Le Social

Bonjour,

Avant de juger il faut lire TOUS les messages.

Je ne prends pas à partie "l'auxiliaire de vie sociale", je ne prends à partie d'ailleurs personne, mais seulement un certain point de vue de "certaines" qui n'ont pas apparemment le même regard que leurs collègues et moi-même sur la profession.

Lisez les messages d'ELISA et vous comprendrez ce que l'on attend vraiment d'une assistante de vie lorsque l'on a un fils totalement dépendant.

Je ne suis pas une mère dépassée, loin de là,notre vie est bien organisée, nous bénéficions en moyenne de 180 h de tierces personnes, que j'ai choisi avec l'accord de mon fils et que je rémunère par chèque emploi service.

En d'autres temps je me suis rendue dans les administrations que vous citez. Pourquoi faire ? Qu'est-ce qu'elles peuvent m'apporter de plus ? Je ne sollicide pas d'aide du département, mon fils ayant été heureusement très bien assuré avant son accident.

La seule fois où j'ai sollicité un avis, pour le renouvellement de son fauteuil manuel, et n'ayant pas d'ergothérapeute sous la main, je me suis adressée à l'organisme concerné (le nom m'échappe), au bout de trois mois, et après maints appels j'ai renoncé à attendre leur visite et me suis rendue avec mon fils dans un magasin spécialisé pour le choix du fauteuil. Bien sûr, quelques jours après ils m'appelaient pour un rv dans ...15 jours, trop tard et tant pis pour eux.

Je ne suis pas dépassée, ni débordée.Je fais seulement parti des gens qui ont choisi (et qui peuvent se le permettre, intellectuellement et physiquement) de prendre leurs responsabilités en mains et de ne pas systématiquement s'en remettre à une administration ou à une entitée quelconque pour décider à leur place.

Cela a commencé, lorsque le Chef de la Réa a voulu transférer mon fils à Garches ou Berk (depuis la Guadeloupe) or toute la famille et tous les amis sont en Rhône-Alpes, j'ai refusé et demandé LYON, il m'a été répondu texto "vous voulez LYON et bien démerdez-vous". Je me suis démerdée et mon fils a été à LYON. (non mais !).

J'ajoute que j'ai beaucoup de respect pour les gens qui font correctement et consciencieusement leur travail, de quelque nature que ce soit.

Cordialement, Maud B.

Bonjour,
Je suis assistante de vie et m'occupe d'une personne qui est handicapée depui 4 ans. Je m'en occupe depuis 9 mois à tour de rôle avec 2 autres auxiliaires de vie. Ce monsieur à besoin de mettre un pénilex , donc nous lui changeons tous les matins,avec tout le protocole de propreté qui convient, et lorsqu'il y a une fuite nous devons lui changerà n'importe qu'elle heure.
Pour ma part je trouve que ce n'est pas un acte médical , car le pénilex se met à l'extérieur , sur la verge , je ne vois pas pourquoi nous ne serions pas apte à poser un pénilex. C'est un acte qui devient nécessaire pour la personne qui ne peut bouger. Les infirmières ne sont pas disponibles à n'importe qu'elle heure de la journée et nous connaissons toutes le manque d'infirmière. Nous sommes auprès de lui pendant 7 h chacune, on lui fait la douche au fauteuil, les transfert du lit au fauteuil et vice versa.le repas, la compagnie .
Sa femme qui s'occupe de l'organisation des planning et des prestations n'a pas d'autres solutions pour pouvoir garder son mari à domicile. C'est grâce aux auxiliaires qu'il peut rester chez lui, et pas dans un centre d'hébergement spécialisé .
Je trouve que vos idées de ne pas mettre le pénilex, revèle plutôt la peur ou le manque de courage de dépasser votre pudeur. Cela devient un acte humain qui doit être fait de toute façon.
Danielle

Encore bonsoir Maud B....
Là, je suis obligée de bondir, quand j'entends des propos du genre....mère dépassée...aie, ça fait mal!
Pour avoir partagé le quotidien d'une mère, qui se bat depuis bientôt 10 ans, pour son fils (je pense que ce doit être un peu pareil pour vous Maud), je peux vous dire qu'elle était loin d'être dépassée!
Si être dépassée nous ramène à la grande question du pénilex, (merci daniel.fri pour votre témoignage auquel j'adhère à 200%), je trouve l'avis un peu...dépassé!!
Sachez quand même que lorsqu'il arrive ce genre de pépins dans une famille, toute la structure même de la famille s'ébranle, et il faut être hyper soudé pour faire face; d'ailleurs, bien des couples se séparent et ne supportent pas...souvent les mères se retrouvent seules face à leur enfant lourdement handicapé.
Puis, il faut se bagarer avec l'administratif, la paperasse; le cas échéant, avec la justice, les assurances, et avec le regard des autres, leur gêne, l'appitoiement; et il faut aussi faire face à la tristesse de ne plus voir ceux qui venaient avant ....et qui ne viennent plus, car finalement, le handicap, ça isole...
Et bien souvent, il y a un frère ou une soeur qui se trouve dans cette histoire, et qui doit apprendre à faire avec ce frangin qui ne sera plus jamais comme avant!
Alors, pénilex ou pas pénilex..ça paraît tellement anodin comme question!
Je ne suis pas MAUD, mais je n'ai pu m'empêcher de réagir face à ce propos de mère dépassée!
Alors, avant de faire un tel constat, oui, dans ces cas là, restons à notre place, et évitons d'avoir un avis aussi catégorique.
Bonne soirée
Elisa

hum..

Ce message sent bon la note administrative en trois exemplaires, contresignée par le sous-chef de bureau...

Comme tous ces mots sont impressionnants et fleurent eux-mêmes les cours où l'on prend fébrilement des notes, plus de représentant syndical d'ailleurs que d'assistant de vie :

-convention collective,
-accords et surtout les catégories A,B et C,

encore une fois Françoise, désolée de vous contrarier, mais je vous trouve de moins en moins humaine...

Relisez les lignes d'ELISA, vous verrez où réside l'essentiel de votre profession.

Merci Christelle pour votre intervention,

Ne vous inquiétez pas pour moi, si ma vie a changée depuis l'accident de mon fils je n'y vois rien de tragique, sinon pour lui, car il est vrai que lorsque je le couche, tous les soirs, que je lui met son urinal (et non son pénilex...qu'il refuse...)ses attelles, ses coussins, que je lui tourne sa télévision, installe ses alarmes et ses télécommandes, je fais pour lui et mon coeur se brise.C'est tellement injuste, c'est tellement un beau garçon...

En ce qui me concerne Les évènements m'ont tout simplement appris à vivre d'une autre façon, à me battre pour mon fils, a accepter que les amis et la famille tournent le dos pour la plupart (c'est qu'ils ne valaient pas grand chose...).

Quand il a eu son accident, je me lamentais, étant en pré retraite, de n'avoir rien à faire, de m'ennuyer, et bien voyez-vous le destin s'est chargé de moi !

Depuis un an j'ai pris du recul, passé les périodes d'hospitalisation, de réeducation, les batailles administratives (je crois bien que j'ai un mi-temps de secrétaire-comptable...)de crises de nefs, de fâcheries avec mon conjoint, finalement j'ai écouté mon médecin et les sirénes du prozac, et depuis un an me voici en pleine forme !

Je me suis même mise à la peinture, je peins vite, de grands tableaux et pour moi c'est une révélation, non...plutôt une thérapie ;

Mon enthousiasme, ma joie de vivre (malgré tout) mon déterminisme, ma volonté, mon sens de l'organisation se réfletent dans mes toiles pleines de couleurs et de vivacité.

J'étais trop vieille pour me remettre au piano...

La dureté de l'existence vous terrasse ou vous apprend au contraire à vous redresser, j'ai eu beaucoup de chance d'être dans la deuxième catégorie.Depuis ma petite enfance d'ailleurs.

Cela s'appelle la résilience et bien heureux celui qui en est doté.

à Danie...qui vient rejoindre Elisa...

Bon, encore une qui a compris de quoi on parlait...pour l'avoir vécu.

En effet, mettre un pénilex n'est pas un geste médical, tout le monde peut le faire, du moins s'il sait surmonter sa pudeur et sa peur.

J'ai connu cela, également les premières fois où il a fallu que je t....mon fils.

Alors que l'on m'oppose des textes et des rubriques a,B,c, des conventions et autres, cela m'exaspère quelque peu.

Comme le dit Danie, les infirmières ne sont pas disponibles à tout moment pour effectuer ces actes, il faut bien que la personne présente et rémunérée pour assister son client le fasse, tout comme préparer les repas, donner la becquée, allumer le téléviseur, repasser le linge.

Bon, alors...faire ou aider à faire...

Cela me fait penser à ma belle-mère, 82 ans, à qui on a eu beaucoup de mal à faire accepter une aide.

Non..non..elle connaissait une voisine, chez qui l'aidante en question venait prendre le café, levait la tête en disant "il est sale votre lustre" (sans doute dangereux de le nettoyer...) et repartait au bout de deux heures sans avoir rien fait.

Alors dur dur de faire admettre à cette femme, courbée par 74 ans de labeur (je ne blague pas elle a été "placée à 8 ans) ayant marné comme pas possible toute sa vie, trois enfants, plus ceux de la DDAS, plus la ferme, etC... continuant jusqu'à il y a peu à s'occuper de son jardin, qu'il fallait qu'elle se fasse aider.

J'imagine bien sa réaction si quelqu'un était venu lui dire "je vais vous aider à faire votre vaisselle" je vous montre comment laver et vous essuyez, ensuite nous passerons au balai, vous balayerez et je tendrai la pelle"

Allez...c'est d'un ridicule.

Maintenant elle apprécie que quelqu'un "fasse à sa place" et puis mieux encore "les plateaux repas" dernière innovation pour qu'elle puisse passer paisiblement ses vieux jours chez elle, et non pas dans une maison de retraite.

PS : et surtout ne me parlez pas des C.A.T ou je me mets à hurler !

pour prendre les salariés pour des fainéantes,bien sur que nous sommes payées à boire le café, et écrire tout et n'importe quoi, vous devez être une frustrée, demander à l'infirmière de laver les sols ou simplement de vider une chaise percée vous serez surprise de sa réponse nous nous la supportons tous les jours sans compter les pansements laisser sur les tables, elles n'ont pas le temps les "pauvres"
je maintiens
mon "NON" au pédilex.et à tout ce qui dépasse ce pourquoi nous sommes là de l'aide,
dans notre asso en cas d'accident de travail pour cause de manipulation, réhaussement ou autre acte, la direction émets des réserves et les dossiers sont bloqués, lorsque la salariée a fait un acte qui ne lui été pas demandé ce qui a occasionné l'accident

Bonjour à toutes,

Déjà pour préciser on ne dit pas pédilex mais pénilex.
Bon je pense qu'il ne sert à rien de convaincre certains, par rapport au vrai travail d'auxiliaire avec personne handicapée.
Pour les propos de Françoise sur le rôle de l'infirmière, je trouve que ce n'est pas à elle de nettoyer le sol ou de vider une chaise percée. L'auxiliaire est là pour cela, et ce n'est pas décadant pour nous de le faire.
Nous ne sommes pas en effet fainéantes pour faire ce métier, et pour ma part , jeter les pansements qui sont restés sur une table par l'infirmière ne devrait pas poser de problème.
Maud n'est pas frustrée , pour la défendre. Mais elle reste dans la réalité de ce qui se passe pour elle et son fils, elle sait de quoi elle parle.L'épouse du monsieur handicapé dont je m'occupe à pû garder son mi-temps, pour essayer d'avoir une vie normale. C'est ça "aider" des gens fragilisés.
Danielle

Nous ne sommes pas en effet fainéantes pour faire ce métier, et pour ma part , jeter les pansements qui sont restés sur une table par l'infirmière ne devrait pas poser de problème.
Moi non plus cela ne me pose pas de problémes,par contre que l'on me prenne pour sa bonniche non merci le respect çà existe et l'hygiéne aussi, pour mettre des pansements sur une table et Françoise n'est pas la seule à l'avoir vu

Pouvez-vous m'expliquez Maud et Danie, quel plaisir nous devrions avoir a outrepasser nos limites. Peu importe ce que les gens comme vous pensent, mais vous ne respecter pas notre profession.
Vous trouvez ça normal qu'on ai à faire à des gens qui ne nous respectent pas ? Moi, NON.
C'est terminé l'époque des domestiques à qui l'on pouvait tout demander tellement elle étaient soumises.

On ne peut pas pendre tout le malheur des gensnous les AVS, vous rendez-vous compte de ce que vous écrivez ?