colloque nouveaux contours du travail social
Publié : 28 févr. 2006 23:08
Les nouveaux contours du travail social
L’Institut de recherches de la FSU organise avec les syndicats de la FSU concernés par le travail social un Colloque les 9 et 10 mars 2006 à Paris
http://institut.fsu.fr/trav_social.htm
Les séances du 9 mars ont lieu dans l’hémicycle du Conseil régional d’Île de France,
33, rue Paris (métro St François Xavier)
Les séances du vendredi 10 mars ont lieu à la Bourse du travail,
3, rue du Château d’eau, 75010 Paris (métro République)
L’accueil des participants se fait à partir de 9 heures 30 au Conseil régional. La séance d’ouverture commencera à 10 heures.
Le thème du Colloque est :
Le travail social a profondément changé de nature depuis une vingtaine d’années.
L’exclusion d’une partie non négligeable de la population, la ghettoïsation progressive de certains territoires, la misère et les difficultés de vie dans de nombreuses familles, les comportements déviants qui en sont parfois la conséquence, ont créé un terrain renforçant la demande de travail social.
Dans le même temps, le libéralisme économique détruit les liens anciens dans la société. Les difficultés scolaires et plus tard le chômage compromettent les anciens processus de socialisation. Pour restaurer les formes de cohésion indispensables à la survie de la société libérale, de nouvelles tâches sont assignées au travail social. Elles visent à normaliser les comportements et à cette fin, à faire du travail social un outil au service de l’État pénal qui se met en place.
Comment ces tendances se traduisent-elles dans les divers secteurs où interviennent les travailleurs sociaux ? Quelles évolutions peut-on noter dans les missions et les pratiques ? Comment résister aux tentatives d’instrumentaliser le travail social et définir une conception alternative pour un travail social pouvant constituer une réponse positive aux problèmes sociaux actuels ?
Le Colloque devrait s’articuler autour des 4 pôles suivants :
1) Une intervention en séance plénière sur le thème : « Le travail social aujourd’hui, évolution et grandes tendances » (Michel Wieviorka, directeur de recherches à l’EHESS) ;
2) Une intervention en séance plénière sur le thème : « De l’État providence à l’État pénal » (Evelyne Sire-marin).
Ces interventions se situeront le premier jour, en matinée pour la première, en début d’après-midi pour la seconde. Elles seront suivies d’un débat avec les participant-e-s.
3) Un travail en atelier (voir la suite), à partir de 16 heures le premier jour et au cours de la matinée du deuxième jour.
4) L’après-midi du deuxième jour serait consacrée aux synthèses et aux liens avec les revendications syndicales.
Les ateliers :
Atelier 1 : Les formes actuelles de prise en charge du travail social et leurs évolutions.
Il sera l’occasion d’un tour aussi exhaustif que possible du périmètre actuel du travail social, avec les pratiques correspondantes et les problèmes qu’elles posent.
Il s’agira :
1) de présenter diverses formes d’accompagnement de la personne, y compris dans les phénomènes d’exclusion ;
2) de décrypter le discours paradoxal qui fait que l’accompagnement est pensé en réalité comme gestion des exclusions, voire comme processus de contrôle et de coercition ;
3) de montrer à partir de là l’importance de l’accompagnement comme mode d’accès aux droits.
Atelier 2 : Dans tous les secteurs de la vie économique et sociale, la tendance est aujourd’hui aux approches mettant en avant la responsabilité individuelle et la pratique du « contrat ». Comment cette tendance se manifeste-t-elle dans la sphère du travail social ? Quels problèmes nouveaux cela pose-t-il ? Dans quel sens cela influe-t-il sur l’activité professionnelle des travailleurs sociaux ?
Il s’agira de montrer comment les injonctions accompagnant les politiques sociales font l’impasse sur l’accès aux droits fondamentaux et comment les politiques dites de cohésion sociale renvoient les individus à leur responsabilité et à leur échec individuels.
Atelier 3 : Comment des tendances de caractère libéral comme le désengagement de l’État et la « privatisation » de nombreuses activités à travers le rôle nouveau confié aux associations, les processus de précarisation des statuts professionnels qui en est la conséquence, se manifestent-elles dans le travail social ?
Il s’agira d’analyser comment les pressions multiples, budgétaires et institutionnelles notamment, conduisent à la remise en cause de l’organisation et de la gestion publiques du travail social dans le sens d’une certaine rationalisation, au détriment des intérêts des usagers.
On montrera aussi comment ces évolutions mettent en cause directement les statuts des personnels, leurs conditions d’emploi, leur qualification, avec à la clé une instrumentalisation de la formation.
Atelier 4 : Quelle est la situation du travail social dans les autres pays européens ? Existe-t-il une politique européenne en la matière ?
Chacun de ces ateliers serait introduit par une ou plusieurs contributions, de chercheurs et de collègues praticiens du travail social des divers syndicats qui organisent le Colloque.
Pour toute information complémentaire, vous pouvez contacter :
L’Institut de recherches de la FSU (Yves Baunay ou Louis Weber, tel : 01 44 79 90 41, mail : institut@institut.fsu.fr)
Le SNUAS-FP (Danièle Atlan ou Guilaine Geffroy, tel : 01 44 79 90 43, mail : contact@snuasfp-fsu.org)
Le SNUCLIAS (Claudine Amoros, Tel : 06 80 16 35 89 ou Hervé Heurtebize, Tel : 06 80 96 67 30, mail : snuclias@tiscali.fr)
L’Institut de recherches de la FSU organise avec les syndicats de la FSU concernés par le travail social un Colloque les 9 et 10 mars 2006 à Paris
http://institut.fsu.fr/trav_social.htm
Les séances du 9 mars ont lieu dans l’hémicycle du Conseil régional d’Île de France,
33, rue Paris (métro St François Xavier)
Les séances du vendredi 10 mars ont lieu à la Bourse du travail,
3, rue du Château d’eau, 75010 Paris (métro République)
L’accueil des participants se fait à partir de 9 heures 30 au Conseil régional. La séance d’ouverture commencera à 10 heures.
Le thème du Colloque est :
Le travail social a profondément changé de nature depuis une vingtaine d’années.
L’exclusion d’une partie non négligeable de la population, la ghettoïsation progressive de certains territoires, la misère et les difficultés de vie dans de nombreuses familles, les comportements déviants qui en sont parfois la conséquence, ont créé un terrain renforçant la demande de travail social.
Dans le même temps, le libéralisme économique détruit les liens anciens dans la société. Les difficultés scolaires et plus tard le chômage compromettent les anciens processus de socialisation. Pour restaurer les formes de cohésion indispensables à la survie de la société libérale, de nouvelles tâches sont assignées au travail social. Elles visent à normaliser les comportements et à cette fin, à faire du travail social un outil au service de l’État pénal qui se met en place.
Comment ces tendances se traduisent-elles dans les divers secteurs où interviennent les travailleurs sociaux ? Quelles évolutions peut-on noter dans les missions et les pratiques ? Comment résister aux tentatives d’instrumentaliser le travail social et définir une conception alternative pour un travail social pouvant constituer une réponse positive aux problèmes sociaux actuels ?
Le Colloque devrait s’articuler autour des 4 pôles suivants :
1) Une intervention en séance plénière sur le thème : « Le travail social aujourd’hui, évolution et grandes tendances » (Michel Wieviorka, directeur de recherches à l’EHESS) ;
2) Une intervention en séance plénière sur le thème : « De l’État providence à l’État pénal » (Evelyne Sire-marin).
Ces interventions se situeront le premier jour, en matinée pour la première, en début d’après-midi pour la seconde. Elles seront suivies d’un débat avec les participant-e-s.
3) Un travail en atelier (voir la suite), à partir de 16 heures le premier jour et au cours de la matinée du deuxième jour.
4) L’après-midi du deuxième jour serait consacrée aux synthèses et aux liens avec les revendications syndicales.
Les ateliers :
Atelier 1 : Les formes actuelles de prise en charge du travail social et leurs évolutions.
Il sera l’occasion d’un tour aussi exhaustif que possible du périmètre actuel du travail social, avec les pratiques correspondantes et les problèmes qu’elles posent.
Il s’agira :
1) de présenter diverses formes d’accompagnement de la personne, y compris dans les phénomènes d’exclusion ;
2) de décrypter le discours paradoxal qui fait que l’accompagnement est pensé en réalité comme gestion des exclusions, voire comme processus de contrôle et de coercition ;
3) de montrer à partir de là l’importance de l’accompagnement comme mode d’accès aux droits.
Atelier 2 : Dans tous les secteurs de la vie économique et sociale, la tendance est aujourd’hui aux approches mettant en avant la responsabilité individuelle et la pratique du « contrat ». Comment cette tendance se manifeste-t-elle dans la sphère du travail social ? Quels problèmes nouveaux cela pose-t-il ? Dans quel sens cela influe-t-il sur l’activité professionnelle des travailleurs sociaux ?
Il s’agira de montrer comment les injonctions accompagnant les politiques sociales font l’impasse sur l’accès aux droits fondamentaux et comment les politiques dites de cohésion sociale renvoient les individus à leur responsabilité et à leur échec individuels.
Atelier 3 : Comment des tendances de caractère libéral comme le désengagement de l’État et la « privatisation » de nombreuses activités à travers le rôle nouveau confié aux associations, les processus de précarisation des statuts professionnels qui en est la conséquence, se manifestent-elles dans le travail social ?
Il s’agira d’analyser comment les pressions multiples, budgétaires et institutionnelles notamment, conduisent à la remise en cause de l’organisation et de la gestion publiques du travail social dans le sens d’une certaine rationalisation, au détriment des intérêts des usagers.
On montrera aussi comment ces évolutions mettent en cause directement les statuts des personnels, leurs conditions d’emploi, leur qualification, avec à la clé une instrumentalisation de la formation.
Atelier 4 : Quelle est la situation du travail social dans les autres pays européens ? Existe-t-il une politique européenne en la matière ?
Chacun de ces ateliers serait introduit par une ou plusieurs contributions, de chercheurs et de collègues praticiens du travail social des divers syndicats qui organisent le Colloque.
Pour toute information complémentaire, vous pouvez contacter :
L’Institut de recherches de la FSU (Yves Baunay ou Louis Weber, tel : 01 44 79 90 41, mail : institut@institut.fsu.fr)
Le SNUAS-FP (Danièle Atlan ou Guilaine Geffroy, tel : 01 44 79 90 43, mail : contact@snuasfp-fsu.org)
Le SNUCLIAS (Claudine Amoros, Tel : 06 80 16 35 89 ou Hervé Heurtebize, Tel : 06 80 96 67 30, mail : snuclias@tiscali.fr)