Le Social

bonjour, j'aimerai avoir votre avis sur une question que je me pose "qu'est ce qu'une relation en travail social", certes c'est une rencontre avec l'autre, un échange de paroles mais encore! merci

bonjour Fiona,
ta question est si vaste qu'elle risque de décourager toute envie d'y répondre. Il faudrait déjà revenir sur le terme "travail social" qui recouvre un champ très vaste, trop vaste. Je voudrais pour ma part distinguer "la relation éducative" dans le champ de l'éducation spécialisée : c'est un lien tissé entre un professionnel adulte, missionné ou mandaté, afin d'accompagner un enfant, un adolescent ou un adulte dans la construction ou la reconstruction du sens à être là au monde. Ainsi, le professionnel qui intervient auprès de personnes handicapées vieillissantes, en les aidant à maintenir la capacité d'agir, par elles-mêmes, quelques uns des actes fondamentaux et bénins de la vie quotidienne, travaillent en même temps au maintien de la dignité de la personne et donc de l'estime de soi. Etre éducateur c'est aider l'autre à trouver l'envie d'être en vie, malgré les abandons et les traumatismes. Pour l'aider dans cette relation éducative, le professionnel s'appuie sur son engagement (valeurs) et sur son métier (outils professionnels, expérience, savoirs théoriques).

bonjour phillippe, merci pour ta réponse mais ma question concerne la relation de façon générale qui comporte la relation d'aide sociale (ASS) ou la relation éducative (ES), mon questionnement touche au coeur de celle ci, je sais que la relation est une rencontre avec l'autre où les échanges de paroles sont importants, ok mais la relation n'est ce pas aussi et justement ce que l'on fait de ces paroles à savoir que pour répondre à la demande de l'autre, la relation permet donc d'arriver à cerner le désir de la personne en demande, mais dans ce cas, on peut dire que dans toute relation il y a un transfert, en gros dans nos pratiques sociales, la relation est une relation du sujet "clinique" sans se prendre pour un psy évidemment mais où est la frontière ? Nos formateurs nous parlent de neutralité bienveillante, ok mais quand il y a transfert, il ne peut y avoir de neutralité ! Même dans l'empathie n'est pas neutre si on regarde de plus près (il y a implication de la personne; Bon c'est un peu confus dans mon esprit et justement je voudrais des points de vues pour m'aider a y voir plus clair. Je vous remercie par avance pour votre aide. A plus

bonjour Fiona !!!


l'origine de ton prénom a t-elle un rapport avec la princesse Fiona ? petit brin d'humour issu de Schrek !!!!!!!!!


pour te parler de relation dans le travail social, j'ai envie d'évoquer Schopenhauer qui s'inspire du phénomène du porc épic pour établir une distance la plus convenable possible entre professionnels et personnes en difficultés.

dans la relation d'accompagnement, tu "tates " le terrain en alternant avec des des pas en avant "où tu peux prendre des riques en essayer de t'impliquer davantage et des pas en arrière lorsque les limites ont été dépassées.

il suffit de trouver la bonne distance qui permettre de se sentir le moins en danger et donc de réaliser au mieux cet accompagnent.

trop près tu te piques, tu ne prends pas assez de recul sur la situation et trop loin, tu ne t'investi pas suffisamment...


pour moi, la relation d'aide peut être un temps de silence ampathique, un temps fort partagé, une présence au quotidien, un mot, un dessin...


seule la pratique permet de sentir les gestes et comportement à adapter vraiment !

bonne continuation

amicalement !

bonjour Fiona,
au coeur de la relation d'aide, éducative ou de soin, il n'y a pas la "parole", il y a des actions et parmi celles-ci une présence attentive et disponible d'un professionnel qui sait voir, écouter, toucher, sentir, goûter... La relation éducative est d'abord un corps à corps dans lequel le professionnel mouille sa chemise. C'est pourquoi j'ai un peu peur lorsque l'on parle de "clinique", de "transfert" et maintenant de "neutralité bienveillante" à propos de la relation éducative. J'ai peur que les éducs se prennent pour des psy et confondent leur boulot avec le leur. (mais je suis un viel éduc qualifié d'archaïque et ma vision du métier est peut-être dépassée : mon site http://philippegaberan.free.fr)
Je ne sais pas ce que c'est que cette "neutralité bienveillante" mais tu as raison, si l'éduc veut prendre le "risque du transfert", c'est à dire s'il accepte, d'une façon professionnelle (donc en lien avec une équipe qui joue les garde-fous) d'être mis à une place qui n'est pas la sienne (fonction matenelle ou paternelle) alors il faut qu'il s'engage dans un rapport de proximité dans lequel il peut effectivement "se piquer", les hérissons de Schopenhauer ou y laisser un peu de lui-même.

bonjour phillippe,
tu le dis toi même la relation éducative est un coprs à corps ou le professionnel mouille sa chemise, s'il mouille sa chemise il s'implique à même le corps dans cette relation ça me ramène a l'absence de neutralité et a fortiori au transfert, je ne suis pas d'accord lorsque tu dis qu'il n' y a pas de parole au coeur de la relation d'aide, éducative ou de soin car pour qu'il ait des actions mises en place, l'outil principal est justement cette parole, que fais tu du besoin chez l'être humain qui se manisfeste en demande et du désir que cache cette demande ? Pour écouter, il faut que l'autre parle ! Justement pourquoi les travailleurs sociaux ont ils peur de "la conduite psychanalytique", en fait ce qui gêne c'est que le professionnel paraît plus impliqué, davantage engagé dans cette pratique!! Je ne pense pas qu'il faille prendre la place du psy dans cette affaire la mais nier l'apport psychanalytique dans les pratiques sociales est un leurre et peut conduire les travailleurs sociaux dans l'activisme ou le non sens. "Linconscient n'est il pas le social ,"