Re: formation de formateur d'adultes
Publié : 06 mars 2009 08:32
par sto
SOMMAIRE
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Introduction 3
I – Cadre de l’intervention 4
I – 1 : Présentation et analyse du contexte institutionnel
et organisationnel de l’accompagnement 4
I – 2 : Entretien d’accueil et d’information : Présentation des
Caractéristique de la personne accompagnée 12
II – Diagnostic de la situation socioprofessionnelle 14
II – 1 : Entretien d’évaluation – diagnostic 14
II – 2 : Une aide à l’élaboration - validation d’un projet et
d’un parcours professionnel 16
III – Accompagnement des étapes du parcours d’insertion 19
III- 1 : Entretien de suivi 19
III – 2 : Entretien de soutien 21
IV – Analyse de la pratique d’accompagnement 24
V – Les points forts de l’accompagnement 27
VI – Les points faibles de l’accompagnement 28
VII - Conclusion 29
Annexes 30
INTRODUCTION
L’emploi est au cœur de toutes les préoccupations en Europe : le traité d’Amsterdam réaffirme l’engagement de l’union européenne dans cette direction et une nouvelle stratégie européenne de l’emploi a été confirmée dans la foulée du sommet de 1997 sur l’emploi. Des programmes d’actions sont élaborés afin de soutenir un climat favorable à l’esprit d’entreprise, d’encourager la création d’un plus grand nombre d’emplois, de privilégier l’employabilité dans le but de combler le déficit de qualification et de mieux préparer les travailleurs potentiels à accepter les emplois créés, et par dessus tout, stimuler l’égalité des chances pour que l’économie profite des compétences de tous ses citoyens.
Sur le plan national, nombreuses sont les mesures favorisant l’embauche des demandeurs d’emploi. Les activités de conseil professionnel sont donc primordiales pour favoriser la mise en œuvre des différents programmes, des mesures visant la réduction du chômage.
A la Réunion, plusieurs structures d’accueil, d’information, et d’orientation ont été créées afin de mettre en application les politiques d’insertion. Il s’impose plus que jamais, vu le taux de chômage élevé de l’île et les problèmes sociaux connexes, d’offrir un service de conseil professionnel de qualité. En conséquence, les activités de conseil professionnel ont un rôle important à jouer non seulement afin de favoriser un fonctionnement efficace du marché du travail, mais aussi de lutter contre l’exclusion sociale.
Aussi, la démarche effectuée, lors de la monographie dont vous allez prendre connaissance dans les pages suivantes, m’ est apparue très intéressante. En effet, à partir de la description d’une démarche d’accompagnement, de conseil et des actions mis en œuvre, j’ai pu mesurer et m’interroger sur les écarts entre les objectifs et les résultats, et proposer des axes d’amélioration. Bref, elle m’a permis de prendre du recul, de m’interroger sur mes propres pratiques.
Dans le cadre de cette monographie vous allez découvrir l’accompagnement dans le parcours d’insertion professionnelle d’une personne reconnue travailleur handicapé par la Commission Technique d’Orientation et de Reclassement Professionnel, nommée Marie. Cette monographie prend appui sur cinq entretiens.
Dan un premier temps, il vous sera exposé le cadre d’intervention, à savoir la présentation et l’analyse du contexte institutionnel et organisationnel de l’accompagnement au sein de Cap Emploi, ainsi que mes motivations relatives au choix de la personne accompagnée dans le cadre de ce travail de monographie.
Dans un deuxième temps, au travers de la présentation des différents entretiens constituant l’accompagnement de Marie, vous découvrirez la méthodologie, les modalités appliquées permettant de construire le diagnostic destiné à orienter l’activité d’accompagnement et d’établir les différentes étapes et démarches en lien avec le parcours de Marie.
Et enfin, une analyse de la pratique d’accompagnement permet de mettre en exergue les points forts ainsi que les point faibles de cet accompagnement, puis d’apporter des axes d’amélioration à l’activité de conseil professionnel.
I - CADRE DE L’INTERVENTION
I – 1 - Présentation et analyse du contexte institutionnel et organisationnel de l’accompagnement
1.1 -La mission de Cap Emploi
Créée à la Réunion en novembre 1996, la mission Cap Emploi est gérée par l’ARVISE (Association Réunionnaise pour la Valorisation des initiatives socio-économiques) depuis 1996. Elle a pour finalité de favoriser et de faciliter l'insertion professionnelle des personnes reconnues travailleurs handicapés en milieu ordinaire de travail. La mission est financée principalement par l’AGEFIPH. Un comité de pilotage régional composé de l’ETAT, de l’AGEFIPH et de l’ANPE fixe les orientations annuelles de l’activité.
Les principaux buts poursuivis par la mission concernent :
l’Elaboration des parcours d'insertion professionnelle des demandeurs d'emploi travailleurs handicapés et le pilotage des actions et des étapes du parcours de retour vers l’emploi.
La prospection des entreprises, le placement et le suivi dans d'emploi.
L’accompagnement de l'entreprise et du salarié en risque d'inaptitude sur son poste de travail.
La veille et la capitalisation de méthodes sur l'insertion professionnelle.
Les publics demandeurs d’emploi travailleurs handicapés accompagnés sont orientés vers Cap Emploi majoritairement par la Cotorep. Le signalement des situations de salariés en risque d’inaptitude sur leur poste de travail est effectué principalement par la médecine du travail, les entreprises et la Cotorep.
L’équipe opérationnelle de Cap Emploi se compose de 8 personnes.
2 personnes sur l’animation et l’intervention dans le cadre du dispositif de maintien dans l’emploi ( 1 chargée de mission, 1 conseillère emploi formation),
4 conseillères Emploi Formation intervenant chacune sur l’animation d’une zone de l’île (Nord, Est, Ouest, Sud),
2 personnes sur l’appui technique et le management de la mission (une assistante et un responsable de la mission)
1.2 La nature de l’action
L’accompagnement des demandeurs d’emploi travailleurs handicapés s’articule autour des trois phases suivantes :
1. la préparation à l'accès à l'emploi (mise en formation, accompagnement dans la recherche d’emploi,…)
2. le placement en entreprise (proposition d’offres d’emploi, …..)
3. le suivi en cours d'emploi (aménagement de poste en compensation du handicap,….).
L’accompagnement de l’entreprise pour maintenir dans l’emploi un salarié en risque d’inaptitude se réalise en collaboration avec la médecine du travail, l’entreprise et le salarié concerné. Un pré-diagnostic de la situation de travail du salarié et l’identification des pistes d'action visant le maintien du salarié dans l’emploi est réalisé par Cap Emploi. Toutes les situations suivies sont présentées à une cellule permanente de maintien dans l'emploi (regroupant : l’Agefiph, la Cotorep, les médecines du travail et Cap Emploi) en vue de leurs validations ou de leurs approfondissements. Le plan d'action envisagé est piloté par Cap Emploi en relation avec l’entreprise et la médecine du travail.
Les objectifs visés sont :
• le maintien dans l'entreprise,
• Le maintien du salarié à son poste de travail (aménagement organisationnel, technique),
• Le maintien dans l'entreprise (reclassement sur un autre poste ),
• Le reclassement dans une autre entreprise.
Cap Emploi travaille en réseau avec d’autres partenaires : les structures d’accueil et d’orientation, des structures développant des compétences spécifiques sur la problématique d’une nature de handicap(déficience visuelle, la déficience auditive,…) et les réseaux de droit commun en matière de formation. L’activité de réseau est coordonnée par le PRITH (Programme Régional d’Insertion Professionnelle des Travailleurs Handicapés).
1.3 - La place et le rôle du Conseiller en insertion professionnelle
Dans le cadre de la relation aux travailleurs handicapés :
J’effectue un diagnostic de la situation socioprofessionnelle afin :
- d’analyser la demande d’insertion professionnelle de la personne,
- d’explorer les ressources de la personne, les compétences professionnelles, les pratiques de recherche d’emploi, la connaissance des son bassin d’emploi, ….
- d’établir avec la personne un bilan d’évaluation de son projet d’insertion professionnelle et de définir les axes d’amélioration d’une part avec le contexte de l’emploi et de son évolution d’autre part en tenant compte des contre-indications liées au handicap.
J’élabore et structure un projet d’accompagnement avec le travailleur handicapé.
Pour ce faire, je détermine avec le bénéficiaire un objectif professionnel à poursuivre sur le moyen terme. J’identifie avec lui un plan d’action en cohérence avec l’objectif professionnel et les moyens d’actions disponibles visant à augmenter son employabilité (renforcement des compétences professionnelles ). Puis, je détermine avec lui les actions qui relèvent de sa responsabilité et celles qui relèvent de la mienne, en cohérence avec l’offre de service de Cap Emploi. Et enfin, je vérifie l’adhésion du travailleur handicapé par rapport au plan d’action.
Je pilote et mets en œuvre le projet d’accompagnement jusqu’à son terme à savoir l’insertion professionnelle durable.
Pour ce faire, j’identifie, mobilise et ordonne les actions visant le renforcement des compétences ou la compensation du handicap en adéquation avec l’objectif professionnel visé et le plan d’action prédéterminé avec le travailleur handicapé (mise en formation, orientation sur une prestation de recherche d’emploi, demande d’avis médical pour vérifier la compatibilité du projet par rapport à la nature du handicap).°
J’accompagne les entreprises dans leur démarche de recrutement.
J’apporte des conseils à l’entreprise qui souhaite recruter des collaborateurs handicapés. Je négocie les modalités de travail avec l’entreprise (traitement de l’offre d’emploi, le suivi dans l’emploi…). J’assiste l’entreprise dans les démarches administratives visant la mobilisation des aides financières à l’embauche et/ou les aides visant la compensation du handicap. Et enfin, j’accompagne l’entreprise dans la démarche d’intégration du travailleur handicapé sur son poste de travail et dans l’équipe de travail.
Je collabore avec des partenaires sur des projets d’accompagnement du public vers l’emploi.
Je suis amenée à conduire des projets d’intervention avec les partenaires qui suivent également les mêmes personnes que moi. Cette collaboration s’inscrit dans une dimension de complémentarité dans l’intervention .
L’activité du conseiller en insertion professionnelle au sein de Cap Emploi recouvre l’ensemble des actions concourants à développer des services aux personnes et aux entreprises sur le champ de l’insertion professionnelle des personnes handicapées. Le conseiller doit mettre en œuvre des grands principes d’interventions tels que :
Avoir une bonne connaissance de la problématique de chaque personne suivie sur le plan social, psychologique et professionnel,
Coopérer avec les autres intervenants de la structure afin d’appréhender la situation du bénéficiaire par une approche pluridisciplinaire,
Travailler en partenariat pour mettre en synergie les offres de services des structures au bénéfice du parcours de la personne,
Avoir une bonne connaissance du contexte de l’emploi et de la formation de la Réunion afin de conseiller au mieux les bénéficiaires dans leur cheminement vers l’emploi.
1.4 : Identification du réseau d’acteurs
Cap Emploi peut s’appuyer pour la construction et la gestion des parcours d’insertion professionnelle sur quatre types de partenariat comme l’indique le schéma suivant :
Dans le cadre de l’accompagnement qui sera présenté ci-après, j’ai fait appel à plusieurs acteurs de ce réseau partenarial de Cap Emploi. Les opérateurs sont mobilisés en fonction de chaque problématique de parcours rencontrée. Il n’y a pas de modalités systématiquement appliquées en matière de mobilisation de réseau, c’est au cas par cas puisque l’accompagnement de chaque bénéficiaire est individualisé.
1. 5 : L’analyse des procédures d’accueil et d’accompagnement à Cap Emploi
A : Les activités clés de l’accueil
L’accueil des personnes relève d’une fonction qui se réalise non seulement au moment de le première demande ou prise de contact avec l’usager, mais aussi tout au long de son accompagnement. L’objectif de cette première étape est d’accueillir et de prendre en compte toute personne reconnue travailleur handicapé qui s’adresse à Cap Emploi.
L’accueil physique et/ou téléphonique de premier contact est géré par une assistante et / ou une conseillère qui apportent une réponse immédiate à toute demande d’information :
Soit à caractère strictement général relative à la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé, à des précisions en faveur de l’emploi des travailleurs handicapés (information à caractère administratif, législatif, statutaire ou technique ne nécessitent pas d’investigation).
Soit sur l’offre de service de Cap emploi (condition d’accès , rôle , mission par rapport aux autres partenaires,).Une plaquette de présentation du service est remise à la personne.
Une première analyse de la demande est effectuée et porte sur :
• La situation administrative de la personne au regard de sa reconnaissance de qualité de travailleur handicapé,
• Les biais par lesquels elle a pris connaissance ou a été orientée vers le service ; l’objectif étant de savoir si des engagements ont pu être contractualisés avec des partenaires à l’origine de l’orientation.
• S’assurer que la personne a une bonne connaissance du service offert par Cap emploi.
• Identifier ses attentes et discerner ses besoins exprimés.
• Demander à la personne les documents nécessaires à la constitution du livret d’accompagnement.
Suite au premier entretien d’accueil, les informations recueillies sont saisies dans une base de données informatiques et un livret d’accompagnement est ouvert.
A l’issue de cette étape d’analyse de la demande, deux cas de figure peuvent se présenter :
1- La personne ne relève pas des missions de Cap emploi, alors elle est orientée vers un partenaire pouvant apporter une réponse adaptée à sa situation.
2- La personne relève de la mission Cap emploi, alors l’assistante l’oriente vers un conseiller emploi formation pour un bilan socioprofessionnel.
Cap emploi privilégie l’accueil et un accompagnement individualisé. La personne est accueillie de façon chaleureuse , de manière à instaurer un climat de confiance et de détente.
Un rendez vous est donc programmé avec le conseiller qui l’accueillera dans une Agence Locale pour l’Emploi sur sa zone de résidence.
La préparation de l’entretien avec le bénéficiaire s’appuie sur deux principes :
1- Adapter la situation de la personne aux contraintes de son handicap et à ses possibilités.
Pour cela, il est nécessaire d’anticiper et de prévoir les adaptations nécessaires à la conduite et à la gestion de l’entretien en lien avec le handicap ou avec la situation sociale, personnelle de la personne : (accessibilité des locaux, cadre d’entretien permettant la confidentialité des informations transmises, assistance technique pour les personnes sourdes, les non voyants)
2- Respecter le principe de libre adhésion de la personne aux différents services et choix proposés par Cap emploi.
Ce principe de libre adhésion constitue une des spécificités de la prise en charge par Cap emploi, qui teinte toute sa stratégie d’accompagnement des personnes. La contractualisation de l’accompagnement repose sur un engagement moral réciproque de la personne et du service.
B – Les activité clés de l’évaluation diagnostic
Le diagnostic est le terme utilisé en orientation professionnelle et qu’il convient de distinguer de la simple investigation d’une situation par examen ou analyse de celle-ci (analyse de la demande par exemple).
En effet, le diagnostic constitue l’un des éléments permettant la formulation d’un pronostic. Il s’agit à l’issue d’un bilan ou d’une évaluation des capacités et des acquis, de caractériser la situation d’ensemble en vue de fonder le pronostic : par exemple Mr.X possède les pré-requis exigés pour s’insérer dans l’emploi sans passer par la formation.(source :AFPAR)
Cette étape permet d’identifier le type de trajectoire vers l’emploi dont relève la personne :
Une trajectoire directe qui consiste à apporter un appui à la recherche directe d’emploi et à des mises en relation sur des offres d’emploi.
Une trajectoire indirecte dite de parcours, donc plus longues et passant par des étapes bien différenciées, de durées variables.
La démarche de « diagnostic » inclus différentes composantes qui sont présentées ci-après.
C – Les activités clés de l’accompagnement des personnes
Tout d’abord il s’agit d’élaborer un plan d’action de retour à l’emploi en identifiant et en validant avec la personne les objectifs à mettre en œuvre à partir de l’appréciation partagée de ses besoins. A partir de l’évaluation -diagnostic établit, la personne se voit proposer des actions adaptées à l’objectif poursuivis. A titre indicatif et pour illustrer cette démarche, nous avons listé ci après, quelques actions qui sont proposées aux personnes.
- Remobilisation et redynamisation : soutien dans le cadre d’entretien individuels et mobilisation de ressources externes (action de formation à l’élargissement des compétences et des potentiels professionnel , entretien de suivi….)
- Réentrainemment au travail : mobilisation de ressources externes telles que des mises en situations réelles de travail (« Evaluation en Milieu de Travail », action spécifique travailleurs handicapés « stage d’aide à l’orientation »)
- Formations professionnalisantes et qualifiantes (mobilisation de l’offre de formation du territoire de l’Etat et de la Région)
- Immersion en entreprise dans le cadre de la validation de projet, de découverte d’un métier (mobilisation de stage d’immersion spécifique au travailleur handicapé l’offre d’insertion du territoire)
- Expertise et bilan spécifiques (mobilisation des prestataires de bilan de compétence, de diagnostic médical, de bilan social approfondi spécial travailleur handicapé,)
- Evaluation de l’aptitude au travail et les besoins en compensation du handicap (Orientation sur la médecine du travail pour des visites médicales d’aptitudes; mobilisation d’expertise interne et/ou externe sur le plan de la santé au travail en faisant appel à un ergonome),
- Accompagnement social (orientation vers des opérateurs externes pour une évaluation des besoins et un accompagnement d’une durée de 50 heures).
- Prise en charge psychologique (Orientation vers un spécialiste en santé mentale pour un diagnostic des « conséquences du handicap »et des entretiens avec un psychologue clinicien ou un psychiatre si nécessaire, ...)
D - Organiser et programmer avec la personne les étapes successives prévisibles du parcours de façon adaptée
Il s’agit de définir avec la personne des modalités d’appui et d’accompagnement personnalisées et graduées de la mise en parcours. Les activités clés de cette phase comporte les points suivants :
1- Un appui technique à la mise en oeuvre du plan d’action :
Cette appui technique porte sur :
a) Des conseils à la personne
un conseil personnalisé sur le choix des prestations et des organismes adaptés aux besoins de la personne,
une mise à disposition des informations nécessaires aux recherches et démarches,
un conseil personnalisé sur la façon la plus pertinente de présenter le handicap lors des démarches,
une assistance dans les démarches selon l’autonomie de la personne,
une aide à la recherche de solution en l’absence sur le territoire de prestations correspondantes aux besoins,
b) Des orientations sur des actions
Mise en relation directe avec le prestataire identifié,
Collaboration avec le prestataire retenu en vue de l’ajustement des objectifs et/ou de l’adaptation des conditions de réalisation de l’action au contrainte du handicap.
Aide au montage technique du dossier de prise en charge financière ( aide à la formation, au déplacement, à un aménagement de poste…)
2- Le suivi de l’ensemble des démarches et du parcours
Une évaluation permanente est effectuée afin de porter un regard sur la cohérence et l’évolution du parcours vers l’emploi en lien avec les partenaires concernés.
• Suivi du déroulement des actions,
• Entretien de suivi afin d’évoquer l’avancement des démarches, les difficultés éventuelles rencontrées et déterminer les ajustements à mettre en œuvre,
• Rencontre avec les partenaires intervenant dans le cadre du parcours afin d’évaluer les éventuelles adaptations nécessaires.
• Chaque action réalisée fait l’objet d’une évaluation des objectifs et des conséquences pour la suite du parcours,
• Un ajustement du parcours est effectué si nécessaire avec une adaptation du plan d’action au regard de l’évolution de la situation et du handicap de la personne.
3 - Des entretiens de soutien
Cap emploi est un lieu d’expression et d’échanges sur le vécu du handicap, c’est la raison pour laquelle, le conseiller apporte :
- Une aide à la maturation du projet
- Un soutien de la mobilisation de la personne sur l’emploi, notamment dans les périodes d’attente entre deux actions.
1.6 : Mes motivations relatives au choix de la personne accompagnée dans le cadre de ce travail de monographie
Les motivations qui m’ont amenée a choisir Marie (prénom de la personne que j’ai choisie pour effectuer ce travail) sont d’ordre professionnel, personnel mais aussi liées à la nature de la relation qui s’est établie entre elle et moi.
Sur le plan professionnel, il me semble que cette monographie pourra mettre en exergue les point forts et les points faibles de l’organisation actuelle, les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre ainsi que les aspects inattendus de l’accompagnement. Elle permettra également de démontrer qu’un parcours n’est pas toujours linéaire où s’enchaîneraient des actions pré-définies.
Sur le plan personnel, j’ai fait le choix de sélectionner une personne éloignée de l’emploi du fait même d’un cumul de handicap. En effet, il m’est apparu intéressant de démontrer le cheminement d’un parcours et l’évolution comportemental dans ce processus. L’autre raison est que ce parcours constitue un modèle pour la majorité des personnes qui sont accompagnées par Cap Emploi.
De plus, la relation de confiance qui s’est établie entre Marie et moi a permis de faciliter :
1-la co-construction de son parcours d’insertion professionnelle
2- De nombreux échanges sur les modalités d’accompagnement.
I – 2 - Entretien d’accueil et d’information ( durée : une heure) :
- Présentation des caractéristique de la personne accompagnée
2 – 1 Objectif :
L’objectif de cet entretien est d’apprendre à se connaître mutuellement. Avant d’accompagner la personne, il est nécessaire de définir, de négocier et de contractualiser les objectifs , mon rôle et celui de la personne.
2 – 2 Méthodologie :
La description des caractéristiques de la personne accompagnée s’appuie sur une recherche d’information auprès d’acteurs externes ainsi qu’une consultation de documents de suivi :
Notification de reconnaissance travailleur handicapé de la COTOREP,
Fiche d’aptitude du médecin de la COTOREP précisant les contre indications relatives et absolues,
Fiche navette de la Mission locale relatant le parcours,
Carte ANPE, et base de données ANPE.
Curriculum vitae.
De plus ce premier entretien d’accueil et d’information mené avec la personne, me permet de constituer les éléments de base nécessaires à la constitution du livret d’accompagnement de Cap Emploi.
Lors de cet entretien j’utilise les méthode l’écoute active. En effet, il est essentiel d’écouter et d’entendre, ce qui suppose d’affiner son attention, de multiplier son écoute en essayant d’entendre un autre langage. Cela suppose de se décentrer (sortir de soi) pour se centrer sur l’autre. Pour cela, il est nécessaire d’adopter une attitude de compréhension en écoutant mais également en questionnant, en reformulant puis en effectuant des synthèses.
Par ailleurs, au cours de cet entretien, j’instaure un climat propice à une relation de confiance afin de développer une relation de travail efficace qui sera utile tout au long du parcours de retour vers l’emploi.
Afin de cerner les attentes de la personne, à savoir « Cap emploi est –il le service qui convient à mes besoins » ? Je mets en œuvre :
une aide à la reformulation et au discernement des attentes,
une étude avec la personne des services de Cap emploi susceptibles de correspondre à ses besoins et à sa situation.
Une proposition d’accompagnement du parcours qui est de nature technique et pédagogique. Il s’agit d’apporter :
- un appui technique dans les démarches : aider la personne à faire le point sur son parcours, les étapes franchies, les étapes à définir….
- un soutien psycho- social : positiver les expériences réussies, redonner confiance, apporter une écoute et des conseils prenant en compte la dimension personnelle et sociale.
J’ai appliqué cette méthodologie lors de l’accueil de Marie dont les éléments de sa situation socioprofessionnelle sont présentés ci après.
2 – 3 Information recueillies :
Les caractéristiques socioprofessionnelles de Marie sont :
Identité socioprofessionnelle
Marie est une jeune fille célibataire de 24 ans. Elle réside à Saint-Denis, en logement locatif, chez ses parents. Sa mère est institutrice. Elle perçoit l’allocation adulte handicapé et est reconnue travailleur handicapé classé en catégorie C(handicap lourd)par la COTOREP.
Sa formation
En 1998, elle obtient son baccalauréat série L .Elle poursuit ses études et atteint un niveau de « 2éme année de DEUG en allemand ».
Son expérience professionnelle
Durant ses études, Marie a occupé des emplois saisonniers en tant qu’employée de bureau dans une banque et aux PTT. Elle a effectué également une activité bénévole de soutien scolaire au sein d’une association. Après sa deuxième année de DEUG, elle s’est inscrite à L’ANPE, puis à la Mission Locale. Suite à une proposition d’un conseiller de l’ANPE, Marie décroche un emploi de secrétaire au sein d’une association de quartier en contrat emploi solidarité durant 6 mois .
Son handicap
Marie a une orientation en milieu ordinaire de travail. Même si son handicap est évalué comme lourd et définitif, elle est apte médicalement et professionnellement à travailler au sein d’une entreprise. La nature de son handicap est de type maladie invalidante.
Son insertion sociale
Afin de pouvoir suivre de façon efficace Marie, il a été nécessaire de prendre en compte son environnement dans sa dimension sociale (logement, situation financière et familiale, ses liens avec les autres…). Sur ce point on peut dire que Marie semble être insérée socialement ; en effet , après une phase d’investigation, il semble qu’elle ne rencontre pas de difficultés d’ordre social majeure.
Ses besoins exprimés,
Après son échec au DEUG, Marie se demande ce qu’elle doit faire : entrer dans la vie active, reprendre ses études, avoir une activité professionnelle parallèlement à ses études ?
Face à ces choix, elle souhaite une aide à la prise de décision.
Son projet d’insertion sociale et professionnelle
Marie n’a pas un projet professionnel bien défini. Elle semble inquiète quant à son devenir professionnel et déclare : . « Je ne sais pas quoi faire ? Je ne sais pas quel métier exercer ? un conseiller de la Mission locale m’a orientée vers Cap emploi parce que je suis reconnue travailleur handicapé …. ». Elle souhaite être aider aussi dans la définition d’un projet professionnel.
2 – 4 Contractualisation :
Compte tenu des premiers éléments obtenus dans le cadre d’un entretien de premier accueil, nous pouvons dire que :
Marie est d’accord pour être accompagnée par Cap emploi,
Qu’elle relève d’une prestation de conseil.
Pour cela, il est nécessaire d’identifier et d’analyser plus en avant sa situation afin qu’ensemble il soit possible de définir les actions à entreprendre. La prochaine étape sera donc « Le diagnostic de la situation socioprofessionnelle ».
Une plaquette d’information présentant la mission de Cap Emploi est remise à Marie.
Un nouveau rendez-vous est fixé quinze jours après ce premier contact.
II- DIAGNOSTIC DE LA SITUATION SOCIOPROFESSIONNELLE
II-1 : Entretien d’évaluation-diagnostic de situation
1 - 1 Objectif :
L’objectif est d’évaluer le potentiel professionnel de Marie
1 – 2 Méthodologie utilisée (durée de l’entretien : une heure)
Une démarche d’évaluation diagnostic a été mise en œuvre et inclut les composantes suivantes :
Une analyse des aspirations et des motivations par rapport à l’emploi au et travail,
Une analyse de la capacité à se projeter dans un nouvel emploi compte tenu du handicap,
Une évaluation des compétences du handicap et des capacités mobilisables dans l’emploi prenant en compte l’évolution du handicap,
Une évaluation des compétences à partir d’une analyse du parcours et de l’expérience professionnelle,
Une identification des compétences transférables dans d’autres situations professionnelles
Une identification des freins à l’emploi à court terme et /ou dans une perspective d’insertion durable(recours à une expertise sociale),
Une identification des pistes possibles d’action,
Négociation et définition du parcours d’accompagnement, avec une vérification de l’adhésion de Marie,
La méthode utilisée s’appuie sur une attitude semi directive par le biais de questions :
- fermées afin de recueillir des informations précises sur son parcours, les tâches accomplies sur les différents postes occupés..
- ouvertes afin de permettre à Marie de s’exprimer sur ses motivations, son avis.
1 – 3 Information recueillies
Sur le plan de la motivation, ce qui pousse Marie à agir sont d’une part, un besoin « d’être reconnue en tant que personne à part entière et non en tant que personne handicapée » et d’autres part, un désir de « vivre comme tout le monde et être autonome, indépendante, et surtout ne pas attirer la pitié ».De plus « lorsqu’elle aide les autres, elle se sent utile, et ça donne un sens à sa vie ».Au vue des informations déclarées par Marie et si l’on se réfère à la pyramide de MASLOW, qui permet d’identifier les facteurs de motivation, en réponse à des besoins, Marie se situe à la fois à deux niveaux à savoir des:
Besoins sociaux (expression, information, appartenance)
Besoins d’indépendance et d’autonomie (estime et considération).
Sur le plan de son insertion sociale, Marie est une personne souriante et communicative, qui possède un bon relationnel. De nature curieuse elle pose des questions et se renseigne. Cependant, elle manque parfois de confiance en elle et à besoin d’être rassurée. Bénévole au sein d’une association qui dispense des cours aux enfants rencontrant des difficultés scolaires, Marie a pu répondre à son besoin « d’aider les autres, et se sentir utile ». Elle semble avoir de bonne relation avec sa mère chez qui elle réside. Cependant, elle ne parle pas de son père. Elle souhaite passer son permis et posséder une voiture afin d’être autonome dans ses déplacements et « pouvoir à son tour véhiculer sa famille et ses amis qui lui ont rendu tant de services ».
Sur le plan du questionnement de son devenir professionnel, Marie se pose de nombreuses questions telles que : « Qu’est ce que je peux faire ? Dois-je travailler ou suivre une formation ? Quelle est ma capacité à trouver un emploi ? ».Elle se demande si « l’emploi de secrétaire lui convient réellement » et s’il n’en existeraient pas d’autres qui pourraient correspondre davantage à ses aspirations, ses aptitudes. Elle n’arrive pas à se positionner de façon précise concernant son projet professionnel ; elle est hésitante. Elle possède une représentation de l’emploi au travers d’emplois saisonniers qu’elle a réalisés et durant lesquels, les tâches accomplies ont été essentiellement le classement, l’accueil téléphonique et physique, le traitement du courrier arrivé et départ, la saisie informatique.
Sur le plan de l’adéquation de son handicap et de son projet d’insertion professionnelle, on peut noter que Marie est reconnue travailleur handicapé classée en catégorie C par la Cotorep. Autrement dit , elle est lourdement handicapée. Elle a acquis son handicap à la naissance. Compte tenu de sa situation médicale, Marie est confrontée à quelques difficultés dans les actes de la vie au quotidien. Les contre-indications relatives et absolues qui nous sont signalée par le médecin de la Cotorep; (éléments transmis sur une fiche d’aptitude) sont : le port de charges lourdes, la station debout prolongée, puis les déplacements importants…..Le métier de secrétaire semble compatible avec son handicap.
En ce qui concerne le vécu du handicap
Marie dit « n’avoir rencontré aucune difficulté durant sa scolarité, sa vie d’étudiante » Elle vit avec son handicap depuis sa naissance et semble avoir fait en sorte « qu’il ne soit pas un problème dans la vie de tous les jours ». Elle pense qu’elle doit sa persévérance à sa mère qui « l’encourage dans ses démarches, lui fait confiance et est là quant elle perd espoir ».
Le principal frein à l’emploi à court terme, est essentiellement lié aux difficultés de mobilité de Marie qui ne peut utiliser les transports en communs du fait de son handicap. Elle est dépendante de la disponibilité de sa famille et de ses amis.
I – 4 Contractualisation
Marie est d’accord pour suivre une formation d’aide à l’orientation professionnelle : « activité sociale destinée à guider les individu dans le choix de la profession de telle manière qu’il soit capables de l’exercer et qu’ils s’en trouvent satisfaits, en assurant aussi par la répartition de ces choix , la satisfaction des besoins de la collectivité »(source : AFPA).
1 – 5 Questionnement
Un certain nombre de questions demeurent cependant sans réponse suite à cet entretien :
Pourquoi Marie a-t-elle interrompue ces études ? En effet elle semble ne pas souhaiter approfondir le sujet et évoque des raisons floues.
Pourquoi Marie parle peu de son père alors qu’elle s ‘exprime volontiers sur sa mère ?
Pourquoi est-elle si pressée d’obtenir un emploi ?
Pour accompagner efficacement une personne, il est nécessaire d’appréhender la situation dans sa globalité (famille, personnalité, relation avec l’entourage, …) Ce travail se construit au fil du temps dés lors qu’une relation de confiance s’est instaurée. Pour ce faire j’ ai appliqué le concept du « trèfle chanceux » qui permet de porter un regard et d’effectuer une analyse sur la situation globale de la personne.
1- 6 Problématique socioprofessionnelle identifiée
Comparativement aux autres demandeurs d’emploi reconnue travailleurs handicapés dont les traits dominants sont :
1. une population majoritaire masculine adulte, la population féminine représente 24% de la population globale,
2. la présence d’un chômage de longue durée,
3. une prédominance d’un handicap modérée et lourd de type moteur et maladie invalidante
4. un faible niveau de formation de base, seulement 9% possèdent le BAC et plus
On peut noter que Marie se situe dans la catégorie des personnes ayant un bon niveau de formation. En ce qui concerne son handicap(grave) elle se situe dans la majorité des personnes accompagnées. Comme près du quart des personnes suivies par Cap Emploi au moment de leur prise en charge, Marie n’a pas de métier défini, ou tout au moins souhaite confirmer son projet qui est d’accéder a un emploi de secrétaire. Elle relève donc d’une aide à l’élaboration –validation d’un projet et d’un parcours professionnel.
II-2 Entretien d’aide à l’élaboration- validation d’un projet professionnel (durée : 1 heure)
D’une manière générale, les demandeurs d’emploi travailleur handicapé se situent dans deux cas de figure en ce qui concernent leur projet professionnel : soit ils n’ont pas d’idée précise soit, à contrario ils ont une idée précise de l’emploi à rechercher. Dans le deuxième cas, ils souhaitent avoir un conseil sur la pertinence de leur projet, sa faisabilité ainsi que les démarches à effectuer, ces personnes relèvent d’une aide à l’élaboration d’un projet professionnel. Marie se situe dans la deuxième situation. En effet, à l’issue du diagnostic, elle souhaite confirmer ou infirmer son projet professionnel qui est d’accéder a un emploi de secrétaire.
2 – 1 Objectif
L’objectif est d’approfondir le diagnostic de situation et d’aider Marie à prendre conscience de ses atouts.
2 - 2 Méthodologie utilisée
L’ aide à la validation d’un projet et d’un parcours professionnel inclut les éléments suivants :
Analyse approfondie des raisons et des difficultés à se projeter dans une situation professionnelle,
Une exploration des champs professionnels, des métiers possibles en phase avec les atouts et les inaptitudes.
Une vérification et une validation des hypothèses sur l’emploi recherché par des investigations adaptées: bilan médical, évaluation de potentiel ou de niveau,
Si nécessaire, une orientation vers des prestations spécifiques telle que « une aide à l’orientation ».
2 – 3 Information recueillies :
Marie semble avoir perdu confiance en elle suite à son échec au DEUG allemand. Elle déclare « ne pas accepter le fait qu’elle ne sera jamais professeur d’allemand ». Elle dit « ne pas être fière d’elle ». De plus, du fait de son handicap, elle s’interroge quant à sa capacité, son aptitude à être employable. Il est donc nécessaire de restaurer l’image du soi, de redonner confiance à Marie.
Par ailleurs, Marie vient de sortir du circuit universitaire et dit avoir « une mauvaise connaissance du bassin d’emploi ». Elle possède essentiellement une expérience professionnelle dans le domaine du secrétariat. Elle présente clairement ses compétences professionnelles concernant le métier de secrétaire et être apte médicalement à ce type d’emploi. Aussi, lorsque Marie exprime son souhait professionnel qui est d ‘être secrétaire , je lui propose de faire valider ce projet tant sur le plan médical, que du point de vue des compétences, des capacités, des aptitudes, des représentations, en intégrant un stage d’aide à l’orientation professionnelle spécifique aux travailleurs handicapés.
Cette étape a permis d’approfondir avec Marie sa situation et à prendre en compte le vécu de son handicap. De plus, elle l’a aidé à prendre conscience de ses atouts et à positiver sur sa situation.
2 – 4 Contractualisation
Marie est d’accord pour intégrer un stage d’aide à l’orientation qui confirmera ou infirmera son souhait qui est d’accéder à un emploi secrétaire.
Le plan d’action préconisé
La synthèse du diagnostic concerté avec Marie a permis de déboucher sur une proposition de plan d’action sur mesure. Ce plan d’action a obtenu son adhésion en particulier sur les démarches qu’elle aura à effectuer et celles que j’aurai à mettre en place. De plus, ce plan d’action a été entériné par l’équipe opérationnelle lors de la réunion interne qui a lieu tous les quinze jours, dont l’objectif est de mutualiser l’information et de traiter en commun les situations des personnes accompagnées.
Ce plan d’action se décline de la manière suivante :
Dans un premier temps, il sera donc nécessaire de solliciter le GIHP(Association pour le transport de personnes à faible mobilité) pour les déplacements dans le cadre d’actions concernant l’insertion professionnelle (formation, emploi…) puis dans un deuxième temps, lui permettre d’obtenir le permis de conduire et l’acquisition d’un véhicule afin qu’elle soit plus autonome dans ses démarches d’insertion.
Marie est d’accord pour entamer une démarche d’aide à la validation d’un projet professionnel.
D’un commun accord avec elle, il a été convenu des démarches suivantes :
Pour l’acquisition du permis de conduire
Marie se rapproche d’une auto-école afin d’obtenir un devis nécessaire au montage du dossier de prise en charge financière,
En ce qui concerne l’entrée en formation d’aide à l’orientation professionnelle spécifique aux travailleurs handicapés.
Je me renseigne quant aux dates de début d’un stage. L’objectif de Marie sera de confirmer ou d’infirmer ce projet qui est « d’accéder à un emploi de secrétaire »; et de pouvoir observer d’autres métiers voir même d’être évaluer sur un poste de travail. Une fiche navette sera ensuite transmise à l’organisme précisant ce premier diagnostic et les attendus du stage.
2 – 5 Questionnement
Quel est le degré d’analyse critique de Marie face au proposition puisqu’elle accepte sans réticence les proposition d’action ?
Est- t-elle suffisamment autonome pour être actrice de son propre parcours d’insertion ? Quelle démarche d’accompagnement puis-je lui proposer pour lui permettre d’atteindre cet objectif d’autonomie ?
III - ACCOMPAGNEMENT DES ETAPES DU PARCOURS D’INSERTION
Action réalisée : une formation professionnelle
Marie a effectué un stage d’aide à l’orientation professionnelle spécifique au travailleur handicapé d’une durée de trois mois.
Après avoir effectué le suivi du stage par le biais d’un bilan intermédiaire et d’un bilan final , j’ai invité individuellement chaque stagiaire pour un entretien de suivi. J’ai donc rencontré Marie pour un entretien de suivi.
III.1 : Entretien de suivi (durée : une heure)
1 - 1 Objectif :
Porter un regard sur l’évolution positive du parcours afin de permettre à Marie de prendre conscience de ses aptitudes, de ses atouts, de l’évolution de son parcours professionnel.
1 – 2 Méthodologie :
Restituer la synthèse du dernier entretien,
Utiliser les informations transmises dans le cadre du bilan intermédiaire et final et celles de la synthèse transmise par l’organisme de formation concernant Marie,
Définir ensemble les prochaines étapes,
Vérifier l’adhésion de Marie aux prochaines étapes,
Contractualiser les prochaines étapes.
1 – 3 Information recueillies :
Cet entretien de suivi a permis de confirmer certains éléments du diagnostic et d’apporter des informations complémentaires. Nous avons repris ci-dessous une synthèse de ces informations.
Analyse des ressources personnelles de Marie ( atouts, aptitudes, centres d’intérêt, limites personnelles au regard des pistes professionnelles.).
Marie est une personne volontaire, travailleuse, sérieuse, appliquée, respectueuse des consignes, organisée. Elle possède une bonne capacité d’apprentissage. Elle est souriante et communicative; cependant, elle manque de confiance en elle et a souvent besoin d’être rassurée.
Identification et validation des compétences dans le cadre de stage entreprise
Marie a effectué deux stages en entreprise d’une durée de dix jours chacun:
- une évaluation en milieu de travail au sein d’une administration en tant qu’agent administratif,
- une évaluation en milieu de travail au sein d’une agence de voyage afin de pouvoir observer un poste d’agent de comptoir. Avec son niveau de formation Bac+ 2, elle possède de bonnes capacités rédactionnelles et des connaissances en informatique. Par ailleurs elle a un bon niveau en Anglais et en Allemand.
Positionnement par rapport au marché du travail
1. Elle s’est beaucoup investie; elle a étudié différentes pistes. Elle n’a pas ménagé ses efforts pour se renseigner malgré ses difficultés de déplacement. Marie est très autonome en matière de recherche de stage, de prise de contact avec l’environnement, elle sait comment rechercher l’information(maîtrise Internet…), ou s’adresser.
Cependant elle connaît assez mal son bassin d’emploi, car elle sort du circuit universitaire et n’a pas eu beaucoup de contact avec le monde du travail.
2. De plus, elle ne connaît pas bien les facteurs favorisant l’embauche, les pratiques de recrutement par rapport à ses cibles professionnelles, mais elle est capable de trouver seule les renseignements.
Au niveau du handicap
Marie a effectué une visite médicale durant le stage d’aide à l’orientation. Afin de compenser le handicap au poste de travail d’agent administratif et/ou agent de comptoir, le médecin du travail préconise un aménagement de poste à savoir un siège ergonomique et un repose pied. Cette préconisation est valable pour toute organisation de travail au sein de laquelle Marie occupera un poste et pourra être éventuellement complétée , suite à une étude de poste, selon l’entreprise au sein de laquelle elle occupera un emploi.
1 – 4 Contractualisation :
Le nouveau plan d’action négocié avec Marie :
Objectif général d’insertion professionnelle poursuivi par Marie à moyen terme
Agent administratif à la Sécurité sociale ( si réussite au concours),
Emploi en agence de voyage.
Les objectifs intermédiaires identifiés pour atteindre l’objectif général
Une formation à la préparation au concours,
Une formation d’agent de comptoir.
En conclusion, dans le cadre de ce stage d’aide à l’orientation professionnelle spécifique aux travailleurs handicapés, Marie déclare avoir « affiner son projet initial qui était d’accéder à un emploi de secrétaire ». A ce stade Marie souhaite « obtenir le concours de la CGSS pour occuper un poste d’agent administratif à la CGSS ou bien suivre une formation d’agent de comptoir ».Ce stage lui a permis également d’acquérir une certaine assurance .
Par ailleurs, elle a pris conscience de l’évolution de son parcours, de ses compétences, aptitudes et freins concernant son insertion. Elle dit :« je ne suis plus inquiète ; à présent j’ ai une idée précise, claire concernant mon projet professionnel, je me sens capable, après des étapes de formation d’accéder à un emploi comme tout le monde. De plus Marie pense qu’ « être en stage avec d’autres personnes qui, comme elle, sont handicapées permet de positiver sa propre situation ». Cependant elle demeure sceptique quant aux représentations des chefs d’entreprises vis à vis des personnes handicapées.
1 – 5 Plan d’action réalisé
Marie a effectué un stage de préparation aux concours administratifs.
Elle s’est ensuite présentée aux concours d’agent administratif de la CGSS.
Cependant elle n’a pas été retenue. Aussi suite à cet échec et à un appel téléphonique de Marie, il nous est apparu nécessaire de convenir d’un nouvel entretien que l’on peut intituler : entretien de soutien.
III . 2 : ENTRETIEN DE SOUTIEN (durée : une heure)
2- 1 : Objectif :
Au travers de l’application des techniques de « la relation d’aide », permettre à la personne suivie de trouver ses propres solutions et de s’approprier les réussites.
2- 2 Méthodologie utilisée :
Application des techniques de la « relation d’aide »
La relation d’aide est un concept de base de la psychologie qui peut être utilisée dans les activités du conseiller en insertion professionnelle. L’expression « relation d’aide » a été labelisée et fait référence aux techniques de Karl ROGERS. En effet, ce dernier a modélisé certaines techniques d’entretien ce qui permet aux CIP de travailler avec des outils. Ces outils ont été étoffés par d’autres psychologues tels que Thomas GORDON, Eric BERNE(analyse transactionnelle), BANGLER (la PNL), et enfin ERICSON qui est à l’origine de la thérapie familiale.
Pour ce faire lors de l’entretien mené avec Marie, il a été important d’appliquer différents principes à savoir :
« La règle des trois P »de l’analyse transactionelle : Protection, Permission, Pouvoir.
- Par ce biais, j’ai permis à Marie d’exprimer son mécontentement de n’avoir pas eu suffisamment de temps, compte tenu de son handicap, lors des épreuves du concours, et de remettre en question le contenu de la formation « préparation aux concours administratifs », et de critiquer les dispositifs ainsi que les structures d’insertion.
L’empathie
J’ai adopté une attitude fondamentale de la relation d’aide qui consiste à aller à la rencontre de la souffrance de l’autre, de l’ aider à s’exprimer, tout en restant neutre.
L’écoute
Lors de cet entretien, l’essentiel a été de limiter mon temps de parole. J’ai écouté les mots de Marie, ainsi que le langage non verbale car « on ne peut pas ne pas communiquer » selon VASLAVICK.
Reformulation
En appliquant, de façon alternée, la reformulation intégrale, partielle, littérale, suggestive, non verbale, émotionnelle, j’ai permis à Marie de s’entendre, puis de se rendre compte de mon écoute active
Réajustement du plan d’action
Et contractualisation des prochaines actions.
2 – 3 Informations recueillies :
Dans un premier temps, lors de l’entretien, Marie a donc pu exprimer son découragement, son mécontentement. En effet, elle déclare : « j’ai suivi sérieusement le stage de préparation aux concours ..beaucoup de stagiaires ont obtenu le concours .. ils vont donc obtenir un emploi stable et moi encore une fois, c’est un échec ..le DEUG..et maintenant le concours.. peut-être que si j’avais eu une meilleure préparation et plus de temps aux concours peut-être …enfin je ne sais pas .. maintenant j’ai peur de n’arriver à rien .. Finalement à quoi ça sert d’être suivi par Cap emploi…je n’avance à rien…».
Suite à un long silence, Marie s’exprime à nouveau : « je ne veux plus entendre parler d’études, de formation, je veux travailler directement ..de toute façon je ne peux pas faire autrement… ».Je reformule alors de façon littérale : « Vous ne pouvez pas faire autrement ». Marie annonce « oui, j’ai en plus un autre problème …je dois absolument de trouver du travail ».
Dans un deuxième temps Marie sera d’accord pour faire un bref rappel du plan d’action définit lors du dernier entretien de suivi à savoir :
Suivre une formation d’agent de comptoir dans le cas où elle n’obtiendrait pas le concours de la CGSS. Marie semble ne plus y adhérer mais dit être d’accord avec cette préconisation comme pour en finir avec notre entretien.
Puis dans un troisième temps, elle me demande « vous n’avez pas une offre d’emploi qui pourrait me convenir. » Je propose alors à Marie une offre d’emploi de secrétaire au sein d’une association en contrat à durée déterminée d’un an. Marie est vivement intéressée par cette proposition.
2 – 4 Contractualisation :
Marie est d’accord pour être orientée sur l’offre d’emploi de secrétaire.
2- 5 : Résultat de l’accompagnement :
Elle est retenue sur le poste de secrétaire.
Plan d’action à réalisé
Mise en place du suivi post-emploi sur la durée du contrat afin d’anticiper sur d’éventuelles difficultés en lien avec les compétences et le handicap.
Appui technique et administratif (constitution du dossier de financement) en partenariat avec le médecin du travail, un ergonome et l’AGEFIPH , concernant l’aménagement du poste de travail.
Appui concernant la demande des dossiers de financement :
- Du permis de conduire
- Des frais de déplacement avec le GIHP pour se rendre sur son lieu de travail.
En conclusion
Marie est à ce jour secrétaire au sein d’une association en contrat à durée déterminée d’un an.
Les demandes de prise en charge financière concernant son aménagement de poste, son permis de conduire, puis ses frais de déplacement avec le GIHP ont été acceptées par l’AGEFIPH.
Après avoir effectué une visite en entreprise dans le cadre du suivi post-emploi, j’ai pu constater que :
Marie semble s’épanouir sur son poste de travail qui répond à ses attentes concernant son besoin identifié lors de l’entretien d’élaboration de projet,
Son directeur déclare « je suis totalement satisfait du travail de Marie du point de vue de ses compétences et de son comportement ; elle s’est bien intégrée dans l’équipe, son handicap ne pose aucun problème ».
IV : ANALYSE DE LA PRATIQUE D’ACCOMPAGNEMENT
a) Rappel des grandes étapes
L’accompagnement qui a été présenté est constitué de cinq entretiens :
Un entretien d’accueil et d’information,
Un entretien d’évaluation et de diagnostic de situation,
Un entretien d’élaboration d’un projet,
Un entretien de suivi,
Un entretien de soutien.
Ces entretiens s’inscrivent dans une relation interpersonnelle, dans une situation d’interaction et de communication. Ils se différencient de la simple conversation professionnelle car ils sont structurés selon un objectif visé. Pour ce faire, il a été nécessaire de préparer ces différents entretiens ce qui suppose un questionnement méthodologique :
Pourquoi l’entretien ? De quoi s’agit-il ? quels sont les enjeux, les finalités, le but, les objectifs
Qui sont les acteurs concernés ?Le commanditaire , le destinataire, l’interviewer, l’interviewé.
Où et quand se déroule l’entretien ? Quelle sera sa durée ? Quelle organisation matérielle ?
Comment ? Quelle technique d’entretien ? Avec quel outil ? quelle grille d’entretien ?
Choix en fonction du contexte , des acteurs et des objectifs.
b) Méthodologie utilisée
b) 1 - Analyse de la situation globale de Marie et de sa demande (au regard de la question de l’emploi)
1-j’ai recueilli les doléances, la demande
En mettant en confiance la personne,
En adoptant une position d’écoute active,
En identifiant ses attentes explicites et implicites (comprendre pourquoi elle sollicite le service)
2- J’ai informé le bénéficiaire sur l’offre de service de la structure, sur les modalités d’accompagnement
En situant l’offre de service dans son parcours
3- j’ai collecté des informations pertinentes, objectives, auprès de la personne dans le but de construire une base de données exploitables du point de vue de l’analyse de ses besoins.
Ces informations portent sur :
Les conséquences du handicap et les capacités mobilisables telles que Marie les exprime,
La situation administrative, sociale, l’expérience professionnelle, le vécu et la perception du handicap,
J’ai complété les informations transmises par Marie en recueillant des informations complémentaires auprès de partenaires avec le consentement de l’intéresse (COTOREP, AGEFIPH, ANPE, Mission Locale, Médecine du Travail, ….)
J’ai évité que la personne ait à répéter le même discours à chaque nouveau service,
J’ai recherché une cohérence d’ensemble dans le parcours.
B – 2 : Evaluation des savoirs, des savoir-faire, et des savoir -être , des potentialités et des freins par rapport à l’emploi.
L’évaluation porte sur le retentissement du handicap sur l’ensemble des composantes de la vie de la personne (sociales, affectives, psychologiques, professionnelles..)
Il s’agit d’une approche globale de la personne légitimée par le fait qu’un ensemble de facteurs psychologiques ou sociaux peuvent à eux seuls générer les principaux freins à l’emploi de la personne.
L évaluation des conséquences du handicap a porté sur les points suivants
une analyse des informations objectives sur la situation sociale, l’expérience professionnelle, le handicap, la santé, la mobilité…
une analyse des informations implicites exprimées par Marie relatives :
- au vécu du handicap
- au vécu de sa situation sociale, personnelle, de son expérience professionnelle..
- à l’expression de ses désirs, de sa motivation (pyramide de Maslow).
Il a été important de :
De rendre compte de l’analyse et des orientations possibles (restituer à Marie une synthèse).
D’associer la personne à chaque étape de la démarche.
D’adopter une dimension stratégique de mobilisation et de responsabilisation.
D’identifier les points d’accord et de désaccord avec les analyses et les pistes d’orientation.
B – 3 Caractérisation du projet professionnel de la personne
1- Emergence du projet professionnel
J’ai amené le bénéficiaire à émettre des souhaits professionnels, à émettre des hypothèses de premières pistes de projets professionnel.
2- Clarification du portefeuille de compétence et/du potentiel transférables et d’une orientation possible.
J’ai effectuée une première estimation de la faisabilité du projet professionnel par rapport au handicap, au potentiel professionnel de la personne et par rapport au marché du travail.
3-Validation du projet de la personne.
Il a été important de :
Donner les moyens à la personne suivie de s’approprier son projet,
Laisser le temps de l’appropriation,
Permettre et faciliter la confrontation du projet à la réalité du terrain(stage de découverte en entreprise…)
Le projet professionnel de Marie a été validée car il est:
compatible avec l’aptitude médicale
réaliste par rapport au marché du travail,
réaliste par rapport à son potentiel professionnel,
confirmé par des essais en entreprise.
B – 4 - Identification des besoins d’accompagnement
Il a été important d’identifier le type d’accompagnement qu’il était nécessaire de proposer à la personne en fonction de son degré d’autonomie à savoir :
a- un soutien adapté aux capacités de la personne,
b- une adaptation portant sur la fréquence des rencontres, le degrés d’assistance dans les démarches à entreprendre,
c- une identification des besoins en termes d’adaptation et de compensation du handicap,
d- une identification des prestations nécessaires à l’accomplissement du projet professionnel( action spécifique aux travailleurs handicapés..).
Concernant Marie, le type d’accompagnement a été essentiellement axé sur l’adaptation et la compensation du handicap et un soutien afin de restaurer l’image de soi et de permettre à Marie d’avoir confiance en elle. Pour ce faire, d’un commun accord, il a été convenu de se rencontrer tous les quinze jours, puis également après chaque action réalisée. Les entretiens ont duré une heure.
B – 5 - Caractérisation du parcours vers l’emploi
a- D’un commun accord, le plan d’action a été élaboré sur la base des besoins identifiés.
Pour ce faire, il a été nécessaire de définir :
Les étapes du parcours,
Les fréquences des rencontres,
Le délais de mise en œuvre,
Les mesures et prestations nécessaires,
b- Et de valider le plan d’action avec la personne.
V - LES POINTS FORTS DE L’ACCOMPAGNEMENT
L’accompagnement a donc consisté à :
1- Aider à la prise de conscience du nécessaire travail de deuil de l’échec au DEUG (technique de psychologie)
2- Instaurer une dynamique de remobilisation, ce qui suppose la construction d’une relation de confiance. Elle est essentielle pour mettre en œuvre l’accompagnement et se différencie d’une relation uniquement fondée sur la prescription,
3- Prendre en compte les incidences du handicap sur la capacité de la personne à exercer un emploi,
4- Identifier les aptitudes et le potentiel de la personne,
5- Identifier le contexte et l’environnement dans lequel évolue la personne, les acteurs clés de son environnement,
6- Définir les champs de compétences et d’activités possibles compte tenu du handicap ainsi que de la culture professionnelle dans laquelle est susceptible de s’intégrer la personne,
7- Valider le projet professionnel au plan médical, professionnel et économique,
8- Rechercher les financements pour construire et réaliser le projet.
Au cours de cet accompagnement, j’ai mis en pratique tant que faire ce peut les principes suivants :
D’emblée les principes du travail avec le bénéficiaire doivent être fixés clairement. Le type d’accompagnement ainsi que le parcours doivent d’être négociés et contractualisés. Le client doit être traité avec respect.
Les besoins du client doivent être au cœur de la prestation de conseils professionnels.
Le conseiller doit veiller à préserver le caractère confidentiel de l’entretien avec le client sauf indication contraire de ce dernier.
Le cadre dans lequel les conseils professionnels sont prodigués doit préserver l’intimité, tant visuelle qu’acoustique et l’entretien ne doit pas être interrompu.
Les besoins du bénéficiaire doivent s’inscrire dans une perspective globale tout en reconnaissant que les activités de conseil professionnel portant sur la carrière et le marché du travail doivent pouvoir déceler d’autres besoins de conseils professionnels (sociaux, psychologiques, pratiques ) et les traiter d’une manière adaptée aux compétences, à l’expérience et au rôle du conseiller ainsi qu’aux besoins et souhaits de l’individu.
Les orientations vers d’autres organismes doivent être précis, opportuns et appropriées.
Le conseiller doit tenir des dossiers précis, cohérents et consultables par le client.
Un système de suivi doit permettre à la personne et au conseiller de suivre les progrès par rapport à des objectifs déclarés.
Les informations relatives aux possibilités d’emploi, de formation ouvertes au client doivent être collectées et gérées ; la technologie de l’information peut grandement faciliter cette tâche, mais nécessite une mise à jour permanente.
Le conseiller doit faire preuve de souplesse en terme de temps et de méthodes appliquées afin de satisfaire aux besoins de chaque bénéficiaire à titre individuel et non pas proposer une procédure normalisée identique à tous.
Dans le cas de Marie, nous pouvons noter que l’accompagnement a permis un accès à une insertion professionnelle durable. De ce fait, on peut dire que les méthodes appliquées ont été dans ce cas précis efficace et que l’action du CIP a été déterminant dans cette réussite.
VI - LES POINTS FAIBLES DE L’ACCOMPAGNEMENT
Les points d’améliorat