Le Social

je suis chef d'un service aemo depuis peu et suis confrontée au pb suivant : une famille demande à changer d'educ car "ça ne passe" entre l'educ et elle. en équipe, nous nesommes pas sur que ce soit justifié mais on voit bien que si on bouge pas, tout va se bloquer et le mesure fonctionnera pas. D'un autre coté, ce n'est pas forcméent astucieux de céder à la demande de cette famille. Quelle st votre pratique en ce domaine ? Que faitesvous dans ce cas ?

bonjour eva

la famille est en difficulté il est fort possible que leur demande ne soit pas legitime (ce n'est qu'une hypothése) car il est possible aussi que l'éduc soit en difficulté.. ce qu'il vous faut retenir c'est votre objectif qui est de les accompagner à avoir les moyens d'aborder et de travailler sur leurs difficultés. Partant de là, il n'y a aucun souci qu'en équipe vous vous décidez à changer d'éduc référent tout en stipulant bien à la famille que vous restez sur votre conviction que la difficulté ne vient pas de l'éduc... comme cela, vous etes dans l'avenir d'une crédibilité certaine face à la famille et sensible aussi par votre écoute à leur demande...

faire autre chose serait aller au conflit inutilement

cordialement

Par principe, je changerai d'éduc après avcoir longuement écouté la famille. Cela remet la balle dans son camp (à la famille) et lui enlève un argument peut être mis en avant pour bloquer le travail. Et puis faire montre de souplesse, c'est l'invité à la soupless, non ?
Enfin, y a pu avoir des maladresses de l'educ actuel même s'il n'a pas fait de boulettes....

Déjà confronté au problème, j'ai opté pour mettre en place une co-référence, d'une part pour ne pas discréditer l'éduc "rejetté" par la famille (qui n'avait pas de motif objectif pour demander son éviction), et d'autre part pour ne pas être dans la relation demande-réponse qui aurait placé le service dans rôle de prestataire choisi par la famille, et non plus dans un mandat judiciaire.
Le choix d'introduire un deuxième référent s'est fait en équipe, sur la base d'une transparence et d'une action conjointe des deux éduc.

et la famille a réagi comment, à cette co-référence ? Est-ce que le travail s'est mieux passé après ?
Ta solution me laisse dubitatif...
Bien sûr qu'un service aemo n'est pas un supermarché où les familles prennent seulement ce qui leur convient, qu'un cadre est posé avec le mandat judiciaire, mais ne vaut-il pas mieux courir le risque de changer d'educ, histoire de mettre la famille au pied du mur ?...
Et puis le premier educ, même s'il a été parfaitement professionnel, peut avoir eu des mots ou des attitudes blessantes sans le vouloir. La relation humaine, c'est parfois si subtil... Cela ne remet pas en cause la qualité de son internation mais la possibilité, l'effuicacité de son intervention. Est-ce que l'on gagne pas à jouer la souplesse ? Je me demande quand même... si on gagne pas toujours à se remettre en cause...