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enfant abandonnique et sentiment d'abandon

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khadija

Re: enfant abandonnique et sentiment d'abandon

Message non lu par khadija » 02 avr. 2008 07:13

Mathis,

tout d'abord je vous prie de m'excuser de m'etre absentée du forum sans livrer plus d'explications mais j'ai eu des soucis (le mot est faible)
Ceci dit, je crois que tout a ete dit quant à votre ex petite amie; les analyses sont assez justes et bien pensees;
J'emettrais toutefois une reserve : si vous avez raison de vous proteger, il ne faut pas pour autant en oublier que votre ex amie ne rentre pas dans le registre des pervers mais dans celui de victime (victime d'abandon, de maltraitance) et que si elle est reellement bipolaire (maniacodepressive), elle fait souffrir son entourage mais elle souffre elle meme beaucoup.
Bonne chance dans vos prochaines relations et plein de serenite

khadija

Re: enfant abandonnique et sentiment d'abandon

Message non lu par khadija » 02 avr. 2008 07:16

Il faudra peut etre penser un jour à culpabiliser et punir plus fermement les auteurs de maltraitance car les consequences sont enormes pour la victime et tout son entourage (voir sur plusieurs generations) mais ce serait un autre debat

Muriel

Re: enfant abandonnique et sentiment d'abandon

Message non lu par Muriel » 02 avr. 2008 09:25

Les pervers ont tous été victimes un jour, et la perversité est souvent bien difficile à déceler ! Se comporter constamment en victime par exemple, est pour moi un comportement manipulatoire pervers !

Je ne crois pas que culpabiliser les gens serviraient à grand chose, d'ailleurs certaines personnes sont dans un tel déni que tu pourras toujours dire ce que tu veux, elles ne seront jamais responsable de rien ! Un moyen comme un autre d'éviter la culpabilité qui - de plus - ne résoud pas les problèmes
Punir ? C'est le cas lors de (très) graves maltraitrances. Pour la majorité des cas, peut être continuer à informer les gens des conséquences de leurs actes, apparemment anodins !
Mais là aussi c'est compliqué, certains voudront bien ouvrir les yeux et changer leur comportement, d'autres continueront à rester dans leur déni !
Je me dis que des forums comme celui-ci ou la personne qui souffre peut être entendue - jeune et moins jeune - est déjà un grand pas en avant

Mathis33

Re: enfant abandonnique et sentiment d'abandon

Message non lu par Mathis33 » 02 avr. 2008 12:51

Khadija et Muriel,

Merci pour vos réponses et vos précieux conseils.
Je vois que vos avis diffèrent ... C'est pas évident à analyser je suis d'accord avec vous...
1/ Oui, ces personnes sont des victimes (et reproduisent éternellement le schéma qu'elles ont connues petites, ce n'a pas du être évident, ne dis-t'on pas que la vie de l'adulte est conditionnée par ses expériences à l'enfance entre 0 et 8 ans), elle souffre beaucoup à l'intérieur et sont incapable de le dire, font souffrir leur entourage, on n'aurait aucunement voulu vivre ce qu'elles ont vécus, donc au final on ne peut que les plaindre et les prendre en pitié ... à plus forte raison si le contact devient rompu, on ne pourra plus jamais leur venir en aide ...
2/ Mais d'un autre côté, même si elles agissent inconsciemment j'en conviens (pathologie interne: abandonnisme, bipolarisme, borderline ... ou tout additionné), elles font un mal terrible autour d'eux au bout d'un certain moment, le scénario est immuable et se repète inlassablement au gré des rencontres (amicales, amoureuses ..), leurs comportéments suscitent l'incompréhension totale et le résultat est toujours le même, semer le chaos dans leurs relations ... Toujours sous une apparence de gens idéal, bien dans leur peau où l'on a rien vu venir ... Se comportant toujours en victime, se faisant plaindre ou secourir, épuisant littéralement l'autre jusqu'aux artères, puis bien sûr le quittant ou provoquant la séparation ... et rejettant, du grand art, un maximum de fautes sur l'autre (qui a eu le tort de vouloir jouer le sauveur et donc l'avoir rencontré ...) car ces personnes là n'ont aucun courage d'assumer leur responsabilité, aucun et ça c'est réellement pitoyable ... surtout quand les motifs reprochés à l'autre sont d'une bassesse extrème ... Alors, oui, je rejoins en parallèle, Muriel il faut avoir le courage de ces actes et il s'agit bien quelque part et également de manipulateur pervers (même partiellement de façon inconciente ..) qui finissent inévitablement à user l'autre et faire du mal ... Fuir et toujours fuir pour oublier, se décharger de toute culpabilité mais il n'y a aucun courage là dedans ... Alors, oui ces personnes ont eu le courage de se relever petite et gagner l'affection d'une famillle adoptive, mais cela ne sert à rien de rejeter leur rancoeur, leur amertume sur les gens qu'elles rencontreront, ce n'est pas eux les coupables de leur abandon, elles se tromprent de procès et de verdict ... On peut se complaindre ds le malheur, attirer des hommes dont on veut qu'ils jouent les sauveurs (cause perdue d'avance vous en convenez..) mais on peut aussi analyser son début de vie d'adulte, se dire pourquoi on me rejète ou pourquoi mes relations avec mes ex deviennent plus que tendues et manichéennes, pourquoi j'ai si peu d'amis, donc essayer de comprendre ses problèmes, vouloir parler de ses souffrances et chercher à les exorciser, il n'y a pas de fatalité dans la vie, aucune !!! On ne doit pas totalement excuser ces personnes, je ne suis pas totalement d'accord, l'impression est que ces personnes se servent de vous à un moment donné, vous utilisent, vous accusent sans motifs de faire du mal autour d'eux, vous manipulent et au final vous rejètent si ce n'est pas pour revenir quelques temps plus tard avec un nouveau discours ... on peut se prendre en charge à un moment donné et vaincre ses plus vieux démons (par un gros travail sur soi ..) ... mais pour certain ou certaine dans mon cas, il est tellement facile de jouer l'éternelle victime sous une belle carapace bien sûr, tant que cela marche (nouvelle amitié, nouveau conjoint ...) et cela rapporte évitant de se retrouver dans des phases de solitude qu'elles redoutent ... Et on voit aussi qu'avec ce type de personne plus on est distant, froid, indifférent, absent, agressif juste verbalement plus elle cherche à revenir vers vous au bout d'un moment donné (se sentant soudainement coupable?) et plus on est gentil, prévenant, à leur écoute, dévoué, plus ce genre de personne se sert de vous, vous en demande encore et se détache. Si tout ça n'est pas pathologique !!! Pour résumer: Fais-moi mal et je reviens, Sois trop gentil et moi je te ferais souffrir en te reprochant des choses et en te quittant car t'auras pas été là pour moi qd il le fallait par exemple ... Et là, si on se complaît dans ce rôle, le malheur fréquent, la misère du monde sur ses épaules, un sentiment que la vie est injuste, le fatalisme donc ... Ayant reçue les coups petites (quelque fois dans son cas), les brimades, les insultes et autres moqueries, je me demande si ces gens là ne se complaisent pas dans le malheur après tout, la souffrance, reproduire ce qu'elles ont connues et si ce n'est pas ce qu'elle recherche au fond ? Comme le père qu'elles n'ont pas eu petite et revenant comme un enfant se faire excuser car elles pensent qu'elles l'ont méritées après tout, donc elle reviennent s'excuser ... Etes vous d'accord ? Et toutes ces réactions incompréhensives, des seuils de colère injustifiés, de la colère soudaine, de l'emportement pour regretter quelques semaines plus tard de s'être emportée ... Là, oui, encore une fois je rejoins entièrement Muriel, ces personnes instables deviennent des pervers manipulateurs, calculateurs à plus forte raison en avançant dans l'âge ... Et puis le syndrome Borderline, très lié à l'abandonnisme, ou même le Syndrome bipolaire ne sont-elles pas des pathologies dites perverses sur certains comportements avec autrui ?

II y a donc 2 écoles de pensées ... On peut essayer de comprendre avec du recul pourquoi l'autre agit ainsi et sa profonde souffrance enfantile ... Mais d'un autre côté, on ne peut pardonner le mal occasionné par ces personnes le temps d'une relation au final terriblement destructrice et pathogène (Ces personnes avec du recul prennent-elles "au moins" conscience du mal qu'elles font ... à des gens qui n'avaient avant leur rencontre rien demandés, bien dans leur peau, si confiant en eux avec certes la faculté (ne l'as t'on pas tous au fond?) de vouloir prendre soin et protéger son ou sa prochaine compagnon ...).


Encore merci à vous Mesdames ... Le sourire revient ... j'ai beaucoup analysé (j'avais besoin de comprendre les réactions et le comportement de cette personne, c'était vital ... car je n'avais rien compris de notre rupture, de cette liaison jamais stable, de mes soi-disants torts et de ce qu'elle attendait de la vie cette fille ... de se plaindre continuellement et de vivre dans le maljeur, j'en ai bien peur aujourd'hui) et désormais je me dis que c'est bien moi la personne normale dans mon ancienne histoire, le moins à plaindre, le plus chanceux et à ce jour, elle n'existe plus pour moi, qu'elle aille se plaindre ailleurs de son sort et étouffer quelqu'un d'autre ... je ne lui souhaite aucun malheur (ma colère diminue, la rancoeur beaucoup moins ...) mais j'ai bien peur que son parcours soit des plus terribles ... à plsu forte raison quand vous êtes une jeune infirmière en service réanimation et que vous êtes convaincu que c'est à vous de soigner les gens et non l'inverse (et que revient par extension la responsabilité de prendre soin de vos parents adoptifs ... elle doit se dévouer à eux jusqu'à la fin de ces jours, doit assumer la responsabilité que l'un de ses parents puisse mal allé ... toute sa vie, ce sera son premier devoir, c'est son seul lien pour se rattacher à la vie, ses seuls repères ... sa famille adoptive avec un père lui même très instable car recueilli petit et une mère généreuse à l'extrème (ouvrirait sa porte à tous les malheureux de ce monde)... Les schémas se répètent inlassablement ... le malheur appelle le malheur je crois ... qd vous n'avez connu que ça, votre sourire ne peut pas rejaillir alors vous provoquez l'inérêt des autres en suscitant le malheur, la plainte, le sort qui s'acharne sur vous et votre famille, la chance absente de votre vie, vos ex qui ne vous comprenez pas ... La vie est tellement est injuste !!! mais des gens se relèvent ou essaient et à eux je leur tire mon chapeau ... on a la vie qu'on mérite ) ... Bien du courage à elle, vraiment ... oui, je plains cette personne, ne pouvant plus lui venir en aide (la fuir plus tôt de ma vie, dans mes dernières pensées ... ) et ce qui permet aujourd'hui de faire le deuil de cette relation, de redorer ma confiance et de rechercher une nouvelle compagne véritablement équilibrée et stable cette fois ... Il y a tellement de gens exceptionnels qui méritent d'être rencontrés sur cette terre ... Alors fyons les instables et dépressifs ... Ces gens là sont un puits, une fossé de souffrance, d'épuisement permanent pour le conjoint, des ressorts évitant et rejetant sur l'autre toute culpabilité, des sources de reproches permanents et infondés et de caprices enfantiles ... et il faut faire attention de ne pas sombrer avec eux d'après tout ce que j'ai lu, il faut fuir aux premiers symptomes et ne jamais se croire le sauveur, l'obligé de ces personnes, on ne peut rien pour ces gens là s'ils se complaisent ainsi sans volonté de changer ... accumulant échecs et échecs dans leur relation sentimentale (liaison d'1 an tenant déjà aux miracles quand il n'y a pas eu déjà des mini-ruptures ou séparation en 1 an) ... C'est dommage pour cette fille, cette FEMMME ENFANT comme on dit, je suis d'une générosité immense, d'un grand courage, elle perd beaucoup en me perdant ou m'éloignant, j'en suis convaincu sans aucune prétention mais même moi, n'étant pas un spécialiste du comportement, je n'aurai pas eu la forçe de l'aider, je n'aurai rien pu faire, je veux vraiment me détacher d'elle complètement, la chasser dans mon esprit (sans lui souhaiter aucun mal non plus) ... Cette séparation est donc un mal pour un bien je me dis désormais, je revie, je souffle, je suis libre, je n'étouffe plus, plus aucun poids (grandissant chaque jour) à porter sur mes épaules, je fais ce que je veux, je suis libéré de son emprise étouffante, malsaine ... son travail de destruction de l'autre qu'elle opère tous les jours ... n'ayant pas confiance en elle (c'est un euphémisme de dire ça), elle abîme et entame au quotidien celle de l'autre ... et surtout je cotoie désormais des gens positifs, heureux de vivre et ça fait un bien énorme, mon moral n'est plus affectée par le moral de cette personne dépressive (ses problèmes au travail, son mal de dos chaque matin, la santé de ses parents, son demi-frère aussi instable et colérique qu'elle, son projet d'aller travailler à l'étranger pour fuir au fond sa souffrance et qu'elle recule à chaque fois, la perte de son meilleur ami et premier amour il y a 8 mois désormais, qu'elle a beaucoup fait souffrir aussi avant d'être totalement dévouée à son chevet le dernier mois de sa maladie) ... Oui, tout ceci était trop lourd à porter pour moi et pour quiconque je crois sur la durée ... En analysant bien si elle ne revoit pas ses exigences à la baisse, son mal être existentiel et les attentes quand à son nouvel homme, je ne vois pas comment elle sera heureuse avec quelqu'un cette fille, aucune issue pour moi, et le jour où elle voudra un enfant, il faudra qu'elle trouve le mari-géniteur "idéal' 'Existe t-il, dans ses rêves sûrement ??? et j'ai peur qu'un jour elle rencontre quelqu'un avec qui cela passe très très mal, quelqu'un de colérique qu'elle poussera au bout à forçe de reproches et de reproches, et là, ce ne sera pas une simple claque, oui parfois, je crains pour elle de rencontrer un homme vraiment impulsif mais là n'est plus mon problème

... Merci à toutes ... Vous êtes comme des Saint Bernard (avec le tonnelet bien sûr ...) qui viennent en aide au marcheur égaré pour le sortir de la brûme ... lui permettant de regagner le refuge et recouvrer toutes ses forces, sa joie auprès d'un bon feu !!! C'est juste une petite métaphore qui me venait à l'esprit ...Mais je le ressens comme ça ... C'est un super site, continuez longtemps surtout !!!

Et on ne doit pas oublier:

une personne heureuse + une personne heureuse = 1 couple heureux sinon si l'un ou l'une est éternellement en souffrance, c'est l'échec assuré, voir une relation pathogène qui ne menera à rien sinon au risque de détruire l'autre personne

Au plaisir de vous lire Mesdames ... Mathis

patrick

Re: enfant abandonnique et sentiment d'abandon

Message non lu par patrick » 03 avr. 2008 21:24

ayant deja posté sur ce forum.. ....... je voulais savoir si vs en tant qu'abandonnique .. souffrez vous aussi de tres grand moment de rejet de soi ?? a en avoir envie d'en crever ? .. je n'arrive pas encore a mettre un mot sur ce ressentis .. un sentiment m'envahi et me sent tres mal en moi a certains moments ...
J'aimerai aussi savoir comment cet syndrome evolue au fil des années ?
Comment finissent les gens souffrant de cette maladie ... ???

patrick

Re: enfant abandonnique et sentiment d'abandon

Message non lu par patrick » 03 avr. 2008 21:31

....... comme c'est un peu le but des forums .. et que n'ayant plus personne pour m'ecouter ... je vide mon immediat ressentis ... Je viens de recevoir un message d'une fille que j'ai rencontré il ya peu .. elle m'envois un message pour me demander d'aller au ciné avec elle ... ..je dis oui comme un con .. et elle me dit qu'elle est hyper contente .... et j'en pleure tellement cela me fait mal ... il ya qcchose en moi qui le veux .. mais mon corps et mon esprit la rejette .... j'arrive plus ...et je reproduis le meme schémas .. je la verrai quelques jours au max 15jours et puis je disparaitrais ... avec cette euphorie de liberté ...

khadija

Re: enfant abandonnique et sentiment d'abandon

Message non lu par khadija » 03 avr. 2008 22:52

Bonsoir Patrick,

pourquoi n'essaierais tu pas d'aller au cinema avec cette fille ou prendre un verre. Tu as fait un constat tres realiste que l'on fait en general dans une structure abandonnique (surtout on fuit). Essaie de te lancer un "petit challenge", sans te faire violence, quitte à t'aider d'un leger anxiolytique pour pouvoir gerer tes emotions, ton stress, ton choix de partir avant que l'on te quitte.
Je ne me fie qu'à mon experience d'abandonnique pour te donner mon avis, elle vaut ce qu'elle vaut.
Le forum vaut ce qu'il vaut mais on a au moins le merite de poser le problème de l'abandon.
Comment finissent les gens comme nous? comme moi seule parceque j'ai pris le problème trop tard mais pour finir sur une note positive, je pense qu'en mettant des choses en place, et avec un entourage attentif, un bon therapeute ; que sais je encore, on peut construire et connaitre le bonheur.
A bientot

Julie

Re: enfant abandonnique et sentiment d'abandon

Message non lu par Julie » 04 avr. 2008 09:42

Patrick,
Khadija a bien répondu à ta question, je pense, vas-y molo. Donne-toi des minis objectifs avec cette nana, passe du bon temps et ne te projette pas trop vite.
Tu sais, tu te demandes "comment finissent les gens atteints de cette "maladie"?", mais déjà, si tu en es conscient, t'as déjà fait pas mal de kilomètres! C'est apparemment quelque chose qui te fait mal et que tu as difficile à gérer. D'autres personnes se complaisent dans ce mal-être.
Pourquoi est-ce si dur de changer? Parce que je justement, c'est une sécurité de quitter l'autre avec de s'y attacher. C'est une super protection! Au moins, on ne prend aucun risque! Maintenant à toi de voir si tu penses que ça vaut le coup de prendre le risque, de vivre les choses à fond, même si ça fait toujours souffrir à un moment. A toi de voir si tu as DROIT au bonheur, à être aimé et à aimer... That's ZE question ; )

Et si tu veux mon avis, moi cela m'a bousillé pas mal de relations, et maintenant j'ai dit STOP. Même si c'est encore super dur, je n'arrive pas trop à m'attacher à l'autre, je me méfie, mais n'empêche que je ne fuis plus constamment après 3 semaines.

Il ne tient qu'à toi de changer ce processus auto-destructeur... Au fait, sois conscient tu fait qu'un abandonnique est souvent attiré par des personnes instables, sois conscient de cela et accepte que tu peux rencontrer des gens biens dans leur peau, ce n'est pas impossible.

Courage!

Muriel

Re: enfant abandonnique et sentiment d'abandon

Message non lu par Muriel » 04 avr. 2008 09:44

Bonjour Patrick,

Tout d'abord, de mon point de vue, "l'abandonisme" n'est pas une maladie : c'est une conséquence de la maltraitance que nous avons subi enfant.
Je pense que seule une thérapie - avec un très bon thérapeute qui n'aura pas peur de regarder la réalité en face (= la maltraitance subie) - qui ne cherchera pas à protéger le ou les parents maltraitants - permet de s'en sortir.
La blessure est toujours là, irrémédiable, mais elle ne fait plus aussi mal et surtout elle n'empêche plus de vivre.
Si je puis me permettre un conseil, la première chose que vous devriez faire, avant même de vous lancer dans une énième relation, c'est de chercher dès aujourd'hui un bon thérapeure (le bouche à oreille fonctionne bien)
Puis-je également vous suggérez d'aller visiter le site d'Alice Miller ?
Si on ne peut guérir de son passé, ni même le réparer, on peut apprendre à vivre avec et à vivre bien.
Le plus dur pour moi à été de faire le premier pas (me chercher un bon thérapeute, je n'ai pas trouvé le "bon" du premier coup)parce que je ne croyais pas qu'il existait autre chose que cette souffrance qui m'accompagnait chaque jour du matin au soir : et bien si ! Il existe autre chose :-)
Bon courage

Mathis33

Re: enfant abandonnique et sentiment d'abandon

Message non lu par Mathis33 » 04 avr. 2008 13:50

Bonjour à tous,

Juste un petit commentaire qui rejoint les avis donnés précédemment ... Pour avoir fréquenté de long mois une personne abandonnique et dépendante affective (+ potentiellement borderline : certains abandonniques adulte peuvent muer vers cette pathologie malheureusement ... ) et avoir lu des dizaines d'articles traitant du sujet et en en faisant la synthèse, je rejoins entièrement ce qui vient d'être dit (fleursdepassion notamment ...), aucun solution, aucune issue n'est possible et viable à terme ... sinon que de consulter un véritable spécialiste du comportement. Vous pourrez dire ce que vous voudrez, c'est la seule issue à moins que quelqu'un de votre entourage, un pélerin prophète aux dons miraculeux de guérisseur vous amène sur la voie libératrice de la guérison ... J'y crois peu

Il faut tomber le masque, casser l'armure trop lourde à porter et destructrice pour l'entourage, quitter le personnage que l'on veut paraître ... au fond de chacun de nous, sommeille quelqu'un d'exceptionnel, de riche, de pur mais à condition d'évacuer ses souffrances intérieures et de se réconcilier avec son passé ... car tout vient de là, fuir, fuir et fuir toute sa vie (devant le soi-disant manque de considération, d'estime ou d'amour des autres) n'est pas la solution, oh non ... il faut exorciser son passé en quelque sorte, trouver une réponse à toutes les questions qui vous hantent, vous détruisent, prolongent vso nuits ... c'est la seule voie et de là viendra la paix intérieure ... vous recouvrerez l'assurance, surtout la confiance en soi, la volonté de s'affirmer en tant que soi-même, d'exister en tant que personne "unique" et non plus dans le regard ou le coeur des autres ... car tout cela, vivre pour un peu de considération des autres, c'est s'ignorer pour au final ... se faire soit rejeter soit prendre la fuite de peur d'être quitter un jour
D'autres se complaisent de ce schéma, continueront aussi à porter toutes les souffrances de la terre, à se plaindre, à gagner la protection des autres ... mais ils se trompent leur vie ne sera que désolation, ruptures successives, ruine intérieure et ils ou elles finiront seul(e)s.

Prendre conscience du mal qui vous ronge et d'un scénario qui se répète immanquablement sans qu'on le veuille, et en parler ... c'est déjà un bon commencement et cela demande beaucoup de courage ... Le courage oui c'est affronter la réalité, vaincre le passé, se décorreler de l'imaginaire qu'on tente de se bâtir (un pays merveilleux aux divers mythes où on m'apportera tout l'amour et le respect que je n'ai pas eu ou pu révendiquer petit ou petite !!!) ... Vous êtes sur le bon chemin Patrick ... continuez à chercher à guérir ce mal ... un jour, on vous remarquera pour ce que vous êtes et non pour ce que vous voulez paraître auprès des autres

Rappelez-vous: une personne + une personne (+ son problème pathologique) = relation à 3 personnes au final => relation vouée inévitablement à l'échec

Bon week-end à tous

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