Le Social

Bonjour

Par ma part, après de longues années d'hésitations (j'arrive bientot à 40 ans), j'ai choisi de me préparer à devenir éduc spé.

Ce choix n'est pas hasardeux mais le fruit d'une succession d'évènements.

D'abord mon propre handicap, mon vécu par rapport à cela, le manque d'accompagnement des parents qui ont des enfants en situation de handicap, la souffrance de mes propres parents. Les nombreuses difficultés que rencontrent les parents à éduquer leurs enfants, à assumer leur parentalité dans ce genre de situation.

Oui, j'aimerai évoluer dans ce métier parce que l'acte éducatif est très diversifié. Nous ne réussissons pas à tous les coups. Ces ratés sont des superbes occasions de se remettre en question, et de rediriger nos choix vers d'autres options. Il y a une richesse grâce à la diversité dans la relation. J'aime les situations délicates qui mènent vers l'inconnu, l'incertitude. La gestion de l'urgence qui exige réflexion, rapidité, réaction et action.
En fait, je trouve mon pied dans les situations délicates ou d'éches pour apprendre.

Ensuite, mon éducatrice spé est devenue ma meilleure amie et m'a donné le goût de son métier.

Mes motivations pour ce choix sont encore à affiner. Mais, à cause de mon handicap je ne peux aps devenir institutrice (acte éducatif d'enfants ordinaires) alors je me dirige vers un public extra-ordinaire qui allient des tas de différences toutes aussi riches les unes que les autres.

Pas de routine non plus. Un accompagnement qui est épuisant nerveusement. Un investissement personnel très important. Un droit à "être" et l'implication de son "être" tout entier.

J'aime vraiment cela et j'adore les enfants

Bonjour,
Je suis en première année d'educ spé et je vais terminer mon stage dans un lieu de vie (foyer occupationnel avec internat) pour adulte handicapé. Avant mon entrée en formation j'étais veilleur dans un foyer PJJ.
Mon but dans la vie a été d'abord de travailler dans le social car j'ai eu des expériences importantes qui m'ont dit que peut être je pourrais faire des choses, c'est toujours un sentiment diffus, une intuition qui m'a donné cette vision humaniste. Je me suis trouvé face à des ados, face à des gens en situation de galère et quand tu les écoutes et que je leur répond je sentais que je les valorisais car ils se sentaient compris. Après avoir bourlingué de droite à gauche, j'ai décroché un poste de veilleur de nuit à la PJJ. Là j'ai eu une chance énorme, j'ai rencontré un professionnel qui m'a mis les pendules à la place, il m'a fait comprendre que tes réactions, tes principes de citoyens, ta bonne éducation que t'as reçu tu peux t'assoir dessus. Le problème ce n'est pas les usagers qui t'ouvriront les yeux ( si un jour on te laisse le temps de devenir lucide) c'est le fonctionnement de l'institution, qui se rapproche de Dallas avec Jr jamais loin de toi. C'est l'injustice des statuts, on fait travailler différents personnels sur une m^me tache mais le salaire ne sont pas les mêmes. Sinon la violence ca toujours été la base du lien éducatif , à chaque fois j'ai dû baliser et installer soit de l'autorité, soit de la crédibilité, soit de la confiance, soit de l'indifférence et pour cela je me suis appuyé sur mes connaissances générales et sur de la pédagogie, jai toujours expliqué ce que je faisais ou ce qui pendait au nez du jeune si il ne changeait pas. Avec tout cela, j'ai pu survivre (lol) la nuit, seul. Mais là ou j'ai failli pétér un plomb c'est quand je suis tombé sur un conflit entre la direction et le personnel éducatif.
J'ai pu rentrer en formation d'educ spé et je continues à me rendre compte que je fais un métier usant psychologiquement, mais au moins je sais pourquoi je me lève le matin, en poussant la porte de mon foyer je me dis peut être qu'un usager rigolera à l'une de mes blagues, qu'un autre ramènera son couvert sans se tirer en douce ou qu'un autre aura bien dormi et te parleras avec sympathie de ta montre et il enchâinera sur ses souvenirs familiaux. Sinon j'apprends à supporter le cynisme, la méchanceté, la bêtise il faut que je prenne prenne beaucoup sur moi pour éviter que je devienne (pas trop) aigri.
Alors Maeva toutes les raisons sont valables pour entrer en formation mais le problème ou la chance c'est que tu évolueras et pour ça bon courage, mais garde en mémoire partout où tu iras si l'usager apprécie ta démarche il l'exprimera mais à sa façon.

Bonjour à toutes et à tous,
Je lis vos messages avec plaisir. Ces textes me rappels mes débuts pour certains et ma situation actuelle pour d'autre. Il me semble légitime de dire que l'on se soigne en soignant les autres. Mais n'oublions pas que nous nous soignons en nous levant le matin, nous prennons soin de nous quotidiennement. Il me semble que le point délicat à éviter serait de tenter de palier à un travail personnel, qui n'a sa place que chez un analyste digne de ce nom, à travers le métier d'éducateur spécialisé. Il est aussi juste, mais sans vérité, de dire qu'il est dure ce con de métier: il est vrai que travailler avec des gens qui sont violent, ou triste, ou perdu, ou un peu fou, ou très fou, cela peut être fatigant.
Mais c'est justement là où chacun peut faire appel à son désir d'éducateur spécialisé, qui est le fondement personnel et injustifiable de ces professionnels. Pour ma part toucher mon désir de près dans ce métier m'a amené à ne plus vouloir le faire. Le point de son soin et du soin de l'autre en effet se croise à certains moment et il est bien légitime d'en être déstabilisé. Mais je ne sais pourquoi (le désir est une chose obscur) je continue et j'aime. Il me semble que ce que j'aime c'est la rencontre...
Je me permet de citer un de mes amis qui est déjà professionnel puisque moi je ne le suis pas encore (je passe mes examens de fin d'étude en mai et juin): "Le maître est du côté du savoir; L'éducateur, lui, est du côté de la re-connaissance. L'éducateur spécialisé doit mettre en place un cadre qui permette à l'autre d'accéder à son propre savoir: il faut donc avoir la faculté de se laisser enseigner par le sujet trop usé par le désir de l'autre: le sujet devient usagé...
L'éduc-acteur serait alors un tuteru d'accompagnement joyeux à l'écoute de toutes les souffrances humaines."
Voilà pourquoi certain pensent que le désir peut-être chose délicate. Le désir est toujours une chose délicate et incompréhensible, le but pour éducateur spécilaisé serait de baisser le volume de ce désir pour pouvoir entendre et laisser résonner celui de l'autre qu'il accomagne.
A vos désir!!!

Merci Fabien pour ce superbe témoignage.
Vous avez mis en mots certaines choses que j'avais du mal à dire.
Merci

je vais passer les concours oraux pour devenir éducateur spécialisé, c'ets très difficile d'expliquer pourquoi en veux faire ça et de mettre des mots sur un sentiments, mais je ne crois pas qu'il faut dire que c'ets une vocation car j'ai entendu dire que cela peut etre mal percu lors de l'entretien oral!

Bonjour, je prépare l'examen d'entrée éduc.spé pour la rentrée de septembre 07. Je suis actuellement chargée d'accueil dans une Mission locale. Je souhaiterai prendre contact avec vous pour me faire une idée plus précise du métier, les raisons que vous avez cités sont fondées, je pense les partager, je voulais vous en parler.
Merci d'avance.

Un ptit coup de gueule concernant l'orientation que prend la première question. je suis un petit peu fatigué de lire des personnes qui cherchent pour leur concours d'Educ des éléments de réponses qui les aideront. N'est pas tronqué le concours que d'avoir cette démarche; Cher amies et amis allez y avec vos trippes, votre vécu, c'est ce que l'on demande et non pas du rapporté d'expérience des autres. L'intégrité de la démarche commence là, parcequ'après sur le terrain on voit des gens qui sont là, alors qu'ils n'ont pas réellement réfléchis en quoi cela les engagés, et oui c'est un des effet de vouloir rabacher ce que d'autres vivent. Et si vous pensez ne pas avoir d'éléments pour le concours c'est que vous n'êtes pas près, et vivez vos expériences. On ne fait pas ce gentre de boulot comme d'autres, cela peut causé pas mal de dégat par la suite même individuellement.

oui effectivevement c'est une bonne parole On demande d'etre soi et pas de rapporter ce que disent les autres . IL y a deja beaucoup de candidats et je pense que les personnes qui n'ont pas d'idéés commencez d'abord par sortir le nez dehors et vivez le social au lieu de l'exploiter

Cher vous,
Prenons du doute pour lire ce qui est écrit: ceux qui demandent de l'aide pour préparer leur concours, ne le font, me semble-t-il, que par recherche de mots. On avance par les autres et à travers leurs mots, c'est l'identification! On prend de Paul et de Jacques et on fait sa sauce. Bien naif est celui qui croit qu'il est le premier à penser ce qu'il pense. Nos vécus sont bien sur personnels, ce qui l'est moins c'est le langage, qui lui est plutôt universel. La façon dont chacun saura s'y inscrire, dans ce putain de langage, ce sera ça son style et sa personnalité. Alors ne croyons pas ou peu que ces demandes d'aides sont là pour tromper le jury, on ne setrompe que soi-même.
Juste pour terminer, si parfois de jeunes novice éducateur un peu spécial se retrouve dans des situations où ils ne se sentent pas à leur place: formidable, le travail commence! Souvent d'ailleurs, ce n'est pas l'un désigné, qui est à côté de la plaque (qui est à côté du discours plaqué?), mais les autres qui le montrent...
Fabien Le May Grichon.

Bonjour

Et ca vous donne quoi de vous énerver ??????

Nous avons tous une motivation différente pour vouloir exercer ce métier.

Pour ce qui me concerne, j'ai bien précisé qu'il fallait que je l'affine. Je n'ai donc pas dit que j'allais copier celle de Fabien. Parfois, il faudrait aussi apprendre à lire et à réfléchir avant de dire n'importe quoi.

C'est moi l'aveugle et c'est vous qui ne voyez rien !!!

Alors avant de vous énerver commencez par lire correctement ce qui est écrit