Le Social

Comme la plupart de mes collègues (toutes catégories confondues), je suis lasse de ce qui se passe à l 'ADMR.
Comme beaucoup, je cogite la nuit malgré les somnifères. Le climat familial est tendu...... Bref, c'est sans doute le tableau actuel de beaucoup d'entre nous.
Mais je dois dire que, depuis de nombreuses années, je fais un travail passionnant.
J'ai fait des petits et des grands bouts de chemin avec les familles (je suis TISF, appelée il y a encore quelques années, Travailleuse Familiale).
Je les ai épaulées durant des périodes difficiles : fatigue, séparation, maladie, deuil...... mais aussi lors de périodes plus agréables de la vie comme les naissances.....
A chaque fois, j'ai partagé des histoires humaines qui m'ont fait grandir. J'ai appris la tolérance, le respect de l'autre, l'humilité, une certaine sagesse, surtout en travaillant auprès des personnes malades : elles vous donnent une sacrée leçon de vie, croyez moi.
Je pense que j'avais déjà cela en moi, sinon, je n'aurais pas fait ce métier.
Au fil des années, j'en été de plus en plus imprégnée et tout cela à donné celle que je suis aujourd'hui. Cela ne m’empêche pas de me remettre régulièrement en question.
Je souhaite ajouter que je travaille et que j'ai travaillé durant toutes ces années avec des collègues formidables : les TISF mais aussi les responsables "travail", les secrétaires, les bénévoles d'asso, les AD. encadrantes, personnel fédéral, travailleurs sociaux, bénévoles d'associations caritatives.
Le travail en équipe est important et indispensable dans notre métier.
Aujourd'hui, ce qui me déprime, c'est ce qui se passe à l'ADMR: "Ne pas savoir où l'on va". Ce climat étouffe mon énergie, j'ai peur de l'avenir.
De plus cela me fait mal de voir les TISF en voie de disparition alors qu'elles ont été les pionnières de l'ADMR.
Dans tous les cas, ma carrière à l'ADMR aura été " une belle aventure humaine.

Bonjour,

j'étais dans le même état d'esprit que toi, il y a encore un an. Après deux ans seulement passées à l'admr, je me posais mille et une questions quant au devenir du boulot, les conditions de travail...
J'étais à 28h/semaine et j devais être disponible six jours sur sept, quand je travaillais le samedi je ne pouvais pas forcément prendre mon lundi, on me faisait aller à plus d'heure de route de chez moi, et je ne pouvais rien dire, au risque qu'on pointe du doigt le fait que je ne faisais pas assez d'heures das les familles par rapport à mon contrat.

J'ai réussi à trouver un poste de tisf au Conseil Général, ça m'a changé la vie!!!
J'ai de nouveau plaisir à aller travailler en me levant le matin, je me sens beaucoup mieux.

Pourtant je n'oublie pas que c'est grâce à ces deux années à l'admr qui m'ont permis d'avoir ce poste aujourd'hui, car tous les contacts humains (tant les familles que les bénévoles et professionnels) m'ont permis de grandir.J'avais une responsable qui m'a fait confiance, en dépit de mon jeune âge (j'ai débuté à 20ans) et qui m'a épaulé dans mes heures de doutes.

Bon courage à vous

tisf29
cherche un boulot ailleurs ,tu peux que trouver mieux
je suis une ex AVS qui a travaillé dans les mêmes conditions qu'aurore, je souffrais trop des conditions de travail ,j'ai donc décidé de quitter l'ADMR il y a un an, depuis je me sens miuex

TISF29

Ce que vous avez écrit là est très joli, plein d'amour pour votre métier.

Peut être pourriez vous (au même titre que bcp de vos collègues) trouver un autre poste dans un autre lieu où vous pourriez vous épanouir, et surtout ne plus avoir peur de l'avenir...

Courage.