Donner plus de place à l'éducateur spécialisé pour être coordinateur de projets

[Mariilou]

Bonjour à tous,

Je suis en Licence professionnelle Responsable de Structures Sociales et Médico-Sociales. Actuellement en stage au sein d'une association (FAM, MAS, Foyer de vie), des disfonctionnements ont été relevés notamment par rapport aux éducateurs spécialisés. En effet, dans cette association il y a peu de distinctions de rôles entre professionnels et les éducateurs se plaignent de délaisser leur cœur de métier (élaboration et suivi de projets personnalisés par exemple) au profit d'autres actes comme des toilettes.
Ma question est donc la suivante : comment amener les éducateurs à être coordinateur de projets, avec tout ce que cela implique : réorganisation du travail, conflits entre professionnels etc ?

J'espère avoir été assez claire.
Merci pour votre aide !

[loulou]

bonjour,
je suis ASS dans un FAM et FDV.
dans l'association ou je travaille, les éducateurs sont en train d'avoir une formation pour le rôle de coordonnateur.
cela est bien joli, mais qu'en est -il des la place de l'ES quand il a les mêmes missions que les autres ME et AMP, avec même contraintes horaires (internat)? encore faudrait-il qu'il y ai une distinction dans l'organisation elle même.

[donni]

Bjr,


Cette problématique renvoit me semble-t-il à la question des fiches de fonctions / postes, mais ce n'est pas en soi un "dysfonctionnement".

Si l'employeur, pour des raisons qui m'échappent, accepte de "surpayer" la prestation "toilette" (cf. écart de salaire entre 1 ES et un AMP ...), ce n'est pas très rationnel, mais après tout c'est son droit, et son choix. En terme de politique RH, et au-delà de la question du "coût", il n'est jamais très pertinent de prendre des personnels "surqualifiés", lesquels ne seront pas du tout motivés pour accomplir une mission normalement dévolue à des professionnels moins qualifiés.

Pour autant, le fait que des éduc participent à l'acte "toilette", peut aussi être un acte de management conscient, et argumenté en ce sens, considérant que c'est aussi en participant, "de temps en temps", à la quotidienneté, que les ES peuvent rentrer en relation avec l'usager, permettant ainsi une élaboration plus éclairée du projet personnalisé.

Donc, ça peut se défendre aussi comme modèle d'organisation au service de la qualité de l'accompagnement.

Dans tous les cas, il appartient à la Direction d'objectiver ces / ses choix.

Le seul dysfonctionnement que je vois, c'est a priori un déficit de management, de communication, d'explication le sens donnée à cette organisation.

L'explication peut aussi se situer dans la taille de l'établissement : plus l'établissement est "petit", plus les professionnels devront être polyvalents ...

Salutations,

[Mariilou]

Merci beaucoup pour vos réponses.

Effectivement il y a un souci au niveau des fiches de postes puisque tous les professionnels ont quasiment la même.
Le problème date depuis des années et est remonté aux oreilles de la direction il y a peu. Il s'agit d'une grosse structure donc ne nécessitant pas forcément autant de polyvalence. Cependant, je suis d'accord avec vous sur l'apport éducatif des toilettes réalisées par des ES. Mais ils les réalisent autant que les aides-soignantes et au détriment d'autres tâches ("parce que ça a toujours été comme ça").

[donni]

Bjr,

Ce qui me surprend, c'est quand vous "dites" : "c'est remonté aux oreilles de la Direction il y a peu". Une Direction ne peut absolument pas ignorer des problématiques d'organisation et le contenu des fiches de postes / fonctions puisque c'est elle qui prend ces décisions !!!

Et je redis, qu'en soi, le fait que des AMP/ME/ES fassent tout ou partie d'une même mission n'est pas une problématique. C'est par ailleurs le cas dans de très nombreuses institutions. Il faut donc que vous arriviez à mieux définir la problématique en terme RH (démotivation ? Absentéisme ? ...), d'accompagnement (Toilettes moins bien faites par des ES que des AMP/AS ?), Budgétaires ? etc

Salutations,