Bonjour,
JF, 26 ans, recherche temoignage de travailleur social qui réussit à décrocher du boulot pendant le we et les vacances...
Je pense souvent aux situations complexes rencontrées durant la semaine, aux responsabilités, au travail qui reste à faire, à celui que j'aimerai avoir le temps de faire...
Je pensais que ca passerait avec le temps, l'experience, le recul...mais ca fait déjà 5 ans que je bosse dans le social et pas moyen de décrocher, ni d'échapper à l'angoisse du dimanche soir telle une écolière veille de rentrée;-)
Merci
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comment décrocher?
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juju
Re: comment décrocher?
"décrocher", c'est un peu comme dirait Garcimore : "des fois ça marche, et des fois ça marche pas"...
Mais comme pour ses tours de magie,la poudre de perlinpinpin et les formules magiques ne marchent pas : il n'y a que l'entraînement qui puisse fonctionner. Donc le week-end, je m'entraîne à ne pas penser aux familles...je ne vais jamais dans la ville où je travaille (rien qu'à passer devant l'ANPE, ça me fait penser au boulot...), je multiplie les activités et sorties qui me changent les idées (j'ai essayé les dimanches-télé : une catastrophe, dès lors que je laissait mon esprit divaguer, il me ramenait au travail)et je ne vois mes copains travailleurs sociaux que si je me sens prête dans ma prise de recul, sans quoi je gâcherais leur week-end en plus du mien...finalement, un jour de repos, ça s'organise, sinon, c'est pas vraiment du repos !
Mais surtout, j'ai appris à déculpabiliser ! si les familles que je suis ont une vie moins sympa que la mienne, si leur week-end ne sont pas un temps de loisir comme les miens, je n'y suis pour rien !
Mais comme pour ses tours de magie,la poudre de perlinpinpin et les formules magiques ne marchent pas : il n'y a que l'entraînement qui puisse fonctionner. Donc le week-end, je m'entraîne à ne pas penser aux familles...je ne vais jamais dans la ville où je travaille (rien qu'à passer devant l'ANPE, ça me fait penser au boulot...), je multiplie les activités et sorties qui me changent les idées (j'ai essayé les dimanches-télé : une catastrophe, dès lors que je laissait mon esprit divaguer, il me ramenait au travail)et je ne vois mes copains travailleurs sociaux que si je me sens prête dans ma prise de recul, sans quoi je gâcherais leur week-end en plus du mien...finalement, un jour de repos, ça s'organise, sinon, c'est pas vraiment du repos !
Mais surtout, j'ai appris à déculpabiliser ! si les familles que je suis ont une vie moins sympa que la mienne, si leur week-end ne sont pas un temps de loisir comme les miens, je n'y suis pour rien !
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pauline
Re: comment décrocher?
Je trouve ça intéressant que tu témoigne sur le sujet du décrochage et en même temps c'est un peu inquiétant de rencontrer des professionnels pour qui ce travail prend une telle place dans leur vie personnelle. Pour ma part, j'ai eu du mal à décrocher du boulot pendant un certain temps (en formation), mon conjoint ayant systématiquement un résumé de la journée... puis je suis allée voir un psychologue, d'une part pour faire un travail sur moi mais aussi pour avoir un lieu d'écoute par rapport aux situations rencontrées... résultats, une vie de couple plus harmonieuse, un moment dans la semaine pour évacuer mes doutes et mes questions et une certaine relativisation de mon impact professionnel sur les personnes ...
En effet, est-ce notre pérpetuel besoin de reconnaissance qui nous pousse à croire que l'usager et/ou sa famille ne peuvent pas se débrouiller sans nous quelques jours ?
Dis toi que ton absence peut pousser certaines personnes à exploiter leurs capacités plutôt que de rester dans une relation d'aide (souvent contrainte) et de dépendance vis à vis de leur travailleur social.
Voilà, c'est évidemment une piste parmi tant d'autres.
Bien à toi en te souhaitant des week-end fabuleux sans pensée trop envahissantes.
En effet, est-ce notre pérpetuel besoin de reconnaissance qui nous pousse à croire que l'usager et/ou sa famille ne peuvent pas se débrouiller sans nous quelques jours ?
Dis toi que ton absence peut pousser certaines personnes à exploiter leurs capacités plutôt que de rester dans une relation d'aide (souvent contrainte) et de dépendance vis à vis de leur travailleur social.
Voilà, c'est évidemment une piste parmi tant d'autres.
Bien à toi en te souhaitant des week-end fabuleux sans pensée trop envahissantes.