Le Social

Bonjour à tous.
Actuellement étudiante en Conseillère en Economie Sociale Familiale, je fais mon mémoire sur les méres seules, qui se réinsérent dans la vie professionnelle par le métier d'aide à domicile.
J'aurais voulu connaitre vos motivations à commencer ce métier? votre qualification?
Si vous vous sentez reconnu dans votre métier?
Je vous remercie par avance.

bonjour
un conseil , lisez attentivement tous les sujets de ce forum et vous aurez une idée sur un malaise général concernant cette profession! au départ on est motivée , les formations sont intéressantes , on se sent valorisées, puis l'argent appelle l'argent , dans nos associations on est surtout considérées comme des boniches, va ici , va là et estime toi heureuse d'avoir du boulot, et puis le salaire est misérable! pour une maman seule , c'est la croix et la bannière pour s'organiser à faire garder les enfants, car les horaires sont imprévisibles , on se sent obligée d'accepter, pour etre bien vue et appatée en contrepartie par un jour de congé qu'on ne choisira meme pas! pour conclure , on oriente les gens au chomage vers notre profession quand ce n'est pas en horticulture on fait de notre métier un emploi-poubelle! une classe de gens au service d'une autre classe sociale! parceque les personne agées ou handicapées , on s'en fiche là-haut , on leur enleve leurs prestations , reste ceux qui veulent une bonne!ce n'est pas optimiste comme témoignage mais cela existe ! bonne soirée

Bonsoir "caroline"

Si cela peut t'aider pour ton mémoire , je te raconte mon parcours en gros ! =

J'ai travaillé , jeune , dans le tourisme ( BTS passé sans l'avoir obtenu ! ) Rencontré mon mari et vie en Bretagne ensuite ; j'ai arrêté de travailler durant des années ( mon emploi dans le tourisme = voyages et séjours , accompagnements de groupes , n'étant plus compatible avec une vie amoureuse , et une vie de mère au foyer par la suite , avec 2 enfants )

Des années après = AÏE != divorce ,dépression ... le saut dans le vide ! galère ! morale ,psychologique , financière , et , quelques années après ...le boulot d'aide à domicile qui arrive par " hasard " ...= je suis destinée à = ou une carrière artistique ... ( no way !circulez , y'a rien à voir ! ... et rien à gagner ! ) ou une carrière dans le domaine social!

j'opte pour le " social " = une formation de TISF = Mais ! impossible , je suis seule avec 2 ados à charge = formation de 2 ans ,loin de chez moi ( même si je peux me débrouiller pour me faire payer ma formation , ce qui n'est déjà pas gagné ! = comment et avec quoi je vis durant 2 ans ! ? je dois payer mon loyer , les factures , et la bouffe ! Bref ! impossible ! et mes enfants , qu'est-ce que j'en fait !??? )

Je n'ai par ailleurs pas mon BAC que j'ai passé 2 fois , donc aucune possibilité d'accéder à une formation quelconque ) " instit" , ou , pardon != " professeur des écoles " m'aurait bien plu ! ( et génial en plus pour les congés !... moi, c'est 5 semaines dans l'année ! ) Bloquée !

Bref !
" caroline" , ce métier ,si je suis honnête = je ne l'ai pas choisi ! Il résulte d'un concours de circonstances , mais , chemin faisant , j'ai appris et connu les " bons coté " de cette voie dans laquelle je me suis engagée ; je considère , dans l'absolu , que ce devrait être un très beau métier ; il s'avère que la réalité est tout autre bien souvent ...

Tu vois , je suis arrivée à exercer ce métier " par accident " . Je connais 2 ou 3 collègues qui ont eut un peu le même parcourt que moi = divorcées avec des enfants à charge ( et ayant eu une vie plutôt aisée " avant " )

Ce métier résulte souvent d'un accident ( c'est ce qui t'interesse ? ) car cela n'est pas toujours le cas , et je ne peux répondre au nom de toutes !

"fafa" t'a répondue

= en ce qui concerne = l'aspect reconnaissance de notre travail , et elle a très bien résumé le parcours du combattant pour un certain nombre de mères !
Notre statut n'est pas glorieux , et cela vient souvent s'ajouter en négatif ,au constat d'échec pour les personnes qui sont dans mon cas ! On cumule!

J'ai 53 ans , divorcée , seule ,et 2 enfants de 19 et 22 ans qui font des études ; si tu as besoin de renseignements complémentaires , no problème ! mais il serait bien que tu ais également d'autres témoignages !...

bonne soirée

Bonjour Caroline!

Marie-Laurence a très bien résumé !

Oui, parce que l'on sait que l'on toutefois quelques compétences et savoirs "être et faire" auprès des autres , c'est bien souvent un métier qui est pris par défaut, en seconde carrière de vie ( familiale ou professionnelle)

On ne choisit pas vraiment d'être "aide à domicile" mais ce sont les vicissitudes de la vie qui ont amené la plupart d'entre nous à entrer dans cette voie.
Autant dire , du fait de ce qui est à vrai dire un non-choix, que les conditions décentes de travail ne sont pas au RDV : temps partiel imposé, planning à trous entravant la possibilité de complément , grande flexibilité, vie privée peu respectée, peu de soutien psychologique, salaires restreints ...peu de considération pour un public fragilisé qui n'a pas vraiment la côte auprès des pouvoirs publics !C'est un métier de précaires pour des précaires!

Les seules motivations sont justement celles qu'on peut se donner sur le terrain et qui nous aide à tenir et à garder le cap : se rendre à l'évidence que notre rôle est déterminant, l'entente avec les co-équipières, la relative capacité d'autonomie et d'initiative qui nous est laissée!…etc.
Ce sont des métiers dans lesquels les arrêts de travail sont fréquents, dus aux troubles musculo- squelettiques et aux états dépressifs ( deux réalités se cumulent : celle du départ, familiale et sociale qui a amené à ce non-choix , et la réalité professionnelle peu reluisante).
Il est difficile de vieillir en bonne santé dans ce métier !

@ bientôt

bonjour à toutes,
tout d'abord merci à vous 3 pour vos témoignages.
Mon mémoire retrace la pénibilité de vos conditions de travail effectivement ainsi qu'un manque de valorisation et de reconnaissance dans le métier.
j'ai aussi suggéré que pour certaine ce travail était choisi par défaut et que la seule chose qui vous faisait tenir c'était d'avoir un emploi.
Mon hypotèse suggérer et la formation et aussi pouvoir échanger sur vos doutes et reflexions entre collégues.
Pour vous que serez vos attentes dans ce métier?
Merci encore.

Caroline,

Formation des ad, échanges, réflexions entre collègues c'est une chose mais très loin d'être suffisant.

Ce qu'il est urgent de mettre en place EN PRIORITE, à mon avis :

- Une relation employeur/salarié "propre", c-a-d, des contrats de travail respectant le code du travail, les conventions collectives, avec le paiement de notre dû (pas question que les kms, les temps de trajet, les réunions, ne soient pas rémunérés, les temps de pause, et les repos pas respectés, etc...). A cet endroit, le bénévolat est à exclure.

- que l'équipe "dirigeante" soit également à la "hauteur" et douée pour les relations humaines (trop facile de toujours dire que ce sont les ad qui manquent de professionnalisme...)

Si le départ est correct, il sera facile et normal aux ad de respecter l'employeur. Dans ce cas également aucune polémique ne pourra être soulevée contre l'employeur.
La prise en charge de la personne aidée ne pourra débuter que dans ce climat de confiance.

Et là c'est un deuxième volet qu'il faut ouvrir.
Et c'est seulement à ce niveau que nous parlerons de formation des AD, temps d'écoute,etc...
mais également : établir une relation saine et de travail entre tous les différents intervenants à domicile (kiné, ide, infirmiers, famille,etc...) dont le seul but devrait être UNE PRISE EN CHARGE DE QUALITE.

Si je peux me permettre Caroline, et si ce n'est déjà fait, avant la fin de votre mémoire, faites un petit tour en tant qu'ad dans une ou deux structures, vous comprendrez beaucoup de choses et vous pourrez conclure.

Bon travail à vous.

je suis totalement d'accord avec toutes mes collegues sur leurs conclusions ...nous en arrivons toutes à la meme chose helas je deconseillerais vraiment à une jeune femme seule de se jeter dans ce métier et j'ai plusieurs jeunes collegues dans des situations peu reluisantes ...piégées et depressives ou meme alcooliques, etre seule avec charge de famille c'est deja dur ...mais dans ce métier ou nous sommes confrontées à des gens en difficultés , seuls souvent , et en plus en ne nous sentant ni reconnues , ni respectées ...malgré tout le coeur que nous avons , c'est intenable dans la précarité en plus moi je suis formée , diplomée du deavs ,les discussions avec les collégues ne manquent pas , la solution n'est certainement pas la

Bonsoir moi je VIENS de términer une prépro assistante de vie et j'ai eu ma place en formation qualifiante j'avoue que tous vos témoignages me font un peu peur car moi j'ai envie de faire ce métier pour accompagner les personnes en difficultés et a entendre tout cela je me demande ce qui m'attend!!!!!

moi actuellement je vais entamer une formation pour etre auxiliaire de vie est frenchement jsui contente je vois pas pourquoi les gens disent que c'est un metier difficile si c'est le cas pour certaines personne c'est quelle sont pas faite pour ce metier désolé moi j'aime le contact avec les personnes agées je ne voit pas pourquoi on deviendrait dépressive ou alcoolique a cause d'eux.

Bonsoir "emilie "

Contrairement à ce que tu sembles " fantasmer " ,je pense que nous aimons toutes , pour une majorité d'entre nous notre métier " ( = au départ , tel qu'on nous l'a présenté et tel qu'il devrait être dans la réalité ; on t'en tracera un très beau tableau en formation ...)
= Personne ne pourrait réellement tenir le coup sans un amour immodéré pour les contacts humains avec les personnes âgées ou en difficulté , personne ne pourrait longtemps tenir le coup sans une bonne dose d'altruisme ...

... et pourtant , malgré ces " qualités" requises que nous possédons toutes ( pour une grande majorité ) pour exercer cette profession , nous sommes nombreuses à ne pas y trouver notre compte ... sans pour autant tomber dans l'extrême ( la dépression ou l'alcoolisme dont parle " Olive " = ces problèmes réellement existants ne sont pas directement liés à notre emploi et au contact des personnes âgées comme tu le dis , mais plus au fait que cet emploi est souvent " réservé " à des personnes qui se retrouvent seules , divorcées ,marginalisées ,au chômage , avec des problèmes financiers , psychologiques etc...

BREF = des personnes qui sont déjà fragilisées par les aléas de la vie , et ce travail n'arrange rien à leur situation déjà difficile , car c'est un travail difficile et précaire ...)

Je suis heureuse que tu te réjouisses de la formation que tu vas entamer avec enthousiasme, comme pour beaucoup d'autres qui sont passées par là !

Cette formation est difficile ; elle vaut le coup d'être vécue car fort enrichissante et intéressante ... par contre , mieux vaut te renseigner sur ce qui va t'attendre ensuite ( sans vouloir te décourager ) Mais qui sait ? tu travailles peut être déjà ? j'ai un doute ...

En ce qui me concerne ,je n'ai encore jamais entendu qui-que -ce soit dire que ce n'était pas un métier difficile ...

A moins peut-être , d'être " protégée " = à l'abri de soucis financiers , et de n'exercer ce métier que de manière ponctuelle , pour quelques heures par semaine ???