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Et nos congés??

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Madeleine

Et nos congés??

Message non lu par Madeleine » 30 déc. 2009 10:27

Allez arrêtons de parler de boulot, parlons de nos jours de congés...???

Je travaille comme chef de service en CHRS sous l'accord SOP.
Je prend mes 30 jours de congés payés tous les ans.
Par contre, jamais de RTT, environ 45 heures par semaines ,ma directrice veut une chef de service présente 5 jours sur 7 et vous? Vos RTT et autres cela m'intéresse?

Caroline

Re: Et nos congés??

Message non lu par Caroline » 30 déc. 2009 11:19

Vous vous faîtes escroquer par votre directrice.
Je travaille aussi dans un CHRS et suis aussi chef de service. Avec l'accord de mon directeur, nous partageons les astreintes et les périodes de congé, les RTT aucun problème car c'est juste une question d'organisation.
Bonne fête quand même.

Prunelle

Re: Et nos congés??

Message non lu par Prunelle » 30 déc. 2009 22:44

A Madeleine. Je partage l'avis de Caroline. Vous décrivez une situation d'exploitation. Pourquoi acceptez-vous de travailler 45 heures hebdo ?

Madeleine

Re: Et nos congés??

Message non lu par Madeleine » 31 déc. 2009 09:46

Je suis en poste depuis 8 mois et il y a beaucoup de travail. Rien n'est dans les clous concernant la loi de janvier 2002-2,le chef de service précédant a amorcé certains outils mais ils n'ont jamais été finalisé.

Selon vous, en CHRS je devrais être proche des 35 heures? Je dépends de la sop/CHRS.
Est ce que d'autres chefs de service sont dans la même situation que mois?

Prunelle

Re: Et nos congés??

Message non lu par Prunelle » 31 déc. 2009 16:45

A Madeleine. Des cadres qui travaillent 50 heures hebdo. il y en a. Des cadres qui bossent 35 heures hebdo. il y en a aussi. La question est, me semble-t-il, vous. Quel cadre voulez vous être?
Concernant la situation pro que vous décrivez (l'état des lieux): quel que soit l'état des lieux, rien ni personne ne vous oblige à tout solutionner en 24 heures, non? Faites un état des lieux précis; définissez des priorités techniques, un plan d'action. Paris ne s'est pas fait en un seul jour. Paris ne s'est pas fait avec une seule personne.

bvh_394

Re: Et nos congés??

Message non lu par bvh_394 » 02 janv. 2010 11:14

Bonjour Madeleine,

je suis SN dans une assos pour SDF comptant 74 ETP.Avons 6 établissements aux 4 coins de Nimes
(CADA,STAB,PDHU,CHRS,QG,CHANTIER INSERTION)
Devant le genre de situation comme la tienne, je me suis investi en creant mon syndicat FO, puis devenu secretairedu CHS-CT et de droit membre du CE.
Je ne passe pas 15 jours sans un ecrit montrant les disfonctionnements.
Ces interventions,depuis deux ans, permettent que tout se mette en place dans le respect de notre CCN SOP CHRS et de la loi.
J'ai permi un rattrapage des indemnites des CP sur 5 ans, idem pour les 7% des RC en faveur des SN, mise en place d'une NAO, creation du suivi de la RTT dont l'accord existe depuis 99 sans aucune reunion prevue dans celui-ci, mise en intranet de la CCN...
Tout ceci alors qu'il existait d'autres syndicats avant ma creation, des élus...

Le 6 janvier une reunion extraordinaire du CE pour presentation des comptes par un expert désigné par le CE.

Y a t'il une representation du personnel dans ton CHRS?

J'ai posé "ta" question à un des 3 chefs de service. ci dessous sa réponse:


"Non ... suis mieux Lottie ... j'ai même comme consigne d'ÉVITER le plus possible les heures Qui débordent ...
Je fais partie des chancheuses ;-))
Bonne année Alain
à +
Cath"

Comment compte t'il payer tes heures sup, en fin d'année?

Désolé pour le tutoiement mais chez nous, du balayeur au directeur, le "tu" est de rigueur.

A+
bvh394

Madeleine

Re: Et nos congés??

Message non lu par Madeleine » 02 janv. 2010 13:10

Pas question pour ma directrice de me payer mes heures sup. Je travaille pour une petite association et je sais que financièrement c'est impossible.
Je sais qu'elle est contente de mon travail et je suis apprécier par l'équipe .
En cette début d'année je compte bien mettre à plat cette question des congés et heures sup.
Par contre, j'ai besoin de plus d'infos sur les RTT des cadres.(SOP) Là ou je travaille la directrice et les chefs de services précédents n'ont jamais pris ni RC Ni RTT. (Je suis au claire sur les RC). HELP!Merci bvh394

Prunelle

Re: Et nos congés??

Message non lu par Prunelle » 02 janv. 2010 20:52

A Madeleine: si votre boite paie pas les heures sup, arrêtez d'en faire!

bvh_394

Re: Et nos congés??

Message non lu par bvh_394 » 03 janv. 2010 06:09

Bonjour Madeleine,

j'en deduits que tu n'as pas accés à notre ccn qui prévoit un minimum de 18 jours pour les cadres.
Encore faut il connaitre le contenu exact de ton contrat.
Je te laisse mon adresse perso si tu as besoin de lire notre CCN SOP CHRS, je t'en ferai parvenir un exemplaire et autres.
Par exemple, il est écrit, je cite:"les chefs de service lorsqu'il ne sont pas soumis à un horaire préalablement défini par l'employeur, bénéficient des memes dispositions.
Dans chaque entreprise concernée, la détermination du nombre de jours de repos annuel fait l'objet d'une concertation avec les cadres vises, étant précisé qu"EN AUCUN CAS LE NOMBRE DE JOURS NE PEUT ETRE INFERIEUR A 18 JOURS OUVRES"

mes coordonnées:*

Pour finir voici ma prochaine diffusion en interne que les collegues decouvrivront dans leur boite mail professionnelle:


Chers collègues, vous n’êtes pas les seuls à vous poser des questions sur votre devenir.

Aujourd'hui, les baisses de budgets de fonctionnement sont effectives partout en France avec, en dessert, la refonte de nos CCN

C’est une autre idée du travail social …
L'état se désengage clairement de sa mission de solidarité nationale, s'en déchargeant sur le département ou l'associatif.
Un exemple : « vous pouvez faire le même travail à moindre coût » a dit la DDASS de l’Isère, le 20 mai 2009.
Face à la pression médiatique, la priorité est mise très clairement sur l'hébergement au détriment des missions d'accompagnement nettement moins visibles : la priorité reste l'urgence saisonnière, la mise à l'abri.
C'est un glissement de nos missions de réinsertion vers l’hébergement avec accompagnement réduit, un service de relogement des déshérités qui, faute d'accompagnement pertinent, auront bien du mal à le garder!
Un CHRS n’est pas qu’une réponse à l’absence de logement : la réinsertion est un processus, il ne s'agit pas juste d'appliquer des procédures.
Pour assurer ses missions, notre secteur nécessite des moyens budgétaires suffisants, des capacités d’accueil supplémentaires et des professionnels qualifiés.
Alors que nous demandons plus de moyens et de reconnaissance pour les missions du secteur social, nous ne pouvons pas accepter des baisses de budgets !

… aux répercussions immédiates
Les établissements doivent déjà jongler avec la comptabilité pour trouver des économies cette année.
Quelle sera la baisse en 2010, pour l’année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion ?
Ne rêvons pas : les économies ne pourront pas se faire autrement que sur la masse salariale, 80% des dépenses.
Cette dynamique délétère laisse envisager donc à court terme des conséquences catastrophiques pour le secteur de l’hébergement et de l’insertion :
_ Des licenciements dans les établissements, des non renouvellements de contrat ; des suppressions de postes ;
_ Le gel des besoins réels de fonctionnement des activités, des services et des structures ;
_ La fermeture de structures qui nécessitent la stabilisation de leur fonctionnement ou des structures les plus petites, les moins solides ;
_ Une pression pour mettre en place des groupements de coopération, des fusions, des contractualisations d’objectifs coercitifs, la course aux appels à projets et la pêche aux
subventions ;
_ Et au final, la dégradation des conditions d’accueil et d’accompagnement des usagers.

Ces baisses ne sont pas une fatalité mais le résultat de choix politiques :
Exigeons des budgets à la hauteur des enjeux de nos missions !
?
Alors que notre secteur nécessite des augmentations de budget pour pouvoir répondre pertinemment aux difficultés sociales d’une population toujours plus importante, ce sont des réductions budgétaires qui sont annoncées.
Celles-ci affectent déjà et affecteront toujours plus les conditions de travail dans nos établissements et au final, les conditions d'accueil des personnes en difficultés sociales, mission de service public.
Sans perspective globale, la pression est mise sur les budgets pour forcer les associations à réduire leurs coûts et sans aucune cohérence : alors que les baisses se confirment d’un côté, le Plan de relance prévoit l’ouverture de places d’hébergement CHRS, pour 53 millions d’€ ! Ce n’est pas un problème de budgets nationaux mais bel et bien une volonté de transformer notre secteur en opérant une profonde régression.
Une conception de l'action sociale comme ensemble de « services marchands » a émergé explicitement contre la philosophie du service public de droit commun mis en œuvre par les
associations. Entre autorités publiques et opérateurs associatifs (et bientôt lucratifs), on parle désormais de prestations de service et de résultats plus que d'objet social, de contrats plus que de dotations ou d'enveloppes globales.
La société actuelle est traversée par une série de crises du lien social que la récession économique ne fera qu'accélérer : vulnérabilité croissante, insécurité économique et sociale, désaffiliation, désocialisation...
Ceci appelle des réponses sociales d'urgence et de long terme pour lesquelles nos associations sont en première ligne.
La DGAS évoque clairement la volonté de rationaliser notre secteur « pour rechercher la meilleure utilisation de chaque euro dépensé et la meilleure adéquation entre service rendu et ressources allouées».
Pourtant, le travail social est surtout un langage créatif capable de prendre en compte l'inattendu et l'aléatoire de la vie humaine, assumant le risque de la relation avec autrui en souffrance, dans l’altérité. S'il était jusqu'à présent reconnu comme tel par les autorités, la baisse des budgets montre la démarche libérale et le changement radical du sens de l'action sociale.
Ces signes tangibles de désengagement de l'État indiquent une orientation de la prise en charge de nos missions par le secteur marchand, avec à la clé l'idée de rentabilité, en contradiction avec la finalité de notre travail.
Dans ce contexte il paraît dangereux de rester isolé face à des réductions de budget qui menacent directement et à court terme nos emplois, nos missions.
N’attendons pas en vain que cela ne touche que les autres.
Afin d'accueillir les différents publics et leur offrir les moyens de vivre dignement, les CHRS ont besoins de financements pour assurer leur bon fonctionnement.
Inversons le mécanisme de financement en fonction des moyens pour des financements en fonction des besoins.
Pour mener un travail de qualité, des conditions sont nécessaires:
- Une équipe de professionnels formés, qualifiés, engagés dans une réflexion et adaptée aux problématiques des publics accueillis, qui dispose de temps pour prendre du recul.
- Des locaux qui soient de véritables lieux de vie, sécurisants, respectant la dignité des personnes, mais aussi des équipes de services généraux et administratifs suffisants pour soutenir cette action.
- Et suffisamment de temps pour favoriser la rencontre, que la relation d'aide puisse constituer un réel appui pour surmonter les difficultés, retrouver une place sociale.
Pour ne pas mettre fin au travail réalisé quotidiennement et sacrifier l'accompagnement des personnes les plus démunies, il est nécessaire aujourd’hui de se mobiliser dans une dynamique collective et unitaire pour faire entendre notre voix.
Sans moyens, comment répondre aux situations de crises, de souffrances?
Parler de travail social uniquement en termes de coût situe notre action, nos structures, nos associations, du côté des dépenses improductives : Non !
Notre secteur est un investissement nécessaire à une véritable cohésion sociale.
Il faut cesser de se laisser culpabiliser par le coût de notre fonctionnement et saisir, revendiquer, notre fonction de contribution au renforcement du capital humain de notre société.

Pour terminer notre CCN SOP CHRS prevoit 1512H + 7H SOLIDARITE à effectuer dans l'année.Tout ce qui est au-dessus en heures sup.
A moins que tu sois au forfait

A+
bvh394

Madeleine

Re: Et nos congés??

Message non lu par Madeleine » 03 janv. 2010 09:14

Merci pour toutes ces infos.
Pour mes congés annuels et mes RC, j'ai bien compris le principe. ET je compte le faire appliquer.
Par contre pour mes RTT, je ne sais pas trop car sur mon contrat de travail,est simplement précisé: "compte tenu des caractéristiques de la nature des fonctions et des responsabilités qui lui ont été confiées, Madame X ne peut être soumis à aucun horaire déterminé."
A aucun moment , il est question de forfait.
Actuellement, je fais 45 h semaine, donc je dois avoir droit à un jour de RTT une semaine sur 2, non?

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