appel à la grève
Publié : 06 avr. 2006 16:10
L’Unité de Formation des Travailleurs Sociaux de Clermont –Ferrand appel à la grève du secteur du Travail Social
et à la constitution d’un Réseau Civil d’action contre la cristallisation autoritaire de la démocratie
Parce que la démocratie n’est pas une firme !
Face au CPE, au CNE, à la loi sur l’égalité des chances…Les étudiants, les lycéens, le monde associatif et salarial se sont mobilisés. Cette mobilisation de la société civile est légitime car la démocratie est « le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple ». En effet la démocratie est la souveraineté populaire. Mais le CPE… est l’arbre qui cache la forêt, le secteur de l’éducation spécialisé a de son côtés des difficulté réelles et grandissantes, la refonte de la Convention 66 voulant aligner le monde éducatif et social sur le mode de l’entreprise : la fonctionnalisation des taches, la gestion économique des personnes, la demande de résultat… Le rapport de l’INSERM sur les troubles de la conduite et du comportement donne à réfléchir sur le climat idéologique qu’il esquisse, une société démocratique luttant contre les méfaits des déterminismes peut elle médicaliser le social ? Mais ce n’est pas que le secteur du travail social qui est ébranlé dans ses valeurs, c’est l’ensemble des secteurs qui est traversé par un malaise. Et si ce malaise (démocratique ?) est partagé par tous, c’est à travers le CPE, en temps que schéma d’avenir, que c’est fédéré la mobilisation de la société civile.
Aujourd’hui beaucoup de citoyennes et de citoyens se sont laissé(e)s convaincre par une pensée fataliste : nous ne pouvons pas lutter contre l’omnipotence du système en place. Mais cela n’est qu’une croyance, en effet si un réseau civil se met en place au sein duquel chaque acteur mobilise son pouvoir d’agir, alors un contre pouvoir se mettra en place, un pouvoir émanant directement de la réalité du terrain. Pourquoi parler de réseau civil ? Parce qu’aujourd’hui, chaque secteur est au courrant de ses problématiques internes mais n’a pas accès aux problèmes des autres secteurs. Chaque secteur représentant un nœud et un pôle d’intérêt dans le réseau civil, il est aujourd’hui plus qu’urgent de mettre en place les mécanismes de liaison, d’interrelation, de réciprocité…des différents acteurs du réseau civil. Cet effort de coordination n’est certes pas une chose aisée, mais elle représente un moyen indépassable pour conserver une démocratie dynamique, intersectorielle et soumise à l’autocritique. La démocratie n’est pas un monolithe enraciné dans la fatalité, elle est un processus civil qui doit toujours se remettre en cause pour se sauvegarder.
et à la constitution d’un Réseau Civil d’action contre la cristallisation autoritaire de la démocratie
Parce que la démocratie n’est pas une firme !
Face au CPE, au CNE, à la loi sur l’égalité des chances…Les étudiants, les lycéens, le monde associatif et salarial se sont mobilisés. Cette mobilisation de la société civile est légitime car la démocratie est « le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple ». En effet la démocratie est la souveraineté populaire. Mais le CPE… est l’arbre qui cache la forêt, le secteur de l’éducation spécialisé a de son côtés des difficulté réelles et grandissantes, la refonte de la Convention 66 voulant aligner le monde éducatif et social sur le mode de l’entreprise : la fonctionnalisation des taches, la gestion économique des personnes, la demande de résultat… Le rapport de l’INSERM sur les troubles de la conduite et du comportement donne à réfléchir sur le climat idéologique qu’il esquisse, une société démocratique luttant contre les méfaits des déterminismes peut elle médicaliser le social ? Mais ce n’est pas que le secteur du travail social qui est ébranlé dans ses valeurs, c’est l’ensemble des secteurs qui est traversé par un malaise. Et si ce malaise (démocratique ?) est partagé par tous, c’est à travers le CPE, en temps que schéma d’avenir, que c’est fédéré la mobilisation de la société civile.
Aujourd’hui beaucoup de citoyennes et de citoyens se sont laissé(e)s convaincre par une pensée fataliste : nous ne pouvons pas lutter contre l’omnipotence du système en place. Mais cela n’est qu’une croyance, en effet si un réseau civil se met en place au sein duquel chaque acteur mobilise son pouvoir d’agir, alors un contre pouvoir se mettra en place, un pouvoir émanant directement de la réalité du terrain. Pourquoi parler de réseau civil ? Parce qu’aujourd’hui, chaque secteur est au courrant de ses problématiques internes mais n’a pas accès aux problèmes des autres secteurs. Chaque secteur représentant un nœud et un pôle d’intérêt dans le réseau civil, il est aujourd’hui plus qu’urgent de mettre en place les mécanismes de liaison, d’interrelation, de réciprocité…des différents acteurs du réseau civil. Cet effort de coordination n’est certes pas une chose aisée, mais elle représente un moyen indépassable pour conserver une démocratie dynamique, intersectorielle et soumise à l’autocritique. La démocratie n’est pas un monolithe enraciné dans la fatalité, elle est un processus civil qui doit toujours se remettre en cause pour se sauvegarder.