupe deja de leurs conditions de travail, ça touche les vôtres aussi d'ailleurs ( les assoc.) soit dit-en passant
-
Frigg
Re: métier unique AS et AVS à domicile ?
Chère Flory,
Si vous vous occupez des conditions de travail des aides à domicile en catégorie A et B (donc les agents et les employés à domicile, pour utiliser les termes exactes), je vous suggère de lire ce que j'ai écrit un peu plus haut (post du 19/11/2013 à 10:39).
Après, je me pose une question : est-ce une perspective d'avenir pour une aide à domicile de rester toute sa vie en catégorie A ou B ? Si un professionnel aime son métier et souhaite s'y investir, il est normal et légitime qu'il souhaite évoluer, non ? Dans ma vision d'un métier unique, il n'y a plus de catégorie A, B, ou C. Il y a un seul et même métier, qui s'appellera comme on veut (Merci à Rose pour sa suggestion de "mère de famille", qui est tout à fait juste si l'on regarde les actes effectués... sauf que dans les relations, ça s'appelle du maternage, et j'ai l'impression que c'est exactement ça que les aides à domicile évitent de faire, en ne considérant pas que les personnes aidées sont leurs petits bébés, mais que ce sont de grandes personnes, adultes, responsables, autonomes, y compris quand elles sont complément démentes ou gaga...).
Que deviendront toutes les aides à domicile qui ne sont pas diplômées du DEAVS ? La même chose qu'aujourd'hui : elles rentreront dans le métier par la petite porte du bas, celle du travail. Mais une question se posera rapidement à elles : soit elles veulent devenir des "accompagnateurs médico-social", et dans ce cas elles vont devoir suivre une formation. Soit elles ne veulent pas, et dans ce cas, il faudra les réorienter sur un emploi de femme de ménage (type service à la personne, donc intervention auprès de personnes qui n'ont pas besoin d'aide). Et je ne condamne pas du tout ce choix, je pense qu'on peut avoir de bonnes raisons pour ne pas souhaiter s'occuper de personnes malades, dépendantes, handicapées, etc.
Mais cette question du transfert des diplômes et de la reconnaissance de l'expérience actuelle dans un nouveau métier, se pose également pour tous les intervenants qui ont le DEAVS (ou le CAFAD) et mêmes celles qui sont aujourd'hui aide-soignantes en SSIAD. Si on décrète que le métier "d'accompagnateur médico-social" nécessite une formation de 3 ans, il va leur falloir reprendre le chemin des études (rien de dramatique, au contraire, que du bon je pense. En tant que formateur, je croise un grand nombre d'intervenants, qui sont généralement très contents des moments que l'on passe ensemble !).
Pour ce qui est des prises en charge complexes, comme le souligne Rose, ce n'est pas parce qu'il y aura un seul et même métier d'intervenant à domicile, qu'il y aura un seul intervenant par situation. Ce serait totalement impossible : pour des personnes qui ont énormément besoin d'aide, il faut au minimum une équipe de 3 ou 4 intervenants qui se relaient. Le travail en équipe est absolument nécessaire dans ces situations, et j'ai envie de dire : dans toutes les situations. Mais ce qui peut changer, ce sont les situations du type : une aide à domicile qui vient donner un repas entre 19h et 19h30, alors que l'aide-soignante est venue avant à 17h30 pour mettre la personne en pyjama et lui faire un brin de toilette (ce que la personne adore, au passage : qui ne rêve pas d'être en pyjama à 17h30 ?). Avec un métier unique, l'intervenant viendra à 19h, pour le dîner, et pour la toilette (selon l'ordre qui convient le mieux à la personne).
En fait, c'est simple : il n'y a plus de spécialisation. Fini le temps où certains intervenants ne faisaient que du ménage, et d'autres ne faisant que des toilettes. Avec le métier unique, les intervenants seront capables de faire tout. Et bien sûr, il y aura des limites, médicales notamment : les intervenants ne vont pas devenir des médecins !
Cosmos, est-ce que vous voyez mieux maintenant à quoi concrètement ça pourra ressembler ?
Si vous vous occupez des conditions de travail des aides à domicile en catégorie A et B (donc les agents et les employés à domicile, pour utiliser les termes exactes), je vous suggère de lire ce que j'ai écrit un peu plus haut (post du 19/11/2013 à 10:39).
Après, je me pose une question : est-ce une perspective d'avenir pour une aide à domicile de rester toute sa vie en catégorie A ou B ? Si un professionnel aime son métier et souhaite s'y investir, il est normal et légitime qu'il souhaite évoluer, non ? Dans ma vision d'un métier unique, il n'y a plus de catégorie A, B, ou C. Il y a un seul et même métier, qui s'appellera comme on veut (Merci à Rose pour sa suggestion de "mère de famille", qui est tout à fait juste si l'on regarde les actes effectués... sauf que dans les relations, ça s'appelle du maternage, et j'ai l'impression que c'est exactement ça que les aides à domicile évitent de faire, en ne considérant pas que les personnes aidées sont leurs petits bébés, mais que ce sont de grandes personnes, adultes, responsables, autonomes, y compris quand elles sont complément démentes ou gaga...).
Que deviendront toutes les aides à domicile qui ne sont pas diplômées du DEAVS ? La même chose qu'aujourd'hui : elles rentreront dans le métier par la petite porte du bas, celle du travail. Mais une question se posera rapidement à elles : soit elles veulent devenir des "accompagnateurs médico-social", et dans ce cas elles vont devoir suivre une formation. Soit elles ne veulent pas, et dans ce cas, il faudra les réorienter sur un emploi de femme de ménage (type service à la personne, donc intervention auprès de personnes qui n'ont pas besoin d'aide). Et je ne condamne pas du tout ce choix, je pense qu'on peut avoir de bonnes raisons pour ne pas souhaiter s'occuper de personnes malades, dépendantes, handicapées, etc.
Mais cette question du transfert des diplômes et de la reconnaissance de l'expérience actuelle dans un nouveau métier, se pose également pour tous les intervenants qui ont le DEAVS (ou le CAFAD) et mêmes celles qui sont aujourd'hui aide-soignantes en SSIAD. Si on décrète que le métier "d'accompagnateur médico-social" nécessite une formation de 3 ans, il va leur falloir reprendre le chemin des études (rien de dramatique, au contraire, que du bon je pense. En tant que formateur, je croise un grand nombre d'intervenants, qui sont généralement très contents des moments que l'on passe ensemble !).
Pour ce qui est des prises en charge complexes, comme le souligne Rose, ce n'est pas parce qu'il y aura un seul et même métier d'intervenant à domicile, qu'il y aura un seul intervenant par situation. Ce serait totalement impossible : pour des personnes qui ont énormément besoin d'aide, il faut au minimum une équipe de 3 ou 4 intervenants qui se relaient. Le travail en équipe est absolument nécessaire dans ces situations, et j'ai envie de dire : dans toutes les situations. Mais ce qui peut changer, ce sont les situations du type : une aide à domicile qui vient donner un repas entre 19h et 19h30, alors que l'aide-soignante est venue avant à 17h30 pour mettre la personne en pyjama et lui faire un brin de toilette (ce que la personne adore, au passage : qui ne rêve pas d'être en pyjama à 17h30 ?). Avec un métier unique, l'intervenant viendra à 19h, pour le dîner, et pour la toilette (selon l'ordre qui convient le mieux à la personne).
En fait, c'est simple : il n'y a plus de spécialisation. Fini le temps où certains intervenants ne faisaient que du ménage, et d'autres ne faisant que des toilettes. Avec le métier unique, les intervenants seront capables de faire tout. Et bien sûr, il y aura des limites, médicales notamment : les intervenants ne vont pas devenir des médecins !
Cosmos, est-ce que vous voyez mieux maintenant à quoi concrètement ça pourra ressembler ?
-
marielo
Re: métier unique AS et AVS à domicile ?
Une "fusion" des métiers d'AVS,AMP,AS ,avec une formation renforcée et adaptée ,je ne suis pas contre du tout .
Témoignage de l'absurdité actuelle :une première personne qui passe pour mettre les bas de contention,une autre qui passe pour lever la personne et lui préparer son petit déjeuner,une autre qui passe pour la toilette ,une autre qui passe pour le repas de midi,une autre qui passe pour faire le ménage et les courses ...aucune ne se connait ,aucune ne se croise .
Je vois cela .
Pas sûre que cela convienne à la personne ,pas sûre que l'aide soit optimum ,pas sûre qu'on réalise des économies ...(et on en arrive à des "et qui doit vider le seau hygiénique ?" sujet débattu sur ce forum ! ainsi que tout un tas de questions sur les limites de compétence qui varient d'une asso à une autre car elles ne sont pas clairement établies )
Oui "ODALIXE" ,"accompagnateur médico-social" pourrait être un nouveau métier ,ce terme me plait bien .
Merci "Frigg" de m'avoir fait prendre conscience de la mauvaise adaptation des "temps alloués" aux bénéficiaires par rapport à la mission à accomplir .
La durée des interventions est parfois trop longue ou trop courte car comme vous le dites les bénéficiaires bénéficient d'un "temps de présence " et celui-ci n'est pas toujours approprié à la mission à effectuer auprès d'eux .
Intervention trop longue :la mission a été remplie,mais comme il "faut" faire l'heure ou l'heure et demie ,ce temps est gaspillé .
Intervention trop courte :la mission est bâclée ,l'aide n'est pas optimum et le risque de "maltraitance "est important .
Avec les interventions des AVS ,on n'offre pas une prestation ,mais plutôt un capital -temps ,aux bénéficiaires et c'est l'inverse qui devrait se produire,comme pour l'intervention des aides soignantes à domicile ...
Il est vrai que tout cela devrait être repensé sérieusement mais quel casse tête !!!
Témoignage de l'absurdité actuelle :une première personne qui passe pour mettre les bas de contention,une autre qui passe pour lever la personne et lui préparer son petit déjeuner,une autre qui passe pour la toilette ,une autre qui passe pour le repas de midi,une autre qui passe pour faire le ménage et les courses ...aucune ne se connait ,aucune ne se croise .
Je vois cela .
Pas sûre que cela convienne à la personne ,pas sûre que l'aide soit optimum ,pas sûre qu'on réalise des économies ...(et on en arrive à des "et qui doit vider le seau hygiénique ?" sujet débattu sur ce forum ! ainsi que tout un tas de questions sur les limites de compétence qui varient d'une asso à une autre car elles ne sont pas clairement établies )
Oui "ODALIXE" ,"accompagnateur médico-social" pourrait être un nouveau métier ,ce terme me plait bien .
Merci "Frigg" de m'avoir fait prendre conscience de la mauvaise adaptation des "temps alloués" aux bénéficiaires par rapport à la mission à accomplir .
La durée des interventions est parfois trop longue ou trop courte car comme vous le dites les bénéficiaires bénéficient d'un "temps de présence " et celui-ci n'est pas toujours approprié à la mission à effectuer auprès d'eux .
Intervention trop longue :la mission a été remplie,mais comme il "faut" faire l'heure ou l'heure et demie ,ce temps est gaspillé .
Intervention trop courte :la mission est bâclée ,l'aide n'est pas optimum et le risque de "maltraitance "est important .
Avec les interventions des AVS ,on n'offre pas une prestation ,mais plutôt un capital -temps ,aux bénéficiaires et c'est l'inverse qui devrait se produire,comme pour l'intervention des aides soignantes à domicile ...
Il est vrai que tout cela devrait être repensé sérieusement mais quel casse tête !!!
-
Marielo
Re:
Des questions quand même ...
Que deviendraient les AVS titulaires d'un diplôme d'état , qui ne voudraient pas suivre cette ( hypothétique) formation ? quel statut auraient-elles alors ? recluses d'office en catégorie B ? !difficile à imaginer !.)
Que deviendraient les aides-soignantes titulaires d'un diplôme d'état , qui ne voudraient , de même , pas accéder à ce nouveau diplôme ( et refuseraient les tâches qui en découleraient car elles n'en n'ont pas envie et que cela ne correspondait pas à leur attentes quand elles ont passé cleur diplôme )? recluses à ne plus jamais travailler à domicile ?
Ces nouveaux "accompagnateurs médico-sociaux" seraient-ils amenés ,par manque de bénéficiaires susceptibles de correspondre à leur profil = personnes dépendantes , et donc manque de de travail au sein de leur association ,à effectuer des interventions " ménage " (même APA ) , comme celles qui choisiraient de rester "aides ménagères " ou "aides à domiciles" ...???.
juste quelques questions qui me viennent à l'esprit et qui me laissent penser que ce serait un sacré casse tête effectivement !
Que deviendraient les AVS titulaires d'un diplôme d'état , qui ne voudraient pas suivre cette ( hypothétique) formation ? quel statut auraient-elles alors ? recluses d'office en catégorie B ? !difficile à imaginer !.)
Que deviendraient les aides-soignantes titulaires d'un diplôme d'état , qui ne voudraient , de même , pas accéder à ce nouveau diplôme ( et refuseraient les tâches qui en découleraient car elles n'en n'ont pas envie et que cela ne correspondait pas à leur attentes quand elles ont passé cleur diplôme )? recluses à ne plus jamais travailler à domicile ?
Ces nouveaux "accompagnateurs médico-sociaux" seraient-ils amenés ,par manque de bénéficiaires susceptibles de correspondre à leur profil = personnes dépendantes , et donc manque de de travail au sein de leur association ,à effectuer des interventions " ménage " (même APA ) , comme celles qui choisiraient de rester "aides ménagères " ou "aides à domiciles" ...???.
juste quelques questions qui me viennent à l'esprit et qui me laissent penser que ce serait un sacré casse tête effectivement !
-
flory
Re:
tu n'as pas bien lu marielo, le choix serait : "soit elles veulent, soit elles ne veulent pas",
relis-bien le derniers post avant les tiens, tout est prevu pour "celles qui veulent pas"
on est "obligé d'aimer son metier et s'y investir, obligé de souhaiter evoluer", sinon ce n'est pas "legitime" ni "normal" selon Frigg
il faut que je me mette au medico-psy sous peine d'etre taxée de manquer de perspective d'avenir,
et comme je n'ai pas envie je vais etre retrogradée au menache donc
relis-bien le derniers post avant les tiens, tout est prevu pour "celles qui veulent pas"
on est "obligé d'aimer son metier et s'y investir, obligé de souhaiter evoluer", sinon ce n'est pas "legitime" ni "normal" selon Frigg
il faut que je me mette au medico-psy sous peine d'etre taxée de manquer de perspective d'avenir,
et comme je n'ai pas envie je vais etre retrogradée au menache donc
-
mary
Re: métier unique AS et AVS à domicile ?
capables de faire tout ? d 'accord , mais avec quel salaire ??
et oui, ne l'oublions pas, tout pour pas grand chose, ou tout et mieux rémunéré ??? encore un vaste débat
et oui, ne l'oublions pas, tout pour pas grand chose, ou tout et mieux rémunéré ??? encore un vaste débat