Le Social

Bonjour à tous,

je suis en formation éducatrice à la PJJ et dans le cadre du mémoire que l'on doit rendre je suis en quête, d'info,de conseils, d'avis, d'idées.
J'aimerai travailler sur "l'adhesion" du jeune à son placement en institution

Mes questions de départ seraient :
- "Comment l'équipe éducative d'une structure peut-elle obtenir l'adhesion d'un jeune mineur placé sous contrainte d'un juge ?"
- Quels sont les outils qui permettent de favoriser cette adhesion ?"

En effet les jeunes sont placés dans des structures sans en avoir le choix. Ils arrivent sans avoir aucune affinité avec le projet de l'institution, souvent ils viennent avec un passé institutionnel important et n'ont donc aucune envie d'être là et de coopérer avec l'équipe.
Je reste persuadé qu'il existe des outils qui permettent de favoriser l'adhesion d'un jeune. J'entend par adhésion, "consentir", être en cohérence avec les objectifs visés par l'équipe. Pour cela il faut nécessairement "créer du lien" mais comment ?

Pour créer du lien il faut avant tout comprendre, en étant à l'écoute, en observant, en recontrant différents partenaires, en prenant connaissance du passé institutionnel, délictueux, familial,... pour arriver à l'étape de "s'adapter" c'est à dire individualiser le placement du jeune.

Voici ma démarche mais j'en suis à l'étape des hypothèses que j'ai du mal à formuler. Si ce sujet vous parle je vous serait reconnaissante de m'aider dans l'analyse de ce sujet.

tes préoccupations me semblent justes et importantes :
obtenir l'adhésion du jeune , c'est je crois être avant tout franc et honnête dans la présentation qui est faite de l'établissement, du choix ou non laissé par le magistrat, de l'objectif du placement et de la capacité de la structure de le respecter ,à le mettre en place, et le tenir ds le temps....
ensuite le jeune adhère et poursuit l'adhésion (la renouvelle) si l'équipe de direction, l'equipe éducative reste dans la droite ligne de sa franchise, de ses promesses....ce qui n'est pas le cas de tout établisement et travailleurs sociaux, je suis désolé de le dire!
le jeune accroche tant que les adultes qu'il a en face des lui sont pour lui signifiant et ce au quotidien, lorsqu'ils peuvent lui apporter des réponses claires, prendre position y compris et surtout face à la famille, aux magistrats....
ainsi et après les engagements, il faut tenir parole....
trop de personnes, de services sont dans le zig et le zag, la réponse molle et incertaine, font le ventre mou....

pour qu'un jeune adhère et surtout ait confiance, il doit rapidement pouvoir vérifier notamment auprès des jeunes accueillis, mais ausi lorsqu'il aura lui même testé et mis à l'épreuve, qu'il y a le repondant attendu et promis...
dans l'établissement où je...sévis,l'adhésion se joue souvent (pour commencer) au cours du premier contact, à savoir la visite de préadmission où la situation est étudiée, les sous-entendus, non-dits,extorqués parfois et mis sur la table....on sent alors le jeune hésitant, défensif ou opposant s'interesser à la question et finalement accepter d'envisager qu'il y ait une suite....
pour que la suite tienne, il faut ensuite et c'est là le débat du siècle, que l'établisement ait les moyens de sa politique, à savoir une équipe de direction qui dirige la manoeuvre et garantisse les promesses et le sens du projet éducatif, une équipe éducative stable et suffisamment fiable et costaud, donc des professionnels en majorité formés, expérimentés, dynamiques et sérieux....

il faut savoir que cela n'est pas évident, il y a peu d'établissements de types internats: MECS ou Centres Educatifs qui tournent correctement, ont, trouvent et gardent un personnel stable, des équipes équilibrées, des cadres présents en permanence qui travaillent à l'interne à gérer l'établissement et sont par ailleurs obligés de défendrse celui-ci des pressions et ingérences administratives et technocratiques des ASE et services extérieurs (milieu ouvert...) qui parfois considère l'internat comme un simple outil d'exécution des tâches de bases oeuvres, le cul de base -fosse du travail social...

FB

Merci pour ta réponse, elle est claire et franche. Je suis totalement d'accord avec toi, le comportement des jeunes se repflètent dans celui des adultes.
Je suis intimement convaincue que la manière d'aborder le jeune est primordial quant à son comportement face à l'adulte, et que parfois (voir souvent) c'est la manière dont l'educ parle au jeune qui provoque la violence de ce dernier.

Mais la question comment créer du lien est compliquée, car subjective. Dans ce mémoire ce qui m'interresse c'est justement montrer cette difficulté, et proposer des atitudes, des formes de langage,... qui sont susceptible de favoriser ce lien (humour, écoute,..)
Selon toi, quest ce qui fait dans l'attitude que l'on creer du lien

je comprends ton soucis mais il m'est sur ce plan difficile de te donner des recettes car ce qui marche avec un (car naturel...., cela sonne bien...) ne marchera pas forcement avec l'autre, de même une attitude de l'adulte (educ, CSE, Directeur...) passera bien si la personne est en adéquation avec ce qu'elle dit, pense, montre d'elle ou de l'établissement...
cela sous entend que cette même attitude adoptée de façon artificielle et non maitrisée ne passera peut-être pas, sonnera faux ....même si la personne joue le mimétisme à fond!

c'est vrai l'écoute, l'humour plus encore peut-être me paraissent de bons outils et moyens de
communication "engageants"....
j'insiste pour ma part aussi sur le parler vrai et la franchise,
l'engagement qui bien entendu ne doit être prononcé que sur du tenable qui sera tenu!!!!
c'est aussi la manière dont l'adulte parle au jeune qui provoque l'adhésion
(ou la violence tu as raison!)


j'avoue pour ma part et cela sans manipulation ni faux-semblant que souvent je suis amené à être très critique (negatif et positif .... mais en position d'évaluation)sur le suivi social antérieur ou les placements et prises en charge précédents et ce de manière claire et directe et donc parfois... en "alliance avec le jeune"....(je n'ose pas dire qu'il se crée une forme de complicité, quoique...)
à travers cela passe le message que ici (ds l'établissement) nous agirons (éventuellement)autrement, de façon peut-être plus directe...c'est l'annonce du contrat de départ des conditions mises en places, des engagements de notre part, des obligations des uns et des autres...la reussite est prévue, mais aussi éventuellement les conditions de l'échec et ses conséquences, les responsabilités que cela implique de part et d'autre...

(pour la dernière partie, je t'invite à poser des questions car c'est une position personnelle particulière, peut-être locale (???)(je ne suis pas sur)qui m'amène à etre très critique (mais je ne généralise pas) sur les capacités de collaboration avec certains services plus ou moins svt plus et trop technocratiques, administratifs tels que ASE, ou autres qui présente des situations qu'ils ne connaissent pas ou mal, ou pire les tronquent pour favoriser l'admission méthode VRPériste....

coucou
ta question elle vient après avoir résolu les précédentes:

adhésion à quel projet?
projet adapté au jeune?
signalement fait et jeune soustrait au danger, super!! mais après??
soutient moral? travail avec sa famille?
ou fourgué là parceque c'était le seul établissement ou foyer ou famille d'acceuil qui était libre!!
quand tous les problpèmes les angoisses les peurs du jeune sont reconnus et pris en compte l'adhésion du jeune se fera d'elle même
si tu veux échanger en direct patate13@wabadoo.fr