Le Social

Une dame de 75 ans dont je m’occupe depuis 7 mois, très dépressive depuis une opération ratée. Opération datant de 10 ans, de l’intestin et de l’anus, ce qui complique les choses car il y a en plus une terrible gêne de parler de cet endroit précis !
Je retrouve des médicaments au pied de son lit. Quand je lui signale, elle me dit : « un de moins ! »
Je soupçonne alzheimer : pertes de mémoire, oublis fréquents des factures, regards de plus en plus dans le vague, mouvements saccadés et très répétitifs, bouge de moins en moins, états très contemplatifs, refus de voir un médecin, idées obsessionnelles, …
J’en ai parlé au mari qui la traite de folle. A l’un des fils qui lui passe plus souvent qu’avant.
A l’***** qui me dit l’avoir signalé au conseil régional, cela fait maintenant 4 mois.
La remplaçante de mes congés payés l’a aussi signalé : madame va très mal !
Rien ne bouge !
J’ai appris que son médecin généraliste est le même que celui de mes enfants.
Puis-je lui en parler ?
Que dois-je tenter de faire ?
Avez-vous déjà eu ce problème ?

Bonjour Shaliade,

De ce que tu décris, je pense que beaucoup de personnes connaissent l'état de santé de cette dam (conseil général, asso, famille).
Il semblerait qu'elle soit dépressive avec troubles associés : idées odséssionnelles, troubles de la mémoires, sensation qu'elle vit dans un autre monde...
J'ai eu les mêmes réactions que toi au début, saches que, personnes ne veut dire ce qui se passe : GROS TABOU.
C'esconsidéré comme honteux d'avoir un membre de la famille dans cet état. Même la médecine est démunie devant ce genre de pathologie complexe. Souvent ces gens profondément dépressifs "sortent" des horreurs sur leurs enfants, leur mari et j'en passe.Ils hurlent parfois.
Quant à la médecine, c'est confidentiel,et ça relève même de la psychatrie.
La seule chose à mettre en place, si c'est pas déjà fait , ce sont les infirmères psychologiques à domiciles. Lesquels pourront être joind pat toi, la famille, ou l'asso quand cette dame va vraiment mal pour rappocher les séances et prposer un travail d'équipe.

C'est difficile de porter un jugement, mais par rapport à mon expèrience et à ce que tu écris, j'ai pensé à cela tout de suite et non à Alzheimer.

fifi

merci fifi, tu as raison.
Mais il n'y a pas d'infirmière qui passe là-bas!
La famille ne souhaite rien faire.
Le conseil régional est soi-disant prévenu...

De plus cette dame n'accepte que ma présence, ça a été trés difficile de lui faire accepter une remplaçante pour 3 semaine (+ 1 de congé maladie)
Tant mieux si ce n'est pas alzheimer, mais tant pis si c'est le début et que c'est maintenant qu'on peux tenter de diminuer l'impacte...

Moi j'en parlerai au médecin, car toi et lui, vous partagez le même secret professionnel il ne peut pas répéter ce que tu lui confis, mais par contre il peut très bien ne rien te dire sur sa patiente.
Tu sais nul n'est tenu à l'impossible, bon courage! claudine