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Re: la réalité

Publié : 12 avr. 2006 02:41
par cph.sab
Bonsoir,
Une des, sinon la difficulté majeure de cette profession d’aide et de maintien à domicile est que chacune, chacun l’exprime en fonction de sa propre motivation qui peut être vocation (domaine de l’affectif) ou nécessité de travailler limitée par des acquis scolaires réduits (domaine de la survie) et plein d’autres choses encore…
Céline ne sachant ni votre âge ni votre expérience en ce domaine faut il, pour autant, porter jugement et condamner celle ou celui dont la motivation s’est émoussée au fil d’années de pratique ou le ménage est le travail prédominant des interventions…
Cette "vocation" au début correspond à ses propres aspirations et l’on ne voit pas de prime abord les petits inconvénients. Ces inconvénients au fil du temps deviennent des charges. Ces charges deviennent au fil du temps du stress. Ce stress au fil du temps empiète dans la vie privée … Etc… Etc.
Le danger incontournable de cette profession est que l’affectif prend le pas sur le professionnalisme et la capacité d’analyse est faussée. Les bases d’analyse, de raisonnement se font alors en fonction du ressenti d’un fait non du fait lui-même. cphsab

Re: la réalité

Publié : 13 avr. 2006 22:57
par Céline
Bonsoir!
En écrivant mon message précèdant, loin de moi était l'idée de jugement ou surtout de condamnation! J'ai 33ans et j'effectue une "reconversion professionnelle choisie" après 12année en temps que décoratrice puis animatrice avec des enfants "dits" difficiles et surtout la naissance de mes deux Amours...."Je débarques" dans un métier ou pour moi,il est fortement appréciable d'avoir une formation pour ma "protection"morale qui me permettra, je l'espère de ne pas pas faire d'erreurs avec les béneficiaires de mes services.Je pense sincèrement,par contre, que si l'entretien gène des AVS il serait bon de revoir leur position professionnelle!Et je crois aussi que qui que l'on soit(âge, origine, vécu, dans la merde ...),nous avons aussi le choix de choisir et/ou le droit de changer de travail lorsqu'il nous atteint dans notre vie privé même si cela est parfois très difficile! par contre, lorsque l'on est AVS il est sûr et certain qu'il y aura du "ménage"à effectuer alors si cela dérange certaines AVS qui préfèrent uniquement des pathologies lourdes et bien autant changer de travail!Par contre ,en ce qui concerne l'affectif je penses que tu as vraiment tout juste!!!J'éspère avoir été plus clair...A bientôt!

Re: la réalité

Publié : 14 avr. 2006 16:56
par cphsab
Céline. Si je reviens sur le sujet ce n’est pas une agressivité dirigée en votre égard, non ! c’est un forum où chacun peut prendre connaissance des expressions de chacune, de chacun. Certaines, certains connaissent le créneau dans lequel j’interviens mais une de mes motivations pour défendre la profession d’AVS, moi qui ne le suis pas, est que le terme AVS soit accolé au mot profession et non au mot métier.
« Le mot profession sous entend une certaine reconnaissance sociale voir intellectuelle. » ce qui manque beaucoup à cette profession.
« Le mot métier c’est un travail dont on peut tirer ses moyens de subsistance. » ce qui situe bien les limites d’exercice de ce travail.
Vous dites : « lorsque l'on est AVS il est sûr et certain qu'il y aura du "ménage"à effectuer alors si cela dérange certaines AVS qui préfèrent uniquement des pathologies lourdes et bien autant changer de travail», vous vous apercevrez dans le temps qui transforme savoir livresque et théorique en connaissance issue de l’expérience que plus une pathologie est lourde plus le ménage est prépondérant, vous évoluerez et vous vous apercevrez également que les choses différent sensiblement entre ce qui est appris en formation et ce qui est le vécu du quotidien, chacun le découvrant à la hauteur de son propre entendement. C’est seulement qu’en ça fait mal que l’on crie "aïe". cphsab

Re: la réalité

Publié : 14 avr. 2006 21:37
par fiorella
bonjour,
je suis de ton avis , très indignée, écoeurée, dégoutée, etc....
nous devrions toutes etre syndiquer afin de pouvoir former une confédération nous représentant au niveau national comme les assistantes maternelles.

Re: la réalité

Publié : 14 avr. 2006 23:15
par fio
bonsoir à toutes et à tous, bises kate,

Y - a - t- il une personne qui soit dans la capacité de bien vouloir nous informer sur les problèmes dont nous sommes confrontés depuis 30 ans.
Je traivaille pour un C.C.A.S 170 aide à domicile, 1 titulaire, 40 non titulaire, 129 journalière (urbain, milieu ouvert et à temps plein) depuis 13 ans. J'étais agent social non -titulaire jusqu'au 14 / 12 /2005. Après cette date un arrêté nous à été remis sur lequel notre reclassement professionnel était notifié. D'agent social non titulaire nous passions journalière. Nous avons été rétrogradé dans notre fonction sans aucune explications. Nous nous sommes syndiquées à la CGT pensant que celle ci pourrait nous apporter de l'aide, hors le responsable de l'UL est encore plus perdu que nous concernant le statut de la fonction publique territoriale. Nous sommes allées consulter une avocate spécialisée en droit public et collectivité territoriale, elle nous à conseillé de faire une lettre gracieuse expliquant notre requête, chose que nous avons faite. Aucune réponse favorable ne nous à été apporté par Mr le Maire. Que nous conseillez vous ? de l'attaquer devant le tribunal administratif ? De faire une conférence de presse ? ... Oui, j'oubliais de vous préciser que sur 170, nous sommes 3 seulements à avoir eu le courage de faire la lettre. Merci d'essayer de nous éclaircir sur ces questions. Je tiens à préciser , j'aime mon travaille , de faire du ménage ne me dérange pas. Toutes personnes chez qui j'interviens est intéréssante à connaitre, donc je fais abstraction dans ma tête du côté désagrément que peut apporter le ménage. Je prépare actuellement le DPAS par la VAE. Merci d'avoir eu la patience de me lire .

Re: la réalité

Publié : 15 avr. 2006 09:20
par cphsab
FLO,
Quand on voit l’engouement sur le CPE et la précarité qu’on leur dévolue il est de constater une fois encore que c’est les médias qui font l’opinion public... et l’opinion suit.
Dans les structures privées il ni a que des temps partiel pas de temps plein ! = précarité
Dans les structures collectivités territoriales le temps plein n’est semble pas la panacée ! = précarité.
La précarité est partout et sera partout c’est le tribu à payer au libéralisme, à l’européanisme et à la mondialisation.
Pour essayer de faire bouger les choses… pourquoi pas du côté du Médiateur de la République : « Le Médiateur de la République règle les litiges entre citoyen et administration ou service public. L'institution propose des règlements amiables, trouve des solutions sur le terrain, notamment grâce aux délégués et élabore des réformes en partenariat avec les parlementaires. ». Ce sera long ! Mais pourquoi pas. cphsab

Re: la réalité

Publié : 15 avr. 2006 13:41
par gisele
flo,
qui vous a remis cet arreté?, le CCAS? peut-etre voir avec les prud'hommes? je ne sais pas
ont ils le droit de retrograder le personnel?
bon courage

Re: la réalité

Publié : 15 avr. 2006 14:40
par fio
bonjour toutes et tous,
merci d'avoir eu la gentillesse de répondre à nos questions. Cphsab, comment peut on rentrer en contact avec un Médiateur de la République ? Je parrais peut être ignorante mais je n'ai jamais entendu parler de Médiateur de la République. J'aimerais en savoir un peu plus concernant celui ci.
Merci encore Cphsab.
Bonjour Gisèle, pour répondre à ta question , nous ne dépendons pas du prud'homme mais du tribunal administratif. L'arrêté nous à été remis par notre responsable (service maintien à domicile). Celui ci à été signé par Mr le Maire (mon employeur) et approuvé par Mr le Sous-Préfet.
Je vous indique nos horaires :
du lundi au samedi matin
7 h 13 h , 14 h 19 h le samedi matin 7 h 13 h. Nous ne travaillons pas les jours fériés et ne sommes donc pas rémunérées. Ils envisagent de nous faire travailler les week-end, mais ne savons pas comment allons nous être rémunérées et surtout comment vont ils nous donner nos jours de repos. merci de votre gentillesse

Re: la réalité

Publié : 15 avr. 2006 17:35
par cphsab
Flo, Le médiateur de la République est une autorité administrative indépendante spéciale, qualifiée par la loi d’autorité indépendante, Loi du 3 janvier 1973.
Il ne peut être saisi directement par des particuliers mais seulement par l’intermédiaire d’un parlementaire (député ou sénateur du choix de l'administré). Dans les faits, il peut être saisi directement. Dans ce cas, il transmet la plainte à un parlementaire pour que celle-ci lui soit communiquée dans les formes.
S'il peut être saisi directement en cas d’urgence et d’importance particulière, la saisine est régularisée a posteriori.
Sa compétence est très étendue et comprend l’activité des administrations d’État, des collectivités locales, des établissements publics, et les organismes chargés d’une mission de service publique.
Depuis le texte de 1973, 5 lois ont étendu les compétences du Médiateur :
La loi du 24 décembre 1976 : renforce les liens avec le Parlement, précise les relations avec les juridictions, élargit les bases de l’action en équité, autorise la proposition de réforme législative.
La loi du 13 janvier 1989 : renforcement de l’indépendance du Médiateur.
La loi d’orientation du 6 février 1992 : les personnes morales peuvent saisir le Médiateur.
La loi du 12 avril 2000 : le Médiateur peut s’autosaisir en matière de réforme ; consacre l’existence des délégués et définit leur rôle, instauration de la présentation d’un rapport annuel au Parlement.
L’ordonnance du 25 mars 2004 : dispose que les délégués exercent leurs fonctions à titre bénévole.

Les délégués du Médiateur de la République
Ses délégués (actuellement environ 300) sont nommés pour une durée d'un an renouvelable. Ils effectuent des permanences dans les Préfectures, voire les mairies, les maisons de la Justice et du Droit, maisons des services publics ou des centres sociaux [1]. Ils doivent consacrer au moins deux demi-journée par semaine à la mission qui leur est confiée en raison de leurs compétences professionnelles (juridiques, administratives, rédaction, qualité relationnelle, connaissance des différentes formes de médiation...)
Contrairement au Médiateur de la République, le délégué est un interlocuteur direct. En cas d'échec de son intervention, il oriente le citoyen vers un parlementaire qui devra porter la réclamation à la connaissance du Médiateur de la République.

Les délégués du médiateur de la République
La liste de délégués, leurs adresses, coordonnées et permanences sont disponibles sur le site Internet de l’Institution : www.mediateur-republique.fr

Transmettre votre dossier à un parlementaire de votre choix :
Député : Assemblée nationale
126, rue de l’Université, 75007 Paris
Tél.: 01 40 63 60 00
Adresses et horaires des permanences : www.assemblee-nat.fr

Sénateur : Palais du Luxembourg
15, rue de Vaugirard, 75006 Paris
Tél.: 01 42 34 20 00
Adresses et horaires des permanences : www.senat.fr

Le Médiateur de la République
7, rue Saint-Florentin, 75008 Paris
Tél.: 01 55 35 24 24
Fax:0155352425
jpdelevoye@mediateur-republique.fr

Flo merci de nous tenir au courant de la progression de votre démarche, cordialement cphsab

Re: la réalité

Publié : 15 avr. 2006 17:54
par kate
coucou Flo
Je vois que tu as bien reçu le message alors bienvenue parmi nous.
Quel est ton grade actuel ?
ton salaire a t-il diminué ?
Nous sommes sous l'arbitrage des politiques locaux ,il ne faut pas l'ignorer ...
c'est vrai que les services des prud'hommes ne nous sont pas destinés .
Quant au tribunal administratif : je leur ai fait part de ma non augmentation suite à l'obtention du DEAVS en soulignant au passage que les titulaires du CAFAD étant à diplo^mes égals mieux payés, cela correspondait à une forme de discrimination : réponse il faut une plainte et après ils peuvent agir.
Il faut prendre contact avec le Médiateur de la République ,si je ne dis pas de bétises je crois qu'il y a des consultations dans les grandes villes .
Chez nous les 5 diplomés DEAVS comptent sur moi pour ce genre de démarches tout en restant bien gentillement dans leur coin : tu comprends les notations de fin d'année et si je finis par etre saquée cela leur fera des heures en plus...
Pour nous les week-ends c'est 25% J'ai dit NON

Attention flo je te re-rappelle pense aux dates pour tes 70h si ce n'est déja fait ; dans ma région tout est complet pour 2006 ! où en es-tu de ce coté ?
Bises à plus tard :bounce: