Chers collègues,
Dans une des infos juridiques n° 123, il est fait allusion au droit de retrait.
Voici comment je l’ai mise en œuvre car me concernant:
Dans le premier courrier, les faits motivants et dans le second les anomalies dans les différentes procédures ou textes en circulation suite à la réponse de ma hiérarchie qui me mettait dos à dos avec ce SDF.
Il faut savoir qu’au mois d’août, j’avais du faire intervenir la police et astreinte suite à un état de démence d’un SDF avec menace sur ma personne qui m’avait conduit à m’enfermer dans le bureau jusqu’à l’arrivée des forces de l’ordre qui n’ont fait que le mettre dehors, sans plus car à leur vue était redevenu « ange » et innocent après avoir été démon !
Le lendemain matin, j’avais retrouvé ma voiture, garée parmi tant d’autre, le pare brise défoncé et le parpaing (qui ne pouvait provenir que de la cour) sur le capot.
Apres 4 mois de silence, la bise étant revenue, cette personne a sollicité un hébergement qui lui a été accordé.
Objet : utilisation du droit de retrait
Monsieur le Directeur,
Suite aux comportements « provocateur » de M.XX, cette nuit du 01 au 02 janvier (voir note faxée du centre), dont je me suis abstenu de toute intervention en application des consignes qui m’ont été données par téléphone par le cadre d’astreinte et n’ai fait qu’observer « ses faits et gestes », qui fait suite à l’incident de cet été, dans une demande de respect de la collectivité et du RI, qui m’a conduit à déposer plainte au Commissariat contre cette personne et dont vous avez une photocopie remise à ma hiérarchie.
Il s’en est suivi une interdiction d’hébergement jusqu’à ce que cette personne accepte une rencontre, avec vous ou Chef de Service concerné, soit près de « 4 mois de réflexion » ne se soit écoulés !!?
Il lui aurait été proposé de me rencontrer en votre présence, qu’il aurait refusé.
Plusieurs jours après les faits du mois d’août, j’apprends par une personne du Samu, au conditionnel, que j’appelle pour l’informer de l’interdit de cette personne sans avoir préalablement rencontrée un responsable de l’association, me répond : « oui, je sais .Il s’est fait exclure d’une autre structure xxx déjà » (dont je n’ai pas souvenance du nom de cet établissement évoqué).A vérifier
Ce jour, mon collègue, Monsieur YY m’informe que devant la Croix Rouge, il y a plusieurs semaines de cela, alors qu’il croise cette même personne, elle lui aurait dit qu’il venait d’avoir un problème avec le personnel de cet autre établissement! A vérifier
Donc, si ces faits s’avèrent réels, cela tendrait à démontrer que c’est plus contre « toute forme d’autorité » que je représente que contre ma personne.
Ce comportement ainsi qu’à la vue de « son parcours de vie » que vous m’avez relaté montre que cette personne relève plus de la psy que de l’hébergement d’urgence dont « le centre » est avant tout et non une structure médicale !
Afin de préserver ma santé et celle de ma famille, la poursuite de ces faits ne peuvent qu’avoir une répercussion néfaste sur celle-ci, au risque de se retourner contre les miens et me fait me poser la question ce matin: vais-je en consultation ?
Ce jour pour réponse qui m’est faite à mes notes, il est fait allusion au plan grand froid donc de l’impossibilité de l’exclure ou bien de lui en interdire l’accès.
Pour info, il existe un accueil de nuit à la Croix Rouge.
Faut il qu’il y ait « passage à l’acte PHYSIQUE » ?
La documentation que je vous ai transmise dernièrement sur un compte rendu d’un colloque de médecin et de représentants du social, sur les sdf et les jeunes, faisant le constat que « la rue » avait « les exclus » de la psy, faute de moyens et de places par la fermeture de ces structures spécialisées.
Je ne souhaite pas que moi ou mes collègues, dont vous faites partis, soyons les lampistes de cette situation.
C’est pourquoi, par la présente, en tant que salarié directement concerné mais également en tant que Secrétaire du CHS-CT Espelido, si je devais être confronté, à nouveau, directement dans l’exercice de mes fonctions à cette personne de par son comportement en fonction du RI existant sur les conditions d’accueil et de présence des usagers qui sera affiché et porté à la connaissance de tous, j’utiliserais immédiatement mon droit de retrait conformément au code du travail et notamment en vertu des articles:
Article L.4131-1
Le travailleur alerte immédiatement l’employeur de toute situation de travail dont il a un motif raisonnable de penser qu’elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé ainsi que de toute défectuosité qu’il constate dans les systèmes de protection.
Il peut se retirer d’une telle situation.
CHAPITRE II : CONDITIONS D’EXERCICE DES DROITS D’ALERTE ET DE RETRAIT
Article L.4132-1
Le droit de retrait est exercé de telle manière qu’elle ne puisse créer pour autrui une nouvelle situation de danger grave et imminent.
Article L.4132-2
Lorsque le représentant du personnel au comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail alerte l’employeur en application de l’article L. 4131-2, il consigne son avis par écrit dans des conditions déterminées par voie réglementaire.
L’employeur procède immédiatement à une enquête avec le représentant du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail qui lui a signalé le danger et prend les dispositions nécessaires pour y remédier.
Article L.4132-3
En cas de divergence sur la réalité du danger ou la façon de le faire cesser, notamment par arrêt du travail, de la machine ou de l’installation, le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail est réuni d’urgence, dans un délai n’excédant pas vingt-quatre heures.
L’employeur informe immédiatement l’inspecteur du travail et l’agent du service de prévention de la caisse régionale d’assurance maladie, qui peuvent assister à la réunion du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail.
Je vous prie de croire, Monsieur le Directeur, en mes respectueuses salutations.
2eme courrier :
Objet : complément d’info
Monsieur le Directeur,
Complément d’info à mon précèdent courrier suite à la réponse de la Chef
de Service :
Si effectivement il n’est nul fait mention de l’heure de l’extinction « générale » des feux, il n’en demeure pas moins que depuis mon arrivée à l’Association en Novembre 2000, les surveillants de nuit n’ont fait que poursuivre cette procédure déjà en pratique et évoquée à maintes reprises en réunion, en 8 ans, celle-ci dans la question : « à quelle heure l’extinction des feux ? Avec pour réponse : après la fin du premier programme TV du soir (vers 22H30/23HOO) » dans un avis général. Ce qui semble logique.
Après contact avec M .YY, qui avait été de service la veille, l’extinction des feux APRES LE FILM, ne lui a posé aucun problème tout comme avec M.WW,semble t’il.
S’il le faut, je reprendrais les différentes plaintes d’hébergés contre le non respect « de la nuit » en témoigne le compte rendu de la réunion du jeudi 3 mai 2007 entre les hébergés du CENTRE de l’époque et HH éducatrice ( ?), NN éducatrice et OO chef de service, aucun surveillant ( ?) :
Dans le point 3 sur le règlement de fonctionnement, dans sa partie : les soirées et en 5eme souhait : « silence » dans le centre à partir de 22H30.
La demande « majoritaire » n’a pas changée.
Concernant les «non écrits » dont pourrait faire allusion M.XX, je répondrai, aujourd’hui, il n’est nul fait mention des pauses cigarettes, et pourtant…
Pour demain, il n’est nul fait mention de la possibilité ou non de dormir à deux dans le même lit, avec pratique de la sodomie, et pourtant…
Il n’est nul fait mention que le centre est réservé qu’aux hommes mais par contre, si je voulais jouer « sur les mots » :
Présences et absences des hébergés : ce centre est destiné à l’accueil de personnes n’ayant aucune autre solution de mise à l’abri.
La femme est devenue « objet » ??
ETC.ETC.
Par contre il y est bien fait mention, je cite:
« Il est demandé un respect de chacun et du voisinage. Les salariés du centre (j’en comprends : les surveillants) ont la responsabilité du bon fonctionnement du centre…
Aux questions de MME OO, chef de service et d’astreinte, j’aurais pu jouer le même jeu que lui et dire qu’effectivement il a été irrespectueux avec insultes, menaces…
Je ne suis pas de ce cru !
Par ailleurs, le code de l’action sociale et des familles, ci-dessous, dans son article L311-7 parle de :
… les obligations et devoirs nécessaires au respect des règles de vie collective au sein de l'établissement ou du service
http://www.legifrance.com/affichCode.do ... e=20090102
Code de l'action sociale et des familles
Version à venir au 1 janvier 2009
• Partie législative
o Livre III : Action sociale et médico-sociale mise en oeuvre par des établissements et des services
Titre Ier : Etablissements et services soumis à autorisation
Chapitre Ier : Dispositions générales
Section 2 : Droits des usagers
Article L311-7 En savoir plus sur cet article...
Créé par Loi n°2002-2 du 2 janvier 2002 - art. 11 JORF 3 janvier 2002
Dans chaque établissement et service social ou médico-social, il est élaboré un règlement de fonctionnement qui définit les droits de la personne accueillie et les obligations et devoirs nécessaires au respect des règles de vie collective au sein de l'établissement ou du service.
Le règlement de fonctionnement est établi après consultation du conseil de la vie sociale ou, le cas échéant, après mise en oeuvre d'une autre forme de participation.
Les dispositions minimales devant figurer dans ce règlement ainsi que les modalités de son établissement et de sa révision sont fixées par décret en Conseil d'Etat.
Pour aller plus loin, dans la Charte des droits et libertés de la personne accueillie, en son article 3 :
« la personne bénéficiaire de prestations ou de service a droit à une information claire, compréhensible et adaptée sur la prise en charge et l’accompagnement demandés ou dont elle bénéficie ainsi que sur ses droits et sur l’organisation et le fonctionnement de l’établissement, du service ou de la forme de prise en charge ou d’accompagnement."
Les surveillants de nuit du centre ont fait constaté, à maintes reprises, un disfonctionnement dans les « livrets d’accueil » ou « règlement de fonctionnement » remis par le 115 aux hébergés avec ceux de l’Association, relayé par notre hiérarchie avec la responsable de ce service, dans son contenu sans que cela ne produise d’effet à ce jour…
Sauf, semble t’il après le passage du Directeur de la DASS, puisqu’un nouveau « livret », cette nuit, a été mis en service avec la mention : « chiens non acceptés » avec « orientation par Samu Social ».
Au 02 janvier, nous nous retrouvons avec 4 livrets différents en circulation et en ma possession, que je tiens à votre disposition !!! Dont deux de l’association remis à M.QQ, par exemple : « chiens acceptés » avec même des différences dans leur contenu, sans que les surveillants ne soient informés de quoi que ce soit mais mis devant le fait accompli!
Comment ne veut-on pas que les usagers et les salariés en perdent leur latin,et viennent à s’opposer, s’il y a des mises à l’écart, des décisions prises, dans l’équipe sans tenir compte ou que partiellement des remontées des surveillants qui « vivent » avec eux, 24 ou 36H par semaine et non 20 minutes dans un bureau lors d’un entretien par semaine!!
Pour finir et en revenir à la venue du Directeur de la DASS, dans son insistance d’interdit d’accès des chiens dans les box et en parlant de créer un chenil dans la cour ? Je lui ai demandé qu’il nous faudrait une autorisation et le financement qui va avec. Se retournant vers ses « collaborateurs » pour demander leur avis qui a été positif. Il m’a donc dit : « s’il y a une demande, nous le financerons ! »
Prenons-le au mot sans tarder !
Mais il est quand même étonnant que depuis des lustres, les chiens étaient admis avec leur maître et qu’en 2009, on les interdise ????
Il est quand même étonnant, également, qu’un SDF qui harcèle une collègue dans sa vie privée car fou amoureux et non dans son travail, de par ces faits, soit interdit de tout accueil dans notre association et que dans l’exercice de son travail, l’on passe l’éponge ?????
Je vous prie de croire, Monsieur le Directeur, en mes respectueuses salutations.
A+
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