Le Social

Faut il avoir la vocation pour bosser et tenir dans le social?

Ca fait 5 ans que j'y bosse et la remise en question est récurrente.

Qu'est ce qui vous fait tenir? qu'est ce qui vous fait avancer, vous motive? Avez vous le sentiment d'avoir trouver votre voie?votre vocation?
Sommes nous maso ou idéaliste? Qu'est ce qui vous ressource?

Merci d'assouvir ma curiosité

Pourquoi envisage on souvent le social comme "une voie, une vocation" et non pas un travail ? ...demandant certes, ouverture, convictions, valeurs et capacité à se remettre en question.

mais on est payé pour, on a des missions on est salariés, la vocation est plutôt d'ordre religieux, terme qui ne m'attire pas vraiment...
salut

Bonjour,

Le concept de vocation est polysémique, pourquoi n'y voir que la connation religieuse ? On parle de vocation artistique me semble-t-il ? Pour travailler dans le social il faut faire preuve de qualités de coeur et d'intelligence. Le hic se niche dans la première condition qui ne peut être ni détectée ni mesurée par les sélections et l'épreuve finale donnant le diplôme permettant d'exercer...Même problématique pour la médecine, jadis réputé être un métier à vocation mais où l'appât du gain est parfois le seul facteur de motivation. Par conséquent, exercer ce métier (comme tous ceux impliquant une relation d'aide) à la manière d'un plombier (uniquement pour faire bouillir la marmite) c'est effectivement une erreur de casting...

Salut à tous !

Je suis en réorientation pro, et j'aimerai me diriger dans le social mais comment etre sur de pouvoir faire face ?

Merci

Fred

Vocation, certes pas à mon sens.
Par contre, des qualités et des valeurs : respect de l'autre et des institutions, humanisme, sens des valeurs, initiatives, travail en équipe, prise de distance (ne pas juger, ne pas calquer sur l'autre sa façon d'être ou de penser, etc.).
Comme beraucoup de métiers, il faut des compétences personnelles au départ ; ensuite, cela s'apprend et se travaille. L'on possède alors des compétences professionnelles qui sont reconnues par un diplôme ou un certificat.

bonsoir à tous,
parler de vocation pour travailler dans le secteur social me semble un peu fort.
deux axes de reflexion:
1) c'est un métier comme un autre, on le choisit pour faire bouillir la marmitte et si cela ne convient pas, si on se sent mal à l'aise, il est toujours temps de changer de métier.
2) je pense que l'on éxerce pas un métier par hasard. Si; et c'est mon cas; on se réoriente vers le secteur social, c'est que quelque part le choix n'est pas innocent.
Notre histoire personnel, nous amene a donné a des personnes qui sont dans le besoin ou considérées comme telles. Il y a dans notre personnalité ce petit quelque chose qui nous a conduit transmettre ce que l'on a apprit.
a bientot, doudou42

Pourquoi vocation serait un mot un peu fort ? On parle de vocation pour les personnes s'orientant vers la religion mais aussi pour les avocats, les "instits", les artistes, etc. Vocation ne veut rien dire d'autre que "trouver" sa voix, ou du moins avoir une "aptitude à" et en être conscient, non ?
Ce n'est pas une "tare", mais plutôt une chance ! Tant de personnes se cherchent toute leur vie ! Alors oui, une vocation peut être considérée comme une "bénédiction" ! Lorsque l'on voit les difficultés d'orientation dès la 3è, et qui peut se poursuivre tout au long de la vie active...
Alors pourquoi pas la vocation du social, de l'aide, du soutien, de l'accompagnement...
Alors, effectivement, cela ne signifie pas que tous les acteurs sociaux ont la vocation, idem pour les autres corps de métiers. On travaille aussi pour faire bouillir la marmite !
On peut tout de même constater que certains professionnels, ceux qui ont la vocation, sont plus à l'écoute du "public", s'impliquent plus, vont plus loin, parfois même trop loin ! C'est là qu'il faut être vigilants : mettre des limites et savoir se protéger... mais c'est pas facile justement, lorsque l'on a la vocation...

Pour répondre plus précisment à Laurence, je dirais qu'il faut beaucoup d'idéalisme, voir d'uthopie, de croyance en l'humain, d'espoir, de convictions profondes pour tenir ! Car il n'est pas facile de travailler "au coeur de la détresse de la société". Alors il faut bien être persuadé que notre "travail" est un grain de sable sur la plage, une pierre sur l'édifice, une goutte d'eau dans l'océan, et que nous sommes donc "inifniment" indispensables. C'est sans pour cela que nous avançons, malgré tout, malgré les coups durs, les échecs, les contraintes...

Le courage de la goutte d'eau, c'est qu'elle ose tomber dans le désert.
[Lao She

j'étais idéaliste !
pensant que "dans le social " il ne pouvait y avoir que des gens bien !
uthopie !
aujourd'hui j'ai le diplome d'AMP mais j'ai démarré par des contrats précaires dont "les Etablissements sociaux" se servent plein pot ( déjà là moi j'comprends plus !!)
j'ai vu !! entendu !! (comme vous ? )
mon indignation et mes réactions face à la banalisation des comportements maltraitants de certains pseudo-éducs m'a amené, à mon tour,à l'exclusion ( j'étais anormale !).Le déni des dysfonctionnements c'est la méthode cauet ?
Connaissez vous cette " toute puissance" d'une partie d' équipe qui Gére ?
Connaissez-vous ces démagogues incompétants qui parlent de dérapages mais surtout pas de burn-out ou du syndrome de stockholm ?

je ne suis et ne serai jamais un mouton .

je fais partie du lien ce petit lien qui relie les humains .
Ma lutte continue.

Respect à vous!