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Re: tisf, c'est un super métier

Publié : 24 août 2008 13:57
par bénédicte
on écrit mère térésa sans le h

ensuite le "concept mère térésa" a toujours cours, on cherche toujours à le détecter chez les candidats ES, du moins pour ce que je connais dans l'école où je suis formatrice

on peut tourner autour de pot indéfiniment et avancer arguments sur arguments pour ne pas s'interroger honnêtement sur la pensée de proust, et la raison pour laquelle cette pensée dérange... là est la vrai question soulevée par quesaco, et la vrai question tout court

Re: tisf, c'est un super métier

Publié : 24 août 2008 18:17
par Gamine
Bonjour Bénédicte,

Merci pour le H, ensuite on écrit Mère Térésa avec des majuscules et Proust aussi, mais on s'en tape.

La question de Q ne dérange pas, elle est vieillote, c'est tout( en outre, Q ne pose aucune question. Il nous fait part de son ecoeurement, C'est philosophie qui évoque Proust, mais bon). La question de pourquoi fait on ce métier, le coup de la réparation, le coup de il n'y a pas de hasard si on fait ça c'est qu'il y a une raison, le coup de falgelle moi car sous un extérieur de sauveur je cache un intérieur de pervers. C'est mille fois entendus, non?. Freud nous avait déjà prévenu il y a plus d'un siècle. Je crois qu'on a fait le tour, non? Par ailleurs, je te renvoi à Eric Berne pour le concept de victimisation. Je te renvoi au concept systémique sur le concept de relation complémentaire.



La question de Q est pauvre en dérangement. Elle est gratuitement provocatrice. Pourquoi a t'il choisi ce mode d'expression. Pourquoi n'a t'il pas choisi un mode plus tranquille pour poser sa question qu'il n'a pas posée.

Je le redis sa forme à gaché son fond.

Je vais essayer d'être clair sur Mère Térésa. Mère Térésa je m'en fous.

Ce n'est pas les mère Térésa que l'on recherche dans un jury. Ce sont les personnes qui n'ont pas la capacité de prendre de la distance avec les difficultés des gens qu'elles pourraient rencontrer.

Je veux juste faire la distinction entre Mère Térésa la personne physique et Mère térésa la symbolique. Puisque pour cette dernière, il s'agit d'une querelle laico-religieuse prenant racine durant le siècle des lumières et des philanthropes. Le concept de mère Térésa comme tu dis dépasse la question de Q, il est le reflet de la séparation de l'état et de l'église. Il est le reflet de la laicisation de la république. Le duel charité chrétienne contre professionnalisme a vécu. Tous ceci est dépassé aujourd'hui. C'est dommage que tu t'en aperçoives pas.


Si la question est peut on travailler dans de bonnes conditions si l'on pense avoir la vocation d'aider les gens? La réponse est oui. La vocation n'empèche rien par elle même, elle peut aider à dépasser certaines de nos limites.

Si la question est peut on travailler en fusionant avec les problématiques des usagers? c'est à dire rentrer dans le pathos. La réponse est non. C'est dangereux.

Pour finir,je dirai que nous ne tournons pas autour du pot. Nous nous accordons sémantiquement.

De plus, Bénédicte que dis tu toi à part... rien. Ah si! que je fais des fautes d'orthographe et que tu es formatrice dans une école d'éduc. Ne fais tu pas cela pour la gloriole qui ecoeure tant Q. Tu as la critique facile. En revanche, aucune tentative de réponse à l'horizon. Attendons. Nous verrons bien.

Re: tisf, c'est un super métier

Publié : 24 août 2008 22:08
par marie
Quel mal y a t-il à la critique de Quèsaquo ? On s’en prend à lui alors qu’il a quand même eu le mérite de nous faire réfléchir sérieusement sur notre métier.
Certains se sont peut-être sentis visés et se sont vite vexés, mais en relisant son message, on se rend compte qu’il s’en prend à deux personnes qu’il a cité, et qui affirment le fait que TISF est un super métier, car il est valorisant, et car on rencontre des personnes ayant des difficultés de toutes sortes. Ces personnes recherchent donc vraiment leur autosatisfaction, voir assouvissent un désir inconscient de supériorité.

Il est normal de rechercher un peu de satisfaction dans notre métier, puisqu’il occupe une part très importante de notre vie.

Si nous sommes sur ce forum, c’est que nous nous intéressons à notre métier, donc que nous l’aimons, quel que soit notre point de vue sur le discours de Q. La question à se poser à présent est comment exercer notre métier, que l’on souhaite aider, avoir un salaire, ... ou faire le bien.
Il faut que nous prenions conscience que l’on travaille avec des êtres humains, qui ont leurs propres désirs et valeurs. Or à trop « désirer faire le bien » sans réfléchir plus loin, ne risquons nous pas de choisir à la place des personnes elles-mêmes ce qui est bien pour elles ou non ?
Tout au long de ce débat sur la raison pour laquelle TISF est un super métier ou non, n’aurions nous pas omis de prendre en compte l’avis des premiers intéressés : les personnes auprès desquelles nous intervenons ?

Pour en revenir à Proust, lorsque Gamine dit « si il faut aux gens qui ont une vocation des victimes; Il faut aux victimes des gens qui ont une vocation pour les aider à sortir de leur statut de victime », je te peux te répondre par un exemple très simple : pour vivre, nous produisons inéluctablement des déchets, qu’il faut éliminer. Lorsque les éboueurs sont en grève, les habitants deviennent victimes (des mauvaises odeurs, des risques sanitaires...). A mon avis, ce n’est pas du beau discours des médecins ou travailleurs sociaux dont ils ont besoin, mais bien d’éboueurs, qui n’ont pas, à mon avis, une vocation d’éboueur !
(De plus, je suis étonnée que tu reprennes le terme de victime de cette manière après les discours que tu as tenu)

La vocation est un appel à s’engager dans la vie religieuse, voir, aujourd’hui, dans un sens plus laïc, un appel à se vouer à une cause, à une mission. Aimer aider ne veut donc pas dire avoir la vocation à aider. Nous pouvons être travailleur social sans avoir pour vocation d’aider les gens.
Pour ceux qui pensent l’avoir, j’aimerai savoir ce qu’ils font lorsqu’ils ont réussi à régler les problématiques visées par le projet d’intervention des familles qu’ils suivent : vont-ils trouver de nouvelles difficultés aux personnes pour avoir quelqu’un à aider, puisqu’ils se vouent à l’aide ?

Re: tisf, c'est un super métier

Publié : 25 août 2008 10:18
par Marine

Bonjour,

J'ai lu avec beaucoup d'attention ce qui est écrit.
Je pense qu'il y a pas mal de malentendu sur la notion d'"aide".

aider, dans le Social quelque soit le diplôme indique le but de rendre autonome ou de s'en approcher pour des publics fragilisés par des conditions de vie éprouvantes, des maladies, l'ignorance des droits, etc..
notre choix de profession est orientée vers la rencontre avec l'autre.
L'autre qui peut être soit même, à un moment de la vie, je ne me vois ni bourreau et encore moins victime de quiconque.TISF ou TS, c'est un Métier, non une Vocation.

C'est génial d'aimer son "métier", on ne le fait que mieux mais comme l'on soulignait plusieurs autres intervenants, faut de la distance dans notre fonction.

c'est vrai que certains "usagers" tendent à être assistés et certains professionnels entrent dans le jeu soit par facilité soit par non remise en question de leur place ou encore par "immaturité". Je n'y apporte aucuns jugements.

Notre place est principalement de leur donner confiance en eux pour qu'ils sortent de l'engrenage dans lequel ils se trouvent.

TISF est un excellent métier de contact. Pour les personnes qui l'ont choisi, ce doit être un pur bonheur de l'exercer toujours en gardant à l'esprit que cette personne en face est son semblable, juste qui traverse une phase difficile et qui doit s'en "sortir" par notre intermédiaire et l'ensemble des TS, psychologue .... qui s'en occupent.

Merci de m'avoir lu.

Une TISF en structure.

Re: tisf, c'est un super métier

Publié : 25 août 2008 11:11
par gamine
Bonjour Marie,

Je suis pas mal d'accord avec toi, même si :

"Quel mal y a t'il a la critique de Q". Je le re-répète c'est sa forme qui déconne. On l'ecoeure. Il s'en prend à Paule et Joazuok, mais je te défie de leur trouver une quelquonque preuve d'autosatisfaction malsaine. Pour ma part, je lis des gens engagé,solidaire, aimant leur métier avec professionalisme.

Il nous fait réfléchir? C'est lui, tu en es sur? ALors, c'est super, je peux dire quelque chose de façon débile, voire dégueulasse. Mais c'est pas grave, je te fais réfléchir. En vérité, c'est toi qui décide d'en faire un sujet de réflexion, parce que tu es surement quelqu'un de bien. Si Q avait voulu nous faire réfléchir,si il avait voulu lancer un débat sur "la place de la satisfaction personnelle dans la relation d'aide", je ne crois
pas qu'il s'y serait pris comme il l'a fait.

Pour le mot victime je fais référence aux écrits d'Eric Berne.

Pour le coup des éboueurs, je ne comprends pas. Aux éboueurs les poubelles, aux tavailleurs sociaux les problématiques sociales. A chacun son taf. Si les travailleurs sociaux se mettaient en grève toutes les actions des éboueurs de France, tous les ramassages de poubelles ne viendront pas à bout des problèmes sociaux des usagers du service social. Maintenant si le fond de ton discours c'est de dire que les discours ne suffisent pas et que pour aider quelqu'un il faut agir. Je suis d'accord (je ne suis pas Tisf pour rien).

Pour la définition de vocation, si tu ouvres ton dico tu y trouveras au mot "vocation" plusieurs assertions, tu n'en utilises qu'une. C'est dommage.

Je ne dis pas que les gens qui n'ont pas de vocation font de mauvais aidant. Je dis simplement, voire banalement, l'inverse, je dis que les gens qui ont une vocation ne font pas forcément de mauvais aidants.

Pour ta question de fin j'ai la réponse. Les personnes qui pensent avoir la vocation d'aider. Quand elles ont réussi à aider une personne ou une famille à améliorer leur vie individuelle, familiale ou sociétale, elle sont très contente, elle dise au revoir à la dame, au monsieur, elles osent peut être une bise aux enfants, elles s'en vont en n'attendant pas qu'on leur dise merci et passe à une autre situation très satisfaite d'avoir pu être utile à des personnes, forte d'un peu plus d'expérience et de plus en plus sùr de leur vocation.

Salut.

Re: tisf, c'est un super métier

Publié : 25 août 2008 21:24
par merci
merci à quésaco pour sa provocation qui a le mérite de pousser la réflexion des uns et des autres à propos de la "motivation", terme que je trouve plus approprié que "vocation"

je travaille en ce moment sur un projet professionnel pour un métier du social, et vos réflexions à tous me fait bien réfléchir

donc merci aussi à tous pour les efforts que vous faites pour expliquer votre point de vue, manquant d'expériences, je n'ai pas encore un point de vue tranché mais vous m'aidez à me le forger

Re: tisf, c'est un super métier

Publié : 26 août 2008 13:49
par flo
bonjour,

à Gamine,

plus je lis tes écrits et plus je me questionne sur ton discours et le ton professoral que tu emploies, tu affirmes tes vérités et tu sembles imperméable à une remise en cause quelconque... pour moi je traduis cela par un manque de recul... où autre chose ?

Quand tu écris par exemple "Penser que vouloir devenir Tisf c'est rechercher une certaine gloriole comme le dit quesaco. Montre bien qu'il ne connait pas le métier"

moi je suis tentée de te demander si toi tu connais le métier de TISF

Gamine, es tu TISF ?

Re: tisf, c'est un super métier

Publié : 26 août 2008 14:50
par Gamine
Bonjour Flo,

La réponse à ta question est : oui (mais je l'ai déja dit), depuis vingt ans. D'autre part j'ai fais des études universitaires, mais je n'ai jamais voulu lacher le terrain (peut être la vocation!). je suis aussi jury depuis 1994 (c'est pourquoi je me suis permis de te répondre précédemment), et formatrice vacataire depuis 1998, je fais partie d'une association de promotion du métier de Tisf. J'aime mon métier, je crois être une professionnelle qui prend suffisament de recul, de distance dans son métier.

Pour ton exemple, comme je viens de le dire. J'aime mon métier. Cependant faire le ménage chez des personnes, parfois (en fonction de l'assoc) sans savoir pourquoi. A peine arrivée pour la première fois chez Madame Untel, qui sans meme discuter cinq minutes, vous montre la serpillere ou le fer à repasser , faire la vaisselle, le linge, le sol, s'occuper des gamins, dans un nombre limité d'heures, être souvent isolée, pas reconnue, mal connue, utiliser par les assoc (souvent), les familles(parfois), les ts s'est aussi ça le métier du coté obscur, ne nous cachons pas la face. Alors dire que l'on recherche une gloriole, ça me fait doucement ricanner et je l'affirme Q, si il croit ce qu'il dit, ne connait pas le métier.

Si tu trouves que je ne me remets pas en cause parce que j'ose contre argumenter. Je te propose avant de me juger personnellement d'entrer dans le débat sur le fond et pas sur ma nature. Ce qui est étonnant c'est que mon ton professoral semble te géner alors que le ton méprisant de Q t'indiffère(???).

Peut être parce que mes posts précedent, notament sur mère Térésa (sans h), t'était adressé personnelement. Mais je me trompe évidemment.

Cependant,si c'est le cas je te prie de bien vouloir m'excuser mais tu as pris ton cas (qui n'est pas unique, je te l'accorde) pour en faire une généralité de tout le travail social.

Dis moi, par exemple, ce qu'on écrit Paule et Joazuok de mal.

Que penses tu de "la vocation et de la relation d'aide".

Si tu veux que je me remette en cause dans m'en les moyens objectifs.

Mais si tu cherches une joute verbale ça sera sans moi.

Au revoir

Re: tisf, c'est un super métier

Publié : 26 août 2008 19:45
par gamine
dans l'avant dernière phrase il faut lire "donne" et non dans

Re: tisf, c'est un super métier

Publié : 26 août 2008 20:50
par flo
Bonsoir gamine,

Les joutes verbales ne m’intéressent pas, et face à toi je ne ferais pas le poids, je ne suis pas universitaire et il me faut faire des efforts pour exprimer mes idées par écrit, cela n’est pas aussi naturel pour moi comme cela peut l’être pour toi.

J’ai écrit à ton propos « je traduis cela par un manque de recul... où autre chose ? »
« manque de recul » est une boutade à la façon de quésaco
« où autre chose ? » en fait en te lisant j’avais l’impression d’entendre soit une formatrice, soit une chef de service d’une administration du social, soit une « politique » (élue gérant un ccas par ex)… mais pas une tisf de terrain

Tu dis « le ton méprisant de Q t'indiffère(???). »
Non, c’est bien pire, quésaco m’amuse, sa provocation a atteint le but qu’il cherchait sans doute : faire réagir, et les retombées sont intéressantes, enfin il s’écrit des choses intelligentes sur le forum des tisf, cf. Marie, Marine et toi. Je ne sais plus qui parle de niaiseries plus haut, c’est vrai que des messages du type :

1) « « tisf, c'est un super métier…
Moralité: bougez-vous, il y a du boulot!!! Il suffit de montrer la place que peut jouer le TISF, autant à domicile qu'en institution. On a nos places a faire!!!
Il faut se faire reconnaitre! »

2) « le travail est passé d'un engagement quotidien en une véritable vocation. Pourquoi ? autour de toi tu es encouragée par des personnes qui ont cette même volonté, faire du mieux possible pour aider... tu fais découvrir jour après jour des capacités nouvelles aux usagers que tu encadres, tu guides, tu conseilles, mais surtout tu les écoutes... un métier "difficile" mais tellement valorisant ... »

3) « bisou ma tatouille de doudou »

4) 5) 6)… etc.) ne sont pas constructifs.

Il est dommage que les tisf chevronnés n’échangent pas à propos de leurs pratiques, un formateur prénommé François à bien lancé un sujet sur « l’amélioration des pratiques » il y a longtemps, mais le contenu, riches de centaines de posts, est demeuré désespérément vide quant au sujet des pratiques… on ne peut y lire que des messages du type précédent plein de conseils gratuits


Universitaire et « femme de ménage du pauvre » ! Je comprends mieux ton acharnement à défendre l’idée de « vocation du TS » ? En fait tu es une pasionaria !

Et ne dit-on pas que « la passion rend aveugle » ? IoI

Facile, je ne résiste pas à jouer à quésaco, n’y voit pas de malice, les sujets trop sérieux sont parfois si ennuyants…

« Gamine », pourquoi ce pseudo en contradiction avec l’idée de professionnelle très expérimentée ?

Peux tu nous présenter aussi l’association de promotion du métier de TISF ? Que faites-vous concrètement pour promouvoir ce métier ? Et auprès de qui faites-vous cette promotion ? Moi, comme des centaines de diplômés je n’ai pas de poste de tisf, je suis auxiliaire de puériculture en crèche et après avoir pensé à la VAE EJE je prépare par le CNED le concours d’entrée en école car la vae me semble trop difficile, je n’ai pas le soutien ni d’une eje ni d’un puer sur mon lieu de travail, la crèche est gérée par une infirmière


« La vocation et la relation d’aide » voilà un beau sujet de débat pour des tisf chevronnés, s’ils existent ceux-là, car on n’en rencontre pas beaucoup sur ce forum. Je vais réfléchir à la question…

à bientôt