Le Social

Bonjour !

depuis 4 mois, j'occupe la fonction de directrice au sein d'un CHRS (en CDD le temps du congé maternité de la directrice titulaire)


de par mes fonctions (cohérence et continuité de la prise en charge de l'usager ; respect des droits des usagers) je dois être garante du bon fonctionnement de l'établissement (sécurité physique et morale ...)or une veilleuse récemment embauchée s'est permise de prendre une latitude qui la conforte dans une liberté d'action en toute impunité :
- insubordination à l'employeur : absences répétées injustifiées, modification de ses horaires ou échanges avec ses collègues sans en informer le bureau ...
- irrespect de ses collègues
fait parler ses collègues de sorte crée une confusion totale de manière à déstabiliser toute personne se trouvant en face d'elle, critique le travail des éducateurs, prétend lors de ses fonctions qu'elle peut faire office d'éducatrice au lieu de se contenter d'être dans l'écoute bienveillante sans jugement...
- irrespect des usagers : ton méprisant employé, interdictions infondées à l'encontre des usagers, plainte d'usagers qu'elle leur demandait de la nourriture, espionnait aux portes, ne frappait pas aux portes avant d'entrer, solliciter leur numéro de téléphone dans le cas où elle passerait dans le quartier prendre un café avec eux, était intrusive en posant un vrai interrogatoire et +++


je suis décontenancée car elle n'a pas conscience de se mettre en danger [des usagers ont déjà eu envie de la pousser en haut des escaliers ou de la frapper] ou met en danger les personnes accueillies [en occupant à plein temps un autre travail la journée "le célèbre Travailler plus pour gagner plus" ne peut pas être disponible ou réactive] car elle est bien-sûr dans le déni ou me dit que c'est la parole des usagers contre la sienne...


le plus pathétique est que après avoir eu une altercation virulente avec des usagers, pour se protéger d'un éventuel licenciement, elle a déposé plainte à mon encontre pour harcèlement moral
elle sait que je n'ai aucun pouvoir disciplinaire (c'est le Bureau de l'association) et elle en joue ! car la dernière fois, elle a demandé à parler à la présidente alors que je lui faisait remarquer qu'elle était défaillante dans son travail

pour l'instant, le Bureau étant frileux car nous sommes une toute petite asso et ont peur des prud'hommes bien qu'elle n'ait pas 1 an d'ancienneté


ceci dit, une telle surenchère d'erreurs me laisse perplexe si bien que je me suis penchée sur son CV qui, il est vrai est atypique dans sa présentation car incomplet, vague sans le nom de ses anciens employeurs ... et elle ne se démonte pas et m'a défiée en me disant : "écrivez-moi par écrit que mon CV n'est pas conforme"


je voulais avoir des témoignages ou des conseils...
merci d'avance

Devant cette situation, c'est simple échelle progressive des sanctions: blâme, avertissement puis licenciement pour faute. Cela peut prendre du temps. Mais le mieux, c'est de soutenir les usagers à porter plainte pour vol et violation de domicile privé et assure toi aussi du soutien de la présidente. Il faut expliquer que simplemement, elle ne fait pas son travail et que son comportement désorganise le CHRS.
Il y a plusieurs pistes.

Moi j'ai été confronté à ce cas. Vols et agressions verbales. des résidents âgés ont porté plainte et nous avons réussit à le prendre sur le fait. La solution que j'ai trouvé été une lettre de démission sur le champ ou je porte plainte, puis licenciement pour faute grave.

On travaille dans des structures pour des usagers en difficulté par pour les salariés

merci Arnaud !

je ne m'explique pas pourquoi la présidente ne bouge pas...je lui ai quand même dit que la veilleuse frôlait la maltraitance, mais bon ...

ici, le cas est délicat car la veilleuse n'est jamais grossière, c'est uniquement son ton qui est méprisant

pour ce qui est des dépôts de plainte, effectivement une femme était prête à le faire mais je l'ai dissuadée car elle a déjà assez de ses problèmes sans en ajouter d'autres d'autant plus que la justice est longue ...

en fait, elle se débrouille à être toujours à la frontière de la limite...et comme elle exerce seule la nuit ...pas de témoin ! (excepté les usagers)

Attention vous êtes responsable de la sécurité des usagers, il ne falait pas disuader, vous auriez pu lui conseiller de déposer un main courante par exemple. Téléphonez au 3977 (le numéro national d’appel contre la maltraitance)ils vont vous dire quoi faire.

Vous êtes Directrice. Vous avez des éléments et un pouvoir de sanction. Qu'attendez vous?