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agrement module taux de frequentation

Publié : 17 nov. 2010 14:30
par id


bonjour a tous ,
actuellement je travaille sur un projet de multiacceuil de 30 berceaux
comme vous le savez tous la caf oblige les structures à atteindre un taux de 70% au niveau de la fréquentation
en recherche de solutions de gestion je ne vois pas comme atteindre ce taux si on privilégie les courts contrats ce qui entraîne de plus des problèmes de prise en charge des enfants et non respect du projet pédagogique
Les réservations sur les gros contrats est de 8 à 9h. Les petits contrats ne permettent pas toujours de gérer un planning cohérent.

Aujourd'hui, 3 possibilités se présentent pour les parents selon les structures : réservation à l'heure, au forfait ou au choix réservation à l'heure et en créneaux horaires pour les réguliers.

• La réservation à l'heure
Environ 30% des structures permettent aux parents de réserver le nombre d'heures dont ils ont besoin.

Parmi elles, certaines :

Sont passées à la PSU avant la possibilité de mettre en places des créneaux,
N'accueillent pas d'enfants à l'heure du repas et de la sieste,
Se sont vu refuser par leur CAF la possibilité de mettre en place des créneaux horaires,
Devant la difficulté de gestion, certaines souhaitent pouvoir mettre des créneaux horaires en place.

• La réservation par forfait journalier

Quelques structures sont restées au forfait journalier de 10h par jour car cela correspond à la demande des parents qui travaillent à temps plein et qui ont des transports.
• La réservation par heure et par créneaux horaires

Beaucoup de structures permettent aux parents de réserver à l'heure pour l'occasionnel et par créneaux
pour l'accueil régulier avec la possibilité de ne réserver que sur quelques jours. La mise en place de créneaux est très variable selon les structures. Certaines ont opté pour les créneaux 4h le matin 2h pour le repas et 4 h l'après midi . D'autres proposent plusieurs créneaux par jour ce qui offre une souplesse par rapport à avant où les parents payaient pour un forfait de 10h par jour. Certaines obligent à un nombre
minimal d'heures de présence journalière
Le personnel constate que les arrivées et départs des enfants à toute heure de la journée nuit au bien être des enfants pour les raisons suivantes :

• rendent difficile d'assurer une continuité de repères humains, de temps et d'espace pour les enfants
• perturbent les enfants présents rendant difficile leur concentration sur les activités
• perturbent le repas et la sieste
Pour les enfants qui arrivent en cours d'activité :
• n'y participent pas du tout ou pas à 100%
• ont des difficultés pour s'intégrer dans un groupe déjà constitué
• ont des difficultés dès 18 mois, à partir au milieu d'une activité structurée
Pour les enfants à temps partiel sur 2 ou 3 jours :
• Problèmes de repères (Pierre dort dans le lit de Paul le mardi mais si Paul veut venir le mardi comment faire ?)
La diminution du temps de présence des enfants
• favorise le « nomadisme ». En effet, certaines structures constatent que les parents n'utilisent la crèche
que lorsqu'ils n'ont pas trouvé d'autres solutions ce qui conduit l'enfant à être gardé dans la semaine par
plusieurs personnes : un jour par son père qui ne travaille pas, un jour par sa mère ou grand-mère
• Par ailleurs les parents pour minimiser les coûts réduisent le temps de présence de l'enfant
Concernant l'établissement du contrat les difficultés sont les suivantes :
• Expliquer le fonctionnement et argumenter la perspective d'optimiser la place et de satisfaire plus de
familles, chacun reste très individualiste face à « sa place » en crèche
• Faire comprendre aux familles l'intérêt de l'enfant en respectant le temps des activités, du repas et de la
sieste.
• Le dialogue avec les parents est centré sur l'aspect financier du contrat au détriment de ce qui concerne la vie de l'enfant.
• Les parents contractualisent sur un minimum d'heures car ils ont compris que les heures de dépassement ne sont pas majorées alors que s'ils prévoient plus d'heures, ils payent les heures prévues au contrat , même si l'enfant n'est pas présent.
• Des parents prennent un contrat sur une large amplitude horaire pour avoir la place puis le diminuent. • Changements de contrats fréquents dès la moindre évolution familiale.
• Difficulté à établir des contrats annuels alors que les parents ne connaissent pas leurs congés. • Une moins grande convivialité entre familles et professionnels.

Concernant le respect des heures inscrites au contrat :
• les parents ne respectent pas toujours les heures prévues au contrat, notamment le soir, et acceptent mal le fait de payer des heures supplémentaires.
• les parents surveillent de près les heures de présence de leur enfant de peur d'avoir des heures
supplémentaires à payer ce qui génèrent chez eux un stress.
Deux demandes ont été formulées par les communes pour remédier aux problèmes rencontrés

1) Possibilité de majorer les heures de dépassement pour éviter que les parents ne contractualisent de
façon « trop juste » en ne respectant pas ensuite les heures prévues.
2) que les caf permettent de bloquer les contrats à l'entrée sauf cas particuliers (changement familial ou
professionnel) ce qui permettrait d'éviter des changements à répétition et de garantir les heures contractualisées.

Difficultés rencontrées par le personnel
Environ 30% des structures ont répondu rencontrer des difficultés avec le personnel.
Les structures constatent que le nombre d'enfants plus important, leur renouvellement plus fréquent, les arrivées et départs à toute heure de la journée ont généré pour le personnel les difficultés suivantes :
Concernant l'accueil :
• Le temps passé par le personnel pour le travail administratif se fait au détriment de l'accueil des enfants.
• Le personnel est dans une continuelle situation d'accueil des enfants et des familles au détriment de la
qualité de la prise en charge du groupe d'enfants, ce qui induit une insatisfaction du personnel. Il doit
accompagner plusieurs fois dans la journée la séparation enfants/ parents, ce qui nécessite une adaptation permanente. L'accompagnement pendant l'adaptation est très prenant.
• Il est difficile de maintenir une personne « référent « auprès des enfants.
• On constate une fatigabilité accrue et une augmentation des arrêts de travail (surtout pour le personnel en fin de carrière) ou de demandes de reclassement ce qui pose des problèmes compte tenu de la pénurie de personnel.
Concernant l'organisation du travail
• Une nouvelle organisation du travail des équipes qui sont parfois réticentes au changement craignant de ne plus pouvoir respecter le projet pédagogique à cause des accueils incessants.
• difficulté pour organiser les activités
Concernant la gestion des contrats et du contrôle des heures de présence
• Surcroît de travail administratif dû à l'établissement des contrats, leur renouvellement fréquent, la gestion
des réservations horaires pour l'accueil occasionnel, le contrôle des heures de présence, la facturation.
• Certaines structures ont été obligées de recruter un agent administratif.
• Le personnel a le sentiment que la PSU a fait d'eux des gestionnaires et non plus des professionnels de la
petite enfance et qu'il est difficile pour eux de concilier les objectifs quantitatifs et qualitatifs et de faire un
choix entre le respect du rythme enfant, la demande des parents en fonction de leurs besoins réels et le souci d'optimiser les places de crèches.
• La gestion reste aléatoire avec des contrats qui bougent et ne garantissent pas un « minimum obligatoire »
pour faire fonctionner les structures.

pour résumé je ne vois que deux solutions de manière a respecter le bien être de l'enfant , permettre au personnel de travailler dans de meilleurs conditions et d'un point de vue de gestion que la structure soit rentable :
. favoriser les contrats longs (coût de fonctionnement de la structure bas )
. ou travailler vraiment en amont sur l’agrément module en fonction des heures réelles de présence de l'enfant

qu'en pensez vous ?