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etre l'educ que l'on veux etre

Publié : 23 mars 2007 16:59
par stl
bonjour,

je suis diplomée depuis peu, mais je sens tres clairement que mon avenir n'est pas en institution
je voudrais créer une assoc, un lieu ouvert, un lieu qui propose ,pas un guichet social, un lieu qui puisse mêler des gens aux situations diverses, un lieu qui ne catégorise pas....
bref tout ça est encore tres confus...mais je voudrais pouvoir faire ce métier comme je l'ai pensé tout au long de ma formation
est-ce possible de travailler en appliquant ses convictions et non des politiques sociales (je repense en disant cela à mon stage a responsabilité en accueil de jour pour personnes dites sdf, qui m'a franchement écoeurée, comprenant combien , de toutes façons, on attendait de nous, en tant que travailleur social, autre chose que de l'aide véritable mais plutot du calme, surtout pas de vagues...je résume tres grossièerement)
bref, je voudrais faire un boulot de proximité, en étant libre de ce que je fais, et bien entourée (de professionnels motivés et engagés...), je veux croire qu'il est possible d'etre un travaileur social qui allie ethique et pratique

si vous avez des expériences à me faire partager , répondez !!
si vous avez monté votre propre structure, j'ai hate de ous lire !

merci d'avance

Re: etre l'educ que l'on veux etre

Publié : 25 mars 2007 17:30
par cat
Bonjour,

C'est super d'avoir de l'envie, des idées mais qu'est ce qui fait qu'a ce point vous en etes dejà là? (un si grand a priori sur les institutions)
Je pense qu'il est indispensable d'avoir de l'experience avant tout et de se donner les moyens d'exercer dans des structures differentes pour en retirer...de la reflexion et partager ou defendre ses convictions.
bonne chance en tout cas.

Re: etre l'educ que l'on veux etre

Publié : 25 mars 2007 19:50
par stl
bonjour,

oui, peut etre ai-je trop d'a prioris sur les institutions, en général (bien sur je n'ai pas l'expérience nécessaire pour juger en toute connaissance de cause) ,mais je pense que mes stages et ex^périences professionnelles m(ont montré la manière dont je ne voulais pas travailler et qu'il est souvent trés difficile d'y concilier ses convictions et ce que l'on attend de nous dans la pratique, sinon de passer son temps à se "battre"
je pense aussi, bien sûr qu'il en existe de trés bien, mais il faut les trouver
par ailleurs, ce qui est sur, c'est que je prefere les petites strutures et les initiatives originales aux "grosses machines"
je ne veux pas me sentir simple executante d'une "mission" et que mon travail aie vraiment du sens
j'attend la bonne expérience , la bonne équipe, je la cherche, mais je pense aussi que l'expérience de la création pourrait le plus enrichissant, mais je sais que ce n'est pas pour tout se suite
s'il on a pas envie d'autre chose, on avance pas

Re: etre l'educ que l'on veux etre

Publié : 17 avr. 2007 15:56
par Jo
Je comprends tout à fait ce que tu veux dire. La commande sociale est très forte et certaines structures font preuve d'un fatalisme fort en se pliant au bon vouloir des pouvoirs politiques. Dans la structure dans laquelle je trvaille, mon directeur bataille ferme pour garder une éthique professionnelle, pas gangrenée par des initiatives politiques parfois très violentes. C'est parfois très dur de résister. Mais nous sommes bien représentés sur le secteur et ils n'oseront pas couper les vivres de si tôt. Pour des structures comme en prévention spécialisée ou dans les structures d'accueil pour des populations très marginalisées, les fonds sont si "souples" qu'ils peuvent les retirer en prétextant des modifications de budget.
Continuons à militer pour effectuer un travail qui ai du sens au niveau éducatif et pas pour la veille sociale.

Pourquoi pas etre l'educ dont ils ont besoin ?

Publié : 21 avr. 2007 03:34
par David
Je ne suis pas encore diplomé, j'espere que l'année prochaine ca marchera. Mais je t'avoue que je suis d'accord avec toi sur le fait qu'il est vraiment difficile d'accepter que l'éduc n'est qu'un boulon dans la grande machinerie des politiques sociales. Ce sentiment d'impuissance, de non sens, de devoir s'en tenir à appliquer des directives, et de devoir s'en tenir à nos prérogative, je l'ai ressenti il y a peu de temps. Mais je peux t'assurer qu'il existe des hommes et des femmes qui arrivent à faire de l'or avec du plomb. Malgré l'influence grandissante de la politique et de l'opinion plublic sur les modes de prise en charge, malgré des modes de prise en charge qui parfois questionnent, malgré des collègues qui n'aspire pas aux memes choses qu'eux, ils se démènent, donnent, propose, offre, ce qu'ils ont, et facilite ainsi la création d'une relation aidante. Je crois que tous, a un moment donné, nous avons eu l'occasion de rencntrer ce type de personne, possédant une générosité sans limite, et ayant un amour sans faille a donner a qui le désirait. La, ce n'est pas le batiment, la pédagogie, les outils mis en place, le mode de prise en charge etc, ce n'est pas le support qui travail , mais bien le désir. Car tout cela, ce ne sont que des support, et c'est a nous d'en faire ce que nous voulons. Mon intime conviction, c'est que ce n'est pas l'institution qui fait les hommes, mais bien les hommes qui font les institutions. Ce sont eux, qui par leur profond désir d'apporter, de donner, d'amener a, qui forge l'identité et le sens du travail réalisé dans l'institution.

C'est sur que seul, on ne va pas très loin. Mais je peux t'affirmer, que dans la structure ou je termine mon stage actuellement, y a un boulot enorme qui est abattu. Et je te parle la, dans la prise en charge directe du gamin, au quotidien, mais surtout, dans le questionnement de la pertinence de ce que l'on propose. Un exempl concret ; ils construisent en ce moment meme, un protocole d'action-recherche avec un organisme extérieur, avec pour problématique centrale, la prise en compte des familles et la question de l'apres CER. (Oui, je ne sais plus si je l'ai dit mais je boss en CER la...)

Je ne sais pas si comme moi tu visualise le niveau de maturité professionnelles que cela demande pour les personnes concerné par ce dispositif. On est la dans une recherche constante de l'amélioration de la qualité de la prise en charge.

Je relis ta phrase ou tu dis que ton avenir n'est pas en institution, et j'ai envie de te dire qu'il est possible que tu ne te retrouves pas en tant que professionnel dans les institutions que tu connais. Les désirs communs rapprochant les personnes, je ne me fais pas de soucis, car je sais que le désir qui t'anime de faire avancer les choses va te conduire a te rapprocher des individus qui te montreront que quelquesoit l'institution, c'est la nature et la qualité de la relation que tu vas proposer qui fera que tu seras aidante ou pas.

Je te souhaite de trouver un lieu où déposer ton désir.

Re: etre l'educ que l'on veux etre

Publié : 24 mai 2007 22:17
par Katell
Comme je te comprends! Après plusieurs années de travail, dans plusieurs institutions, je me sens un peu perdue aujourd'hui. Je ne sais plus vers quel type d'établissement m'orienter pour y trouver enfin les moyens d'exercer mon métier d'éducatrice correctement... J'ai entendu parlé d'éducateurs qui exerceraient en libéral, cette question est à creuser. D'ailleurs je suis en recherche d'infos/ de témoignages par rapport à cette nouvelle pratique. Soyons créatifs!!! :bounce:

Re: etre l'educ que l'on veux etre

Publié : 28 mai 2007 09:10
par Mélie
Et bien, je vois que nous sommes nombreux à ne pas trouver vraiment notre place dans ces si belles institutions !...