Le Social

bonjour à tous,
je suis actuellemnt en BTS ESF et je m'apperçois que c'est pas réellment ce que je veux faire. auparavant j'ai déja fait un an de psycho. Je me suis renseignée et apparemment je peux d'hors et déja travailler dans une association d'aide à domicile, et ce que je voudrais faire en parralèle c'est pursuivre une formation par le CNED, qu'en pensez-vous ?

merci pour tous vos conseils !

JOHANNA,

je te brosse un tableau de ce qu'sont encore aujourd'hui les conditions de travail de la majorité des salariées du terrain des services d'aide à domicile.

Les conditions de travail des aides à domicile :
beaucoup travaillent pour des contrats d’une poignée d’heures par mois (CDI temps partiel)voir (CDD temps partiel), avec des horaires éclatés, y compris les dimanches, sans respect des conventions collectives ni de la personne, pour des salaires de base smic.

Situation :
précarité maximale, horaires et salaires en conséquence, pénibilité physique autant que psychologique, pratique professionnelle dans des conditions de sécurité parfois “ limites ”, solitude voire isolement.

Précarité :
difficile de faire pire, la majorité sont à temps partiel, plusieurs vacations séparées par des distances plus ou moins longues, ignorance volontaire des associations d'assumer leur rôle tant en qualité d'employeur qu'en qualité de prestataire de service et d'assumer leurs responsabilités lorsqu'un litige survient entre la personne aidée et/ou sa famille et l'aide à domicile , ces aides à domicile n’osent rien dire par crainte des représailles, par peur qu’on leur réduise leurs heures,.
Le quotidien est rude. Intervenir auprès de personnes âgées, dépendantes, handicapées, en très longue maladie, voire en fin de vie, est éprouvant, dur physiquement.

Psychologiquement :
on entre dans l’intimité des personnes, des familles. On doit parfois subir leur agressivité, sans pouvoir en parler la plupart du temps, sentiment d’isolement.

Manque de reconnaissance :
aides à domicile en milieu rural ou en milieu urbain c'est être salariées d’associations pour qui le respect des conventions collectives ou les questions de formation et de qualification sont trop souvent ignorés.

Question de qualification :
la qualification professionnelle, aujourd'hui encore, n'est pas considérée comme essentielle, parce qu’on demande à une intervenante pour s’occuper des personnes âgées ou dépendantes, mais pas à une professionnelle (plus onéreuse) ou alors une professionnelle du ménage rétribuée au SMIC, cela pèse sur cette profession et les associations préfèrent ces salariées sans diplôme (moins onéreuses).

Conventions collectives :
la branche de l’aide à domicile est principalement rattachée à deux conventions collectives ;
Organisme d'aide à domicile ou de maintien à domicile (service prestataire)
Salarié du particulier employeur (service mandataire - moins favorable que la précédente)

Profession usante :
Il faut plusieurs employeurs pour voir à un salaire honorable, les arrêts de maladie et la prises des congés payés sont pénalisant ou vécus comme tels.

mais pas de souci à se faire c'est à chacune de nous à faire en sorte que l'édifice se construise.

je ne pense pas que le CNED puisse apporter beacoup dans cette spécialisation de service d'aide à domicile...

amicalement

maory