APPEL à Lén@, Laurence06 et autres TISF expérimentées
Publié : 03 janv. 2006 21:55
APPEL à Lén@, Laurence06 et autres TISF expérimentées
Voilà j’ai obtenu mon DE cet été et je suis à la recherche d’un emploi, mis à part quelques petits remplacements je ne justifie pas d’une grande expérience dans le domaine du soutien à la parentalité qui est une des missions primordiales des TISF. Comme j’ai hélas du temps à occuper je visite les autres forums du social. Sur celui des Educateurs Spécialisés je suis tombée sur un sujet qui m’interpelle car je constate une fois de plus que notre métier est complètement ignoré par quasiment l’ensemble des autres travailleurs sociaux. Le sujet dont il est débattu concerne l’aide à apporter à la famille, pour carences éducatives, avant d’envisager le placement des enfants. Je me suis permise de décrire brièvement notre métier et d’apporter 2 témoignages de TF cueillis dans des revues. Mais je pense que des ES m’interrogeront très bientôt, et vu mon manque d’expérience je ne me sens pas à la hauteur pour leur répondre. Aussi si vous pouviez apporter toute la richesse de votre vécu pour faire connaître notre belle profession, ça serait super.
Ci-après un copié-collé du débat pris sur le forum des éducateurs spécialisés
SUJET : Jusqu'à quelles limites?
Auteur: Céline
Date: 29/12/2005 09:45
Bonjour,
Je me questionne de savoir jusqu'où on estime laisser les enfants chez leur parent.
En faite, je vais vous résumer le cas d'une famille de 4 enfants. Les parents sont suivis depuis presque la naissance du premier. L'AEMO est mise en place depuis ce temps. Mais rien n'avance. Les enfants ne sont pas suivis médicalement, ne sont pas lavés, ne mangent pas tout les jours et si ils mangent c'est du pain. La mère laisse l'enfant d'à peine 18mois enfermé dans une chambre seule pendant qu'elle amène les lus grands à l'école. Les enfants sont terrorisés par le père.
De plus, l'argent des allocations ou autres aides à leur dispo servent à acheter du matériel high tech pour le père, sa drogue, ses clopes et autres mais rien pour les gosses.
Que faut-il faire car les enfants souffrent et sont en danger. Des signalement ont été fait mais les personnes entourant la famille par le biais de l'AEMO, trouvent ça à priori normal vu que les enfants ne sont pas placés. Alors, aidez moi à comprendre.
Merci de votre attention et de vos explications.
Céline.
Auteur: dodo
Date: 29/12/2005 15:08
bonjour, j’ai l'impression que ce tpe d'histoire est malheureusement le lot de bcp d'enfants !j'ai moi meme ete confronte ds mon travail d'animatrice a un cas comme celui-ci,signalement a la pmi depuis plsrs annees visite au domicile par des assistantes sociales mais les parents s'en sortent tjrs evidement ils sont prevenus de l'arrivée d'une personne et puis tout le monde se renvois la balle!!!A chaque fois tout prend des plombes et bien oui on le sait c'est tres perilleux de retirer un enfant a ses parents biologiques!bravo
Auteur: murti
Date: 29/12/2005 16:22
Il me semble que l'on peut répondre a ta question sur deux ordre:
-Il est évident et cela je peut le voir par ton inquiétude concernant la situation que du point de vue de ton éthique personelle cette situation ne colle pas a tes valeurs. Comme tu le dit il est inadmissilble...
-D'un point de vue proffessionel je ne vois pas de danger proprement dite il y a des carences éducatives, mais la solution n'est telle pas d'accompagner ces personnes pour qu'il s'occupe mieux de leurs enfant afin de les responsabiliser.
D'après ton témognage il me semble que tu emets l'hypothèse que ses parents ne sont pas digne d'éléver ses enfants.
Et je te renvoie cette question de savoir esst ce que nous et cela par quelle pouvoir somme nous capable de designer les personne digne.
Si cela était mon rôle de montrer les parents avec mon doigts moi je serais pas digne d'un éducateur
finalement les enfants ne sont pas d'après les éléments que tu nous donne en danger réel mais plutot en carence éducative
Auteur: dodo
Date: 29/12/2005 17:04
Murti je suis d'accord avec tes propos mais dans ce cas a quel moment quelqu'un peut il decider de retirer a des parents leurs enfants?Des criteres(comme la declaration des droits de l'enfant)sont etablis ainsi que des lois et chaque acteur du systeme social(mais pas seulement) participe a son echelle au respect de ces regles universelles.Il faut bien a un moment que des decisions soient prises ds le principal objectif du bien etre des enfants...
Auteur: Anne
Date: 29/12/2005 19:13
si les enfants ne sont pas lavés, ni médicalement suivi, ni nourris à leur faim et enfermés seuls dans leurs chambre à 18 mois, c'est qu'ils sont en danger. mais ce danger nécessite t-il un placement ? pour info, c'est le juge qui décide du danger et personne d'autre. les éducateurs sont là pour rapporter des faits objectifs et non pas pour donner un jugement, chacun son rôle.
Auteur: VINCENT
Date: 29/12/2005 19:14
juste une petite remarque, la seule personne qui puisse décider de retirer un enfant de sa famille naturelle est un juge des enfants. Pour faire cet acte il s'appuit sur les rapports des professionnels et sur des textes de lois définissant de façon plus ou moins claire la notion de danger, ou de risque de danger pour l'enfant.
Pour ma part je prefére etre à ma place qu'a la sienne car une erreur peut etre facilement commisse et dans un cas comme dans l'autre (retrait ou pas) les conséquences peuvent être dramatiques.
Cependant la logique actuelle est quand même de laisser le plus possible les enfants dans leurs familles. Le cas évoqué dans le forum ressemble plus à un cas de carence éducative qu'a un cas de mauvais traitement le retrait ne semble pas justifié a priori. MAIS LA QUESTION QUI RESTE POSEE EST COMMENT PERMETTRE A CES PARENTS DE REMPLIR DE FACON PLUS SATISFAISANTE LEUR TACHE DE PARENTS ????
Auteur: murti
Date: 29/12/2005 22:29
salut dodo, effectivement quelqu'un doit se positionner, mais a ce que je sache ce ne sont pas les travailleur socio, mais plutot les juges des enfants qui ont le pouvoir pour cela .
Mon point de vue était de dire que notre singularité entant que travailleur social, peut empecher d'etre objective, d'ou l'importance d'une personne tiers le juege qui elle n'est pas directement travaillé par les affect, du moins pas comme nous qui sommes en lien direct avec les personne prise en charge
Auteur: christophe
Date: 29/12/2005 22:43
Si un service d'AEMO suit la situation, c'est qu'un juge pour enfant a prononcé une mesure. C'est lui, et lui seul qui peut ensuite demander une mesure de placement. Dans cette situation, il estime que l'enfant, avec se dispositif, n'est pas en danger. J'imagine qu'il suit attentivement cette situation.
Auteur: karl
Date: 29/12/2005 23:37
...ben oui il y a carences éducatives!....mais il y a une AEMO!...qu'est ce qu'ils font les TS ??? il y a bien du monde qui intervient dans la famille, qui rencontre les enfants, les parents, qui peuvent interroger l'utilisation des aides...sinon à quoi ça serre une AEMO ?....mais aussi, dans quel contexte se retrouvent les TS actuellement!...ils ont combien de familles à suivre ?...et ils ont peut être fait un signalement au juge !....mais..."il y a l'AEMO"....en fait tant qu'il n'y a pas de faits objectifs, j'ai l'impression qu'on laisse perdurer des situations !...tout le monde se renvoie la balle et ce n'est souvent que les situations de crise qui font rupture dans de tels fonctionnements !
Mais tu as raison Céline, il faut le dire, ce n'est pas admicible qu'avec tout le réseau qu'il doit y avoir autour de cette famille, que de telle situation perdurent !
Auteur: Céline
Date: 03/01/2006 17:30
merci à tous de vos réponses mais je n'ai toujours pas de réponses concrètes. Si pour vous un enfan qui tombe dans les pommes parce qu'il n'a pas mangé pendant 4 jours n'est pas en danger. Honnêtement, ça me fait peur. Faut-il que ces enfants soient défiguré par leur père lors d'un excés de violence ou faut-il qu'ils soient violés pour que les professionnels s'inquiètent?
2 associations défendant les droits de l'enfant se battent pour aider ces enfants mais les professionnels font des rapports plus que positifs de cette famille alors que non.
Il y a une carence éducative certes mais ces enfants ont-ils besoin de les subir?
Si ce n'est pas les professionnels, qui va changer les choses, les associations? Non, elles n'ont aucun pouvoir.
Je vous signale que dans une majorité de procés, les professionnels étaient au courant des faits mais personne ne bouge.
Je trouve ça alarmant. Quand j'entends tel personne (médecin, éduc ou autres) dire que ce n'est pas à eux de signaler, à qui alors?
Certes, dans le métier du social, il faut savoir se remettre en question et dire que là, dans tel cas, rien ne fonctionne, il faut faire autre chose. Faut assumer aussi.
Merci de vos réponses et de vos reflexions.
Céline.
Auteur: Madeleine
Date: 03/01/2006 18:01
Dans le message de Céline, je n'ai senti en aucun cas de jugement sur les parents ni que cela touche à son éthique.
Je ne suis ni TS ni Educ Spé mais bénévole dans une association, mais dans bien des cas je me demande ce que font ces professionnels du social ! Pour moi, mère de famille, le travail de ces professionnels qui suivent des familles en grande difficulté, c'est venir à l'improviste à n'importe quel moment pour constater le quotidien, c'est apprendre aux parents de donner de l'affection à leurs enfants, c'est apprendre aux parents à préparer un repas, c'est faire comprendre aux parents qu'au lieu de dépenser de l'argent dans des bouteilles de Coca, dans le @!#$ et autres dépenses superflues, il faut apprendre à gérer son budget, en évitant les prêts "revolving", pour pouvoir manger "correctement" à chaque repas. Que pour bien manger, il n'est pas obligé d'avoir de la viande à chaque repas, il existe les oeufs, le jambon... qui sont des aliments peu chers.
Si ces professionnels du social faisaient leur boulot en constatant que des échecs peuvent exister, ce ne serait pas pour autant qu'ils auraient râté quelque chose, les associations d'aide envers les enfants maltraités seraient moins sollicitées !
Auteur: TISF
Date: 03/01/2006 18:14
Bonsoir,
Je suis très surprise que pour la situation évoquée ci-dessus par Céline personne n'ai pensé à l'intervention possible de la TISF auprès de la famille. Le rôle premier de la TISF est justement le soutien à la parentalité, et ce au domicile de la famille.
Apparemment personne ici ne connaît notre profession, et je trouve cela incroyable car nous existons depuis plus de 60 ans !
POUR INFO VOICI UNE DEFINITION SUCCINCTE DE NOTRE METIER
Intervenir au domicile auprès des familles en difficulté
Le technicien de l'intervention sociale et familiale (TISF) est un travailleur social dont les missions sont en pleine évolution suite à la réforme de la formation des travailleuses familiales. A partir du support des activités de la vie quotidienne, le TISF assure une action socio-éducative auprès des familles voire d'autres publics. Son intervention vise à permettre l'intégration sociale, le développement et l'autonomie des personnes aidées. Son rôle est donc à la fois préventif, éducatif, d'accompagnement et de soutien.
ET VOICI AUSSI DEUX TEMOIGNAGES DE TISF
1/ Claudie AUBRIL témoigne (Extrait de ASH du 5 juin 199
Claudie AUBRIL, travailleuse familiale dans l’Eure, a suivi une famille en grande difficulté pendant quatre ans, dans le cadre d’une décision de justice.
Objectif : éviter le placement des enfants.
Composée d’un jeune couple et de trois enfants (5, 2 et 1 an), cette famille vivait dans un pavillon sans aucun confort et subsistait grâce au RMI. « Les enfants n’étaient ni lavés, ni changés, ni correctement alimentés. Et ils présentaient des troubles comportementaux majeurs : agressivité, absence de langage », raconte la professionnelle.
Les premiers temps, elle trouve la porte close, mais à force de patience, elle parvient à établir une relation de confiance avec les parents. Ce qui lui permet de parer au plus pressé en intervenant directement au niveau de l’alimentation et des soins. Des tâches auxquelles elle va progressivement associer la mère de famille.
Résultat, quatre ans plus tard, les enfants sont correctement soignés et vont à l’école.
En outre, se réjouit la travailleuse familiale, « la maman participe au groupe de réinsertion organisé par les Travailleurs sociaux du canton. Quant au père, il a trouvé un emploi en CDI grâce à une association intermédiaire ». Là aussi, Claudie AUBRIL a joué un rôle essentiel en faisant fonction de « relais » avec les Institutions du secteur : école, service social, PMI, ANPE…
2/ Madame S…Travailleuse familiale témoigne (Extrait d’un document de l’***** présentant la profession)
«Je suis intervenue dernièrement chez un jeune ménage. La maman, 24 ans, mère au foyer, était très perturbée nerveusement et n’établissait pas de relations avec son enfant (un petit garçon âgé d’un an et demi). Elle le manipulait comme un objet, sans lui parler.
Les premiers jours, j’ai assuré les tâches de ménagères que la maman ne pouvait plus faire : soins à l’enfant et ménage courant, en veillant bien à garder les habitudes de la famille afin de ne pas la perturber davantage.
Progressivement, j’ai appris à la maman à prendre et à toucher avec douceur son enfant, je l’ai incitée à parler et jouer avec lui pour l’éveiller.
Un jour, par exemple, j’ai improvisé un jeu de ballon avec l’enfant. Sa mère est venue y participer, alors je les ai laissés jouer ensemble.
A un autre moment, je discutais avec le couple. Quand l’enfant a voulu participer à la conversation, je me suis tu et j’ai invité les parents à l’écouter et à comprendre ce qu’il voulait exprimer.
Ainsi, d’une journée à l’autre, j’ai fait des tâches différentes, mais dans ma manière de travailler, j’ai toujours essayé de faire naître des occasions pour rapprocher la mère et l’enfant.
Mon rôle a aussi consisté à diminuer l’anxiété de la mère par des paroles d’encouragement, des conseils, en m’abstenant de tout jugement à son égard. Je lui ai laissé entrevoir le côté positif de la situation : l’importance de son rôle au sein de son foyer et le fait que sans elle le bonheur serait impossible pour son fils.
L’Assistante sociale qui m’avait introduite dans cette famille m’avait confié : « depuis que vous êtes là, Madame X…retrouve son équilibre et s’occupe mieux de son fils. Vous avez matériellement et psychologiquement contribué à son rétablissement ».»
RENDEZ-VOUS SUR LE FORUM DES ES AU SUJET :
JUSQU'A QUELLES LIMITES ?
Voilà j’ai obtenu mon DE cet été et je suis à la recherche d’un emploi, mis à part quelques petits remplacements je ne justifie pas d’une grande expérience dans le domaine du soutien à la parentalité qui est une des missions primordiales des TISF. Comme j’ai hélas du temps à occuper je visite les autres forums du social. Sur celui des Educateurs Spécialisés je suis tombée sur un sujet qui m’interpelle car je constate une fois de plus que notre métier est complètement ignoré par quasiment l’ensemble des autres travailleurs sociaux. Le sujet dont il est débattu concerne l’aide à apporter à la famille, pour carences éducatives, avant d’envisager le placement des enfants. Je me suis permise de décrire brièvement notre métier et d’apporter 2 témoignages de TF cueillis dans des revues. Mais je pense que des ES m’interrogeront très bientôt, et vu mon manque d’expérience je ne me sens pas à la hauteur pour leur répondre. Aussi si vous pouviez apporter toute la richesse de votre vécu pour faire connaître notre belle profession, ça serait super.
Ci-après un copié-collé du débat pris sur le forum des éducateurs spécialisés
SUJET : Jusqu'à quelles limites?
Auteur: Céline
Date: 29/12/2005 09:45
Bonjour,
Je me questionne de savoir jusqu'où on estime laisser les enfants chez leur parent.
En faite, je vais vous résumer le cas d'une famille de 4 enfants. Les parents sont suivis depuis presque la naissance du premier. L'AEMO est mise en place depuis ce temps. Mais rien n'avance. Les enfants ne sont pas suivis médicalement, ne sont pas lavés, ne mangent pas tout les jours et si ils mangent c'est du pain. La mère laisse l'enfant d'à peine 18mois enfermé dans une chambre seule pendant qu'elle amène les lus grands à l'école. Les enfants sont terrorisés par le père.
De plus, l'argent des allocations ou autres aides à leur dispo servent à acheter du matériel high tech pour le père, sa drogue, ses clopes et autres mais rien pour les gosses.
Que faut-il faire car les enfants souffrent et sont en danger. Des signalement ont été fait mais les personnes entourant la famille par le biais de l'AEMO, trouvent ça à priori normal vu que les enfants ne sont pas placés. Alors, aidez moi à comprendre.
Merci de votre attention et de vos explications.
Céline.
Auteur: dodo
Date: 29/12/2005 15:08
bonjour, j’ai l'impression que ce tpe d'histoire est malheureusement le lot de bcp d'enfants !j'ai moi meme ete confronte ds mon travail d'animatrice a un cas comme celui-ci,signalement a la pmi depuis plsrs annees visite au domicile par des assistantes sociales mais les parents s'en sortent tjrs evidement ils sont prevenus de l'arrivée d'une personne et puis tout le monde se renvois la balle!!!A chaque fois tout prend des plombes et bien oui on le sait c'est tres perilleux de retirer un enfant a ses parents biologiques!bravo
Auteur: murti
Date: 29/12/2005 16:22
Il me semble que l'on peut répondre a ta question sur deux ordre:
-Il est évident et cela je peut le voir par ton inquiétude concernant la situation que du point de vue de ton éthique personelle cette situation ne colle pas a tes valeurs. Comme tu le dit il est inadmissilble...
-D'un point de vue proffessionel je ne vois pas de danger proprement dite il y a des carences éducatives, mais la solution n'est telle pas d'accompagner ces personnes pour qu'il s'occupe mieux de leurs enfant afin de les responsabiliser.
D'après ton témognage il me semble que tu emets l'hypothèse que ses parents ne sont pas digne d'éléver ses enfants.
Et je te renvoie cette question de savoir esst ce que nous et cela par quelle pouvoir somme nous capable de designer les personne digne.
Si cela était mon rôle de montrer les parents avec mon doigts moi je serais pas digne d'un éducateur
finalement les enfants ne sont pas d'après les éléments que tu nous donne en danger réel mais plutot en carence éducative
Auteur: dodo
Date: 29/12/2005 17:04
Murti je suis d'accord avec tes propos mais dans ce cas a quel moment quelqu'un peut il decider de retirer a des parents leurs enfants?Des criteres(comme la declaration des droits de l'enfant)sont etablis ainsi que des lois et chaque acteur du systeme social(mais pas seulement) participe a son echelle au respect de ces regles universelles.Il faut bien a un moment que des decisions soient prises ds le principal objectif du bien etre des enfants...
Auteur: Anne
Date: 29/12/2005 19:13
si les enfants ne sont pas lavés, ni médicalement suivi, ni nourris à leur faim et enfermés seuls dans leurs chambre à 18 mois, c'est qu'ils sont en danger. mais ce danger nécessite t-il un placement ? pour info, c'est le juge qui décide du danger et personne d'autre. les éducateurs sont là pour rapporter des faits objectifs et non pas pour donner un jugement, chacun son rôle.
Auteur: VINCENT
Date: 29/12/2005 19:14
juste une petite remarque, la seule personne qui puisse décider de retirer un enfant de sa famille naturelle est un juge des enfants. Pour faire cet acte il s'appuit sur les rapports des professionnels et sur des textes de lois définissant de façon plus ou moins claire la notion de danger, ou de risque de danger pour l'enfant.
Pour ma part je prefére etre à ma place qu'a la sienne car une erreur peut etre facilement commisse et dans un cas comme dans l'autre (retrait ou pas) les conséquences peuvent être dramatiques.
Cependant la logique actuelle est quand même de laisser le plus possible les enfants dans leurs familles. Le cas évoqué dans le forum ressemble plus à un cas de carence éducative qu'a un cas de mauvais traitement le retrait ne semble pas justifié a priori. MAIS LA QUESTION QUI RESTE POSEE EST COMMENT PERMETTRE A CES PARENTS DE REMPLIR DE FACON PLUS SATISFAISANTE LEUR TACHE DE PARENTS ????
Auteur: murti
Date: 29/12/2005 22:29
salut dodo, effectivement quelqu'un doit se positionner, mais a ce que je sache ce ne sont pas les travailleur socio, mais plutot les juges des enfants qui ont le pouvoir pour cela .
Mon point de vue était de dire que notre singularité entant que travailleur social, peut empecher d'etre objective, d'ou l'importance d'une personne tiers le juege qui elle n'est pas directement travaillé par les affect, du moins pas comme nous qui sommes en lien direct avec les personne prise en charge
Auteur: christophe
Date: 29/12/2005 22:43
Si un service d'AEMO suit la situation, c'est qu'un juge pour enfant a prononcé une mesure. C'est lui, et lui seul qui peut ensuite demander une mesure de placement. Dans cette situation, il estime que l'enfant, avec se dispositif, n'est pas en danger. J'imagine qu'il suit attentivement cette situation.
Auteur: karl
Date: 29/12/2005 23:37
...ben oui il y a carences éducatives!....mais il y a une AEMO!...qu'est ce qu'ils font les TS ??? il y a bien du monde qui intervient dans la famille, qui rencontre les enfants, les parents, qui peuvent interroger l'utilisation des aides...sinon à quoi ça serre une AEMO ?....mais aussi, dans quel contexte se retrouvent les TS actuellement!...ils ont combien de familles à suivre ?...et ils ont peut être fait un signalement au juge !....mais..."il y a l'AEMO"....en fait tant qu'il n'y a pas de faits objectifs, j'ai l'impression qu'on laisse perdurer des situations !...tout le monde se renvoie la balle et ce n'est souvent que les situations de crise qui font rupture dans de tels fonctionnements !
Mais tu as raison Céline, il faut le dire, ce n'est pas admicible qu'avec tout le réseau qu'il doit y avoir autour de cette famille, que de telle situation perdurent !
Auteur: Céline
Date: 03/01/2006 17:30
merci à tous de vos réponses mais je n'ai toujours pas de réponses concrètes. Si pour vous un enfan qui tombe dans les pommes parce qu'il n'a pas mangé pendant 4 jours n'est pas en danger. Honnêtement, ça me fait peur. Faut-il que ces enfants soient défiguré par leur père lors d'un excés de violence ou faut-il qu'ils soient violés pour que les professionnels s'inquiètent?
2 associations défendant les droits de l'enfant se battent pour aider ces enfants mais les professionnels font des rapports plus que positifs de cette famille alors que non.
Il y a une carence éducative certes mais ces enfants ont-ils besoin de les subir?
Si ce n'est pas les professionnels, qui va changer les choses, les associations? Non, elles n'ont aucun pouvoir.
Je vous signale que dans une majorité de procés, les professionnels étaient au courant des faits mais personne ne bouge.
Je trouve ça alarmant. Quand j'entends tel personne (médecin, éduc ou autres) dire que ce n'est pas à eux de signaler, à qui alors?
Certes, dans le métier du social, il faut savoir se remettre en question et dire que là, dans tel cas, rien ne fonctionne, il faut faire autre chose. Faut assumer aussi.
Merci de vos réponses et de vos reflexions.
Céline.
Auteur: Madeleine
Date: 03/01/2006 18:01
Dans le message de Céline, je n'ai senti en aucun cas de jugement sur les parents ni que cela touche à son éthique.
Je ne suis ni TS ni Educ Spé mais bénévole dans une association, mais dans bien des cas je me demande ce que font ces professionnels du social ! Pour moi, mère de famille, le travail de ces professionnels qui suivent des familles en grande difficulté, c'est venir à l'improviste à n'importe quel moment pour constater le quotidien, c'est apprendre aux parents de donner de l'affection à leurs enfants, c'est apprendre aux parents à préparer un repas, c'est faire comprendre aux parents qu'au lieu de dépenser de l'argent dans des bouteilles de Coca, dans le @!#$ et autres dépenses superflues, il faut apprendre à gérer son budget, en évitant les prêts "revolving", pour pouvoir manger "correctement" à chaque repas. Que pour bien manger, il n'est pas obligé d'avoir de la viande à chaque repas, il existe les oeufs, le jambon... qui sont des aliments peu chers.
Si ces professionnels du social faisaient leur boulot en constatant que des échecs peuvent exister, ce ne serait pas pour autant qu'ils auraient râté quelque chose, les associations d'aide envers les enfants maltraités seraient moins sollicitées !
Auteur: TISF
Date: 03/01/2006 18:14
Bonsoir,
Je suis très surprise que pour la situation évoquée ci-dessus par Céline personne n'ai pensé à l'intervention possible de la TISF auprès de la famille. Le rôle premier de la TISF est justement le soutien à la parentalité, et ce au domicile de la famille.
Apparemment personne ici ne connaît notre profession, et je trouve cela incroyable car nous existons depuis plus de 60 ans !
POUR INFO VOICI UNE DEFINITION SUCCINCTE DE NOTRE METIER
Intervenir au domicile auprès des familles en difficulté
Le technicien de l'intervention sociale et familiale (TISF) est un travailleur social dont les missions sont en pleine évolution suite à la réforme de la formation des travailleuses familiales. A partir du support des activités de la vie quotidienne, le TISF assure une action socio-éducative auprès des familles voire d'autres publics. Son intervention vise à permettre l'intégration sociale, le développement et l'autonomie des personnes aidées. Son rôle est donc à la fois préventif, éducatif, d'accompagnement et de soutien.
ET VOICI AUSSI DEUX TEMOIGNAGES DE TISF
1/ Claudie AUBRIL témoigne (Extrait de ASH du 5 juin 199
Claudie AUBRIL, travailleuse familiale dans l’Eure, a suivi une famille en grande difficulté pendant quatre ans, dans le cadre d’une décision de justice.
Objectif : éviter le placement des enfants.
Composée d’un jeune couple et de trois enfants (5, 2 et 1 an), cette famille vivait dans un pavillon sans aucun confort et subsistait grâce au RMI. « Les enfants n’étaient ni lavés, ni changés, ni correctement alimentés. Et ils présentaient des troubles comportementaux majeurs : agressivité, absence de langage », raconte la professionnelle.
Les premiers temps, elle trouve la porte close, mais à force de patience, elle parvient à établir une relation de confiance avec les parents. Ce qui lui permet de parer au plus pressé en intervenant directement au niveau de l’alimentation et des soins. Des tâches auxquelles elle va progressivement associer la mère de famille.
Résultat, quatre ans plus tard, les enfants sont correctement soignés et vont à l’école.
En outre, se réjouit la travailleuse familiale, « la maman participe au groupe de réinsertion organisé par les Travailleurs sociaux du canton. Quant au père, il a trouvé un emploi en CDI grâce à une association intermédiaire ». Là aussi, Claudie AUBRIL a joué un rôle essentiel en faisant fonction de « relais » avec les Institutions du secteur : école, service social, PMI, ANPE…
2/ Madame S…Travailleuse familiale témoigne (Extrait d’un document de l’***** présentant la profession)
«Je suis intervenue dernièrement chez un jeune ménage. La maman, 24 ans, mère au foyer, était très perturbée nerveusement et n’établissait pas de relations avec son enfant (un petit garçon âgé d’un an et demi). Elle le manipulait comme un objet, sans lui parler.
Les premiers jours, j’ai assuré les tâches de ménagères que la maman ne pouvait plus faire : soins à l’enfant et ménage courant, en veillant bien à garder les habitudes de la famille afin de ne pas la perturber davantage.
Progressivement, j’ai appris à la maman à prendre et à toucher avec douceur son enfant, je l’ai incitée à parler et jouer avec lui pour l’éveiller.
Un jour, par exemple, j’ai improvisé un jeu de ballon avec l’enfant. Sa mère est venue y participer, alors je les ai laissés jouer ensemble.
A un autre moment, je discutais avec le couple. Quand l’enfant a voulu participer à la conversation, je me suis tu et j’ai invité les parents à l’écouter et à comprendre ce qu’il voulait exprimer.
Ainsi, d’une journée à l’autre, j’ai fait des tâches différentes, mais dans ma manière de travailler, j’ai toujours essayé de faire naître des occasions pour rapprocher la mère et l’enfant.
Mon rôle a aussi consisté à diminuer l’anxiété de la mère par des paroles d’encouragement, des conseils, en m’abstenant de tout jugement à son égard. Je lui ai laissé entrevoir le côté positif de la situation : l’importance de son rôle au sein de son foyer et le fait que sans elle le bonheur serait impossible pour son fils.
L’Assistante sociale qui m’avait introduite dans cette famille m’avait confié : « depuis que vous êtes là, Madame X…retrouve son équilibre et s’occupe mieux de son fils. Vous avez matériellement et psychologiquement contribué à son rétablissement ».»
RENDEZ-VOUS SUR LE FORUM DES ES AU SUJET :
JUSQU'A QUELLES LIMITES ?