traiter l'alcoolisme au travail

[gwen]

salut

je suis chef de service et je rencontre le probleme suivant: un ds membres de mon equipe s'alcoolise regulierement. des mon arrivée j'ai tenté en lien avec mon directeur et de l'equipe d'aider cette personne pour qu'elle entame des demarches auprès de la medecine du travail pour se soigner et à la fois garantir le perrenité de son poste.OR, elle reste dans le deni complet de son probleme.Il est tres difficile de recueillir des preuves tangibles de son alcooloisation , ne pouvant me baser que sur mon ressenti, ses propos qq peu decousus et son haleine. ai je le droit de faire intervenir la gendarmerie ou de faire pratiquer un test d'alcoolemie? Quelles sont les droits en tant qu'employeur? Cette situation est loin de m'enchanter mais je ne veux pas cotionner comme mes predecesseurs et ma direction reste trop flou à mon gout....merci de m'apporter vos lumières!!!

[Eric L]

Bonjour gwen

"ai je le droit de faire intervenir la gendarmerie..." vous semblez vouloir y aller un peu fort dans ce vous projetez !! et vous prenez 1 risque a ce que cela se reourne contre vous car il n'y a que l'employeur qui peut decider ce type d'intervention et encore faut il que cela soit liee a 1 delit constate !!
Par contre "forcez/convainquez" votre directeur a faire voir ce salarie par la medecine du travail afin qu'1 point soit fait sur sa capacite d'etre maintenu a son poste et surtout soyez transparente sans etre jugeante mais en pointant bien les perturbations au niveau du service que cela soit dans l'organisation que dans le risque aupres des personnes accueillies.
J'ai deja realise cette demarche et cela fonctionne tant pour l'etablissement que pour le salarie !
Cordialement

[marie]

effectivement ce n'est pas simple, j'ai un doute pour une personne AMP qui sent fortement l'alcool
, qui fume énormément également donc passe pas mal de temps hors de son service, j'ai rencontré la médecine du travail qui m"a conseillé de lui parler franco sans bien sur être moraliste, et me disant que même si elle dénie, ce qu'elle fera sans doute elle entendra les doutes sur elle, nous avons prévu avec la psycho de passer trés souvent sur le service lorsqu'elle travaille, la direction et le DG sont informés et nous sommes actuellement dans cette procédure, mon souci premier est lorsqu'elle doit prendre un véhicule pour l'instant aucun comportment troublant, mais nous restons vigilant, nous n'avons pas d'autres solutions

[yan]

Attention, il faut de la certitude et non des doutes d'une addiction à l'alcool. J'en ai fait les frais, moi ES, il y a quelques années.
En effet, j'ai été convoqué oralement par ma direction sans connaitre le motif de cette rencontre, mon chef de service m'a simplement signifié que l'on avait rien à me repprocher sur la prestance de mon travail.

Ma direction s'est embarquée dans un discours affirmatif en mentionnant que j'avais un pb d'alcool au boulot. J'ai refusé de poursuivre le dialogue en mentionnant que je suis près à debattre de ce sujet dans un autre bureau. En effet, le directeur que j'ai vu 4 à 5 fois sur 3 ans, s'est appuyé sur des rumeurs de quelques salariés sans mentionner dates, heures et personnes .

Je me suis personnellement rendu à la médecine du travail afin de faire des tests sanguins. Le médecin été surpris car il me suis depuis 20 ans et sais qu'en dehors du boulot que je fais enormement de compétitions sportives. Résultat : 13 en gamma ( largement dans la normalité). Sur ce , j'ai envoyé 4 courriers identiques pour me plaindre des rumeurs validés par ma direction, tout cela en accusé réception: à mon directeur, à mon directeur général, à mon représentant du personnel, à l'inspecteur du travail.

Et finalement tous ces propos erronés m'ont conduit à avoir des troubles du sommeil. Mon directeur ne fait plus parti de l'Assoc, d'ailleurs c'était déjà prévu qu'il démissionne lors de ma première rencontre.

Cette atteinte prsonnelle dépasse le cadre professionnel . Pour ma part, l'action du directeur était fait dans le but de me déstabiliser et se caractérise par une vengance car j'avais recu une grosse indemnité pour des heures non payées (7000euros), cela assorti avec de la jalousie de certains salariés.

Alors, prudence, il suffit de boire une bière avant de prendre son service pour sentir l'alcool mais cela ne prouve nullement uu état alcoolique d'une personne. A bon entendeur salut.

[gwen]

merci eric et marie de me repondre...j'ai dejà été dans cette demarche de soutien et de contact avec la medecine du travail. Malheureusement, cela n'a abouti qu'a des arrets ponctuels sans veritablement d'aide ou de demarches de soins. tout est fait dans la transparence et nous avons dejà rencontré le directeur à plusieurs reprises.La demarche de comprehension d'accord mais il y a aussi les responsabilités qui nous incombent pour assurer la prise en charge des enfants et là.. c'est vraiment tres delicat..pour le parler franco je le fais effectivement en essayant de ne pas etre dans le jugement de valeur mais bien dans l'observation des faits et une demarche d'aide mais cela ne peut pas durer eternellment , cela dure dejà depuis qq années et mes predecesseurs n'ont rien mis en place veritablement pour stopper le deni et favoriser le soin.Je vais tenter d'etre plus persuasive aupres de ma direction pour trouver une solution et faire remonter les consequences sur le service mais peut etre à l'ecrit maintenant plutot qu'à l'oral???

[gwen]

yan merci pour la mise en garde. effectivement c'est tres dur d'etre dans la diffamation. Mais ce n'est pas le cas pour nous puisque la personne en question n'a pas dementi
qu'elle buvait mais elle dit que ce n'est pas au point d'etre aloccolique pour moi , qq soit le degré le reglement est clair l'usage d'alcool est interdit. ceci dit je retiens avec attention ta malheureuse experience puisque cette personne m'a dit qu'elle voulait me montrer des analyses pour me montrer sa bonne foi.Heureusement tout cela se fait encore dans la discussion et la comprehension et j'espere bien trouver le terrain d'entente car j'avoues qu'humainement c'est tres dur à vivre.

[Marie]

J'ai aussi vécu une situation similaire dans l'établissement ou je travaille. Une de mes collègues avait un problème d'alcoolistation depuis plusieurs années au vu et au su de tous. Après plusieurs arrêts maladie, tentatives de vaincre sa dépendance elle a de nouveau replongé... Jusqu'au jour ou j'ai dit stop.
Ce jour là, elle est arrivée alccolisée au travail et elle voulait prendre un véhicule pour sortir effectuer quelques courses avec des usagers. Si nous (collègues de son équipe) avons tenté, à maintes reprises, par le dialogue, l'écoute,... de la soutenir et de l'accompagner dans ses démarches, il n'était plus possible, ce jour là de lui faire entendre raison. J'ai donc avisé le CSE de la situation et celui-ci a décidé de la faire souffler dans un alcootest. Comme il était positif, il lui a demandé de quitter l'établissement, sur le champ et à pied. Elle a eu un avertissement et l'obligation de visiter le médecin du travail. Celui-ci lui a prescrit une cure.
Ce fut pour elle un "électrochoc" (c'est ce qu'elle m'a dit par la suite en me remerciant). Aujourd'hui, elle a repris son travail et elle ne boit plus.
Nous ne savons pas toujours ce qui fait "DECLIC" mais une chose et certaine: nous ne devons pas rester sans rien faire.

[bambou]

bonjour,
par trois fois j'ai eu des personnes en difficultés avec l'alcool:une s'est faite remarquer lors de moments festifs partagés avec une équipe élargie (ivre à la fete)et par deux fois celà a été vu...la deuxième fois,je l'ai convoqué pour lui dire mon impossibilité de la laisser continuer ainsi,qu'elle était entrain de mettre sa carrière en l'air etc...elle a vu son médecin,a été arretée quelques semaines et est rentrée:rendez vous régulier avec moi chef de service et parfaite tenue depuis...à chaque fois le dialogue a permis de règler le problème
une personne a préféré quitter le service et n'a plus eu de problème après dans ce domaine là...
on ne peut pas laisser les agents se détruire ....
courage! cà demande de la réflexion,du soutien et de la lucidité:pas de personne ivre sur le lieu de travail:la responsabilité de l'employeur est engagée....intervention du médecin....racompagnement de l'agent à son domicile...etc...

[bambou]

juste pour remonter la discussion
je trouve que c'est toujours difficile ces problématiques:il y a l'affectif des collègues++++qui à la fois dénoncent,mais protègent etc...elles ont entre elles les memes réactions que dans la famille:rejet,dissimulation des taches mal ou non faites,déni etc...
elles veulent tout savoir : comment on va traiter le problème,elles se méfient que la hièrarchie ne voit que le problème hiérarchique sans humanite...
enfin,on a parfois la chance d'avoir...une AS du personnel et celà facilite aussi la tache...
à+

[taz]

bonjour à tous.
je suis dans le cas decris ci-dessus.
je suis en train de traité ce pb, mais quelqu un peut me dire qu elles sanctions je peu avoir au cas ou je serais "pris"? sachant que je ne bois pas au travail mais chez moi.
quand je dis chez moi, c est le soir uniquement.
merci d avance.