Re: Battez-vous!!!!
Publié : 10 oct. 2008 11:27
Bonjour Fred
Le lapsus de Marine est révélateur, toto parle des métiers de bouche et aussitôt Marine voit de la bouffe dans l'humain, et cet humain est probablement un candidat et un élève tisf. J'imagine bien que Marine est soit formatrice soit responsable d'une école de tisf. En effet, il n'est pas nécessaire de sortir de l'ENA pour comprendre que les écoles ont besoin de remplir leurs promos de tisf pour faire vivre leurs équipes pédagogiques... Dans le social, l'activité formation est une activité juteuse, la preuve, de nouvelles classes ouvrent partout... on multiplie les formations dans tous les sens, sans s'inquiéter aucunement des débouchés à la sortie...
Les débouchés ça n'est pas le souci des centres de formation de tisf, pour ce que je connais
Fred, tu poses une bien drôle de question
Une tisf qui ne trouve pas d'emploi fixe à la sortie de formation est une personne qui devient vite très vulnérable. D'abord elle est isolée, ses collègues de classe habitent souvent a plusieurs dizaines de km, voire une bonne centaine... Une fois sur trois elle s'est endettée pour suivre la formation en 2 ans... Souvent elle décroche 1 ou 2 mois de contrat (estival) chez un employeur où elle a fait parfois plus de 4 mois de stage... puis elle attend des mois et des mois qu'on la rappelle... elle n'oublie pas bien sure de harceler tous employeurs potentiels dans un rayon de 80 km autour de chez elle, ceci en écrivant, en téléphonant, en "mailant", en provocant les rencontres... elle tam tam aussi ses ex collègues pour prendre la température... 9 mois, 12 mois, 15 mois ont passé depuis le diplôme... on se gèle partout... alors après quelques remplacements deci delà pour certaines, ell finit par faire du forcing auprès de structures : foyers, hôpitaux, écoles... elle décroche des contrats de 15 jours, de 4 mois, de 6 mois... elle est ash ou esh et fait fonction de... elle est avs scolaire ou aide maternelle... où encore faute de mieux elle travaille en usine, elle remplit les rayons de grandes surfaces, elle cueille des pommes ou met des huîtres en bourriches... Et par promo on compte toujours une ou deux filles au rmi...
Alors "quelles solutions pour faire reconnaître ce métier et donc ce diplôme?" demandes-tu ?
Après le parcours que je viens de te décrire pour les tisf bretonnes, dans quel état d'esprit crois-tu qu'elles se retrouvent, 1 an, 2 ans après leur sortie de l'école ? Peuvent-elles encore endosser leur identité de tisf quand elles ont été "si méprisées" voire se sont fait "jeter" du secteur social ?
L'école invite bien la promo sortante en septembre ou octobre pour accueillir la promo entrante... viennent celles qui sont encore toutes réjouies d'avoir exercer un remplacement de tisf de 4 ou 6 semaines durant l'été, et qui sont encore pleine d'espoir pour l'avenir rayonnant promis par l’école...
puis c'est le désert... pas un courrier de l'école vous demandant où vous en êtes... pas un coup de fil... vous n'existez plus
l'école sait bien que vous n'êtes plus tisf, elle qui est en relation avec les fédérations d'aides à domicile de la région, elle sait exactement combien de postes de tisf se sont libérés (souvent des cdd à temps partiel), et qui les a pourvu... ce qui n'est pas compliqué, il suffit de savoir compter sur les doigts d'une seule main !
l'école ne s'intéresse pas à celles qui ont décroché un poste en structure, car elle sait fort bien que se sont des emplois sans qualification... sauf, MIRACLE, parfois une ancienne élève l'informe qu'elle a décrochée le gros lot : la qualification de Moniteur Educateur... Cocorico, l'école s'empresse d'en faire grande publicité auprès de ses élèves et candidats...
l'école oublie de dire que cette ancienne élève qui maintenant est ME, ne l'est que par la bonne grâce de son employeur, et si celui-ci décide un jour de revenir sur sa décision... qu'est-ce qui l'empêcherait ?
pas de diplôme de ME = pas la qualification de ME
pas de diplôme d'AMP = pas de qualification AMP
normal non ?
Quant à ta 2ème question :
"concrètement quels peuvent être vos propositions et vos actions en tant que TISF soucieux de voire pérenniser un métier encore flou pour beaucoup et mal reconnu ?"
Réponses :
1/ peut-on encore se considérer TISF quand 1 an, 2 ans, 3 ans après le diplôme les plus chanceuse ont exercé le métier durant quelques semaines seulement... puis elles ont fait n'importe quoi pour survivre...
2/ peut-on encore se considérer TISF quand on fait fonction admettons de ME, mais le plus souvent d'AMP, parfois d'AP (auxil de puer) ou d'AVS (domicile ou école), ceci sans en avoir même la reconnaissance professionnelle pour ces postes de niveau V ?
3/ crois-tu sérieusement que c'est à ces tisf en déshérence d'être soucieuse de voire se pérenniser un métier flou et mal connu ?
dis nous Fred, franchement, tu te moques de nous ou quoi ?
Ne crois-tu pas, sérieusement, que c'est aux ECOLES de s'atteler à cette question épineuse ? Avant de nous encourager à investir en masse des supposés emplois de tisf en structures, n’auraient-elles pas du, en amont (avant toute mise en place de la formation), penser et définir un profil de poste de tisf adapté aux besoins des structures ?
trop facile de jeter l'anathème sur la pauvre tisf nouvellement diplômée :
- qui ne décroche pas son poste en associations quand 60 % des emplois de tisf y sont à la casse
- ou qui n'obtient pas la qualification de ME, AMP... alors qu'elle est dans l'impossibilité de présenter ces fichus diplômes, s'étant fourvoyée dans l'école des tisf !
MES PROPOSITIONS :
Qu'on ferme les écoles de tisf, profiteuses et menteuses, lâcheuses…
Que dans les écoles de ME, on ajoute une spécificité "domicile" au libre choix des étudiants, pour former de nouvelles travailleuses familiales destinées à remplacer celles qui partent en retraite et dont les postes ne sont pas "cassés"...
La meilleure tisf que je connaisse en Bretagne c'est une dénommée LENA qui s'exprimait sur le forum entre 2004 et 2007. Léna est une ancienne travailleuse familiale venue dans le métier grâce à son diplôme de montricice éducatrice !
Voilà ma proposition, qu'en penses-tu Fred ?
Le lapsus de Marine est révélateur, toto parle des métiers de bouche et aussitôt Marine voit de la bouffe dans l'humain, et cet humain est probablement un candidat et un élève tisf. J'imagine bien que Marine est soit formatrice soit responsable d'une école de tisf. En effet, il n'est pas nécessaire de sortir de l'ENA pour comprendre que les écoles ont besoin de remplir leurs promos de tisf pour faire vivre leurs équipes pédagogiques... Dans le social, l'activité formation est une activité juteuse, la preuve, de nouvelles classes ouvrent partout... on multiplie les formations dans tous les sens, sans s'inquiéter aucunement des débouchés à la sortie...
Les débouchés ça n'est pas le souci des centres de formation de tisf, pour ce que je connais
Fred, tu poses une bien drôle de question
Une tisf qui ne trouve pas d'emploi fixe à la sortie de formation est une personne qui devient vite très vulnérable. D'abord elle est isolée, ses collègues de classe habitent souvent a plusieurs dizaines de km, voire une bonne centaine... Une fois sur trois elle s'est endettée pour suivre la formation en 2 ans... Souvent elle décroche 1 ou 2 mois de contrat (estival) chez un employeur où elle a fait parfois plus de 4 mois de stage... puis elle attend des mois et des mois qu'on la rappelle... elle n'oublie pas bien sure de harceler tous employeurs potentiels dans un rayon de 80 km autour de chez elle, ceci en écrivant, en téléphonant, en "mailant", en provocant les rencontres... elle tam tam aussi ses ex collègues pour prendre la température... 9 mois, 12 mois, 15 mois ont passé depuis le diplôme... on se gèle partout... alors après quelques remplacements deci delà pour certaines, ell finit par faire du forcing auprès de structures : foyers, hôpitaux, écoles... elle décroche des contrats de 15 jours, de 4 mois, de 6 mois... elle est ash ou esh et fait fonction de... elle est avs scolaire ou aide maternelle... où encore faute de mieux elle travaille en usine, elle remplit les rayons de grandes surfaces, elle cueille des pommes ou met des huîtres en bourriches... Et par promo on compte toujours une ou deux filles au rmi...
Alors "quelles solutions pour faire reconnaître ce métier et donc ce diplôme?" demandes-tu ?
Après le parcours que je viens de te décrire pour les tisf bretonnes, dans quel état d'esprit crois-tu qu'elles se retrouvent, 1 an, 2 ans après leur sortie de l'école ? Peuvent-elles encore endosser leur identité de tisf quand elles ont été "si méprisées" voire se sont fait "jeter" du secteur social ?
L'école invite bien la promo sortante en septembre ou octobre pour accueillir la promo entrante... viennent celles qui sont encore toutes réjouies d'avoir exercer un remplacement de tisf de 4 ou 6 semaines durant l'été, et qui sont encore pleine d'espoir pour l'avenir rayonnant promis par l’école...
puis c'est le désert... pas un courrier de l'école vous demandant où vous en êtes... pas un coup de fil... vous n'existez plus
l'école sait bien que vous n'êtes plus tisf, elle qui est en relation avec les fédérations d'aides à domicile de la région, elle sait exactement combien de postes de tisf se sont libérés (souvent des cdd à temps partiel), et qui les a pourvu... ce qui n'est pas compliqué, il suffit de savoir compter sur les doigts d'une seule main !
l'école ne s'intéresse pas à celles qui ont décroché un poste en structure, car elle sait fort bien que se sont des emplois sans qualification... sauf, MIRACLE, parfois une ancienne élève l'informe qu'elle a décrochée le gros lot : la qualification de Moniteur Educateur... Cocorico, l'école s'empresse d'en faire grande publicité auprès de ses élèves et candidats...
l'école oublie de dire que cette ancienne élève qui maintenant est ME, ne l'est que par la bonne grâce de son employeur, et si celui-ci décide un jour de revenir sur sa décision... qu'est-ce qui l'empêcherait ?
pas de diplôme de ME = pas la qualification de ME
pas de diplôme d'AMP = pas de qualification AMP
normal non ?
Quant à ta 2ème question :
"concrètement quels peuvent être vos propositions et vos actions en tant que TISF soucieux de voire pérenniser un métier encore flou pour beaucoup et mal reconnu ?"
Réponses :
1/ peut-on encore se considérer TISF quand 1 an, 2 ans, 3 ans après le diplôme les plus chanceuse ont exercé le métier durant quelques semaines seulement... puis elles ont fait n'importe quoi pour survivre...
2/ peut-on encore se considérer TISF quand on fait fonction admettons de ME, mais le plus souvent d'AMP, parfois d'AP (auxil de puer) ou d'AVS (domicile ou école), ceci sans en avoir même la reconnaissance professionnelle pour ces postes de niveau V ?
3/ crois-tu sérieusement que c'est à ces tisf en déshérence d'être soucieuse de voire se pérenniser un métier flou et mal connu ?
dis nous Fred, franchement, tu te moques de nous ou quoi ?
Ne crois-tu pas, sérieusement, que c'est aux ECOLES de s'atteler à cette question épineuse ? Avant de nous encourager à investir en masse des supposés emplois de tisf en structures, n’auraient-elles pas du, en amont (avant toute mise en place de la formation), penser et définir un profil de poste de tisf adapté aux besoins des structures ?
trop facile de jeter l'anathème sur la pauvre tisf nouvellement diplômée :
- qui ne décroche pas son poste en associations quand 60 % des emplois de tisf y sont à la casse
- ou qui n'obtient pas la qualification de ME, AMP... alors qu'elle est dans l'impossibilité de présenter ces fichus diplômes, s'étant fourvoyée dans l'école des tisf !
MES PROPOSITIONS :
Qu'on ferme les écoles de tisf, profiteuses et menteuses, lâcheuses…
Que dans les écoles de ME, on ajoute une spécificité "domicile" au libre choix des étudiants, pour former de nouvelles travailleuses familiales destinées à remplacer celles qui partent en retraite et dont les postes ne sont pas "cassés"...
La meilleure tisf que je connaisse en Bretagne c'est une dénommée LENA qui s'exprimait sur le forum entre 2004 et 2007. Léna est une ancienne travailleuse familiale venue dans le métier grâce à son diplôme de montricice éducatrice !
Voilà ma proposition, qu'en penses-tu Fred ?