Bonjour à toutes et tous,
je suis une ancienne salariée de l'asso. J'y ai travaillé pendant plus de 2 ans 1/2 dans les bureaux. Je suis totalement abasourdie par vos propos... Non mais lisez-vous un peu! Ce que certaines notent est plus qu'inadmissible, c'est irrespectueux.
Vous êtes là à vous tirer dans les jambes, plutot que de réfléchir et de vous serrer les coudes.
J'ai fait beaucoup de secteurs et beaucoup de postes, j'ai donc vu et entendu beaucoup de choses!
Vous êtes tous en partie responsable de la situation catastrophique. Ce n'est pas uniquement la faute de la direction, ni celle des salariés, ou encore des financeurs. C'est une accumulation depuis l'existence de l'ADAR qui fait qu'on en est là aujourd'hui.
Aujourd'hui je suis dans une "petite asso", ce qui fait que nous avons la chance de ne pas avoir de délégués... et tant mieux! Car quand je vois la hargne avec laquelle s'acharnent Madame W. et ses collègues, j'espère que nos futurs délégués de seront pas si obtus! Quand je vous lis Madame W., j'ai l'impression que vous cherchez uniquement à enfoncer votre direction. Ils ont certainement commis des erreurs; mais vous aussi: pourquoi refuser une modulation à 10% qui était un avantage salarié??? Du coup, passage de la modulation à 30% ==> désavantage certain pour vos collègues! N'est-ce pas votre rôle de proposer les meilleures solutions pour vos collègues?
Idem pour ce qui a été proposé par la direction pour sauver l'asso au sujet du "gel" de certains avantages: plutot que de vous soucier à trouver un arrangement, vous préférez crier au scandale car on va toucher aux acquis...! C'est typiquement français ça, il n'y a plus d'argent nul part mais on ne veut pas faire d'effort sur nos acquis pour sauver quoi que ce soit! Si j'avais encore travaillé à l'ADAR, j'aurais accepté que l'on touche à mes acquis si cela pouvait sauver l'asso, les emplois et les bénéficiares (alors que j'étais dans les bureaux).
Vous parlez de folie des grandeurs avec les locaux; mais vous croyez qu'avoir 5 ou locaux différents pour répartir les secteurs aurait couté moins cher???
Vous parlez du cout des prestations; mais les financeurs y sont pour quelque chose. Le Conseil Général a passé son temps à dire qu'il fallait professionnaliser, avoir l'agrément qualité,... et au final, quand vous avez des salariés diplomés, le Conseil Général ne reconnait pas le coût! Et ça, ce n'est pas spécifique à l'ADAR, c'est toutes les assos pareil!
Dans ma structure j'ai la chance de ne pas avoir la double tarification, et je parle bien de CHANCE. La double tarification est une abberation: dossier lourd, si bénéfice, obligation de baisser les tarifs et si déficit, obligation de les augmenter!! Comment voulez-vous vous en sortir en sachant qu'à partir du moment où vous augmentez, les cleints partent! C'est le renard qui se mord la queue!
Petite précision en passant sur le terme "client". A partir du moment où il y a contractualisation entre une personne et une structure, on parle de client car la personne paie la prestation. Ce n'est pas iurieux d'employer ce terme, du moment que vous gardez à l'esprit que le client est avant tout bénéficiaire d'une prestation de confort ou d'acte essentiel! Avec l'agrément qualité et la certification, vous êtes obligé d'employer ce terme. A vous de l'utiliser à bon escient
Vous dites aussi que les administratifs se foutent de vous et vous exploitent... Arrêtez! Peut-être certains administratifs sont plus sévères que d'autres, cela dépend de la personnalité de chacun. Et puis, même si certains ne se comportent pas toujours bien, ce n'est pas la peine d'en faire une généralité. Et n'oubliez pas que nous sommes tous des humains, et que nous avons chacun nos faiblesse.
A vous entendre, on dirait que seuls les administratifs font mal leur travail. Mais vous, en tant que professionnel de terrain, vous croyez vous entièrement blanc??? Là encore ce n'est pas une majorité; mais voici quelques anecdotes de ce que j'ai pu vivre avec des salariés de terrain à l'ADAR:
. Un jour j'appelle une salariée pour un remplacement d'un mois suite à un arrêt maladie. Je m'entends répondre que si je mets le rempacement, la salariée se met en arrêt maladie... C'était une catégorie C... Bravo le professionnalisme!
. Un remplacement ménage prévu 3 semaines à l'avance suite à des CP. La salariée, qui est déléguée également, me répond que je rêve toute éveillé de lui mettre une nouvelle personne. Elle me dit clairement qu'elle n'ira pas et que si je lui laisse elle dira qu'elle ne peut pas y aller à cause de ses heures de délégation!
. Pointes positives: merci à toutes et tous les salariés de terrain qui étaient toujours là pour les remplacements, en cas de galère et qui étaient professionnels. Ceux-là méritent qu'on se battent pour eux.
C'est moi qui m'occupent du recrutement des AàD, et sij'ai l'occasion de recevoir vos candidatures, je n'hésiterais pas à faire le maximum.
J'ai été "licenciée" de l'ADAR, donc je pourrais prendre ce prétexte pour enfoncer tout le monde. Et bien non! Car même si mon licenciement a été dur à vivre, je ne serais pas là où je suis maintenant sans mon passage à l'ADAR! J'ai appris des valeurs, un savoir-faire et un savoir-être, l'envie de faire tout ce qui est possible pour contenter tout le monde, de l'engagement,...
Merci à tous mes ex-collègues (surtout ceux avec qui je m'entendais bien), et merci plus particulièrement à la direction pour tout ce qu'elle m'a apportée. Sachez que je vous regrette car ce n'est pas dans toutes les boites que l'on a une direction à l'écoute.
En tout cas, je suis de tout coeur avec vous dans cette dure épreuve. Le mieux serait de réussir à sauver la structure. Si malheureusement ce n'est pas le cas, j'espère que vous retrouvez toutes et tous un emploi!
Bon courage